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Perspectives économiques régionales, avril 2014 : Afrique subsaharienne : Promouvoir une croissance solidaire
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Perspectives économiques régionales, avril 2014 : Afrique subsaharienne : Promouvoir une croissance solidaire
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Information
Publisher
INTERNATIONAL MONETARY FUNDYear
2014eBook ISBN
97814755789421. Préserver la croissance face à la nouvelle donne mondiale
Ce chapitre a été préparé par Alfredo Cuevas, Montfort Mlachila, Jesus Gonzalez-Garcia, Marco Pani et Juan Treviño, sous la direction d’Abebe Aemro Selassie et avec le concours de Cleary Haines en matière de recherche.
Introduction et résumé
La croissance économique de l’Afrique subsaharienne demeure robuste et devrait s’accélérer en 2014. Après avoir progressé de 4,9 % en 2013, la production devrait augmenter d’environ 5½ % cette année. La région devrait donc continuer à afficher de très bons résultats économiques, comme pendant la période récente, en profitant du regain d’activité au niveau mondial engendré par l’amélioration des perspectives pour les pays avancés. Il est important de noter que ces projections reposent sur l’hypothèse que le ralentissement attendu de la croissance dans les pays émergents et le resserrement des conditions monétaires dans le monde n’auront qu’un effet limité sur la région. Toutefois, si ces risques venaient à se matérialiser, la croissance économique de nombreux pays de la région s’en ressentirait : le ralentissement de la croissance dans les pays émergents pèserait certainement sur la demande d’exportations et les prix des produits de base, tandis que le désordre provoqué sur les marchés par le retrait progressif des politiques monétaires non conventionnelles pourrait déclencher une forte hausse des coûts de financement. Au-delà de ces influences externes latentes, d’autres risques d’origine plus locale menacent aussi les perspectives de croissance dans plusieurs pays de la région. Dans quelques-uns d’entre eux, certaines dérives, par exemple des déséquilibres budgétaires prononcés, menacent de remettre en question les progrès qui ont été réalisés ces dernières années au prix de tant d’efforts sur le plan macroéconomique et qui ont soutenu la croissance. Plus problématique encore, les conflits en cours dans plusieurs pays font des ravages considérables, tout particulièrement en République centrafricaine et au Soudan du Sud. Dans ces conditions, les autorités restent confrontées à la difficile tâche de poursuivre sans relâche leurs objectifs de développement tout en réagissant aux facteurs de vulnérabilité macroéconomique dès qu’ils se manifestent.
L’Afrique subsaharienne a continué d’enregistrer de très bons résultats économiques en 2013. La croissance économique de la région a été vigoureuse et s’est établie à 4,9 %, c’est-à-dire au même niveau qu’en 2012, en s’appuyant sur l’investissement dans les ressources naturelles et les infrastructures ainsi que sur l’augmentation de la production agricole. L’Afrique du Sud fait exception, où les tensions entre employeurs et salariés du secteur minier, la fragilité de l’approvisionnement en électricité, l’atonie de l’investissement privé et la confiance défaillante des consommateurs et des investisseurs ont freiné la croissance. Du fait que les prix internationaux des produits alimentaires et des carburants sont restés modérés et que les pays ont mené en général des politiques monétaires prudentes, l’inflation a continué de refluer dans presque toute la région, tombant à 6,3 % en moyenne en 2013, contre 9 % environ en 2011–12. Globalement, les déficits budgétaires et les déficits extérieurs courants se sont creusés dans nombre de pays, avec toutefois de fortes disparités entre pays. Il est à noter que les recettes budgétaires ont diminué dans les pays exportateurs de pétrole. Depuis juin 2013, les monnaies de l’Afrique du Sud et de certains pays pionniers se sont affaiblies sous l’effet des sorties de capitaux induites par le resserrement des conditions monétaires dans le monde et, dans certains cas, par le déséquilibre prononcé des finances publiques et des comptes extérieurs.
À court terme, les perspectives devraient rester favorables. La croissance devrait s’accélérer pour s’établir autour de 5½ % en 2014, grâce à l’amélioration des perspectives dans un grand nombre de pays, dont la plupart des pays exportateurs de pétrole et plusieurs pays à faible revenu et États fragiles. Au Nigéria, la croissance devrait s’accélérer grâce au rebond de la production après que les perturbations récentes de l’offre auront été corrigées. Ailleurs, l’accélération de la croissance s’appuie sur l’amélioration de la situation politique et de la sécurité dans le pays (Mali), les investissements importants réalisés dans les infrastructures et le secteur minier (République démocratique du Congo, Libéria) et l’arrivée à maturité des investissements (Mozambique, Niger). En Afrique du Sud, l’activité économique devrait aussi s’améliorer légèrement, grâce à l’augmentation de la demande dans les pays avancés que le pays a comme partenaires commerciaux. Le niveau modéré des prix alimentaires et les politiques monétaires prudentes devraient concourir à de nouvelles baisses de l’inflation dans la plus grande partie de la région, et le solde budgétaire devrait s’améliorer dans plusieurs pays; en particulier, les recettes devraient se redresser au Nigéria et l’ajustement se poursuivre au Kenya. Cependant, le déficit extérieur courant moyen ne devrait pas diminuer, compte tenu des perspectives relativement peu favorables concernant les prix des produits de base et la demande d’importations émanant des pays émergents, et du niveau obstinément élevé des importations liées à l’investissement direct étranger (IDE).
Ce scénario est toutefois exposé à d’importants aléas négatifs, dans la mesure où certains des facteurs à l’origine des bons résultats de ces dernières années devraient devenir moins favorables à court terme. Dans la plupart des pays, les résultats remarquables de la décennie écoulée tenaient essentiellement à des facteurs d’ordre intérieur, mais aussi à une conjoncture extérieure favorable marquée tout particulièrement par l’accélération de la croissance dans les pays émergents et le caractère extrêmement accommodant des conditions financières à l’échelle mondiale. Ces facteurs devraient s’affaiblir, ce qui aura des effets incertains sur l’Afrique subsaharienne.
- La croissance économique des pays émergents devrait ralentir. La croissance économique vigoureuse des pays émergents observée ces dernières années a eu pour effet qu’une forte proportion des échanges commerciaux de l’Afrique subsaharienne s’effectue avec ces pays. Un tiers des exportations non pétrolières de la région ont désormais pour destination le groupe dit des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), alors que la proportion était inférieure à 10 % il y a dix ans. Outre le canal de la demande directe, la croissance économique des BRIC, notamment de la Chine, a alimenté celle de l’Afrique subsaharienne par le biais des prix élevés des produits de base et des flux d’investissement. Le ralentissement de l’activité dans les pays émergents et le rééquilibrage de la croissance de la Chine en faveur de la consommation au détriment de l’investissement auront vraisemblablement pour effet de réduire la demande et de faire baisser les prix des produits de base, en particulier des intrants industriels tels que le cuivre et le minerai de fer. De plus, il est probable que le resserrement des conditions financières en Chine se traduise par une augmentation des coûts de financement pour les banques du pays, ce qui pourrait inciter les entreprises chinoises à moins investir à l’étranger.
- Les conditions financières mondiales devraient se durcir. À la suite de la crise financière mondiale, les pays avancés ont déployé des politiques monétaires non conventionnelles très accommodantes, qui ont entraîné une forte augmentation de la liquidité mondiale et aussi un afflux massif de capitaux vers les pays émergents et les pays pionniers. Cela a permis à certains de ces pays d’émettre pour la première fois des obligations publiques internationales. Maintenant que les politiques monétaires non conventionnelles sont peu à peu retirées, les pays de la région sont confrontés à des conditions financières extérieures moins favorables, caractérisées par un ralentissement des entrées de capitaux privés, voire, dans certains cas, un retournement des flux.
Nous estimons que, dans l’immédiat, ces influences extérieures néfastes qui commencent à se manifester n’auront vraisemblablement que des effets limités dans la plupart des pays. Étant donné en particulier que la reprise économique monte en puissance dans la plupart des pays avancés et que, par conséquent, la croissance économique mondiale s’accélère, la demande extérieure devrait rester globalement favorable. Cela dit, la nouvelle configuration de la croissance mondiale et, en particulier, le resserrement des conditions financières mondiales auront un effet négatif sur les pays de la région qui ont d’importants besoins de financement extérieur, ce qui obligera certains d’entre eux à opérer rapidement un ajustement. La section suivante de ce chapitre examine ces questions plus en détail.
En outre, la vulnérabilité budgétaire d’un certain nombre de pays, dont le Ghana et la Zambie, ainsi que les retombées possibles d’un regain d’instabilité politique et de l’aggravation de l’insécurité en République centrafricaine et au Soudan du Sud engendrent des risques importants au niveau local.
Pour contrer ces risques et maintenir des taux de croissance élevés, les politiques macroéconomiques et financières devraient avoir pour but de préserver la stabilité, de renforcer la résilience des économies et d’éviter la formation de déséquilibres macroéconomiques. Les déficits budgétaires qui se sont creusés pendant la crise financière mondiale sont restés élevés dans nombre de pays bien que la croissance et les recettes aient retrouvé leurs niveaux d’avant la crise (voir plus loin la section sur la persistance des déficits budgétaires). Un grand nombre de pays devrait maintenant profiter de la dynamique de la croissance pour renforcer leur solde budgétaire, reconstituer leurs amortisseurs et consolider les finances publiques, tout en préservant les dispositifs de protection sociale et les investissements productifs et en maîtrisant l’inflation. Là où les marchés financiers sont plus développés, la politique monétaire devrait être renforcée par l’adoption de cadres plus prospectifs et plus souples. Il sera aussi essentiel que l’intégration régionale progresse pour rendre la croissance économique plus durable. À cet égard, les progrès accomplis par la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), qui a récemment signé un accord en vue de l’établissement d’une union monétaire dans les dix années à venir (encadré 1.1), sont un exemple encourageant.
Globalement, les perspectives économiques de la plupart des pays de la région demeurent favorables, surtout pour le moyen terme. Dans nombre de pays, les activités d’exportation et les investissements qui y sont liés ont été des moteurs importants de la croissance et continueront d’apporter une contribution positive. Les investissements ont ...
Table of contents
- Cover Page
- Title Page
- Copyright Page
- Contents
- Sigles et acronymes
- Remerciements
- Résumé analytique
- 1. Préserver la croissance face à la nouvelle donne mondiale
- 2. Pour une croissance durable et plus solidaire
- 3. Amélioration des cadres de politique monétaire en Afrique subsaharienne
- Appendice statistique
- Bibliographie
- Publications du Département Afrique du FMI, 2009–14
- Encadrés
- Footnotes