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Perspectives économiques régionales, octobre 2015 : Afrique subsaharienne
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Perspectives économiques régionales, octobre 2015 : Afrique subsaharienne
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Information
Publisher
INTERNATIONAL MONETARY FUNDYear
2015eBook ISBN
97815135624901. Faire face à un environnement qui se dégrade
L’activité économique de l’Afrique subsaharienne s’est nettement affaiblie. Certes, la croissance—qui sera de 3¾ % cette année et de 4¼ % en 2016—reste plus élevée que dans bien d’autres régions émergentes ou en développement, mais la forte dynamique de croissance observée dans la région ces dernières années s’est dissipée dans un grand nombre de pays.
Pour comprendre ce ralentissement, il est utile de considérer trois facteurs clés à la base de la croissance vigoureuse de la région pendant la décennie écoulée. Le plus puissant de ces facteurs a peut-être été l’amélioration considérable du climat des affaires et de l’environnement macroéconomique opérée par les pouvoirs publics, qui a facilité l’augmentation de l’investissement. Un autre facteur réside dans le niveau élevé des cours des produits de base, qui a joué un rôle particulièrement important dans les huit pays exportateurs de pétrole de la région (notamment l’Angola et le Nigéria), mais aussi dans plusieurs autres pays exportateurs de métaux durs (comme l’Afrique du Sud, la Guinée, la Sierra Leone et la Zambie). Le troisième facteur est le caractère particulièrement favorable des conditions financières mondiales au cours de cette période, qui a stimulé les flux de capitaux vers un grand nombre de pays de la région et facilité ainsi l’augmentation de l’investissement privé et public.
Dernièrement, deux de ces trois facteurs ont toutefois perdu beaucoup de leur vigueur: les cours des produits de base ont fortement chuté et les conditions financières sont devenues moins favorables. Il en est résulté une décélération de la croissance économique à l’échelle régionale. Ce panorama général masque cependant des disparités considérables au sein de la région.
- Dans la plupart des pays à faible revenu, la croissance économique se maintient grâce à la poursuite des investissements d’infrastructure et à la vigueur persistante de la consommation privée. Des pays comme la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Mozambique et la Tanzanie devraient, d’après les projections, enregistrer une croissance économique d’au moins 7 % cette année et l’année prochaine. Mais, même au sein de ce groupe, certains pays pâtissent de la diminution des cours de leurs principaux produits d’exportation, même si, dans le même temps, la baisse des cours du pétrole allège leur facture d’importations énergétiques. D’après les projections actuelles, l’activité de ce groupe de pays devrait connaître une expansion de 6 % en 2015, soit environ ¾ de point de pourcentage de moins qu’on ne le prévoyait il y a un an.
- Inversement, les huit pays exportateurs de pétrole de la région se ressentent durement de la faiblesse persistante des cours du pétrole. La baisse des recettes d’exportation et les ajustements budgétaires sensibles qui en résultent pèsent sur l’activité: les prévisions laissent maintenant entrevoir une croissance de 3½ % cette année, bien loin des 7 % projetés avant que les cours du pétrole ne commencent à diminuer. Les vents contraires sont particulièrement vigoureux en Angola et au Nigéria, mais aussi dans les pays exportateurs de pétrole de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
- Plusieurs pays à revenu intermédiaire se heurtent aussi à des conditions défavorables. Les contraintes auxquelles fait face l’appareil productif (par exemple la limitation de la production d’électricité en Afrique du Sud, au Ghana et en Zambie), conjuguées à un durcissement des conditions financières dans un contexte de déséquilibres intérieurs prononcés (Ghana et Zambie) et à la faiblesse des cours des produits de base (Afrique du Sud, Botswana, Zambie), devraient freiner la croissance économique.
En outre, le risque existe que la croissance soit encore plus faible si l’environnement extérieur continue de se détériorer. Les vulnérabilités actuelles, surtout sur le plan budgétaire, pourraient aussi avoir d’importantes répercussions si l’environnement extérieur continuait de se dégrader, que ce soit à cause d’une nouvelle baisse des cours des produits de base, d’un ralentissement plus prononcé de la croissance économique en Chine ou d’une réallocation désordonnée des actifs à l’échelle mondiale. En pareil cas, certains pays seraient obligés de procéder à un ajustement marqué de leurs politiques, ce qui amplifierait la décélération déjà en cours de la croissance économique. Enfin, des problèmes de sécurité persistent dans un certain nombre de pays.
En matière de politique économique, les conséquences de cette situation générale sont de trois ordres.
- Sur le plan budgétaire, dans la grande majorité des pays de la région, la marge de manœuvre est limitée pour contrer les facteurs de ralentissement de la croissance économique. Pour les pays exportateurs de pétrole, la baisse prononcée, et apparemment persistante, des cours du pétrole rend inévitable l’ajustement des finances publiques; et, si un petit nombre d’entre eux disposent d’une certaine marge de manœuvre ou peuvent emprunter pour étaler l’ajustement dans le temps, cette marge d’action se rétrécit rapidement. Pour la plupart des autres pays, aussi bien ceux dont l’activité est en train de ralentir que ceux qui jouissent encore d’une croissance vigoureuse, il est nécessaire que l’action des pouvoirs publics continue de s’inscrire dans un cadre de dépenses à moyen terme tenant compte à la fois de l’impératif de viabilité de la dette et des besoins de développement. Dans ce contexte, la possibilité est très restreinte de s’écarter de ces politiques pour soutenir la croissance à court terme. Seuls les pays dont la dette publique est peu élevée et la situation budgétaire de départ confortable (comme peut-être au Botswana et aux Seychelles) semblent disposer de la marge de manœuvre nécessaire pour prendre des mesures contracycliques si la croissance économique venait à faiblir de façon marquée.
- Sur le plan monétaire, là où les termes de l’échange se sont nettement détériorés et où le taux de change n’est pas rattaché à une autre monnaie, il est indiqué de laisser la dépréciation du taux de change amortir les chocs. Résister aux pressions qui tendent à déprécier la monnaie risque non seulement d’épuiser les réserves, mais implique aussi que l’ajustement aux chocs devra s’opérer par une compression des importations et une baisse de la croissance. Cela dit, même les pays qui ne sont pas fortement tributaires des exportations de produits de base ont vu dernièrement leur monnaie subir des tensions. Dans ce cas aussi, compte tenu de la puissance des forces mondiales qui sont à l’origine de ces tensions, toute action visant à les contrer risque d’engendrer une perte de précieuses réserves. En conséquence, les interventions devraient être limitées aux épisodes de mouvements désordonnés des taux de change. La politique monétaire ne devrait servir qu’à contrer les éventuels effets de second tour sur l’inflation de l’évolution du taux de change et des autres facteurs de hausse.
- Il convient de surveiller de près les risques que font peser sur le secteur financier la baisse des cours des produits de base, en particulier dans les pays exportateurs de pétrole, et la dépréciation de la monnaie. Cette surveillance doit être renforcée pour limiter les effets de ces chocs sur les bilans et atténuer les risques découlant de l’asymétrie des monnaies de libellé des actifs et des passifs.
Dans la suite du chapitre 1, nous commençons par examiner dans quelle mesure les évolutions récentes au niveau mondial engendrent de puissants vents contraires pour l’Afrique subsaharienne. Nous nous intéressons ensuite à la situation macroéconomique dans laquelle se trouvent les pays de la région pour affronter cette dégradation des conditions extérieures en examinant comment cette situation, tout particulièrement les déficits budgétaires élevés, accroît la vulnérabilité de ces pays. Sur cette toile de fond, nous présentons les perspectives à court terme et les risques qui entourent les prévisions. Enfin, nous explorons les possibilités de créer des marges de manœuvre budgétaires supplémentaires en améliorant la mobilisation des recettes intérieures.
Les chapitres suivants sont consacrés à deux autres aspects essentiels pour la croissance économique à plus long terme de la région:
- Dans le chapitre 2, nous cherchons à déterminer si l’Afrique subsaharienne est suffisamment compétitive pour rester sur la trajectoire de croissance vigoureuse amorcée récemment alors que les vents favorables extérieurs commencent à se dissiper. Plusieurs indicateurs révèlent que la compétitivité s’est détériorée dans l’ensemble de la région, mais à des degrés divers selon les pays. Ce chapitre met aussi en évidence un lien étroit entre la compétitivité des pays et leur capacité de poursuivre leur trajectoire de croissance, et met en exergue certaines mesures qui pourraient rehausser la compétitivité à long terme.
- Le chapitre 3 décrit comment le niveau élevé des inégalités de revenu et des inégalités femmes–hommes pèse sur les résultats macroéconomiques de la région. Ces inégalités sont imputables en partie au fait que l’Afrique subsaharienne se trouve à un stade de développement moins avancé que d’autres régions, mais l’analyse réalisée dans le chapitre montre que, si elles étaient ramenées aux niveaux observés dans certains pays émergents dynamiques d’Asie, la croissance économique en bénéficier...
Table of contents
- Cover Page
- Title Page
- Copyright Page
- Contents
- Sigles et acronymes
- Remerciements
- Résumé analytique
- 1. Faire face à un environnement qui se dégrade
- 2. Compétitivité en Afrique subsaharienne: stagnation ou progression?
- 3. Inégalités et résultats économiques en Afrique subsaharienne
- Appendice statistique
- Bibliographie
- Publications du Département Afrique du FMI, 2009–15
- Encadrés
- Footnotes