
eBook - ePub
Le rôle du FMI : Le financement et ses interactions avec l'ajustement et la surveillance
- English
- ePUB (mobile friendly)
- Available on iOS & Android
eBook - ePub
Le rôle du FMI : Le financement et ses interactions avec l'ajustement et la surveillance
About this book
NONE
Frequently asked questions
Yes, you can cancel anytime from the Subscription tab in your account settings on the Perlego website. Your subscription will stay active until the end of your current billing period. Learn how to cancel your subscription.
No, books cannot be downloaded as external files, such as PDFs, for use outside of Perlego. However, you can download books within the Perlego app for offline reading on mobile or tablet. Learn more here.
Perlego offers two plans: Essential and Complete
- Essential is ideal for learners and professionals who enjoy exploring a wide range of subjects. Access the Essential Library with 800,000+ trusted titles and best-sellers across business, personal growth, and the humanities. Includes unlimited reading time and Standard Read Aloud voice.
- Complete: Perfect for advanced learners and researchers needing full, unrestricted access. Unlock 1.4M+ books across hundreds of subjects, including academic and specialized titles. The Complete Plan also includes advanced features like Premium Read Aloud and Research Assistant.
We are an online textbook subscription service, where you can get access to an entire online library for less than the price of a single book per month. With over 1 million books across 1000+ topics, we’ve got you covered! Learn more here.
Look out for the read-aloud symbol on your next book to see if you can listen to it. The read-aloud tool reads text aloud for you, highlighting the text as it is being read. You can pause it, speed it up and slow it down. Learn more here.
Yes! You can use the Perlego app on both iOS or Android devices to read anytime, anywhere — even offline. Perfect for commutes or when you’re on the go.
Please note we cannot support devices running on iOS 13 and Android 7 or earlier. Learn more about using the app.
Please note we cannot support devices running on iOS 13 and Android 7 or earlier. Learn more about using the app.
Yes, you can access Le rôle du FMI : Le financement et ses interactions avec l'ajustement et la surveillance by Paul Masson, and Michael Mussa in PDF and/or ePUB format. We have over one million books available in our catalogue for you to explore.
Information
Publisher
INTERNATIONAL MONETARY FUNDYear
1996eBook ISBN
9781557755841Mutations de l’environnement mondial
L’ordre économique mondial conçu à Bretton Woods a connu quatre grandes mutations qui ont bouleverse l’environnement international dans lequel opère le FMI. Tout d’abord, le système de parités fixes par rapport à l’or, rarement ajustées, a fait place à des régimes de change beaucoup plus souples. En deuxième lieu, le volume et la rapidité des mouvements de capitaux se sont considérablement accrus. Troisièmement, les pays se sont davantage intégrés dans l’économie internationale, s’ouvrant aux échanges commerciaux et aux mouvements de capitaux à mesure que les obstacles au commerce de biens et d’actifs étaient levés et que les progrès techniques permettaient de réduire les frais de transaction. Quatrièmement, l’énorme expansion du nombre des pays membres du FMI en a fait une institution universelle, ce qui a gonflé la demande potentielle de ressources de la part de beaucoup des nouveaux pays membres, dont les besoins de financement au titre de la balance des paiements sont parfois considérables.
Flexibilité des taux de change
Les régimes de flottement du taux de change adoptés au début des années 70 par les grands pays industrialisés ont radicalement modifié le caractère du système monétaire international en supprimant tout lien entre la valeur de la monnaie et le prix de l’or et en libérant les politiques monétaires, qui pouvaient être ainsi consacrées aux objectifs internes. Pour ceux des pays qui ont choisi de laisser flotter leur taux de change—les trois plus grands pays industrialisés, notamment—, le maintien d’une parité fixe a cessé d’être un objectif vital de la politique économique; ces pays ont la plupart du temps mis à profit cette nouvelle souplesse pour se concentrer davantage sur leurs objectifs essentiels de politique économique. Le flottement des taux de change n’a pas fait disparaître les déséquilibres extérieurs courants, ni permis de les éliminer plus rapidement. Les pays qui ont opté pour le flottement ont continué de détenir des réserves officielles (tableau 1), et les pouvoirs publics ont continué d’intervenir sur les marchés des changes pour influer sur les taux. Cependant, comme ils n’étaient plus tenus de défendre une parité donnée, la plupart de leurs interventions étaient motivées par d’autres facteurs, et ie rééquilibrage des paiements officiels n’était plus la préoccupation essentielle.
Tableau 1. Ratios des Réserves Autres Que L’or Aux Importations de Biens et De Services1
(En pourcentage)

Source: FMI, hases de données des Perspectives de l’économie mondiale et de Statistiques financières internationales
1 Réserves en fin d’année, en pourcentage des exportations de biens et de services durant l’aimée. Les importations comprennent les paiements d’intérêts sur la dette lorsque les données sont disponibles. La classification des pays par groupes reprend celle des Perspectives de l’économie mondiale de mai 1995; la composition de certains de ces groupes s’est modifiée ces dernières années.
2 Pour certains pays, les données sont des estimations des services du FMI.
3 À l’exclusion du Tadjikistan. Les importations ne comprennent pas les échanges commerciaux an sein de l’ex-Union soviétique et, dans la plupart des cas. n’incluent pas les services.
Le caractère foncièrement différent du système monétaire international fondé sur les régimes de taux flottants ne pouvait que transformer le rôle du FMI. La mission initiale de l’institution, qui consistait à surveiller les taux de change sous le régime des parités fixes, a fait place à une fonction de surveillance du système monétaire international et des résultats et politiques économiques des pays membres (notamment de leurs politiques de change). Les politiques monétaires des grands pays étant désormais le point d’ancrage nominal du système monétaire international, l’une des attributions essentielles du FMI était de veiller à ce que ces politiques ne soient ni inflationnistes ni déflationnistes. Les financements que le FMI accordait aux pays industrialisés pour redresser leurs deséquibres de balance des paiements, à l’appui d’une parité donnée ou ajustée, ont alors pratiquement cessé, et. au fil des ans, les concours financiers du FMI ont été focalisés sur les pays en développement7.
Il est difficile de décider de manière absolue si, dans l’ensemble, le passage au système de taux flottants a causé une amélioration ou une détérioration des résultats de l’économie mondiale8. Au vu des résultats des tentatives de défense de parités fixes depuis l’effondrement du système de Bretton Woods, il est clair que pour évaluer les conséquences qu’aurait eu le maintien d’un système généralisé de parités rixes, il faut lui opposer des politiques foncièrement différentes de celles qu’ont en fait appliquées les grands pays industrialisés. Les exercices de simulation effectués à l’aide de modèles économétriques multinationaux pour tester ces hypothèses démontrent en général que le régime de parités fixes est suboptimal dans le contexte de politiques visant à stabiliser la situation économique intérieure9. On peut cependant arguer qu’un régime général de parités fixes aurait imposé une discipline plus stricte aux politiques économiques nationales et qu’elle aurait concouru à éviter certaines erreurs importantes, notamment la politique excessive d’accompagnement des poussées d’inflation du milieu et de la fin des années 70. Il est cependant clair qu’en pratique les responsables de la politique économique des trois plus grands pays industrialisés n’ont aucun désir et ne voient pas l’intérêt de se soumettre à un système monétaire international qui restreindrait sensiblement leur capacité de mener leurs propres politiques monétaires en fonction de leurs objectifs nationaux.
Les taux de change flottants ont certes la vertu de concéder plus d’indépendance aux politiques monétaires nationales, du moins dans les grands pays, mais il est beaucoup moins sûr qu’ils produisent nécessairement les meilleurs schémas d’ajustement de la balance des paiements. En particulier, il semble que, dans certains cas, les forces du marché poussent les taux de change dans une direction contraire à celle qu’exigerait un ajustement ordonné de la balance des paiements, comme ce fut apparemment le cas aux Etats-Unis dans la première moitié des années 80, et plus spécialement à la fin de 1984 et au début de 1985 (graphique 1). En revanche, lorsque les marchés financiers perçoivent soudain la nécessité d’une correction dans la balance des paiements d’un pays, ils peuvent orienter les taux de change dans la bonne direction, mais avec une vigueur telle que la correction induite peut paraître trop forte et trop rapide. Par exemple, les dépréciations substantielles de la lire et de la couronne suédoise depuis l’été et l’automne 1992 ont contribué à redresser rapidement et sensiblement le solde des opérations courantes de ces deux pays (graphique 2). On peut néanmoins faire valoir qu’une dépréciation un peu moins vive aurait favorisé une reprise mieux équilibrée, avec moins de risques d’accélération de l’inflation.
Graphique 1. Ètats-Unis: Taux de Change Effectif Réel, Solde des Transactions Courantes et Solde Budgétaire des Administrations Publiques

Source: FMI, Département des études et base de données des Perspectives de l’économie mondiale
1Sur la base des coûts unitaires normalisés de main-d’oeuvre dans le secteur manufacturier.
Graphique 2. Italie et Suéde: Taux de Change Effectif Réel et Solde des Transactions Courantes

Source: FMI, Département des études et base de données des Perspectives de l’économie mondiale
1 Sur la base des coûts unitaires normalisés de main-d’oeuvre dans le secteur manufacturier.
2 Sur la base de l’indice des prix à la consommation.
Autre exemple des difficultés qu’entraîne le flottement des taux de change: la brusque dépréciation du peso mexicain au début de 1995. qui a contribué à la contraction rapide du déficit courant du Mexique, non sans causer toutefois des pertes de production considérables et une flambée d’inflation. A l’autre extrême, la vive appréciation du yen depuis l’été 1992 semble, pour le court terme, aller à l’encontre du but recherché puisque l’excédent du compte courant japonais s’est gonflé, sous l’effet de la courbe en J, et que l’appréciation de la monnaie a eu tendance à miner la reprise économique.
Plus généralement, on constate souvent que l’ajustement du taux de change n’est pas, à lui seul, le moyen le plus efficace ou le plus souhaitable de corriger un déséquilibre de balance des paiements. La dépréciation de la monnaie doit en général s’accompagner d’autres mesures qui amèneront la demande globale à se contracter suffisamment pour combler l’écart épargne-investissement et contrer l’excès de demande induite par l’expansion des exportations nettes. Les forces du marché qui provoquent les fluctuations des taux de change ne sont d’ordinaire pas en mesure de garantir en soi une amélioration durable de la position extérieure courante d’un pays, mais peuvent dans certains cas renforcer la discipline économique requise.
Outre ces considérations théoriques, les études empiriques font clairement ressortir que, pour la plupart des pays, la réduction des déséquilibres extérieurs en régime de flottement généralisé de taux de change n’est pas une opération sans douleur. L’ajustement d’un déficit courant intenable s’accompagne d’ordinaire d’une baisse sensible de la production, ainsi que d’une dépréciation du taux de change réel. Le tableau 2 présente des données sur des pays qui ont fortement réduit leur vaste déficit courant. Pour les pays industrialisés et les pays en développement figurant à ce tableau, l’ajustement s’est traduit à ta fois par un ralentissement de la croissance de la production et par une dépréciation du taux de change. Pour certains pays en développement, notamment la Turquie, le Mexique et les Philippines, la baisse de la production a été particulièrement marquée ces dernières années.
Tableau 2. Exemples de Corrections De Vastes Déficits des Transactions Courantes et Variations Connexes de la Production, du Taux de Change Réel et des Réserves
(En pourcentage)

Source: FMI, bases de données, ties Perspectives de l’économie mondiale ei de Statistiques financières internationales
1 Variation des indices relatifs des priv à la consommation sur Les deux années.
2 La première année.
3 Croissance moyenne de la production sur les deux années.
Le fait que les pays, particulièrement les pays en développement, continuent de détenir et d’utiliser des réserves internationales prouve une fois encore qu’à leur avis, un ajustement du taux de change qui s’opère uniquement sous l’effet des forces du marché n’est pas !a solution optimale (voir le tableau 1). Pour les pays industrialisés, qui ont en général aisément accès aux marchés financiers internationaux, le coût de la détention de réserves (qui est la différence entre le coût d’emprunt et le rendement du placement des réserves) est d’ordinaire relativement peu élevé. Ce coût est en revanche extrêmement élevé pour un grand nombre de pays en développement. Par conséquent, si beaucoup d’entre eux ont décidé de maintenir des réserves, c’est sans doute parce qu’ils prêtèrent faire appel aux réserves pour remédier à leurs déséquilibres de paiements plutôt que compter uniquement sur l’ajustement du taux de change. Il convient de noter à cet égard que les ratios avoirs de réserv...
Table of contents
- Cover Page
- Title Page
- Copyright Page
- Table des matières
- Préface
- Introduction
- Mutations de l’environnement mondial
- Raison d’être des financements du FMI
- Leçons à tirer de la crise mexicaine pour la surveillance et le financement du FMI
- Implications pour les futurs besoins de ressources du FMI
- Références bibliographiques
- Tableaux
- Footnotes