eBook - ePub
Bleu Terre
Jean-François Joubert
This is a test
Share book
- 30 pages
- French
- ePUB (mobile friendly)
- Available on iOS & Android
eBook - ePub
Bleu Terre
Jean-François Joubert
Book details
Book preview
Table of contents
Citations
About This Book
Des textes, qui parle d'un ex-marin qui court autour de la feuille blanche pour y poser son ancre...
Frequently asked questions
How do I cancel my subscription?
Can/how do I download books?
At the moment all of our mobile-responsive ePub books are available to download via the app. Most of our PDFs are also available to download and we're working on making the final remaining ones downloadable now. Learn more here.
What is the difference between the pricing plans?
Both plans give you full access to the library and all of Perlego’s features. The only differences are the price and subscription period: With the annual plan you’ll save around 30% compared to 12 months on the monthly plan.
What is Perlego?
We are an online textbook subscription service, where you can get access to an entire online library for less than the price of a single book per month. With over 1 million books across 1000+ topics, we’ve got you covered! Learn more here.
Do you support text-to-speech?
Look out for the read-aloud symbol on your next book to see if you can listen to it. The read-aloud tool reads text aloud for you, highlighting the text as it is being read. You can pause it, speed it up and slow it down. Learn more here.
Is Bleu Terre an online PDF/ePUB?
Yes, you can access Bleu Terre by Jean-François Joubert in PDF and/or ePUB format, as well as other popular books in Literatur & Poesie. We have over one million books available in our catalogue for you to explore.
Information
Bleu Terre
© 2019 jean-françois Joubert
Tous droits réservés.
ISBN: 9782322187508
Conception et édition : BoD - Books on Demand
Court récit d'une semaine en Enfer
Lundi, la Lune se promène seule tout là-haut, complète ou en banane
; j'aime qu'elle éclaire mes nuits et m'entraîne vers Mars. Mardi,
j'ai des doutes, des absences de calcul, et je circule dans ma
ville de Mercure. Mercredi, j'ai mal. Les enfants jouent à la balle
et leurs cris heurtent les oiseaux que Jupiter surveille du coin de
l'œil. Jeudi, je m'évade. Une balade sur un champ de pâquerettes,
je rêve au sourire de ta silhouette, douce Vénus. Vendredi,
souvenir d'une marelle, d'une pierre que l'on jette pour monter au
ciel, le paradis de Saturne. Samedi, mon regard se promène de rue
en ruelle et je pense à l'avenir, au dimanche.
La Terre appelle de toutes ses forces le Soleil et je crève sans
rayon charnel.
Voyage
Le temps m'assassine lentement. Victime d'un viol de mémoire, je
perds ton image. Un instant, l'astre jaune s'absente sur des
sentiers peu clairs. Ils troublent l'ombre d'un vers solitaire,
j'invite une nuée d'étourneaux, un chat volant, des nuages trop
beaux, deux mouettes et un goéland. Solidaire et sauvage la troupe
anime le tableau. Mensonge !
La vérité...
Mon âme saigne et je reste aveugle devant la nature, brisé, coupé
en deux. Depuis que ta silhouette est lointaine, j'habite une ville
fantôme. Bien sûr, des chants de marin me rassurent, ils poussent
leurs ballades dans la moindre fissure, et mon être tremble comme
le hêtre se donne aux vents. Parfois, je voudrais nager sous la
coque de ton bateau, effleurer la quille et faire le malin, sauter
de joie devant l'étrave... que tu m'applaudisses, dès demain. Le
calme me traîne sur des courants d'incertitude, je ne suis plus
maître de mon destin. J'implore le ciel d'une nouvelle rencontre et
il pleut. Alors je m'évade de ma cage à épines de roses, je
m'expose dans la vallée de la mort, et le sable fin n'est rien
qu'un compagnon de voyage. La lune à l'abandon, tu es le ciel de ma
raison, et je divague...
Drôle d'oiseau
Un cri m'arrache à ma dernière pensée, je lève la tête, un
oiseau me parle.
— Tu dors ?
Quelle question !
Ses yeux rouges me percent et, transparent, je reste muet dans cet
ultime face à face. Je songe...
Souvent, j'ai rêvé d'ailes, de ce pouvoir d'aller vers l'horizon,
d'y adopter une falaise pour construire mon nid, chaud, douillet,
éloigné des ravages du nuage de la fumée des hommes, si proche du
rivage, aux côtés de ces vagues dociles qui submergent mon humeur.
Longtemps, mes nuits se sont penchées sur ce plaisir exquis de
liberté. Des ailes, des plumes, et la force de m'abandonner au
voyage, pour voir la nature, la sentir sous ma peau, vivre. Des
ailes pour que ce mirage m'entraîne loin de ses orages, sous ces
grêles de pluies qui menacent de poursuivre nos tombes. Des ailes
pour longer des îles, survoler la question et rentrer sans raison
vers un champ d'eau douce, une perle de pluie.
Le rouge me traverse, mon sang nage, glisse, dérape, je suis
allongé sur une nappe, il ne me reste que peu de temps à être, et
cette question :
— Tu rêves ?
Mer
Brutale et bleue, elle porte la couleur de la Terre, notre mère. Je l'aime calme, translucide, sereine, tranquille, connaissant la force née du vent. Céruléenne ou azur, la mer vous donne de la couleur, du plaisir, elle vous entraîne lentement vers le fond de...