Les Bucoliques (Version intégrale - 10 Tomes)
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Les Bucoliques (Version intégrale - 10 Tomes)

L'œuvre pastorale la plus célèbre de l'Antiquité

Virgile, Jean-Marie Désiré Nisard

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L'œuvre pastorale la plus célèbre de l'Antiquité

Virgile, Jean-Marie Désiré Nisard

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Les Bucoliques (ou Églogues) sont un recueil du poète latin Virgile, paru en -37. Elles sont composées de dix pièces rédigées en hexamètres dactyliques. Virgile est le premier auteur latin à adopter cette forme poétique: il s'inspire d'un auteur grec du iiie siècle av. J.-C., Théocrite. Virgile les composa entre -42 et -39. Ces églogues sont de courts dialogues entre bergers, sur le modèle de la poésie pastorale grecque, quoiqu'à ces imitations soient mêlées quelques allusions aux événements politiques contemporains: ainsi, dans la quatrième églogue, le poète compare le règne d'Auguste à un nouvel Âge d'or, glorifiant l'empereur que soutient son ami Mécène. Les Bucoliques inspirèrent les auteurs comme Jacopo Sannazaro ou Dante Alighieri dans des épitres adressés à Jehan de Virgile.Virgile, en latin Publius Vergilius Maro (70 av. J.-C. - 19 av. J.-C.), est un poète latin contemporain de la fin de la République romaine et du début du règne de l'empereur Auguste. Ayant acquis l'immortalité littéraire grâce à son épopée, Virgile va influencer nombre d'écrivains du Moyen Âge et de la Renaissance, tel Ronsard, qui rédige La Franciade (inachevée) dans la volonté de donner un équivalent français et de l'époque moderne à l'Énéide.

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Information

Year
2017
ISBN
9788075836670

III

Table des matières

Ménalque, Damétas, Palémon

Ménalque
Dis-moi, Damétas, à qui ce troupeau ? à Mélibée ?

Damétas
Non ; il est à Égon, qui depuis peu me l'a confié.

Ménalque
O troupeau toujours malheureux ! pendant que le jaloux Égon languit auprès de Néèra, et tremble qu'elle ne me préfère à lui, ici un gardien mercenaire trait deux fois par heure ses brebis, épuise les mères, dérobe le lait aux agneaux.

Damétas
Souviens-toi de ménager un peu plus tes reproches. On sait aussi de tes aventures --- quand tes boucs te regardèrent de travers… et certain antre consacré aux nymphes… Mais les nymphes en rirent ; elles sont si indulgentes !

Ménalque
Est-ce quand elles me virent couper d'une faux envieuse les arbustes et les vignes nouvelles de Mycon ?

Damétas
Non, c'est quand près de ces vieux hêtres tu brisas l'arc et les chalumeaux de Daphnis. Méchant, quand tu vis qu'on les donnait à cet enfant, tu en eus tant de dépit, que si tu ne lui avais fait quelque mal, tu serais mort.

Ménalque
Que feront les maîtres, si des esclaves, des fripons sont si osés ? Ne t'ai-je pas vu, scélérat, dérober traîtreusement un chevreau à Damon ? Mais Lycisque aboya de toutes ses forces ; et comme je criais : "Où s'esquive le larron ? Tityre, rassemble ton troupeau" ; toi, tu te cachais derrière les joncs.

Damétas
Que Damon ne me donnait-il le chevreau, prix de la victoire que ma flûte avait remportée sur la sienne ? Si tu l'ignores, ce chevreau était à moi ; Damon en convenait lui-même : mais, à l'entendre, il ne pouvait me le donner.

Ménalque
Toi, vainqueur de Damon ! As-tu seulement jamais eu une flûte à sept tuyaux, ignorant, qui n'as jamais su que jeter au vent, dans les carrefours, de misérables airs tirés d'un aigre chalumeau ?

Damétas
Eh bien ! veux-tu que tour à tour nous nous éprouvions dans le chant ? Tu vois cette génisse ; ne va pas la dédaigner : deux fois elle se laisse traire, et elle nourrit encore deux veaux : ce sera mon gage. Dis le tien, et nous combattrons.

Ménalque
Je n'oserais rien risquer avec toi de mon troupeau. J'ai, tu le sais, un père ; j'ai une injuste marâtre, deux fois par jour ils comptent mon troupeau, l'un les brebis, l'autre les chevreaux, Mais j'ai à te proposer, puisque tu es assez fou pour me défier, un prix (toi-même tu l'avoueras) bien au-dessus du tien : ce sont deux coupes de hêtre que sculpta la main divine d'Alcimédon. Une vigne ciselée à l'entour y revêt gracieusement de ses souples rameaux les raisins épandus du pâle lierre. Dans le fond d'une de ces coupes est la figure de Conon : et quelle est donc l'autre ? … Dis-moi le nom de cet homme qui, par des lignes tracées, a décrit tout le globe de la terre habitée, a marqué le temps de la moisson, le temps propre à la charrue recourbée. Je n'ai pas encore approché ces vases de mes lèvres ; je les garde précieusement enfermés,

Damétas
J'ai, comme toi, du même Alcimédon, deux coupes, où il a fait s'entrelacer aux deux anses la molle acanthe : au fond, il a gravé l'image d'Orphée, que suivent les forêts émues : mes lèvres non plus n'en ont pas touché le bord ; et je les garde soigneusement. Mais, auprès de ma génisse, ces coupes ne valent pas qu'on les vante.

Ménalque
Tu ne m'échapperas pas aujourd'hui ; toutes les conditions que tu voudras, je les tiens. Que celui qui vient vers nous nous écoute seulement. C'est Palémon. Je saurai bien t'empêcher à jamais de provoquer qui que ce soit.

Damétas
Allons, commence, si tu veux : je ne me ferai pas attendre. Je n'ai pas de juge a écarter. Toi, Palémon, notre voisin, il ne s'agit pas de peu de chose ; laisse-toi pénétrer par nos chants.

Palémon
Chantez, enfants, puisque nous sommes assis sur l'herbe tendre. C'est le moment où les champs, les arbres, où tout enfante, où les forêts reverdissent, où l'année est la plus belle. Commence, Damétas ; toi, Ménalque, tu répondras. Vous chanterez tour à tour ; les Muses aiment les chants alternés.

Damétas
Jupiter est le commencement de tout ; tout est plein de Jupiter. C'est par lui que nos champs sont fertiles ; il veut bien aimer mes vers.

Ménalque
Et moi je suis aimé de Phébus ; j'ai toujours des présents que je réserve à Phébus, le laurier, et l'hyacinthe suave et pourprée.

Damétas
Galatée me jette une pomme, la folâtre jeune fille ! et fuit vers les saules ; et avant de se cacher, désire être vue.

Ménalque
Mais il vient de lui-même s'offrir à moi, mon Amyntas, ma flamme : Délie n'est pas maintenant plus connue de mes chiens.

Damétas
J'ai des présents tout prêts pour ma Vénus car j'ai remarqué un endroit où des ramiers ont fait leur nid.

Ménalque
J'ai cueilli (c'est tout ce que j'ai pu) dix pommes d'or choisies, je les ai envoyées au rustique enfant que j'aime : demain je lui en enverrai dix autres.

Damétas
O que de mots tendres m'a souvent dits ma Galatée ! Vents, n'en portez vous rien aux oreilles des dieux ?

Ménalque
Que me sert, Amyntas, que dans ton âme tu ne me méprises point, si, tandis que tu poursuis les sangliers, moi je garde les filets ?

Damétas
Iollas, envoie-moi Phyllis ; c'est mon jour natal : toi, quand je sacrifierai une génisse pour mes moissons, viens toi-même.

Ménalque
J'aime Phyllis plus que toutes les autres ; car elle a pleuré de me voir partir, et elle m'a dit longtemps : Adieu, adieu, bel Iollas.

Damétas
Le loup est funeste aux bergeries, les pluies aux moissons mûres, les vents aux arbres ; à moi les colères d'Amaryllis.

Ménalque
L'eau est douce aux champs ensemencés, l'arboisier aux chevreaux sevrés, le saule pliant aux brebis pleines ; à moi le seul Amyntas.

Damétas
Pollion aime ma muse, toute rustique ...

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