Victor Hugo: Oeuvres Majeures
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Victor Hugo: Oeuvres Majeures

Les Orientales + Notre-Dame de Paris + Claude Gueux + Napoléon le petit + Les Contemplations + Les Misérables + Les Travailleurs de la mer + L'Homme qui rit + Quatre-vingt-treize

Victor Hugo

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Les Orientales + Notre-Dame de Paris + Claude Gueux + Napoléon le petit + Les Contemplations + Les Misérables + Les Travailleurs de la mer + L'Homme qui rit + Quatre-vingt-treize

Victor Hugo

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Ce livre numérique comprend des oeuvres majeures de Victor Hugo. L'édition est méticuleusement éditée et formatée.Victor Hugo (1802-1885), est un poÚte, dramaturge et prosateur romantique considéré comme l'un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rÎle majeur dans l'Histoire du xixe siÚcle.Table des matiÚres: Les Orientales (1829)Notre-Dame de Paris (1831)Claude Gueux (1834)Napoléon le petit (1852)Les Contemplations (1856)Les Misérables (1862)Les Travailleurs de la mer (1866)L'Homme qui rit (1869)Quatre-vingt-treize (1874)

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Information

Publisher
e-artnow
Year
2019
ISBN
9788027302529

Les MisĂ©rables – tome 1 – Fantine

Table des matiĂšres

Contenu
Introduction
Livre Premier – UN JUSTE
Chapitre I. M. Myriel
Chapitre II — M. Myriel devient Monseigneur Bienvenu
Chapitre III — À bon Ă©vĂȘque dur Ă©vĂȘchĂ©
Chapitre IV — Les oeuvres semblables aux paroles
Chapitre V — Que Monseigneur Bienvenu faisait durer trop longtemps ses soutanes
Chapitre VI — Par qui il faisait garder sa maison
Chapitre VII — Cravatte
Chapitre VIII — Philosophie aprùs boire
Chapitre IX — Le frĂšre racontĂ© par la soeur
Chapitre X – L’évĂȘque en prĂ©sence d’une lumiĂšre inconnue
Chapitre XI – Une restriction
Chapitre XII – Solitude de Monseigneur Bienvenu
Chapitre XIII – Ce qu’il croyait
Chapitre XIV – Ce qu’il pensait
Livre Deuxiùme – LA CHUTE
Chapitre I – Le soir d’un jour de marchĂ©
Chapitre II – La prudence conseillĂ©e Ă  la sagesse
Chapitre III – HĂ©roĂŻsme de l’obĂ©issance passive
Chapitre IV – DĂ©tails sur les fromageries de Pontarlier
Chapitre V – TranquillitĂ©
Chapitre VI – Jean Valjean
Chapitre VII – Le dedans du dĂ©sespoir
Chapitre VIII – L’onde et l’ombre
Chapitre IX – Nouveaux griefs
Chapitre X – L’homme rĂ©veillĂ©
Chapitre XI – Ce qu’il fait
Chapitre XII – L’évĂȘque travaille
Chapitre XIII – Petit-Gervais
Livre Troisiùme – EN L’ANNÉE 1817
Chapitre I – L’annĂ©e 1817
Chapitre II – Double quatuor
Chapitre III – Quatre à quatre
Chapitre IV – Tholomyùs est si joyeux qu’il chante une chanson espagnole
Chapitre V – Chez Bombarda
Chapitre VI – Chapitre oĂč l’on s’adore
Chapitre VII – Sagesse de Tholomyùs
Chapitre VIII – Mort d’un cheval
Chapitre IX – Fin joyeuse de la joie
Livre Quatriùme – CONFIER, C’EST QUELQUEFOIS LIVRER
Chapitre I – Une mùre qui en rencontre une autre
Chapitre II – Premiùre esquisse de deux figures louches
Chapitre III – L’alouette
Livre Cinquiùme – LA DESCENTE
Chapitre I – Histoire d’un progùs dans les verroteries noires
Chapitre II – Madeleine
Chapitre III – Sommes dĂ©posĂ©es chez Laffitte
Chapitre IV – M. Madeleine en deuil
Chapitre V – Vagues Ă©clairs Ă  l’horizon
Chapitre VI – Le pùre Fauchelevent
Chapitre VII – Fauchelevent devient jardinier à Paris
Chapitre VIII – Madame Victurnien dĂ©pense trente-cinq francs pour la morale
Chapitre IX – Succùs de madame Victurnien
Chapitre X – Suite du succùs
Chapitre XI – Christus nos liberavit
Chapitre XII – Le dĂ©soeuvrement de M. Bamatabois
Chapitre XIII – Solution de quelques questions de police municipale
Livre Sixiùme – JAVERT
Chapitre I – Commencement du repos
Chapitre II – Comment Jean peut devenir champ
Livre Septiùme – L’AFFAIRE CHAMPMATHIEU
Chapitre I – La soeur Simplice
Chapitre II – PerspicacitĂ© de maĂźtre Scaufflaire
Chapitre III – Une tempĂȘte sous un crĂąne
Chapitre IV – Formes que prend la souffrance pendant le sommeil
Chapitre V – Bñtons dans les roues
Chapitre VI – La soeur Simplice mise Ă  l’épreuve
Chapitre VII – Le voyageur arrivĂ© prend ses prĂ©cautions pour repartir
Chapitre VIII – EntrĂ©e de faveur
Chapitre IX – Un lieu oĂč des convictions sont en train de se former
Chapitre X – Le systĂšme de dĂ©nĂ©gations
Chapitre XI – Champmathieu de plus en plus Ă©tonnĂ©
Livre Huitiùme – CONTRECOUP
Chapitre I – Dans quel miroir M. Madeleine regarde ses cheveux
Chapitre II – Fantine heureuse
Chapitre III – Javert content
Chapitre IV – L’autoritĂ© reprend ses droits
Chapitre V – Tombeau convenable

Introduction

Table des matiĂšres
Tant qu’il existera, par le fait des lois et des moeurs, une damnation sociale crĂ©ant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalitĂ© humaine la destinĂ©e qui est divine ; tant que les trois problĂšmes du siĂšcle, la dĂ©gradation de l’homme par le prolĂ©tariat, la dĂ©chĂ©ance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas rĂ©solus ; tant que, dans de certaines rĂ©gions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et Ă  un point de vue plus Ă©tendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misĂšre, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas ĂȘtre inutiles.
Hauteville-House, 1862.

Livre Premier – UN JUSTE

Table des matiĂšres

Chapitre I. M. Myriel

Table des matiĂšres
Charles Bienvenu de Miollis, alias Mgr Myriel
En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel Ă©tait Ă©vĂȘque de Digne. C’était un vieillard d’environ soixante-quinze ans ; il occupait le siĂšge de Digne depuis 1806.
Quoique ce dĂ©tail ne touche en aucune maniĂšre au fond mĂȘme de ce que nous avons Ă  raconter, il n’est peut-ĂȘtre pas inutile, ne fĂ»t-ce que pour ĂȘtre exact en tout, d’indiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment oĂč il Ă©tait arrivĂ© dans le diocĂšse. Vrai ou faux, ce qu’on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et souvent dans leur destinĂ©e que ce qu’ils font. M. Myriel Ă©tait fils d’un conseiller au parlement d’Aix ; noblesse de robe. On contait que son pĂšre, le rĂ©servant pour hĂ©riter de sa charge, l’avait mariĂ© de fort bonne heure, Ă  dix-huit ou vingt ans, suivant un usage assez rĂ©pandu dans les familles parlementaires. Charles Myriel, nonobstant ce mariage, avait, disaiton, beaucoup fait parler de lui. Il Ă©tait bien fait de sa personne, quoique d’assez petite taille, Ă©lĂ©gant, gracieux, spirituel ; toute la premiĂšre partie de sa vie avait Ă©tĂ© donnĂ©e au monde et aux galanteries.
La rĂ©volution survint, les Ă©vĂ©nements se prĂ©cipitĂšrent ; les familles parlementaires, dĂ©cimĂ©es, chassĂ©es, traquĂ©es, se dispersĂšrent. M. Charles Myriel, dĂšs les premiers jours de la rĂ©volution, Ă©migra en Italie. Sa femme y mourut d’une maladie de poitrine dont elle Ă©tait atteinte depuis longtemps. Ils n’avaient point d’enfants. Que se passa-t-il ensuite dans la destinĂ©e de M. Myriel ? L’écroulement de l’ancienne sociĂ©tĂ© française, la chute de sa propre famille, les tragiques spectacles de 93, plus effrayants encore peut-ĂȘtre pour les Ă©migrĂ©s qui les voyaient de loin avec le grossissement de l’épouvante, firent-ils germer en lui des idĂ©es de renoncement et de solitude ? Fut-il, au milieu d’une de ces distractions et de ces affections qui occupaient sa vie, subitement atteint d’un de ces coups mystĂ©rieux et terribles qui viennent quelquefois renverser, en le frappant au coeur, l’homme que les catastrophes publiques n’ébranleraient pas en le frappant dans son existence et dans sa fortune ? Nul n’aurait pu le dire ; tout ce qu’on savait, c’est que, lorsqu’il revint d’Italie, il Ă©tait prĂȘtre.
En 1804, M. Myriel était curé de B. (Brignolles). Il était déjà vieux, et vivait dans une retraite profonde.
Vers l’époque du couronnement, une petite affaire de sa cure, on ne sait plus trop quoi, l’amena Ă  Paris. Entre autres personnes puissantes, il allait solliciter pour ses paroissiens M. le cardinal Fesch. Un jour que l’empereur Ă©tait venu faire sa visite Ă  son oncle, le digne curĂ©, qui attendait dans l’antichambre, se trouva sur le passage de sa majestĂ©. NapolĂ©on, se voyant regarder avec une certaine curiositĂ© par ce vieillard, se retourna, et dit brusquement :
— Quel est ce bonhomme qui me regarde ?
— Sire, dit M. Myriel, vous regardez un bonhomme, et moi je regarde un grand homme. Chacun de nous peut profiter.
L’empereur, le soir mĂȘme, demanda au cardinal le nom de ce curĂ©, et quelque temps aprĂšs M. Myriel fut tout surpris d’apprendre qu’il Ă©tait nommĂ© Ă©vĂȘque de Digne.
Qu’y avait-il de vrai, du reste, dans les rĂ©cits qu’on faisait sur la premiĂšre partie de la vie de M. Myriel ? Personne ne le savait. Peu de familles avaient connu la famille Myriel avant la rĂ©volution.
M. Myriel devait subir le sort de tout nouveau venu dans une petite ville oĂč il y a beaucoup de bouches qui parlent et fort peu de tĂȘtes qui pensent. Il devait le subir, quoiqu’il fĂ»t Ă©vĂȘque et parce qu’il Ă©tait Ă©vĂȘque. Mais, aprĂšs tout, les propos auxquels on mĂȘlait son nom n’étaient peut-ĂȘtre que des propos ; du bruit, des mots, des paroles, moins que des paroles, des palabres, comme dit l’énergique langue du midi.
Quoi qu’il en fĂ»t, aprĂšs neuf ans d’épiscopat et de rĂ©sidence Ă  Digne, tous ces racontages, sujets de conversation qui occupent dans le premier moment les petites villes et les petites gens, Ă©taient tombĂ©s dans un oubli profond. Personne n’eĂ»t osĂ© en parler, personne n’eĂ»t osĂ© s’en souvenir.
M. Myriel Ă©tait arrivĂ© Ă  Digne accompagnĂ© d’une vieille fille, mademoiselle Baptistine, qui Ă©tait sa soeur et qui avait dix ans de moins que lui.
Ils avaient pour tout domestique une servante du mĂȘme Ăąge que mademoiselle Baptistine, et appelĂ©e madame Magloire, laquelle, aprĂšs avoir Ă©tĂ© la servante de M. le curĂ©, prenait maintenant le double titre de femme de chambre de mademoiselle et femme de charge de monseigneur.
Mademoiselle Baptistine Ă©tait une personne longue, pĂąle, mince, douce ; elle rĂ©alisait l’idĂ©al de ce qu’exprime le mot « respectable » ; car il semble qu’il soit nĂ©cessaire qu’une femme soit mĂšre pour ĂȘtre vĂ©nĂ©rable. Elle n’avait jamais Ă©tĂ© jolie ; toute sa vie, qui n’avait Ă©tĂ© qu’une suite de saintes oeuvres, avait fini par mettre sur elle une sorte de blancheur et de clartĂ©, et, en vieillissant, elle avait gagnĂ© ce qu’on pourrait appeler la beautĂ© de la bontĂ©. Ce qui avait Ă©tĂ© de la maigreur dans sa jeunesse Ă©tait devenu, dans sa maturitĂ©, de la transparence ; et cette diaphanĂ©itĂ© laissait voir l’ange. C’était une Ăąme plus encore que ce n’était une vierge. Sa personne semblait faite d’ombre ; Ă  peine assez de corps pour qu’il y eĂ»t lĂ  un sexe ; un peu de matiĂšre contenant une lueur ; de grands yeux toujours baissĂ©s ; un prĂ©texte pour qu’une Ăąme reste sur la terre.
Madame Magloire Ă©tait une petite vieille, blanche, grasse, replĂšte, affairĂ©e, toujours haletante, Ă  cause de son activitĂ© d’abord, ensuite Ă  cause d’un asthme.
À son arrivĂ©e, on installa M. Myriel en son palais Ă©piscopal avec les honneurs voulus par les dĂ©crets impĂ©riaux qui classent l’évĂȘque immĂ©diatement aprĂšs le marĂ©chal de camp. Le maire et le prĂ©sident lui firent la premiĂšre visite, et lui de son cĂŽtĂ© fit la premiĂšre visite au gĂ©nĂ©ral et au prĂ©fet.
L’installation terminĂ©e, la ville attendit son Ă©vĂȘque Ă  l’oeuvre.

Chapitre II — M. Myriel devient Monseigneur Bienvenu

Table des matiĂšres
Le palais Ă©piscopal de Digne Ă©tait attenant Ă  l’hĂŽpital.
Le palais Ă©piscopal Ă©tait un vaste et bel hĂŽtel bĂąti en pierre au commencement du siĂšcle dernier par monseigneur Henri Puget, docteur en thĂ©ologie de la facultĂ© de Paris, abbĂ© de Simore, lequel Ă©tait Ă©vĂȘque de Digne en 1712. Ce palais Ă©tait un vrai logis seigneurial. Tout y avait grand air, les appartements de l’évĂȘque, les salons, les chambres, la cour d’honneur, fort large, avec promenoirs Ă  arcades, selon l’ancienne mode florentine, les jardins plantĂ©s de magnifiques arbres. Dans la salle Ă  manger, longue et superbe galerie qui Ă©tait au rez-de-chaussĂ©e et s’ouvrait sur les jardins, monseigneur Henri Puget avait donnĂ© Ă  manger en cĂ©rĂ©monie, le 29 juillet 1714, Ă  messeigneurs Charles BrĂ»lart de Genlis, archevĂȘque prince d’Embrun, Antoine de Mesgrigny, capucin, Ă©vĂȘque de Grasse, Philippe de VendĂŽme, grand-prieur de France, abbĂ© de Saint-HonorĂ© de LĂ©rins, François de Bert...

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