Boudicca
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Boudicca

La reine des IcĂšnes de Bretagne

Laurel A. Rockefeller, SANDRINE HENRIET-THOMAS

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  1. 127 pages
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Boudicca

La reine des IcĂšnes de Bretagne

Laurel A. Rockefeller, SANDRINE HENRIET-THOMAS

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Pourquoi le corbeau de Morrígan pleure-il? Seuls les Bretons ayant à coeur la liberté le savent!
En 43 de notre Ăšre, la conquĂȘte de la Bretagne par les Romains semble quasiment certaine - jusqu'Ă  la rencontre fortuite du Roi des IcĂšnes, Prasatagus, et d'une esclave en fuite appartenant Ă  la lignĂ©e royale de la tribu gauloise des Éduens, change le destin des Iles Britanniques pour toujours.
Levez-vous pour la liberté avec la véritable histoire de Boudicca: la reine des IcÚnes de Bretagne et découvrez un des destins les plus inspirants de l'Histoire!
Une biographie romancée des femmes légendaires de l'Histoire du monde.

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Information

Year
2019
ISBN
9781071521335
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Ce livre est basĂ© sur les Ă©vĂšnements de la vie de Boudicca, reine des IcĂšnes d’aprĂšs des sources historiques primaires et secondaires, des commentaires et des recherches personnelles. L’histoire est vue Ă  travers les yeux d’une mĂšre et de sa fille appartenant Ă  la tribu des Dobunni. Celle-ci vivait au Ve siĂšcle de notre Ăšre, dans ce qui Ă©tait devenu le royaume anglo-saxon de Mercie, au sud et sud-ouest de l’Angleterre.

Les sources consultĂ©es sont citĂ©es Ă  la fin de ce livre. L’interprĂ©tation des sources matĂ©rielles est Ă  la discrĂ©tion de l’auteure et utilisĂ©e Ă  travers l’imagination de cette derniĂšre, y compris les noms, Ă©vĂšnements et dĂ©tails historiques.

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TABLE DES MATIERES
PROLOGUE
CHAPITRE UN
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE TROIS
CHAPITRE QUATRE
CHAPITRE CINQ
CHAPITRE SIX
EPILOGUE
LECTURES CONSEILLEES ET BIBLIOGRAPHIE
A PROPOS DE CETTE SERIE
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PROLOGUE

« Raconte-moi une histoire, MÚre » demanda une petite fille de huit ans aux cheveux bruns bouclés et aux yeux noirs.
« Quelle histoire voudrais-tu que je te raconte, Moira ? » demanda Keita tandis qu’elle rĂ©chauffait du lait au-dessus du feu, les manches de sa robe tunique en laine verte soigneusement remontĂ©es pour ne pas ĂȘtre gĂȘnĂ©e alors qu’elle le remuait.
Regardant sa mĂšre, Moira lui tendit la prĂ©sure d’un agneau tuĂ© la veille, « Parle-moi de notre peuple. »
« Notre famille vit sur cette belle Ăźle depuis de nombreuses gĂ©nĂ©rations, depuis si longtemps que personne ne sait plus vraiment quand nous sommes arrivĂ©s ici en provenance des vastes terres du sud. Le temps a changĂ© notre langue, surtout maintenant que les Saxons ont pris les nombreuses fermes que nous, Dobunni, possĂ©dions en commun et qui Ă©taient protĂ©gĂ©es par nos collines fortifiĂ©es. Mais il y a environ quatre cents ans, les envahisseurs venus d’un endroit qu’ils appelaient "Rome" ont changĂ© notre territoire bien davantage. Les Saxons voulaient principalement nos terres pour eux-mĂȘmes alors que ces Romains Ă©taient diffĂ©rents. Tu vois, ils nous jugeaient infĂ©rieurs, surtout Ă  cause de nos coutumes comme la mise en commun des terres, l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes, notre religion et, tu apprĂ©cieras : ils pensaient que nous Ă©tions moins bien qu’eux Ă  cause de ce que nous mangions. »
Moira Ă©tendit deux morceaux de toile Ă  beurre sur deux bols bleus Ă©maillĂ©s tandis que Keira versait prĂ©cautionneusement le fromage caillĂ© du pot bouillant dans chacun d’eux, « Mais nous, les Dobunni, nous aimions les Romains, n’est-ce-pas ? »
« En tant que Dobunni, nous dĂ©testons la guerre – contrairement Ă  nombre de nos voisins. Quand les Romains sont arrivĂ©s, nous avons trouvĂ© plus simple de les laisser faire Ă  leur guise plutĂŽt que de nous opposer Ă  eux comme l’ont fait beaucoup de nos voisins – aussi bien ici en Bretagne que nos cousins en Gaule. Tant qu’ils nous laissaient tranquilles, nous laissaient vĂ©nĂ©rer Cuda dans les collines de Cotswold ou la Grande MĂšre qu’ils appellent "Minerva Sulis" au sud-ouest de nos terres, nous pouvions les tolĂ©rer, voire parfois tirer profit de leur prĂ©sence. Malheureusement, Moira, faire confiance aux Romains est une affaire risquĂ©e – comme nos cousins vivant le plus Ă  l’est, prĂšs des cĂŽtes de la Mer du Nord, l’ont dĂ©couvert il y a bien longtemps. »

CHAPITRE UN

La citĂ© romaine de Camulodunum, autrefois capitale de la fiĂšre tribu des Trinovantes, grouillait de commerces. Aujourd’hui Ă©tait un jour de marchĂ© et des gens venus de tout l’Est de la Bretagne affluaient dans ses rues Ă©troites, remplies de marchands vendant tout ce que Bretons et Romains pouvaient offrir. Une Gauloise de dix-neuf ans, grande et carrĂ©e, dĂ©ambulait le long des allĂ©es Ă©culĂ©es, les restes de grandes meurtrissures contrastant avec ses cheveux rouge vif. Son lourd manteau tissĂ© Ă©tait fermĂ© par une belle fibule dont le motif Ă  tĂȘte de corbeau laissant deviner son passĂ©. Un officier public la dĂ©passa, la poussant Ă  se couvrir la tĂȘte. SoulagĂ©e que le stratagĂšme ait fonctionnĂ©, la jeune femme descendit la rue, se cognant Ă  un homme richement vĂȘtu d’une fine tunique en laine. Boudicca leva les yeux vers lui, « Excusez-moi, Monsieur. »
« Votre accent – vous n’ĂȘtes pas d’ici, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.
« Non, Monsieur. »
« Etes-vous originaire des terres conquises au sud, de l’autre cĂŽtĂ© du dĂ©troit, que les Romains appellent "Gaule" ? »
« Oui. »
« Est-ce pour cela que vous ne vouliez pas que cet homme vous remarque ? »
« Oui. De nombreuses gĂ©nĂ©rations se sont succĂ©dĂ©es depuis qu’ils ont conquis mon peuple, Monsieur, mais nous ne sommes pas tous heureux d’avoir Ă©tĂ© romanisĂ©s. Nous prĂ©fĂ©rerions ĂȘtre libres plutĂŽt qu’esclaves. Un Romain prĂ©tendait me possĂ©der – je me suis Ă©chappĂ©e. »
« Quel est votre nom ? »
« Boudicca, de la lignĂ©e royale des Éduens, prĂšs de la Seine. »
L’homme lui sourit chaleureusement, « C’est un plaisir de vous rencontrer, Boudicca. Mon nom est Prasutagus des IcĂšnes, une tribu qui vit au nord-est d’ici, prĂšs de la grande mer. C’est une endroit magnifique – et qui accueille ceux qui prĂ©fĂšrent vivre libres plutĂŽt qu’en esclavage. Vous ĂȘtes la bienvenue si vous voulez vous joindre Ă  moi lorsque j’y retournerai. Je dois vraiment rencontrer l’homme que vous essayiez d’éviter. C’est l’assistant du gouverneur Gaius Suetonius Paulinus. »
« Pourquoi voulez-vous lui parler ? »
« De toutes parts, les lĂ©gions s’attaquent aux peuples de cette Ăźle. Ceux qui se battent sont massacrĂ©s. Je ne veux pas combattre Rome – mais je refuse d’ĂȘtre leur esclave comme le sont devenus de si nombreux Trinovantes. Je souhaite trouver un moyen de prĂ©server la libertĂ© de mon peuple. »
« A quel prix, Prasutagus ? »
« A n’importe lequel si c’est nĂ©cessaire. »
« NĂ©cessaire ? Savez-vous ce que la Reine Cartimandua des Brigantes a fait pour protĂ©ger son peuple de Rome ? Cette citĂ©, Camulodunum, Ă©tait la capitale des Trinovantes. AprĂšs l’arrivĂ©e de l’empereur Claude avec des renforts pour prendre la citĂ© et asservir son peuple, le roi Caratacus s’est Ă©chappĂ© dans son char, espĂ©rant rallier les tribus pour chasser les Romains de ses terres et de toutes leurs terres. Au lieu de l’aider, elle l’a trahi. En Ă©change de la sĂ©curitĂ© de son propre peuple, elle aida Ă  l’asservissement de ces tribus. D’aprĂšs les Romains, Caratacus, enchainĂ©, fut exhibĂ© Ă  travers Rome comme un trophĂ©e de guerre. HumiliĂ©, asservi – non seulement lui, mais aussi tous les nobles Trinovantes avec lui. MĂ©fiez-vous des accords passĂ©s avec les Romains ! De tels marchĂ©s tournent rarement en votre faveur », plaida Boudicca, en retirant ...

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