L'effondrement
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L'effondrement

Petit guide de résilience en temps de crise

Carolyn Baker

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L'effondrement

Petit guide de résilience en temps de crise

Carolyn Baker

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Les signaux d'alarme se multiplient et, pourtant, l'humanité continue de faire l'autruche: épuisement des ressources naturelles, pic pétrolier, changements climatiques, crises économiques, conflits endémiques… Devant les nombreux indices de l'effondrement de la civilisation industrielle, Carolyn Baker nous invite à nous préparer psychologiquement et spirituellement aux profonds bouleversements qui nous affecteront tôt ou tard.Pour surmonter la confusion et le désespoir que peut susciter cet effondrement, l'auteure, psychothérapeute de formation, nous propose de réfléchir tant avec notre corps qu'avec notre tête afin de nous libérer du système de valeurs au fondement de la civilisation industrielle (progrès, technicisme…). Loin d'être appréhendé comme une catastrophe, ce renversement de paradigme nous permettra de refonder nos sociétés sur des bases plus conviviales et plus respectueuses des limites écologiques de la planète.L'effondrement est un petit guide de survie psychologique en temps de crise. Une sorte de baume pour mieux affronter les turpitudes de notre époque et trouver la force de construire notre avenir.

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Information

Publisher
Écosociété
Year
2015
ISBN
9782897192303

LE MASCULIN, LE FÉMININ, L’EFFONDREMENT ET LA PROCHAINE CULTURE

AU COURS DES TROIS DERNIÈRES ANNÉES, depuis la publication de mes deux livres traitant de l’effondrement de la civilisation industrielle, Sacred Demise et Navigating the Coming Chaos, on m’a demandé un nombre incalculable de fois de prédire quel sort attendait, au cours du démantèlement de la civilisation industrielle, les minorités visibles, les femmes, les enfants, les aînés et les membres de la communauté LGBT, c’est-à-dire les membres les plus vulnérables d’une société en train de sombrer dans le chaos. Plusieurs font référence au scénario imaginé par James Howard Kunstler dans ses romans d’anticipation26. Essentiellement, Kunstler croit que pendant et après la chute de la civilisation, les minorités seront injustement tenues responsables des événements et que l’effondrement des systèmes de justice permettra aux criminels et aux cinglés d’infliger les pires violences au plus démunis. Kunstler affirme que les gains obtenus au cours des 40 dernières années par les minorités ethniques, les femmes et les homosexuels seront pratiquement effacés quand des hommes belliqueux prendront le contrôle.
Dans Navigating the Coming Chaos, j’ai imaginé et décrit avec une grande franchise la façon dont les femmes pourraient être traitées pendant que les structures sociales se désagrègeront. Je dois dire que je suis d’accord avec Kunstler: les femmes et les minorités deviendront des cibles, et les membres de ces groupes qui en doutent font preuve d’une naïveté affligeante. Chaque fois qu’il est question de leur de la façon dont ils seront traités pendant l’effondrement, je les implore d’apprendre des techniques d’autodéfense.
Cependant, l’affirmation que tous les gains obtenus par les groupes visés seront abolis pour toujours est contredite par la réalité historique. Depuis les infortunes subies par les anciens peuples hébraïques, l’esclavage n’a jamais été oublié et leurs descendants ont gardé vivant l’héritage de leur libération, de l’Antiquité jusqu’à l’ère moderne. Les Africains conduits de force en Amérique à compter du XVIe siècle ont continué à entretenir l’espoir de leur libération, ce qui a profondément influencé le mouvement pour les droits civiques des années 1950 et 1960. Les autochtones de l’Amérique qui ont subi les génocides et l’exploitation pendant des générations se sont réapproprié leur héritage et une bonne partie de leurs traditions à compter du XXe siècle. Divers facteurs ont engendré le mouvement de libération des femmes des années 1960 et 1970, en particulier la connaissance de l’histoire des femmes et la prise de conscience de leur oppression pendant la plus grande partie de l’histoire humaine. Ainsi, bien que les puissants puissent exploiter les plus vulnérables pendant des siècles ou des millénaires, le souvenir et l’héritage de la liberté et de la dignité ne peuvent disparaître.
De peur que quiconque en conclue que je sous-estime la prolifération du mal dans un monde qui s’effondre, je veux être bien claire. Je m’engage dans le travail que je fais – préparer émotionnellement et spirituellement les gens en vue de l’effondrement de la civilisation industrielle – précisément parce que je vois combien le processus pourrait être dangereux. Je ne crois pas que la chute se présentera de façon uniforme et systématique. Les circonstances varieront selon la communauté et la région. L’autosuffisance et la soutenabilité pourraient se révéler des facteurs-clés pour le bien-être des individus et des communautés quand les systèmes se briseront, mais rien ne peut être tenu pour acquis en ce qui concerne la manière dont un individu ou un groupe se débrouillera avec des ressources énergétiques réduites, des guerres pour les ressources, un changement climatique au-delà du point de bascule et une débâcle économique mondiale.
Avec la disparition des corps de police et celle du système de justice criminelle actuel, je prévois une augmentation sans précédent de la violence. J’ajouterais aussi qu’elle ne sera pas dirigée uniquement contre les femmes, les minorités ethniques et la communauté LGBT, mais également envers les hommes blancs hétérosexuels. Des hommes blancs pourraient être les principaux artisans de la violence pendant l’effondrement, mais cela ne garantit en rien la sécurité des autres hommes caucasiens dans ce monde dangereux du «chacun pour soi».
Le titre de mon dernier livre contient les mots «le chaos qui vient»; nous sommes pourtant déjà plongés dans le chaos. Je prévois encore bien davantage de chaos que ce que nous observons. À quel point? Jetez un coup d’œil aux films The Road et The Book of Eli. D’accord, il s’agit d’œuvres purement spéculatives, mais qui provoquent des réflexions poignantes.
Depuis des décennies, je suis profondément influencée par les travaux de Carl Jung, Joseph Campbell, Malidoma Somé, Michael Meade, Clarissa Pinkola Estés et Marion Woodman. Avant de les affubler de l’étiquette nouvel âge, veuillez d’abord lire ce qu’ils ont vraiment écrit. Si vous ne comprenez pas leurs écrits, ne les rejetez pas sous prétexte que ce n’est que du nouvel âge. Sachez aussi que je suis vigoureusement opposée aux idées nouvel-âgistes, parce que je sais qu’elles n’ont rien à voir avec les auteurs énumérés ci-dessus. Sans compter que le point de vue nouvel-âgiste refuse délibérément d’envisager l’effondrement de la civilisation industrielle. Selon moi, il ne s’agit pas seulement d’un profond déni, mais d’une atteinte à la plénitude et à l’intégrité de l’âme humaine quand ses adeptes clament avec insistance que les humains sont «impeccables, parfaits et divins». Cette croyance nie ou minimise la part d’ombre de l’âme humaine, celle-là même qui nous attire à tous des ennuis, mais qui peut aussi nous attirer la bonne sorte d’ennuis, c’est-à-dire ceux dont nous avons besoin pour naviguer dans le chaos actuel et celui qui viendra.
Carl Jung a apporté une nouvelle perspective sur les genres en examinant les archétypes de l’inconscient humain. Je m’empresse d’ajouter, au cas où vous penseriez que le concept d’archétype est trop ésotérique, obscur ou désuet, que le réalisateur Ridley Scott parlait ouvertement des archétypes qui imprègnent son film Prometheus, en 2012. Les artistes et les personnes créatives démontrent habituellement une connaissance profonde des archétypes et les utilisent librement dans leurs œuvres. Alors que les penseurs modernes se moquent de la notion d’archétype, on constate que la mythologie ancienne en était imprégnée et que la majeure partie de ce que nous appelons la «civilisation moderne» a été profondément influencée par ces figures universelles même si elle en minimise l’importance. Il suffit, par exemple, de survoler les grandes religions pour remarquer l’influence évidente des archétypes hérités de l’Antiquité. On peut observer le même phénomène dans les institutions de la finance, de l’éducation, des communications et des soins de santé, entre autres exemples.
Les deux archétypes qui dominent la mythologie sont le masculin et le féminin. Souvenez-vous que les archétypes sont des thèmes universels dans la psyché humaine et dans les arts, la musique, la littérature, la poésie et la tragédie. Puisque ce sont des thèmes, ils diffèrent des hommes et des femmes réels, mais les deux sexes sont sans cesse influencés par eux. Ce tableau pourrait aider à comprendre.
Nous voyons dans ce tableau les caractéristiques classiques des archétypes féminin et masculin. Les deux flèches du haut pointent vers l’interaction occasionnelle des archétypes lorsque, par exemple, le masculin apprécie les «qualités féminines» comme la beauté ou que le féminin utilise des «qualités masculines» comme le raisonnement.
Un élément extrêmement important de la théorie de Jung concernant les archétypes masculin et féminin est ce qu’il nommait leur «fonction inférieure». La fonction inférieure du masculin est l’anima, c’est-à-dire le principe féminin, et celle du féminin est l’animus, le principe masculin. La psyché masculine porte en elle l’anima, donc les qualités féminines, tandis que la psyché féminine en fait autant avec l’animus. Dans les traditions orientales, on réfère au féminin et au masculin sous les appellations yin et yang, que ces traditions spirituelles tentent d’équilibrer au sein d’un individu.
En outre, il est important de comprendre que les archétypes masculin et féminin comportent chacun une ombre, telle que définie par Jung. Ce qui signifie que les deux archétypes sont essentiellement neutres, ni bienveillants ni malveillants. L’ombre peut aussi abriter des qualités bienveillantes ou malveillantes. Par exemple, le masculin possède la capacité de discerner, discriminer et distinguer, mais l’ombre masculine peut exprimer ces qualités d’une façon hostile qui marginalise, exclut, persécute ou, au pire, extermine autrui. De la même façon, le féminin est une énergie unificatrice, accueillante et relationnelle, mais sans la qualité masculine du discernement le féminin peut erronément inclure et accepter des éléments qui lui sont nuisibles et qui, par conséquent, la mettent en danger ainsi que ceux qu’elle aime.
Finalement, au bas du tableau, nous retrouvons l’homme et la femme individuels dont les psychés complexes sont composées des archétypes, de l’anima, de l’animus, de l’ombre ainsi que des flux hormonaux qui circulent dans les corps des deux genres.
Donc, comment éviter de vivre sous l’emprise de l’ombre masculine ou féminine? Bien franchement, en reconnaissant leur existence et en les explorant. Il est essentiel de comprendre l’ombre masculine ou féminine en soi-même, non seulement pour développer sa propre plénitude, mais aussi pour défendre la cause de la justice entre les genres et la diversité des groupes de la communauté. Si l’on ne reconnaît pas l’ombre et n’y faisons pas face, elle en viendra à dominer l’individu ou la communauté en provoquant une souffrance indicible. Il est tragique que l’ombre d’une société puisse être ignorée pendant des siècles avant d’être affrontée.
Au cours des années 1960, les femmes ont commencé à affronter l’ombre masculine qui avait dominé la société pendant des millénaires. Cela a conduit à un mouvement féministe d’envergure qui éleva la condition féminine à des niveaux jamais atteints dans le monde moderne. Comme on l’observe souvent dans les mouvements sociaux, les participants confrontèrent l’ombre de l’autre camp, mais eurent beaucoup plus de difficulté à confronter la leur. Mon premier livre, publié en 1996, Reclaiming the Dark Feminine: The Price of Desire, abordait l’échec du féminisme en général et des femmes en particulier dans l’exploration de leurs propres ombres masculine et féminine et étudiait les conséquences de cette lacune.
Dans la première moitié des années 1990, un nombre appréciable d’hommes formèrent des groupes partout dans le monde et commencèrent à explorer l’anima, conduisant à un bref, mais influent, mouvement des hommes. Certains de ces groupes existent toujours et se réunissent régulièrement, tout comme les groupes de femmes qui, dans l’ensemble, ont réussi à dépasser ou à élargir les enjeux qui préoccupaient tant les femmes aux débuts du mouvement féministe.
Je soupçonne que les soubresauts de sociétés devenues chaotiques diminueront radicalement la participation à ces groupes de femmes et d’hommes, mais le profond travail d’examen de l’âme accompli par ces groupes ne disparaîtra pas, quelle que soit l’intensité du chambardement. Il se pourrait même que les femmes et les hommes découvrent que des groupes qui se concentrent sur les enjeux de leur propre genre sont plus pertinents que jamais puisque les enjeux reliés au genre s’intensifieront au fur et à mesure que la panique, la rage et la recherche de boucs émissaires se répandront. On peut parier sans grand risque qu’un nombre important de représentants des deux genres cèderont à la barbarie, et nul ne peut deviner pendant combien de temps ce scénario durera.
Cependant, en temps et lieu, ceux qui façonneront la prochaine culture empreinte de justice, de dignité humaine et de compassion – c’est-à-dire une culture qui ne sera pas seulement une autre version du paradigme de la civilisation industrielle – devront se souvenir des luttes entre les genres qui tiraillaient l’ancienne culture et devront faire renaître une conscience commune des archétypes masculin et féminin. Ils devront fouiller le passé (par-delà les décennies ou les siècles de cruauté humaine et de probable exploitation sordide des femmes) afin d’édifier une nouvelle culture dans laquelle l’archétype, l’ombre et le genre seront reconnus et réconciliés.
À l’origine, le mot patriarcat ne signifiait que «l’autorité des pères», mais, à l’époque moderne, il est devenu synonyme d’un système de pouvoir imposé par les hommes adultes. Dans les anciennes Afrique, Égypte et Mésopotamie, la religion était structurée autour de myriades de divinités féminines, et plusieurs de ces sociétés étaient matriarcales. En pratique, les femmes y détenaient en grande partie le pouvoir et les titres de propriété.
Les religions dites païennes qui ont précédé l’ère chrétienne étaient des sectes fondées sur la terre et le culte des femmes. Celles-ci dirigeaient les sectes, sauf quand le pouvoir était partagé équitablement entre les femmes et les hommes. Le gnosticisme, doctrine de certaines sectes du début de la chrétienté, remontait aux cultes des mystères païens de l’ancienne Égypte et de la Grèce avant qu’elles ne commencent à intégrer progressivement le mythe de Jésus. Une brillante trilogie des chercheurs Timothy Freke et Peter Gandy, Les mystères de Jésus, Jésus et la déesse égarée et The Laughing Jesus (non traduit), explore l’histoire du gnosticisme, son rôle à l’aube de l’Église chrétienne et le rejet éventuel de la secte par les Pères de l’Église. Dans Les évangiles secrets, Elaine Pagels jette un peu plus de lumière sur le drame qui a éclaté entre le gnosticisme et le clergé. Ce qui ressort des abondantes objections soulevées par les premiers théologiens est justement l’importance accordée par le gnosticisme à l’égalité entre les sexes.
Des clercs comme Irénée de Lyon, Eusèbe de Césarée et spécialement saint Augustin s’opposèrent avec véhémence au gnosticisme. Les racines polythéistes du gnosticisme figuraient parmi leurs plus fortes objections, tout comme son orientation mythologique fondée sur la terre, son engagement envers l’égalité des femmes, son rejet du concept de péché originel et son hésitation à reconnaître en Jésus la forme humaine de Dieu. Les luttes entre la hiérarchie de l’Église et les diverses sectes chrétiennes se poursuivirent tout au long de l’Antiquité, mais l’orthodoxie avait triomphé à la fin du deuxième concile de Nicée en 787 et les sectes chrétiennes périphériques avaient été désertées.
Les écrits des Pères de l’Église témoignent d’une crainte irrationnelle de l’archétype féminin en général et des femmes en particulier. Saint Augustin a écrit: «Quelle différence cela fait-il qu’il s’agisse d’une épouse ou d’une mère puisque c’est d’Ève la tentatrice que nous devons nous méfier dans chaque femme. […] Je n’arrive pas à voir l’utilité d’une femme pour un homme, excepté celle de porter des enfants.» Encore plus étonnant: «Les femmes ne devraient être éveillées ou éduquées d’aucune façon. Elles devraient, en fait, être tenues à l’écart puisqu’elles sont la cause des érections hideuses et involontaires des hommes27
Bien des choses ont été écrites sur la spiritualité patriarcale de l’Église catholique romaine par la théologienne catholique Rosemary Radford Ruether, qui se décrit elle-même comme une écoféministe. Dans son livre Gaia and God, elle propose une théologie écoféministe qui mènerait à la guérison de la terre et offre un modèle de relations intégrées entre les hommes et les femmes, les communautés et les pays. À l’instar d’autres chercheurs qui étudient l’aversion des Pères de l’Église pour l’archétype féminin et la spiritualité de la nature, Ruether remarque une association inconsciente, ou peut-être semi-consciente, entre la nature et le féminin dans l’esprit du clergé de l’Antiquité. L’idée de Terre Mère est profondément imprégnée dans la psyché humaine, et les premiers théologiens chrétiens n’y échappaient pas.
Dans un article novateur intitulé «The Split between Spirit and Nature in European Consciousness» publié en 1993, Ralph Metzner retrace le changement de position de l’Église au fil des siècles: préoccupée au départ par le soin de la terre, elle en est venue à désirer la domination complète de la nature par l’homme. Metzner soutient qu’il s’agit d’un clivage entre la nature et la spiritualité dans la psyché occidentale en vertu duquel «nous avons l’impression qu’il faut dépasser nos réactions instinctives et nos passions animales inférieures, en plus de conquérir le corps, afin de vivre dans la spiritualité et d’accéder au ciel ou à l’illumination. Dans la version freudienne de la psychologie moderne, le combat est mené par l’ego, la conscience humaine, contre l’id, l’inconscient animal ancré dans le corps, afin d’accéder à une pleine conscience et à une culture véritablement humaine».
Au cours des 50 dernières années aux États-Unis, plusieurs religieuses catholiques sont devenues plus libérales théologiquement et politiquement, sous la profonde influence du paradigme de justice sociale formulé par Dorothy Day, une militante catholique états-unienne des années 1930, par Daniel et Philip Berrigan, des prêtres...

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