Vies et doctrines des philosophes de l'Antiquité
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Vies et doctrines des philosophes de l'Antiquité

un panorama de la vie et de l'oeuvre de philosophes de la Grèce antique, classés par école de pensée.

Diogène Laërce

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Vies et doctrines des philosophes de l'Antiquité

un panorama de la vie et de l'oeuvre de philosophes de la Grèce antique, classés par école de pensée.

Diogène Laërce

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Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres (titre parfois abrégé en Vies des philosophes) est un ouvrage de Diogène Laërce datant probablement du iiie siècle. Il s'agit d'une compilation de la vie et de l'oeuvre de nombreux philosophes de la Grèce antique, classés par école. Il constitue, pour plusieurs de ces philosophes, l'unique source d'information à leur sujet. L'ouvrage, écrit à une date incertaine (au plus tôt au début du iiie siècle de notre ère, peut-être bien plus tard) est une compilation des vies de philosophes, classés par école, en commençant parfois par le fondateur. Certaines parties de l'oeuvre ne sont peut-être pas de Diogène, et y ont sans doute été ajoutées tardivement. Aux livres III (47) et X (29), Diogène semble s'adresser à une femme à laquelle il aurait dédicacé son oeuvre. L'oeuvre relève à la fois du genre des successions (filiation des philosophes), des écoles (classement des écoles, et exposé des doctrines) et des vies, dans la tradition bio-doxographique du Péripatos. Le plan de chaque vie est globalement identique. Diogène commence par retracer la vie du philosophe, avec une abondance d'anecdotes diverses, qui retracent notamment les relations qu'il aurait eues avec les autres philosophes. La doctrine est retracée à grands traits, parfois avec quelques incohérences. Suit une liste des oeuvres, les circonstances de la mort, et une épigramme composée par Diogène Laërce.

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Informazioni

Anno
2022
ISBN
9782322446421
Livre 1

Thalès

Hérodote, Duris et Démocrite rapportent que Thalès, fils d’Examius et de Clobuline, était de la famille des Thélides, l’une des plus illustres de Phénicie, et issue elle-même de Cadmus et d’Agénor, au dire de Platon. Le premier il reçut le nom de sage, sous l’archontat de Damasias à Athènes [L’archontat de Damasias tombe l'an 586 avant J.-C.]. Ce fut aussi à la même époque, suivant Démétrius de Phalère dans la Liste des Archontes, que les sept sages furent ainsi nommés. D’après ces témoignages, Thalès aurait obtenu le droit de cité à Milet, lorsqu’il y arriva avec Nélée chassé de Phénicie. Mais l’opinion la plus accréditée est qu’il était originaire de Milet, et d’une illustre famille. Après s’être consacré d’abord aux affaires publiques, il se livra à l’étude de la nature, mais ne laissa aucun ouvrage, selon quelques auteurs ; car l'Astronomie nautique qui porte son nom est, dit-on, de Phocus de Samos. Callimaque lui attribue la découverte de la petite Ourse et s’exprime ainsi dans les ïambes :
C’est lui, dit-on, qui reconnut la constellation du Chariot,
Sur laquelle les Phéniciens règlent leur navigation.
Quelques auteurs soutiennent qu’il a écrit, mais seulement sur deux points particuliers, le solstice et l’équinoxe, jugeant tout le reste impossible à expliquer [Je lis avec Casaubon et Scaliger : Tà
άκατάληπτα.]. D’autres, et parmi eux Eudème, dans l'Histoire de l’Astronomie, rapportent que le premier il se livra à l’observation des astres, qu’il prédit les éclipses de soleil et l’époque des solstices, découvertes qui lui valurent les éloges de Xénophane et d’Hérodote. La même chose est attestée par Héraclite et Démocrite. On a aussi prétendu qu’il avait le premier proclamé l’immortalité de l’âme ; le poète Chœrilus, entre autres, est de cette opinion. Le premier il signala la marche du soleil entre les tropiques, et enseigna que la lune est sept cent vingt fois moins grande que le soleil ; le premier aussi il appela trigésime le dernier jour du mois ; enfin on lui doit, dit-on, les premières spéculations sur la nature.
Aristote et Hippias disent qu’il attribuait une âme même aux êtres inanimés, se fondant sur les phénomènes observés dans l’ambre et dans l’aimant. Pamphila raconte, de son côté, qu’il avait appris la géométrie des Égyptiens ; que le premier il inscrivit dans le cercle un triangle rectangle, et qu’il immola un bœuf à cette occasion. - Apollodore le calculateur et quelques autres mettent cela sur le compte de Pythagore. - Thalès étendit les découvertes que Callimaque, dans les ïambes, attribue à Euphorbe de Phrygie, celles relatives aux propriétés du triangle scalène et en général à la théorie des lignes. Il paraît aussi avoir porté une grande sagacité dans les affaires publiques ; car Crésus ayant sollicité l’alliance des Milésiens, il.empêcha qu’elle ne fût conclue, ce qui sauva la ville lors du triomphe de Cyrus. Héraclide raconte, d’après Clytus, qu’il menait une vie solitaire et retirée. Quelques auteurs prétendent qu’il fut marié et eut un fils nommé Cibissus ; d’autres assurent qu’il garda le célibat et adopta le fils de sa sœur.
On lui demandait un jour pourquoi il ne songeait pas à avoir des enfants : « C’est, dit-il, que j’aime les enfants [On sait assez ce que les anciens entendaient par aimer les enfants.]. »
Sa mère le pressant de se marier, il répondit : « Il n’est pas temps encore. » Plus tard, lorsqu’il fut d’un âge mûr, comme elle renouvelait ses instances, il dit : « Il n’est plus temps. »
Hiéronymus de Rhodes rapporte, au second livre des Mémoires divers, que voulant montrer qu’il était facile de s’enrichir, il prit à ferme tous les pressoirs à huile, dans la prévision d’une excellente récolte, et en retira des sommes considérables.
L’eau était pour lui le principe de toutes choses ; il soutenait encore que le monde est vivant et rempli d’âmes. On dit aussi que ce fut lui qui détermina les saisons et partagea l’année en trois cent soixante-cinq jours. Il n’eut aucun maître, à l’exception des prêtres qu’il fréquenta en Egypte. Hiéronymus dit qu’il calcula la hauteur des pyramides, en prenant pour base leur ombre au moment où les ombres sont égales aux objets. Minyès le fait vivre dans la familiarité de Thrasybule, tyran de Milet.
On connaît l’histoire du trépied trouvé par des pêcheurs, et que les Milésiens offrirent aux sages : Des jeunes gens d’Ionie achetèrent, dit-on, un coup de filet à des pêcheurs de Milet ; un trépied ayant été tiré de l’eau, une contestation s’éleva, et les Milésiens ne pouvant accorder les parties, envoyèrent consulter l’oracle de Delphes. Le dieu répondit en ces termes :
Enfants de Milet, vous m'interrogez au sujet du trépied :
Je l'adjuge au plus sage.
En conséquence, on le donna à Thalès, qui le transmit à un autre et celui-ci à un troisième ; enfin Solon le reçut et l’envoya à Delphes, en disant que le premier des sages c’était le dieu. Callimaque, dans les Ïambes, donne une version différente empruntée à Léandre de Milet. Il dit qu’un certain Bathyclès d’Arcadie laissa en mourant un vase qu’il léguait au plus sage. Thalès le reçut et en fît don à un autre ; puis le vase lui étant revenu, après avoir passé de main en main, il l’envoya au temple d’Apollon Didyméen [A Milet.], avec cette inscription, suivant Callimaque :
Deux fois Thalès me reçut pour prix ; il me consacre au dieu qui règne sur le peuple de Nélée.
Voici l’inscription en prose : « Thalès de Milet, fils d’Examius, consacre à Apollon Didyméen le prix que deux fois il reçut des Grecs. » Celui qui avait porté le vase de l’un à l’autre était le fils de Bathyclès, appelé Thyrion, au dire d’Éleusis, dans l’Achille, et d’Alexandre de Mynde, dans le neuvième livre des Traditions. Eudoxe de Cnide et Évanthe de Milet racontent, de leur côté, que Crésus avait confié à un de ses amis une coupe d’or pour la donner au plus sage des Grecs. Il l’offrit à Thalès ; puis la coupe, passant de main en main, arriva à Chilon qui fît demander à Delphes quel homme était plus sage que lui. L’oracle désigna Myson, dont nous parlerons plus tard. - C’est ce même Myson qu’Eudoxe substitue à Cléobule, et Platon à Périandre, dans la liste des sages. - Voici la réponse du dieu :
Je déclare que Myson, de Chénée sur l’Œta,
L'emporte sur toi par la sublimité du génie.
C’était Anacharsis qui consultait l’oracle. Dédacus le platonicien et Cléarque disent que Crésus envoya la coupe à Pittacus et qu’elle circula ensuite de l’un à l’autre. Andron assure, d’un autre côté, dans le Trépied, que les Argiens proposèrent au plus sage des Grecs un trépied, prix de la vertu, qu’Aristodème de Sparte en fut jugé digne et qu’il le passa à Chilon. Aristodème est cité par Alcée dans ces vers :
C'est, dit-on, de la bouche d'Aristodème
Que Sparte entendit autrefois cette maxime d'un grand sens :
« L'argent, c'est l'homme ; jamais pauvre
Ne fut ni vertueux ni honoré. »
Suivant un autre récit, un vaisseau chargé, que Périandre envoyait à Thrasybule, tyran de Milet, vint échouer sur les rivages de l’île de Cos, et c’est là que plus tard des pêcheurs trouvèrent le trépied. D’après Phanodicus, il aurait été trouvé sur les côtes de l’Attique, transporté à Athènes et donné à Bias par un décret du peuple. - Nous dirons, dans la vie de Bias, la raison de cet honneur. - Voici encore une autre version : Le trépied était l’œuvre de Vulcain qui le donna à Pélops, à l’occasion de ses noces. Il appartint ensuite à Ménélas, et Pâris l’enleva avec Hélène ; mais celle-ci, prétextant qu’il serait un sujet de querelle, le jeta à la mer non loin de Cos. Plus tard, des habitants de Lébédos achetèrent en cet endroit un coup de filet, et les pêcheurs amenèrent le trépied ; une dispute s’éleva et on se rendit à Cos : les Lébédiens ne pouvant obtenir raison, s’adressèrent aux Milésiens leurs métropolitains, et ceux-ci, après une ambassade inutile, déclarèrent la guerre aux habitants de Cos. Beaucoup de monde avait déjà péri de part et d’autre, lorsque enfin intervint un oracle qui ordonnait de donner le trépied au plus sage. Thalès, désigné par les deux partis, le donna lui-même à un autre, et après qu’il lui fut revenu, il l’offrit à Apollon Didyméen.
La réponse de l’oracle aux habitants de Cos était ainsi conçue :
Il n'y aura pas de terme à la guerre que se font les habitants de Mérope et les Ioniens, avant que le trépied d'or que Vulcain a jeté dans les flots ne sorte de votre ville, donné par vous à celui qui connaît le présent, l'avenir et le passé.
À ceux de Milet :
Enfants de Milet, vous interrogez Phœbus au sujet du trépied....
Le reste comme plus haut. En voilà assez sur ce sujet.
Hermippe, dans les Vies, attribue à Thalès ces paroles que d’autres mettent dans la bouche de Socrate : « Je remercie la fortune de trois choses : d’être membre de l’espèce humaine plutôt que bête ; d’être homme plutôt que femme ; d’être Grec et non barbare. »
On raconte qu’étant sorti de chez lui, sous la conduite d’une vieille femme, pour observer les astres, il tomba dans une fosse, et que comme il se fâchait, la vieille lui dit : « Ô Thalès, tu ne vois pas ce qui est à tes pieds et tu veux connaître ce qui se passe dans le ciel ! » Timon parle aussi de son amour pour l’astronomie et le loue en ces termes dans les Silles :
Tel fut aussi Thalès, sage parmi les sages, illustre astronome.
Lobon d’Argos compte environ deux cents vers de sa composition, et dit qu’on grava ceux-ci au-dessous de sa statue :
Thalès, enfant de l'Ionie, le plus savant des astronomes.
Milet l’a donné au monde.
Il cite comme de lui les vers suivants qui faisaient partie des chants gnomiques :
Beaucoup de paroles ne sont pas une marque d'esprit.
Êtes-vous sage ? attachez-vous à une seule chose,
A un objet unique, mais important ;
Par là, vous mettrez un terme à l'intarissable caquetage des bavards.
On lui attribue les maximes suivantes : « Dieu est le plus ancien des êtres, car il est par lui-même ; - le monde est ce qu’il y a de plus beau, étant l’œuvre de Dieu ; - l’espace est ce qu’il y a de plus grand : il embrasse tout ; - l’esprit ce qu’il y a de plus rapide : il se répand à travers toutes choses ; - la nécessité ce qu’il y a de plus puissant : elle triomphe de tout ; - le temps ce qu’il y a de plus sage : il fait tout découvrir. »
Il disait encore qu’il n’y a aucune différence entre la vie et la mort : « Qui t’empêche donc de mourir ? lui dit-on. - C’est, reprit-il, qu’il n’y a aucune différence. »
On lui demandait lequel avait précédé, du jour ou, de la nuit : « La nuit, dit-il, a précédé d’un jour. »
Interrogé si les mauvaises actions échappaient à la connaissance des dieux, il répondit : « Pas même les pensées. »
Une autre fois, un adultère lui ayant demandé s’il pouvait jurer n’avoir pas commis d’adultère, il lui dit : « Le parjure n’est pas pire que l’adultère. » Quelle est, lui disait-on, la chose la plus difficile ? - Se connaître soi-même, reprit-il. - La plus aisée ? - Donner des conseils. - La plus agréable ? - Réussir. - Qu’est-ce que Dieu ? - Ce qui n’a ni commencement ni fin. - Qu’avez-vous vu de plus extraordinaire ? - Un tyran arrivé à la vieillesse. - Quelle est la plus douce consolation du malheur ? - La vue d’un ennemi plus malheureux encore. - Quel est le meilleur moyen de mener une vie pure et vertueuse ? - Éviter ce qu’on blâme dans les autres. - Quel est l’homme heureux ? - Celui dont le corps est sain, l’esprit cultivé, la fortune suffisante. »
Il disait encore qu’il faut penser à ses amis, présents ou absents ; qu’on ne doit point farder son visage et que la véritable beauté est celle de l’âme. « Gardez-vous, disait-il, de vous enrichir par des moyens honteux. - Que jamais on ne puisse vous reprocher une parole malveillante envers vos amis. - Attendez-vous à être traité par vos enfants comme vous aurez traité vos parents. »
Il attribuait les débordements du Nil à ce que les vents étésiens, soufflant en sens contraire du courant, font remonter les eaux.
Apollodore, dans les Chroniques, le fait naître la première année de la trente-cinquième olympiade [639 avant J.-C.] Il mourut à l’âge de soixante-dix-huit ans, ou, suivant un autre témoignage, celui de Sosicrate, à l’âge de quatre-vingt-dix ans. En effet, Sosicrate place sa mort dans la cinquante-huitième olympiade ; il ajoute que Thalès était contemporain de Crésus, et qu’il avait offert de lui faire passer, sans pont, le fleuve Halys, en détournant son cours.
Il y a eu cinq autres Thalès, au dire de Démétrius de Magnésie, dans les Homonymes. Un mauvais rhétheur de Calatia ; un peintre habile, de Sicyone ; un troisième, fort ancien, contemporain d’Hésiode, d’Homère et de Lycurgue ; un quatrième, cité par Duris dans le traité de la Peinture ; enfin un cinquième plus récent, mais fort obscur, mentionné par Denys dans les Critiques.
Thalès, le sage, contemplait un combat gymnique lorsqu’il succomba tout à coup à la chaleur, à la soif et à l’épuisement de la vieillesse. On mit cette inscription sur son tombeau :
Contemple ici le tombeau d'un homme au puissant génie, de Thalès !
Ce monu...

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