The Historian in Tropical Africa
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The Historian in Tropical Africa

Studies Presented and Discussed at the Fourth International African Seminar at the University of Dakar, Senegal 1961

  1. 436 pages
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The Historian in Tropical Africa

Studies Presented and Discussed at the Fourth International African Seminar at the University of Dakar, Senegal 1961

About this book

Originally published in 1964 these papers discuss the recovery and critical interpretation of oral traditions and written documents, problems of dating and analysis of material from archaeological sites, the use of linguistic evidence, and methods of historical reconstruction concerning techniques, art styles and changes in social organization. Consideration is also given to wider problems concerning the pre-colonial history of certain parts of Africa. Attitudes towards the study and understanding of various aspects of historical develoment both among scholars and the public are also reviewed.

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Information

Part One

SOMMAIRE D’INTRODUCTION


J. VANSINA, R. MAUNY AND L. V. THOMAS
L’ACCESSION Ă  l’indĂ©pendance de la majeure partie des Etats africains a mis l’Histoire, science considĂ©rĂ©e jusqu’ici sur ce continent comme accessoire, au premier plan de l’actualitĂ©. Chaque Etat se penche sur son passĂ© pour faire revivre les fastes des anciens Empires, rechercher ses origines, situer son histoire par rapport Ă  celle des autres parties du monde et connaĂźtre ainsi la genĂšse et les lignes d’évolution de ses structures politiques, sociales, Ă©conomiques et autres. Sur un plan plus concret, il s’agit aussi pour les MinistĂšres d’Education Nationale de prĂ©parer les manuels qui enseigneront, non seulement l’histoire du peuple colonisateur comme autrefois mais celle des divers peuples africains. D’oĂč l’actuele floraison d’ouvrages scolaires1 et sur un plan plus ambitieux les tentatives d’histoire gĂ©nĂ©rale de l’Afrique2 ou les travaux d’histoire rĂ©gionale.
C’est pour rĂ©pondre Ă  ce besoin que l’International African Institute a dĂ©cidĂ© de consacrer un SĂ©minaire non pas Ă  l’histoire de l’Afrique dans sa totalitĂ©, mais Ă  cet aspect un peu particulier que prĂ©sente cette discipline chez des populations et dans les pays oĂč les documents Ă©crits sont rares: en bref, Ă  certains aspects de l’ethno-histoire prĂ©coloniale de l’Afrique. L’intention du SĂ©minaire n’était pas de faire le point des connaissances historiques africaines—encore que plusieurs sĂ©ances aient Ă©tĂ© consacrĂ©es Ă  ce sujet—mais plutĂŽt de permettre une discussion collective sur les mĂ©thodes spĂ©cifiques d’investigation et d’explication. De fait, les allusions nombreuses aux donnĂ©es de l’histoire rĂ©gionale n’avaient d’autre prĂ©tention que d’illustrer les techniques utilisĂ©es par des chercheurs d’ origine et de formation diffĂ©rentes, travaillant chacun dans un domaine plus particulier.
Cette confrontation permit d’élaborer trois thĂšmes principaux de discussion: les techniques de l’historien de l’Afrique; l’historien et la synthĂšse de l’histoire; l’historien devant l’Afrique moderne’, Ă  cela s’ajoute une rubrique consacrĂ©e Ă  l’histoire rĂ©gionale.
A—LES TECHNIQUES DE L’HISTOIRE
Les documents Ă©crits sont extrĂȘmement rares3 pour une grande partie de l’Afrique, avant le XIX° siĂšcle. Aussi l’historien est-il obligĂ© de recourir Ă  d’autres sources, notamment les traditions orales et les donnĂ©es dĂ©rivĂ©es des sciences auxiliaires: VarchĂ©ologie, l’ethnologie et la linguistique.4
1. LES TRADITIONS ORALES5
(a) Les rĂšgles habituelles de la mĂ©thode et de la critique historiques s’appliquent aux documents oraux comme aux sources Ă©crites.
La critique externe d’une tradition consistera en premier lieu dans l’établissement d’un texte Ă©crit, compte tenu de toutes les variantes que connaĂźt la tradition. A cette occasion, il importera de rĂ©flĂ©chir sur les modes de transmission sans oublier de poser un certain nombre de questions fondamentales.6 Le document recueilli est-il authentique? Est-il corroborĂ© par d’autres documents? Narre-t-il un fait conforme aux possibilitĂ©s du pays ou de l’époque? Comment est-il transmis? Le tĂ©moin a t-il pu connaĂźtre la tradition? La chaĂźne des tĂ©moins remonte t-elle jusqu’à l’évĂ©nement lui-mĂȘme? A-t-elle Ă©tĂ© interrompue? S’est elle fractionnĂ©e en cours de route? Il pourra ĂȘtre intĂ©ressant, pour rĂ©pondre Ă  ces questions, de connaĂźtre au moins les lignes de forces du milieu socio-culturel dans lequel la tradition a vu le jour et s’est transmise.
Vient alors la critique interne du contenu de la tradition. Que signifie le document? A quel souci rĂ©pond-il? Est-il entier ou mutilĂ©? A t-il Ă©tĂ© altĂ©rĂ© par le but qu’il vise ou par la fonction qu’il remplit, intentionnellement ou non, et dans quelle mesure? Bref, quel crĂ©dit faut-il attacher au tĂ©moignage qu’il nous apporte? Cette critique interne du sens et de la validitĂ© du document pourra ĂȘtre complĂ©tĂ©e par une comparaison avec d’autres traditions ou d’autres donnĂ©es historiques relatives aux mĂȘmes Ă©vĂ©nements.7
(b) Pour mener Ă  bien l’analyse mĂ©thodique et critique des sources, il est nĂ©cessaire de disposer d’un certain nombre de renseignements, rassemblĂ©s et collationnĂ©s pour la plupart en mĂȘme temps que les traditions.
La rĂ©colte elle-mĂȘme prĂ©suppose ainsi, de la part du chercheur, une rĂ©flexion mĂ©thodique sur le complexe socioculturel qu’il veut inventorier. C’est pourquoi il lui est, par exemple, indispensable d’établir un inventaire des types d’expression orale afin de placer chaque tradition dans son cadre linguistique, sans oublier de rester attentif aux modes de transmission indispensables pour assurer la critique d’authenticitĂ©, d’intĂ©gritĂ© et de vraisemblance. D’autres rĂšgles s’imposent encore: tous les tĂ©moins, surtout s’ils sont d’origines territoriales ou sociales diverses, seront entendus; chaque tradition principale sera accompagnĂ©e de ses variantes pour un domaine donnĂ©; toutes les traditions seront rassemblĂ©es afin d’apprĂ©cier les contaminations possibles, etc.
Cette mĂ©thode intensive exige donc des connaissances multiples (linguistiques, ethnologiques, archĂ©ologiques, etc.) et des chercheurs hautement spĂ©cialisĂ©s; elle s’impose surtout pour des populations bien structurĂ©es et aux traditions riches. Mais les sources Ă©crites, avons-nous dit, sont rares en Afrique et surtout d’une incroyable fragilitĂ©; les coutumes anciennes s’effritent; les vieux, dĂ©tenteurs des traditions, disparaissent.8 Faut-il, au nom de la rigueur et sous le prĂ©texte d’ĂȘtre exhaustif, risquer de voir se perdre toute une partie prĂ©cieuse de la documentation? L’urgence d’une collecte extensive ne se faitelle pas sentir? Elle permettrait en tout cas, et sans exiger des connaissances prĂ©alables sur la population considĂ©rĂ©e, de rĂ©colter les donnĂ©es essentielles en un laps de temps trĂšs court.9 Une pareille technique, qui rend d’ailleurs malaisĂ©e la critique interne ou externe, ne pourra ĂȘtre menĂ©e avec succĂšs que si elle est entreprise par un chercheur chevronnĂ© et Ă  condition qu’il se limite Ă  une zone voisine de celle oĂč il a dĂ©jĂ  effectuĂ© une enquĂȘte intensive.
Reste une troisiĂšme mĂ©thode que l’on pourrait qualifier de mixte: elle consiste Ă  envoyer sur le terrain des autochtones prĂ©alablement formĂ©s Ă  l’art de recueillir des traditions et susceptibles de travailler sous la surveillance d’un chercheur spĂ©cialisĂ©. Seul ce dernier procĂ©dĂ© pourrait concilier le double besoin d’urgence et de rigueur signalĂ© plus haut.
(c) L’emploi de traditions orales dans une synthĂšse historique n’est pas chose aisĂ©e. L’analyse des fonctions et des rĂŽles que les organisations traditionnelles jouent encore dans la sociĂ©tĂ© moderne, l’analyse des changements dont elles sont le théùtre, par suite des dĂ©structurations et restructurations sociales,10 montrent combien certaines traditions peuvent ĂȘtre influencĂ©es, voire dĂ©gradĂ©es, par le milieu dans lequel elles se transmettent. Une fois encore, ces faits doivent nous inciter Ă  une grande prudence lors de l’évaluation des sources.
Un autre problĂšme particuliĂšrement dĂ©licat rĂ©side dans le passage de la chronologie relative, que donnent les traditions, Ă  la chronologie absolue, qu’espĂšre l’historien.11 Les seuls types de sources orales qui permettent d’établir une chronologie sont les listes de ‘souverains’ ou de ‘rois’ d’une part, les gĂ©nĂ©alogies de l’autre. La technique en usage consiste Ă  calculer la durĂ©e moyenne d’un rĂšgne, d’une classe (au sens de classe d’ñge ou classe d’initiation) ou d’une gĂ©nĂ©ration depuis la date la plus ancienne indiquĂ©e par un texte, un tĂ©moignage ou une Ă©clipse de soleil, jusqu’à nos jours.12 Ce procĂ©dĂ© n’est pas d’un emploi facile et son maniement reste parfois suspect. C’est que de nombreuses gĂ©nĂ©alogies ne font qu’exprimer la rationalisation ou la validation des rapports actuels existant entre diffĂ©rents groupes sociaux; elles sont donc susceptibles de se modifier au fur et Ă  mesure que ces rapports Ă©voluent.13 De plus, gĂ©nĂ©alogies et listes de chefs risquent de n’ĂȘtre plus en accord avec les rĂ©sultats du calcul statistique thĂ©orique (nombre de gĂ©nĂ©rations incorrect, rĂšgnes qui ont Ă©tĂ© omis, &c.).
ConsidĂ©rons tout d’abord la durĂ©e moyenne d’une gĂ©nĂ©ration. Que reprĂ©sente t-elle? ‘Une moyenne gĂ©nĂ©alogique est la gĂ©nĂ©ration’ (Vansina). Or, la gĂ©nĂ©ration, dĂ©finie comme le temps s’écoulant entre la naissance d’un homme et celle de son premier enfant et ceci dans une sociĂ©tĂ© oĂč les hommes gouvernent, varie nĂ©cessairement d’un groupe Ă  l’autre: elle dĂ©pend, du moins en partie, de l’ñge du mariage. Toutefois, ces variations connaissent des limites posĂ©es par les exigences biologiques (pubertĂ©, maturitĂ©, &c.). Et, si l’on ne peut concevoir une durĂ©e de gĂ©nĂ©ration thĂ©orique et universelle, il est possible d’établir une durĂ©e de gĂ©nĂ©ration propre Ă  chaque sociĂ©tĂ©, en prenant soin de l’étayer sur un grand nombre de gĂ©nĂ©alogies collatĂ©rales pour Ă©viter des anomabes qui pourraient se produire Ă  l’intĂ©rieur des lignĂ©es de chefs, ce qui est assez souvent le cas en Afrique traditionnelle. Quant Ă  la durĂ©e moyenne d’un rĂšgne, elle est plus particuliĂšrement conditionnĂ©e par des facteurs sociaux: elle suppose, pour la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e, qu’il n’y a aucun changement important dans la forme successorale (Ăąge et modalitĂ©s de succession, principes de gĂ©nĂ©ration sociale), et que le ‘royaume’ politiquement stable, n’a pas connu de rĂ©volution profonde. Si l’on pense raisonnablement que ces diverses conditions ont Ă©tĂ© remplies, une estimation statistique pourra ĂȘtre tentĂ©e. En ce qui concerne les listes de classes d’ñge (d’hommes ou de femmes), l’interprĂ©tation numĂ©rique s’avĂšre difficile et incertaine, tant le coefficient de variabilitĂ© inter-groupal et extragroupal s’annonce important. En tout cas, rien ne peut ĂȘtre tentĂ© si l’on ne sait rien de la pĂ©riodicité—souvent non garantie—propre Ă  chaque type d’initiation.14
Enfin, les mĂȘmes difficultĂ©s surgissent Ă  propos des listes de toponymes liĂ©s aux villages, lorsque ces derniers se dĂ©placent Ă  des intervalles de temps rĂ©guliers. Dans la plupart des cas, qu’il soit question de gĂ©nĂ©rations ou de listes (de classes, de villages) il sera opportun de considĂ©rer la date initiale de la sĂ©quence chronologique comme un terminus ad quem seulement, ceci pour tenir compte des Ă©ventuelles lacunes et des contaminations impossibles Ă  dĂ©celer.
(d) Enfin rappelons que la nature et l’abondance des sources historiques varient avec les sociĂ©tĂ©s Ă©tudiĂ©es.15 Dans certains cas, les traditions orales sont trĂšs nombreuses et fournissent une tra...

Table of contents

  1. Cover
  2. Half Title
  3. Title page
  4. Copyright Page
  5. Table of Contents
  6. Foreword by Professor DARYLL FORDE,
  7. PART ONE. SOMMAIRE D’INTRODUCTION
  8. INTRODUCTORY SUMMARY (in English)
  9. PART TWO. SPECIAL STUDIES
  10. 2. Prof. R. G. ARMSTRONG, University College, Ibadan (Nigeria). The use of linguistic and ethnographic data in the study of Idoma and Yoruba history.
  11. 3. Dr. R. E. BRADBURY, University College, London. The historical uses of comparative ethnography with special reference to Benin and the Yoruba.
  12. 4. Gr. H. DESCHAMPS, Office de la Recherche Scientifique Outre-Mer (ORSTOM), Paris. Traditions orales au Gabon.
  13. 5. Prof. J. D. FAGE, School of Oriental and African Studies, London, Reflections on the early history of the Mossi-Dagomba group of states.
  14. 6. Dr. J. GOODY, Faculty of Archaeology and Anthropology, Cambridge. The Mande and the Akan hinterland.
  15. 7. Dr. M. d’HERTEFELT, Institut pour la Recherche Scientifique en Afrique centrale (IRSAC), Astrida (Rwanda-Burundi). Mythes et idĂ©ologies dans le Rwanda ancien et contemporain.
  16. 8. Prof. J.-P. LEBEUF, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Paris. Contribution Ă  l’étude de l’histoire de la rĂ©gion tchadienne et considĂ©rations sur la mĂ©thode.
  17. 9. Prof. R. MAUNY, Institut Français d’Afrique noire (IFAN) DAKAR (SĂ©nĂ©gal). Les ‘fossiles directeurs’ en archĂ©ologie ouest africaine.
  18. 10. Mr. J. H. K. NKETIA, University of Ghana, Legon (Ghana). Historical evidence in Ga religious music.
  19. 11. Mr. B. E. OGOT, British Institute of History and Archaeology, Makerere College, Kampala (Uganda). Kingship and statelessness among the Nilotes.
  20. 12. Prof. R. A. OLIVER, School of Oriental and African Studies, London. Reflections on the sources of evidence for the pre-colonial history of East Africa.
  21. 13. M. Y. PERSON, Institut Francais d’Afrique Noire (IFAN) Abidjan (Cote-d’Ivoire). En quĂȘte d’une chronologie ivoirienne.
  22. 14. Prof. M. G. SMITH, University of California, Los Angeles (U.S.A.). The beginnings of Hausa Society, A.D. 1000–1500.
  23. 15. Prof. L. V. THOMAS, FacultĂ© des Lettres, UniversitĂ© de Dakar (SĂ©nĂ©gal). De quelques attitudes africaines en matiĂšre d’histoire locale.
  24. 16. Prof. J. VANSINA, University of Wisconsin, Madison (U.S.A.). The use of process-models in African history.
  25. 17. Prof. I. WILKS, Institute of African Studies, University of Ghana, Legon (Ghana). The growth of the Akwapim state: a study in the control of evidence.
  26. INDEX
  27. FRENCH INDEX