Guide sur la transparence des recettes des ressources naturelles
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Information

A. Cadre juridique pour les recettes provenant des ressources naturelles 1.2.4/1.2.5

Les droits de propriĂ©tĂ© de l’État sur les ressources souterraines doivent ĂȘtre clairement Ă©tablis par la loi, et le pouvoir de concĂ©der des droits d’exploration, de production et de vente de ces ressources doit ĂȘtre dĂ©fini par les lois, rĂšglements et procĂ©dures qui couvrent toutes les phases de la mise en valeur des ressources naturelles.

Cadre juridique de base

21. La propriĂ©tĂ© en droit des ressources souterraines d’un pays est Ă©tablie par la constitution et par les lois nationales, ainsi que par des lois sous-nationales dans certains cas. Le pouvoir de concĂ©der des droits d’exploration, de production et de vente de ces ressources doit ĂȘtre aussi clairement Ă©tabli par des lois, des rĂšglements et des procĂ©dures couvrant toutes les phases de la mise en valeur des ressources naturelles. Le cadre juridique doit Ă  cette fin permettre de concilier les intĂ©rĂȘts divergents des principaux groupes d’intervenants : l’État, les investisseurs privĂ©s, les dĂ©tenteurs des droits de propriĂ©tĂ© en surface; d’autres parties qui risquent d’ĂȘtre exposĂ©es aux rĂ©percussions sociales et environnementales des activitĂ©s des industries extractives; et la sociĂ©tĂ© civile. S’agissant de la transparence budgĂ©taire, il convient de porter une attention particuliĂšre Ă  la clartĂ© du cadre dĂ©finissant les rapports entre l’État et les investisseurs (privĂ©s) puisque nombre des transactions dĂ©coulant de ces rapports ont des incidences sur les finances publiques. Par ailleurs, la transparence du cadre juridique joue un rĂŽle important dans la protection des intĂ©rĂȘts des investisseurs Ă©trangers et devrait contribuer Ă  une utilisation efficace des ressources dans l’intĂ©rĂȘt du bien public. L’établissement de lois et de rĂšglements garantissant la gestion transparente des recettes et des actifs accumulĂ©s dans le cadre de la procĂ©dure budgĂ©taire en vue de rĂ©aliser les objectifs nationaux revĂȘt une importance croissante.
22. Le fondement constitutionnel est un facteur important, mais les textes constitutionnels diffĂšrent sensiblement sous divers aspects :
  • degrĂ© de reconnaissance ou de garantie des droits fonciers privĂ©s ou interdiction faite Ă  des intĂ©rĂȘts privĂ©s ou Ă  des Ă©trangers d’acquĂ©rir des droits fonciers en gĂ©nĂ©ral, et des droits miniers en particulier;
  • possibilitĂ© d’accorder Ă  des autoritĂ©s ou Ă  des organismes infranationaux le pouvoir de concĂ©der des droits d’exploitation des ressources miniĂšres ou pĂ©troliĂšres, plutĂŽt que de rĂ©server ce droit Ă  l’administration centrale;
  • possibilitĂ© d’accorder certains pouvoirs particuliers de rĂ©glementation Ă  des agences spĂ©ciales de l’autoritĂ© exĂ©cutive (par exemple la fiscalitĂ©, le taux de change, l’emploi ou la protection de l’environnement) ou Ă  l’appareil judiciaire (rĂšglement des diffĂ©rends).
23. Le cadre juridique devrait dĂ©finir quels sont les agents ou les entitĂ©s politiques habilitĂ©s Ă  concĂ©der des droits d’exploitation des ressources miniĂšres ou pĂ©troliĂšres et Ă  en rĂ©glementer l’utilisation. Dans la plupart des pays, l’État souverain est le propriĂ©taire des ressources et il peut accorder des droits aux parties privĂ©es. Il exerce souvent cette prĂ©rogative par le biais d’un ministĂšre sectoriel qui a en gĂ©nĂ©ral pour mandat d’appliquer les lois et les politiques pertinentes ainsi que les dĂ©cisions des autoritĂ©s concernant, par exemple, le rythme de dĂ©veloppement du secteur pĂ©trolier, en dĂ©livrant des permis pour l’exploration de rĂ©gions particuliĂšres. Dans certains pays comme l’AzerbaĂŻdjan et l’Égypte, les permis doivent ĂȘtre ratifiĂ©s par le pouvoir lĂ©gislatif23, mĂȘme si cela n’entraĂźne pas nĂ©cessairement la publication des contrats ou de leurs rĂ©sumĂ©s. Étant donnĂ©, en particulier, l’impact macroĂ©conomique sensible que peuvent avoir les hydrocarbures, les dĂ©cideurs nationaux rĂ©pugnent normalement Ă  partager ce pouvoir avec les paliers infĂ©rieurs de l’administration publique (voir plus loin la discussion sur les pouvoirs des administrations infranationales).
24. Les industries extractives Ă©voluent d’ordinaire aujourd’hui Ă  l’intĂ©rieur d’un cadre juridique qui, tout en favorisant l’investissement Ă©tranger, dĂ©finit clairement l’autoritĂ© de l’État sur toutes les Ă©tapes de la mise en valeur des ressources, de l’accĂšs aux blocs de prospection jusqu’à la production et Ă  l’abandon des sites. S’agissant de la transparence, le cadre juridique prĂ©sente deux caractĂ©ristiques fondamentales : i) il cherche Ă  Ă©viter les complications inutiles et l’exercice d’un pouvoir discrĂ©tionnaire exagĂ©rĂ© dans l’application des rĂšgles; ii) il encourage la divulgation de tous les accords budgĂ©taires et quasi budgĂ©taires. Il prĂ©conise Ă  cet Ă©gard l’application de certaines pratiques telles que : i) la conclusion d’accords et le respect de conditions normalisĂ©es pour l’exploration, la mise en valeur et la production, en limitant Ă  un niveau minimal le pouvoir discrĂ©tionnaire des autoritĂ©s, mĂȘme si ces conditions peuvent varier au fil du temps; ii) l’application de procĂ©dures d’attribution de permis claires et accessibles; iii) le recours Ă  l’arbitrage (international) pour le rĂšglement des diffĂ©rends; iv) la divulgation des dispositions des accords individuels de production conclus dans le cadre d’un permis ou d’un contrat. Ces pratiques sont relativement courantes dans les Ă©conomies avancĂ©es et font l’objet d’une attention de plus en plus grande dans les pays en dĂ©veloppement et les pays Ă©mergents riches en ressources. Nous reviendrons sur l’application de ces principes de transparence, d’abord en ce qui a trait aux procĂ©dures d’attribution de permis, et ensuite en rapport avec le rĂ©gime budgĂ©taire.

ProcĂ©dures d’attribution de permis

25. La clartĂ© et l’accessibilitĂ© des procĂ©dures d’attribution de permis sont des conditions essentielles pour assurer la transparence au cours des Ă©tapes subsĂ©quentes de la mise en valeur des ressources. Si on songe, par exemple, Ă  l’industrie pĂ©troliĂšre, les pratiques d’attribution de permis varient tant par leur complexitĂ© que par les conditions qui y sont rattachĂ©es et par les conditions de divulgation des informations24. On peut les regrouper, Ă  la lumiĂšre de ces critĂšres, en trois grandes catĂ©gories :

Adjudication publique—conditions fixes

26. L’adjudication publique dont les procĂ©dures sont clairement dĂ©finies et pour laquelle on utilise des soumissions cachetĂ©es constitue la mĂ©thode de choix. Cette mĂ©thode est celle en vigueur au Royaume-Uni, en Nouvelle-ZĂ©lande, en Irlande, en NorvĂšge et en Australie. Les redevances et les taxes sont exclues de la soumission et fixĂ©es par la loi. La dĂ©cision d’octroi du permis est fondĂ©e sur les caractĂ©ristiques du programme de travail (et parfois Ă©galement sur les dĂ©penses prĂ©vues) dĂ©crites dans la soumission25. Timor-Leste, nouveau pays producteur de pĂ©trole et de gaz, s’est donnĂ© d’emblĂ©e pour objectif de mettre en place un systĂšme d’adjudication publique concurrentiel au plan international (basĂ© sur le programme de travail offert). Les soumissions reçues et les contrats octroyĂ©s font l’objet d’une divulgation publique26. À terme, les donnĂ©es sismiques et les donnĂ©es de forage de l’adjudicataire retenu sont Ă©galement publiĂ©es27. Les États-Unis ont recours pour les projets de forage en mer Ă  une adjudication publique assortie de conditions relativement fixes; les soumissions prĂ©sentĂ©es et les permis octroyĂ©s sont portĂ©s Ă  la connaissance du public, mais la dĂ©cision de l’adjudicateur tient compte d’une prime de signature : une condition variable dont il sera question plus bas.

Adjudication publique—conditions variables

27. Dans certains pays, les conditions des appels d’offres sont trĂšs variables. Divers paramĂštres peuvent ĂȘtre pris en comte dans les soumissions cachetĂ©es : programme de travail, primes, taux de redevances, partage des recettes pĂ©troliĂšres, limites de recouvrement des coĂ»ts, et parfois mĂȘme niveau de recettes fiscales. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, l’impĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices des sociĂ©tĂ©s est fixĂ© par la loi et est donc exclu de la soumission. La divulgation de la soumission retenue et des contrats octroyĂ©s est un Ă©lĂ©ment important de la transparence dans de tels cas, mĂȘme si l’interprĂ©tation des donnĂ©es devient de plus en plus complexe Ă  mesure que le nombre de paramĂštres pris en compte augmente. Les observateurs internationaux devraient ĂȘtre autorisĂ©s Ă  examiner le processus d’adjudication.

Accords négociés

28. Les accords nĂ©gociĂ©s se caractĂ©risent par l’absence de soumissions cachetĂ©es et de dĂ©lais fermes, et par le pouvoir discrĂ©tionnaire considĂ©rable exercĂ© par le reprĂ©sentant de l’État (par exemple le ministĂšre de l’énergie ou la CPN). GĂ©nĂ©ralement, la divulgation des soumissions retenues n’est pas non plus obligatoire. Certaines des conditions sont fixĂ©es, mais la plupart restent en gĂ©nĂ©ral nĂ©gociables. Les compagnies prĂ©sentent leurs projets Ă  l’instance gouvernementale qui porte, Ă  terme, son choix sur celles dont les propositions sont les plus concurrentielles. Cette mĂ©thode peut s’avĂ©rer passablement efficace, mais elle prĂ©sente un risque accru de corruption. S’agissant de la divulgation, l’idĂ©al serait de prĂ©voir Ă  tout le moins la publication a posteriori des contrats octroyĂ©s et des conditions d’attribution. L’Égypte prĂ©sente un exemple utile de bonne pratique Ă  cet Ă©gard : tous les contrats sont portĂ©s Ă  la connaissance du public, que l’attribution des permis fasse l’objet d’accords nĂ©gociĂ©s ou d’un processus d’adjudication.
29. Compte tenu du cadre dans lequel Ă©volue actuellement l’industrie pĂ©troliĂšre, beaucoup de situations se prĂȘtent mal Ă  l’adjudication publique et aux appels d’offres concurrentiels. La plupart des bassins gĂ©ologiques mondiaux sont parvenus Ă  un Ă©tat de maturitĂ© tel que les possibilitĂ©s de dĂ©couvertes importantes sont beaucoup plus limitĂ©es qu’autrefois. Les compagnies internationales—de plus petite taille, en particulier—ne peuvent plus se permettre d’investir dans l’exploration ni de divulguer leurs idĂ©es concernant les perspectives de mise en valeur aux autoritĂ©s chargĂ©es de l’octroi des permis ou Ă  leurs concurrents. Ainsi, un appel d’offres ordinaire lancĂ© aux premiĂšres Ă©tapes de l’exploration de rĂ©gions Ă©loignĂ©es ou qui risquent de receler des rĂ©serves de gaz (voir la discussion portant sur le gaz naturel dans l’encadrĂ© 1) sera vraisemblablement vouĂ© Ă  l’échec Ă  cause des risques Ă©levĂ©s qu’il comporte et de ses coĂ»ts initiaux Ă©levĂ©s. On a donc d’ordinaire recours Ă  des accords nĂ©gociĂ©s dans de telles situations. Toutefois, les bonnes pratiques de transparence exigeraient dans ce cas que tous les contrats signĂ©s soient publiĂ©s.
Encadré 1. Gaz naturel et transparence budgétaire1
Le gaz naturel devient une source d’énergie de plus en plus importante au niveau mondial. Il est intĂ©ressant d’un point de vue environnemental, on prĂ©voit une croissance rapide de la demande, et l’offre paraĂźt devoir suffire aux besoins pour plusieurs dĂ©cennies. NĂ©anmoins, son dĂ©veloppement se heurte Ă  des difficultĂ©s particuliĂšres, tout Ă  fait distinctes de celles des projets d’extraction pĂ©troliĂšre, principalement du fait qu’il dĂ©pend Ă©troitement d’une infrastructure de transport coĂ»teuse, mais aussi en raison de l’absence de prix de marchĂ© gĂ©nĂ©ral. La nature de la production de gaz, outre ses consĂ©quences Ă©conomiques, prĂ©sente des difficultĂ©s particuliĂšres pour l’établissement d’un rĂ©gime budgĂ©taire transparent.
Le gaz naturel, qui peut ĂȘtre prĂ©sent avec le pĂ©trole brut dans la rocherĂ©servoir, est transportĂ© par gazoduc ou, sur de plus grandes distances, par navire-mĂ©thanier sous forme de gaz naturel liquĂ©fiĂ© (GNL). L’application de la technologie GTL («gas to liquid», c’est-Ă -dire production de distillats Ă  partir du gaz par synthĂšse de Fischer-Tropsch) est de plus en plus considĂ©rĂ©e comme une alternative viable au GNL pour le transport du gaz sur de longues distances. Les contrats de livraison de GNL soulĂšvent des considĂ©rations diffĂ©rentes de celles des contrats de livraison de gaz par gazoduc, dont les droits de transit font souvent l’objet de nĂ©gociations multilatĂ©rales. En outre, la chaĂźne du contrat GNL (production et liquĂ©faction, transport et rĂ©ception au terminal) peut ĂȘtre dĂ©composĂ©e en segments indĂ©pendants, ce qui permet au financement de s’effectuer de maniĂšre modulaire. Dans le contexte des Ă©conomies de marchĂ© dĂ©veloppĂ©es d’AmĂ©rique du Nord et d’Europe, la dĂ©rĂ©glementation a visĂ©, avec un certain succĂšs, Ă  encourager la concurrence sur chaque segment de la chaĂźne du contrat gazier et Ă  accroĂźtre le commerce de gaz, ce qui a abouti Ă  des prix du gaz plus bas en gĂ©nĂ©ral mais aussi plus instables.
Une grande partie des rĂ©serves mondiales de gaz naturel sont considĂ©rĂ©es inexploitables, car leur Ă©loignement, le coĂ»t Ă©levĂ© du transport et des risques politiques souvent Ă©levĂ©s rendent leur exploitation commerciale non rentable. Cependant, les perspectives d’exploitation commerciale de ces ressources «inexploitables» s’amĂ©liorent avec la hausse des prix du gaz et les progrĂšs technologiques qui abaissent progressivement le coĂ»t des installations de GNL et de GTL.
L’emplacement des gisements, l’importance et le caractĂšre concentrĂ© des investissements et l’interdĂ©pendance des segments de la chaĂźne du contrat (par exemple, sauf pour les trĂšs grandes compagnies, l’exĂ©cution d’un contrat de production n’est pas certaine tant qu’un accord de transport par navire n’a pas Ă©tĂ© conclu) tendent Ă  crĂ©er un environnement qui favorise les accords nĂ©gociĂ©s plutĂŽt qu’une passation concurrentielle des marchĂ©s.
Lorsque la consommation intĂ©rieure est un Ă©lĂ©ment important des projets de gaz naturel, les prix du gaz Ă  la consommation devraient ĂȘtre Ă©tablis sur la base au moins du recouvrement des coĂ»ts—et de prĂ©fĂ©rence liĂ©s aux prix internationaux. Sinon, les subventions quasi budgĂ©taires Ă  l’utilisation du gaz naturel vont masquer l’activitĂ© de l’État, fausser la demande d’énergie et limiter l’intĂ©rĂȘt de la ressource pour les investisseurs du secteur privĂ©.
1 Texte tirĂ© en grande partie d’Okogu (2002).
30. On s’inquiĂšte souvent de ce que le processus d’adjudication publique, en exigeant la divulgation des conditions des contrats octroyĂ©s, risque de nuire Ă  la position concurrentielle des administrations publiques et des compagnies qui s’y adonnent. Ainsi, pour des motifs de confidentialitĂ© commerciale, de nombreux pays optent pour des contrats nĂ©gociĂ©s comportant des clauses de non-divulgation. Les autoritĂ©s publiques (et, dans une certaine mesure, les compagnies) invoquent habituellement le risque que fait peser la divulgation des renseignements sur leur futur pouvoir de nĂ©gociation. Toutefois, en pratique, les conditions des contrats risquent d’ĂȘtre largement connues au sein de l’industrie peu aprĂšs leur signature. La publication des contrats ne semble donc nuire que trĂšs peu Ă  l’avantage stratĂ©gique des parties prenantes. On peut mĂȘme soutenir que l’obligation de publier les contrats devrait, en fait, renforcer la position de nĂ©gociation des autoritĂ©s publiques, puisque l’obligation de faire Ă©tat des rĂ©sultats de ces nĂ©gociations Ă  l’assemblĂ©e lĂ©gislative et au grand public contribue Ă  inciter les autoritĂ©s Ă  nĂ©gocier un marchĂ© avantageux.

B. Régime budgétaire 1.2.2/1.2.4

Le cadre d’action publique et l’assise juridique des accords de partage des impĂŽts ou de la production avec les compagnies extractives doivent ĂȘtre prĂ©sentĂ©s au public de façon claire et exhaustive.
31. Le niveau Ă©levĂ© des risques et des rendements ainsi que la longue pĂ©riode de dĂ©veloppement des industries extractives font en sorte que le rĂ©gime budgĂ©taire de ces secteurs prĂ©sente de nombreuses caractĂ©ristiques uniques, qu’il est en gĂ©nĂ©ral complexe et, tel que mentionnĂ© ci-dessus, qu’il favorise l’adoption de dispositions discrĂ©tionnaires dans le cadre d’accords indivi...

Table of contents

  1. Cover Page
  2. Title Page
  3. Copyright Page
  4. Table des matiĂšres
  5. Abréviations et acronymes
  6. Préface
  7. Aperçu général
  8. SynthÚse des bonnes pratiques en matiÚre de transparence des finances publiques pour la gestion des recettes dégagées des ressources naturelles
  9. 1. Gaz naturel et transparence budgétaire
  10. 2. RĂ©gime budgĂ©taire et «prĂ©lĂšvement» de l’État
  11. 3. La gestion prudente des richesses minérales du Botswana
  12. 4. Fonds de pension public norvĂ©gien—Global : une pratique optimale de gestion d’actifs
  13. 5. ÉlĂ©ments d’estimation de la valeur des actifs dans les pays en dĂ©veloppement
  14. 6. Comptabilisation des rĂ©serves de ressources—Normes en cours d’apparition
  15. Appendices
  16. Bibliographie
  17. Sites Internet
  18. Footnotes