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Perspectives économiques régionales, avril 2010 : Afrique subsaharienne: Retour à une croissance forte
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Perspectives économiques régionales, avril 2010 : Afrique subsaharienne: Retour à une croissance forte
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Information
Publisher
INTERNATIONAL MONETARY FUNDYear
2010eBook ISBN
97815890696401. Retour à une croissance forte?
Introduction et résumé
Comme pour le reste du monde, 2009 a été une année difficile pour la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Cependant, la croissance de la région devrait rebondir cette année en bénéficiant du redressement de l’activité économique mondiale. Selon les dernières projections, en effet, la production devrait augmenter de quelque 4¾ % en 2010, contre 2 % l’année dernière1. Ces chiffres ont été révisés en hausse d’environ ½ à 1 point de pourcentage depuis octobre dernier. Enfin, pour autant que l’économie mondiale continue de s’améliorer, la croissance devrait continuer de s’accélérer dans la région pour atteindre 5¾ % en 2011. Autrement dit, la croissance devrait rebondir dans la plupart des pays subsahariens tout en restant légèrement inférieure aux niveaux atteints au milieu de la décennie 2000.
Si le ralentissement de l’activité a été bref dans la région, c’est surtout grâce à la bonne santé relative des économies de la région au milieu de la décennie 2000 et aux politiques macroéconomiques anticycliques qu’un grand nombre d’entre elles ont menées, ainsi qu’au redressement rapide de l’activité économique mondiale (graphique 1.1). La diminution du volume des échanges internationaux, bien qu’elle ait été très prononcée, a finalement été assez brève. Par conséquent, avec la reprise de la demande, les prix des produits de base se sont relevés, ce qui a accru les recettes d’exportation de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Près des deux tiers des pays qui ont connu un ralentissement ont été en mesure d’accroître leurs dépenses publiques pour soutenir l’activité économique. Les envois de fonds des travailleurs expatriés et les flux d’aide publique sont restés à peu près au même niveau qu’en 2008, malgré la récession qui sévissait dans les pays avancés.
Graphique 1.1. Croissance du PIB en Afrique subsaharienne et dans le monde

Sources: FMI, Perspectives de l’économie mondiale et base de données du Département Afrique.
La crise financière mondiale a eu des effets très contrastés sur les pays de la région (graphique 1.2). Les pays subsahariens les plus touchés ont été les pays à revenu intermédiaires et les pays exportateurs de pétrole, qui sont intégrés plus étroitement à l’économie mondiale. Le taux de croissance médian de ces pays est passé de 4½ % pendant la période 2004–08 à ½ % en 2009. D’un autre côté, tout bien considéré, les pays à faible revenu et les États fragiles de la région (qui sont au nombre de 29 et regroupent environ deux tiers des 750 millions d’habitants de la région) ont assez bien résisté au ralentissement mondial (tableau 1). Certes, le taux de croissance médian de ces pays a diminué, mais de façon moins marquée: de 5½ % en 2004–08, elle est descendue à 3½ % en 2009. Naturellement, vu leur situation de départ, ce sont ces pays qui ont le plus à perdre quand la réduction de la pauvreté marque le pas. Pourtant, compte tenu de l’ampleur du choc—le ralentissement mondial le plus prononcé depuis au moins les années 30—, il est rassurant de constater que la plupart de ces pays ont pu continuer d’afficher des taux de croissance relativement élevés.
Graphique 1.2. Afrique subsaharienne: croissance du PIB par groupes de pays, 2009

Sources: FMI, Perspectives de l’économie mondiale et base de données du Département Afrique.
Tableau 1.1. Afrique subsaharienne: variations des principaux indicateurs entre 2004–08 et 20091

Sources: FMI, Perspectives de l’économie mondiale et base de données du Département Afrique.
1 Différence entre 2009 et la moyenne pour la période 2004–08.
2 Voir le détail dans les tableaux de l’appendice.
Le ralentissement a toutefois entraîné des perturbations sociales et des souffrances considérables. Même s’il reste impossible de citer des chiffres précis, il ne fait aucun doute que les destructions d’emplois et la raréfaction des débouchés ont touché des millions de ménages. Dans la seule Afrique du Sud, où il est plus facile d’obtenir des informations à jour, quelque 900.000 emplois ont été détruits en 2009, ce qui a aggravé un chômage déjà élevé. Ailleurs, le ralentissement a sans doute engendré moins de pertes d’emplois, proportionnellement, dans le secteur formel. Mais, en raison de la quasi-inexistence de dispositifs publics de protection sociale, la disparition des possibilités d’emploi a été particulièrement dommageable, tant par son effet sur les revenus que par ses conséquences non monétaires à plus long terme. Compte tenu de ce qu’on a pu observer pendant les ralentissements antérieurs de l’activité économique, on peut s’attendre à des revers dans tous les domaines du développement humain, ce qui implique que la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) va sans doute être freinée. Bien que ces dernières années des progrès considérables aient été accomplis dans ce domaine en Afrique subsaharienne, en particulier dans la réduction de la pauvreté monétaire, la Banque mondiale estime à 7 millions le nombre de personnes que la crise économique mondiale a peut-être empêchées de passer au-dessus du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour en 2009.
L’une des questions essentielles qui se posent pour la période à venir est celle de la mesure dans laquelle le ralentissement global et les perspectives incertaines de l’économie mondiale pèseront sur les taux de croissance économique en Afrique subsaharienne. Pour le moment, tout porte à croire que, dans la plupart des pays de la région, le ralentissement mondial a surtout pris la forme d’un choc considérable sur la demande plutôt que sur l’offre. En particulier, l’Afrique subsaharienne semble avoir échappé aux perturbations du système financier et à la détérioration prononcée des bilans du secteur public qui ont ébranlé un grand nombre de pays avancés et certains pays émergents. La région est plutôt touchée indirectement, en ce sens que, en freinant la croissance des pays avancés et de certains pays émergents, ces effets du ralentissement mondial font baisser la demande d’exportations en provenance de l’Afrique subsaharienne ainsi que les prix de ces exportations. Pour l’heure, toutefois, on s’attend à ce que l’économie mondiale connaisse une reprise modérée mais soutenue. Si cette évolution se confirme, les taux de croissance devraient retrouver des niveaux proches de ceux d’avant la crise dans la plupart des pays, à l’exception notable des pays exportateurs de pétrole, où la croissance ne devrait pas être aussi dynamique qu’au milieu de la décennie 2000.
À la lumière de ce qui précède, cette 14e édition du rapport sur les perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne s’articule en trois chapitres de la façon suivante:
- Le présent chapitre se poursuit par un examen de l’évolution économique de la région en 2009 et de ses perspectives pour 2010 et au-delà. Les auteurs s’attachent ensuite à déterminer dans quelle mesure le ralentissement de l’activité et les changements intervenus dans la conjoncture mondiale pourraient influer sur les résultats économiques de la région à moyen terme. Le chapitre se conclut par une analyse des implications pour la politique macroéconomique au cours des prochains mois.
- Le chapitre 2 explore les mesures que les pays de la région ont prises pour donner à la politique budgétaire un tour expansionniste afin de contrer les effets du ralentissement de l’activité. D’après les données réunies par les services du FMI, les dépenses publiques primaires de la plupart de ces pays se sont accélérées en 2009 par rapport au milieu de la décennie 2000. À première vue, il semblerait aussi que les dépenses publiques en faveur des pauvres et des secteurs générateurs de croissance aient continué d’augmenter en termes réels pendant la période du ralentissement. Cette capacité des pays de donner une orientation anticyclique à leur politique budgétaire représente un changement qu’il faut saluer et qui tranche nettement avec le passé, lorsque, bien souvent, les ralentissements économiques obligeaient à un resserrement généralisé de la politique budgétaire. Cependant, étant donné que les taux de croissance de la plupart des pays de la région devraient frôler l’an prochain les records atteints récemment, les décideurs doivent dès maintenant se préparer à recadrer la politique de finances publiques dans une perspective à moyen terme.
- Une autre question qui a pris de l’importance ces derniers mois et qui fait l’objet du chapitre 3 est celle des flux de financement extérieurs privés et des effets perturbateurs qu’ils ont pu avoir au lendemain de la crise financière mondiale. Il ressort de l’analyse que ces flux ont moins diminué en direction de l’Afrique subsaharienne que vers les autres régions. Cela tient en partie à leur composition et à la prépondérance relative de l’investissement direct étranger (IDE) en Afrique subsaharienne, qui a augmenté moins vite pendant la période d’expansion et qui s’est révélé plus résistant que les autres formes de capital privé. Cependant, une grande partie de la région demeure à l’écart des marchés de capitaux internationaux et tributaire des diverses sources publiques de financement extérieur. Plus d’un tiers des pays d’Afrique subsaharienne sont pratiquement restés hors jeu pendant la hausse et la baisse des entrées de capitaux privés.
Un panorama contrasté en 2009
En temps normal, les fluctuations de la croissance économique des pays subsahariens sont étroitement liées à des chocs propres aux pays concernés2. À ce type de chocs est venu se superposer en 2009 un puissant choc systémique provoqué par la crise financière internationale et le ralentissement économique mondial qui a suivi. Il en est résulté un ralentissement de la croissance économique dans la plupart des pays, et même un repli particulièrement prononcé dans les pays exportateurs de pétrole et les pays à revenu intermédiaire de la région. On estime que, globalement, l’activité économique n’a progressé que de 2 % en 2009, ce qui est bien inférieur aux taux de croissance de 5 à 7 % que la région enregistrait depuis 2003.
Il semblerait que la cause immédiate du ralentissement de l’activité économique en 2009 réside davantage dans la baisse de la demande extérieure que dans les perturbations des flux financiers. La production des partenaires commerciaux de la région s’est en effet contractée d’environ 1½ % en 2009; il faut remonter au moins au début des années 70 pour retrouver une baisse de cette ampleur. Ce sont les pays qui étaient le plus tributaires des exportations qui ont été le plus touchés (graphique 1.3). Dans les pays à revenu intermédiaire, la croissance de la production a diminué en moyenne d’environ 6¾ % en 2009 par rapport à la période 2004–08, tandis que les pays exportateurs de pétrole voyaient la croissance de leur production tomber à 3¾ % seulement en 2009, contre 8½ % pour la période 2004–08. Ces deux groupes de pays (qui comptent au total 15 pays) représentent plus des deux tiers de la production globale de la région, et les grandes difficultés qu’ils ont connues sont la raison première de la chute brutale du taux de croissance moyen pondéré de la région en 2009.
Graphique 1.3. Afrique subsaharienne: décélération de la croissance du PIB en 2009 et ratios d’exportation (en %)

Sources: FMI, Perspectives de l’économie mondiale et base de données du Département Afrique.
Le repli de l’activité économique a été moins marqué dans les 29 pays à faible revenu et les États fragiles de la région (graphique 1.4). Les taux de croissance moyens de ces pays sont descendus de 6¼ % en 2004–08 à 4½ % en 2009. Ce recul s’explique principalement (mais pas exclusivement) par les effets du ralentissement mondial. Les chocs subis par certains pays en particulier, notamment des conditions climatiques défavorables, qui ont nui à la production agricole, et l’instabilité politique, ont contribué dans certains cas au ralentissement de la croissance. Cependant, certains pays ont vu s’accroître le volume de leurs exportations et s’améliorer leurs termes de l’échange. Les politiques adoptées ont aussi atténué les effets des chocs externes dans de nombreux pays. Six pays ont échappé à une décélération de la croissance de la production entre 2008 et 2009. Ils font presque tous partie du groupe des États fragiles, qui ont vu un redémarrage de...
Table of contents
- Cover Page
- Title Page
- Copyright Page
- Table des matières
- Sigles et acronymes
- Préface
- Principales conclusions
- 1. Retour à une croissance forte?
- 2. La politique budgétaire pendant la récession a-t-elle été anticyclique et favorable aux pauvres?
- 3. Les flux de financement extérieurs privés et la crise financière mondiale
- Appendice statistique
- Bibliographie
- Publications du Département Afrique du FMI, 2009–10
- Encadrés
- Footnotes