Un scientifique en politique, 50 ans d'engagements
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Un scientifique en politique, 50 ans d'engagements

mémoires politiques de Guy Bonneau, contribution à l'histoire politiue de Massy

Guy Bonneau

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Un scientifique en politique, 50 ans d'engagements

mémoires politiques de Guy Bonneau, contribution à l'histoire politiue de Massy

Guy Bonneau

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Dans ces mémoires sont racontées 50 années d'engagements associatifs et politiques locaux, principalement dans une ville de la banlieue sud de Paris, MASSY, mais aussi dans toute l'Ile de France. A travers diverses formes associatives, diverses fonctions d'élu municipal, départemental ou régional, l'auteur examine l'effet potentiel d'une action locale sur la vie quotidienne des habitants. Il analyse aussi l'articulation entre l'action et l'engagement collectifs d'une part, le plaisir et la satisfaction individuels d'autre part.

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Information

PremiĂšre partie : MASSY-autrement : 1982 -2008

Je prĂ©senterai l’histoire de MASSY-autrement d’une façon essentiellement chronologique avec plusieurs sĂ©quences
  • Chapitre 1 1982-1986
  • 1) La crĂ©ation de « MASSY-autrement » et les municipales de 1983
  • 2) 1983-1986 : « MASSY-autrement » prĂ©sent au conseil municipal : une opposition qui dĂ©range
  • Chapitre 2 PremiĂšre coopĂ©ration avec les Verts Essonne et Ă©largissement de mon action : les Ă©chĂ©ances rĂ©gionales et nationales de 1986
  • Chapitre 3 1986-1989 : Au conseil municipal, sur les bancs de l’opposition de gauche et Ă©cologiste
  • 1) Actif Ă  la commission urbanisme face aux projets urbains Ă  Massy
  • 2) Interventions sur d’autres sujets et en sĂ©ance du Conseil municipal
  • 3) Le fonctionnement de l’association et la prĂ©paration du renouvellement du Conseil municipal en Juin 1989
  • Chapitre 4 1989-1995 : en responsabilitĂ© comme dĂ©lĂ©guĂ© au Logement et Ă  l’Habitat
  • 1) Un plan d’action en 3 points : attributions, mĂ©diations, rĂ©habilitations
  • 2) Quelques rĂ©alisations et Ă©checs
  • Chapitre 5 La question dĂ©mocratique et les Ă©lections locales : 1992-1993-1995
  • 1) Vers les Ă©lections dĂ©partementales et rĂ©gionales de 1992
  • 2) Tensions croissantes et lĂ©gislatives de 1993
  • 3) PrĂ©paration des municipales de 1995
  • 4) ConsĂ©quences et essai d’analyse de la sĂ©quence 1992-1995
  • Chapitre 6 1995-2001
  • 1) A nouveau conseiller municipal d’opposition
  • 2) La rĂ©flexion et l’action de MASSY-autrement suite au basculement municipal de 1995, Ă  nos adhĂ©sions aux Verts et Ă  l’occasion des Ă©chĂ©ances Ă©lectorales
  • Chapitre 7 2001-2004
  • 1) Trois nouvelles annĂ©es comme conseiller municipal d’opposition
  • 2) Mon implication au niveau dĂ©partemental et rĂ©gional avec le secrĂ©tariat des Verts Essonne.
  • Chapitre 8 2004-2008
  • 1) MASSY-autrement au conseil municipal avec Nicole CrĂ©peau et Philippe Bernardin
  • 2) Avec les Verts Essonne, vers Europe Ecologie

Chapitre 1

1982-1986

Deux moments pour « MASSY-autrement » dans cette sĂ©quence : la crĂ©ation, puis les premiĂšres annĂ©es de mandat municipal pour les reprĂ©sentants de l’association

1) La création de « MASSY-autrement » et les municipales de 1983

AprĂšs les Ă©lections municipales de 1977 qui avaient vu le succĂšs de nombreuses listes de gauche, militantes, dans la dynamique montante de l’époque, notamment avec le programme commun et la perspective des Ă©lections lĂ©gislatives de 1978 que l’union de la gauche pouvait raisonnablement gagner, se profilaient celles de 1983, dans un contexte plutĂŽt peu porteur pour la gauche au pouvoir qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© sanctionnĂ©e aux cantonales de 19825.
De plus, la modification du mode de scrutin pour les villes de plus de 3500 habitants, introduisant un mode de scrutin semi-proportionnel (rappelons que prĂ©cĂ©demment, pour les villes de plus de 9000 habitants – Massy comptait alors environ 43000 habitants -, la liste majoritaire emportait la totalitĂ© des membres du conseil municipal), assurait la reprĂ©sentation de l’opposition et des minoritĂ©s.
C’est dans ce contexte qu’à Massy comme cela se fera dans plusieurs autres villes, comme Thiais, Cachan ou Les Ulis, avec lesquelles nous avons Ă©changĂ© sur nos expĂ©riences, s’offrait l’opportunitĂ© pour des citoyens, encartĂ©s ou non, de se positionner en dehors de l’union de la gauche, essentiellement sur les deux thĂšmes de l’environnement et l’urbanisme d’une part, du fonctionnement de la dĂ©mocratie locale et du rapport aux associations d’autre part. Ces listes, souvent influencĂ©es et appuyĂ©es par le PSU, voire la tendance rocardienne du PS, regroupaient des citoyennes et des citoyens engagĂ©s dans la vie locale.
A Massy, entre l’étĂ© et l’automne 1982, avec des militants issus du « comitĂ© Larzac de Massy », et du « comitĂ© Nogent de Massy » regroupĂ©s dans « l’association pour le cadre de vie et les alternatives », avec des prĂ©sidents d’associations de consommateurs (UFC), de dĂ©fense de l’environnement ou d’associations d’action culturelle en butte Ă  la volontĂ© de main mise municipale et avec lesquels nous avions agi prĂ©cĂ©demment, j’ai proposĂ© de travailler Ă  la constitution d’une liste pour ces municipales. J’ai le souvenir d’avoir alors passĂ© des dizaines et des dizaines de coups de tĂ©lĂ©phone Ă  des personnes engagĂ©es dans la vie locale au sein d’associations diverses pour leur prĂ©senter notre dĂ©marche et leur proposer de s’y associer, notamment Ă  travers la crĂ©ation d’une association loi de 1901.
AprĂšs dĂ©bats, les membres fondateurs ont choisi le nom « MASSY-autrement » (en partie en rĂ©fĂ©rence Ă  la revue « Autrement » qui se faisait l’écho des initiatives et enjeux sociĂ©taux, en France comme dans le monde) et dĂ©posĂ© des statuts le 6 dĂ©cembre 1982 avec comme objet social : « agir dans les domaines de l’écologie, du cadre de vie, de l’urbanisme et de la dĂ©mocratie locale ; associer la population Ă  la vie de la commune ».
Tout un programme !
Un sigle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©*3 avec l’aide d’un maquettiste et d’imprimeurs amis et nous avons commencĂ© d’apparaĂźtre par nos affichettes puis par nos tracts thĂ©matiques. Bien sĂ»r, tous les coups de tĂ©lĂ©phone passĂ©s, souvent avec la rĂ©ponse « c’est trĂšs intĂ©ressant, je vous soutiendrai 
 mais sans apparaĂźtre, vous comprenez ce serait risquĂ© pour les subventions de mon association 
 », n’avaient pas manquĂ© de parvenir aux oreilles de la municipalitĂ©, de son maire Claude Germon et de son directeur de cabinet, fraichement arrivĂ© du Jura, Jean-Luc MĂ©lenchon, et qui avait rapidement pris la direction du PS essonnien en 1981. Ceux-ci ne manquaient pas de nous traiter avec mĂ©pris « Ah oui, ce Bonneau aux cheveux longs ... » ou en faisant pression sur les militants du PS ou proches du PS pour qu’ils ne nous appuient pas ! Cela servait aussi leur lutte interne : C. Germon et J.-L. MĂ©lenchon, dans leur volontĂ© de barrer la route Ă  Marie-NoĂ«lle Lienemann, alors Rocardienne, adjointe au scolaire et Ă©lue ConseillĂšre gĂ©nĂ©rale en 1979 contre leur volontĂ© (majoritaire Ă  la section PS de Massy, lors du vote interne elle avait battu Chantal Carlhian candidate du Maire), rĂ©pandaient l’idĂ©e que c’était elle qui avait crĂ©Ă© notre mouvement et le finançait.
Dans la suite de mon action, je me suis souvent heurtĂ© Ă  cette vision manipulatrice, comme si les individus Ă©taient de petits soldats et n’étaient pas capables de penser et d’agir par eux-mĂȘmes ! Par exemple, comme je le raconterai plus tard, lors de l’élection cantonale de 1992, ma candidature – et mon maintien - « contre » celle de Jean-Luc MĂ©lenchon ne pouvait provenir que de Claude Germon ! Combien de fois, candidat Ă  une Ă©lection et gĂȘnant par lĂ  un sortant socialiste - de son point de vue tout au moins - celui-ci n’a-t-il pas cherchĂ© Ă  faire pression sur moi par l’intervention d’une personnalitĂ© politique d’importance rĂ©gionale ou nationale !
Quoiqu’il en soit, la campagne Ă©lectorale s’est dĂ©roulĂ©e, avec ses temps forts – plaisir de voir des personnes se mettre en mouvement pour contribuer Ă  l’action commune, plaisir du contact personnel avec les habitants, plaisir de l’appel Ă  l’imagination et Ă  la crĂ©ativitĂ© -, mais aussi des temps difficiles – mĂ©pris pour nous affichĂ© en face, refus de la confrontation dĂ©mocratique, par exemple en passant derriĂšre nos distributeurs de tracts pour les retirer des boites aux lettres grĂące Ă  un fil de fer, rĂ©partition biaisĂ©e de nos bulletins de vote dans les bureaux de vote 

Chacun de nos textes faisait un Ă©tat des lieux d’une thĂ©matique, avec certaines critiques de la municipalitĂ© sortante, mais dans sa seconde partie mettait en avant des propositions concrĂštes, rĂ©alistes, proches des prĂ©occupations locales. Notre profession de foi*4 en tĂ©moigne. Notre liste affichait clairement sur ses affichettes son positionnement « une autre Ă©quipe de gauche ». J’ajoute aussi que nous avions choisi de mettre une d’entre nous comme tĂȘte de liste pour illustrer la dimension fĂ©ministe de notre projet. J’ajoute enfin que l’équipe d’animation de cette campagne Ă©tait dynamique, chaleureuse malgrĂ© nos histoires et points de vue diffĂ©rents. Des liens se sont crĂ©Ă©s, durables. La vie politique, particuliĂšrement le temps de la campagne Ă©lectorale, c’est aussi ce temps oĂč la convivialitĂ©, la confiance et la complicitĂ© se nouent 
 mĂȘme si c’est parfois aussi le temps de l’affrontement, pas seulement idĂ©ologique mais aussi fait d’ambitions personnelles.
Et le dimanche 6 Mars au soir, les rĂ©sultats arrivent petit Ă  petit en Mairie oĂč je collationne les chiffres apportĂ©s par nos membres prĂ©sents dans chaque bureau de vote – les portables n’existent pas ! Nous sommes fĂ©briles, mais aussi heureux des premiers chiffres. Et, Ă  la surprise de l’équipe sortante, qui avait dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© le buffet de victoire, celle-ci avec 47,62% des voix n’atteint pas la majoritĂ© absolue et est donc soumise Ă  un second tour ! La liste de droite rassemble 38,95% des voix et « MASSY-autrement » 10 ,06% des voix, nous donnant la possibilitĂ© aussi bien de fusionner que de rester de façon autonome au second tour. Inutile de dire que nous sommes trĂšs heureux et fiers de ce rĂ©sultat, persuadĂ©s qu’il va obliger l’équipe d’union de la gauche Ă  inflĂ©chir ses pratiques et Ă  prendre en compte nos propositions. C’est dans cet esprit que commencent le soir mĂȘme des Ă©changes avec les responsables socialistes. De l’avis du responsable de section d’alors, Roger Cazabon, lorsque nous en parlerons quelques annĂ©es plus tard, aprĂšs son dĂ©part du PS, il s’agissait de nous « occuper » pendant que des pressions Ă©taient exercĂ©es sur une partie des membres de notre Ă©quipe pour que nous acceptions une fusion au rabais (avec 1/6 des voix de gauche nous rĂ©clamions, selon la coutume politique, l’application de la calculette et donc 1/6 des Ă©lus et des postes Ă  responsabilitĂ©). Le lundi en fin d’aprĂšs-midi, nous sommes reçus par le maire et d’autres responsables politiques de la ville qui essaient de nous rendre plus « raisonnables », mais ne veulent pas s’engager rĂ©ellement sur les points programmatiques.
Il faut dire qu’ils Ă©taient assurĂ©s d’arriver en tĂȘte au second tour et donc, grĂące au mode de scrutin semi proportionnel, d’obtenir prĂšs des trois quarts des 43 siĂšges du conseil municipal. MĂ©fiant, conscient des dĂ©lais trĂšs serrĂ©s, puisque les listes devaient ĂȘtre dĂ©posĂ©es avant le mardi Ă  20 heures, et surtout les bulletins de vote et professions de foi du second tour imprimĂ©s et dĂ©posĂ©s en Mairie pour le mercredi midi, je lançais dĂšs le lundi matin l’impression des bulletins de vote pour le cas oĂč l’accord n’aboutisse pas (une petite liste comme la nĂŽtre ne disposait pas d’un imprimeur capable de tout rĂ©aliser dans la nuit du mardi au mercredi !). Sans doute faisais-je lĂ  bĂ©nĂ©ficier notre Ă©quipe de mon cĂŽtĂ© pratico-pratique et peut ĂȘtre de ma formation d’ingĂ©nieur ? Finalement, nous dĂ©cidons de nous maintenir, de redĂ©poser notre liste en sous-prĂ©fecture dans une ambiance tendue (un Ă©ducateur de prĂ©vention, Francis MatĂ©os dont je reparlerai, non impliquĂ© dans notre campagne, avait tenu Ă  me rejoindre Ă  Palaiseau pour cette dĂ©marche, craignant que je sois attaquĂ© ! Ceci donne une idĂ©e de l’ambiance !).
Les scores du second tour furent intĂ©ressants, avec une lĂ©gĂšre hausse Ă  49,07% des voix pour la liste Germon – pas de majoritĂ© absolue, mais 32 Ă©lus sur 43 -, une trĂšs lĂ©gĂšre baisse pour nous Ă  9,45% des voix, la liste de droite, en lĂ©gĂšre hausse, plafonnant Ă  41,46% et obtenant 9 Ă©lus. Les deux premiers de notre liste sont Ă©lus au Conseil Municipal : Annie Berthon-Wartner, issue du comitĂ© Nogent dont j’ai parlĂ© plus haut, et Robert Gadessaud, responsable, trĂšs pince sans rire, de l’association UFC Que choisir locale avec laquelle nous avions travaillĂ© dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Pour ma part, troisiĂšme de liste, je continuais d’assurer la prĂ©sidence de l’association « MASSY-autrement » dans l’attente de la rotation prĂ©vue Ă  mi-mandat.

2) 1983-1986 : « MASSY-autrement » présent au conseil municipal : une opposition qui dérange

Pendant les annĂ©es qui ont suivi, je me suis efforcĂ© d’animer l’association en soutien de nos deux Ă©lus : nous nous rĂ©unissions avant chaque conseil municipal pour Ă©changer sur les dossiers et dĂ©battre des positions Ă  prendre. Annie et Robert, par leur participation active aux commissions municipales et grĂące Ă  nos suggestions, appuyĂ©es sur nos relais dans la ville, s’efforçaient d’ĂȘtre force de propositions.
L’association restait vigilante vis Ă  vis des projets d’urbanisme, en premier lieu au centre-ville avec le projet municipal de crĂ©ation de 400 logements, d’une salle des fĂȘtes, d’une nouvelle Mairie avec destruction de l’existante, certes inadaptĂ©e, mais Ă©tant nĂ©anmoins un des rares tĂ©moins historiques sur Massy : nous avons participĂ© Ă  la crĂ©ation d’un collectif de dĂ©fense de l’ancienne Mairie, avec pĂ©tition, Ă©dition d’une jolie carte postale et une manifestation rassemblant plusieurs centaines de personnes*5, huit jours avant l’élection cantonale de 1985 dont je parlerai plus loin. Manifestation familiale aussi, puisque ma fille ainĂ©e, ĂągĂ©e de 7 ans, avait confectionnĂ© elle aussi sa banderole 
 La vieille Mairie de Massy fĂ»t nĂ©anmoins dĂ©truite, sans mĂȘme respecter les prescriptions patrimoniales pourtant minimalistes, dĂšs le lendemain de l’élection des conseillers gĂ©nĂ©raux socialistes de Massy.
Par exemple, nous nous faisions le relai, par des motions et questions au Conseil municipal et dans la ville par nos tracts, encore en janvier 1985, sur les avancĂ©es et ce qui restait Ă  obtenir comme protections phoniques pour le passage du TGV dans Massy, et bien sĂ»r pour un dĂ©bat public sur l’implantation d’une gare TGV Ă  Massy.
Mais nous exposions aussi nos interrogations, dĂšs fĂ©vrier 85, sur les projets qui ne cesseront d’enfler dans le secteur des anciens terrains de Vilmorin, friche de plus de 12 hectares, Ă  proximitĂ© immĂ©diate des gares de Massy-Palaiseau dont l’importance devait croitre si Claude Germon rĂ©ussissait Ă  convaincre l’Etat d’y installer une gare du TGV Atlantique, TGV alors en construction. Le Maire et ses Ă©quipes prĂ©voyaient, pour desservir ce nouveau grand secteur appelĂ© Ă  voir pousser bureaux et logements, des accĂšs au gabarit autoroutier avec un grand viaduc traversant le faisceau ferrĂ© de façon Ă  dĂ©boucher directement dans le nouveau quartier. Dans les annĂ©es suivantes, j’ai contribuĂ©, avec quelques riverains, Ă  crĂ©er en mai 1986 puis Ă  animer une association de dĂ©fense « Demain, vivre Ă  Massy-Palaiseau » qui jouera un grand rĂŽle dans l’opposition Ă  de tels projets routiers.
Nous interrogions aussi l’évolution du centre commercial Cora avec l’implantation d’une grande surface multi-commerciale –X% sur le modĂšle d’autres fleurissant un peu partout et devant, puisque ouverte le dimanche, offrir des lieux de promenade Ă  la population. En DĂ©cembre 1986, notre vision culturelle de Massy s’opposait assez frontalement Ă  ce concept dans un tract*6 « METRO, BOULOT, GOGO ... ou le monde vu par Monsieur –X% ».
Nous plaidions, par exemple, pour la rĂ©alisation d’une vraie salle de spectacle et pas seulement d’une salle des fĂȘtes et si nous n’avons pas gagnĂ© sur –X%, les projets culturels de la ville furent sĂ©rieusement revus, avec une plus grande ambition, au cours des annĂ©es suivantes.
Quant aux projets de construction d’une usine d’incinĂ©ration au centre de Massy, notre campagne prĂ©-municipales avait contribuĂ© Ă  faire abandonner le projet au profit d’une installation plus excentrĂ©e, couplĂ©e avec la construction d’une nouvelle chaufferie moderne, soient des Ă©tablissements neufs soumis Ă  des rĂ©glementations plus draconiennes en matiĂšre de pollution. Certes nous ne soutenions pas l’utilisation, souhaitĂ©e par les Ă©lus communistes, du combustible charbon, et, avec les associations et copropriĂ©tĂ©s en lutte face Ă  un prix Ă©levĂ© du chauffage urbain, nous nous efforcions d’apporter des Ă©lĂ©ments d’information, techniques et financiers, auxquels nous pouvions avoir accĂšs de par notre prĂ©sence au sein du Conseil Municipal. Nous interpelions aussi, encore en fĂ©vrier 1986, le caractĂšre insuffisant des filtres prĂ©vus.
En 85-86, nous Ă©tions aussi actifs dans la lutte des rĂ©sidents des foyers Sonacotra de Massy pour obtenir des conditions dĂ©centes. Un souvenir personnel prĂ©cis est celui de la visite sur place d’une magistrate du tribunal d’Evry dans le cadre du procĂšs entre la Sonacotr...

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