Promenades

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Volker Borbein, Marie-Claire Lohéac-Wieders

• Publisher: Hueber, Verlag GmbH & Co. KG
• Year: 2011
• ISBN:
  9783190087235
• Edition: 1

Niveau A2.1Voraussetzungen: Niveau 2 setzt eine Wortschatzkenntnis von 1.000 Wörtern voraus.Promenades möchte mit lustigen Begebenheiten, überraschenden Geschichten und kurzweiligen Informationen zum vergnüglichen Lesen einladen.

1 C’est la vie

Une journée pas comme les autres

« 12 juin 94. Il est sept heures. Je me réveille comme tous les matins sauf le samedi et le dimanche. Je vais dans la salle de bains, je me douche et quelques minutes plus tard, je m’habille. À 7h30, je prends mon petit déjeuner : un bol de café noir avec deux morceaux de sucre, une tartine de pain grillé avec du beurre et de la confiture. À 7h45, je quitte la maison pour aller au bureau. Comme ma voiture est en panne, je prends le bus. Il passe Place de la République et s’arrête Place Victor Hugo. Et là, un jeune homme descend juste au moment où les portes automatiques se referment. Le garçon reste coincé ¹ . Le chauffeur ne voit rien ; le bus redémarre ² . Alors, je crie : « La porte ! Arrêtez ! » Heureusement le chauffeur entend mes cris. Le bus s’arrête de nouveau et le garçon descend. Il se retourne, nos regards se croisent ³ . Il me sourit. Moi aussi, je descends. Ce n’est pas ma station, mais quelque chose en moi me dit : aujourd’hui ta vie va changer. Ça m’est égal d’arriver trop tard au bureau. Il m’invite à prendre un café. J’accepte. Il s’appelle Laurent. D’habitude, il ne prend jamais le bus. »

15 janvier 98. Voilà, cela fait quatre ans déjà. Victor vient d’avoir 3 ans. Sa petite sœur arrive dans sept semaines. Vous comprenez, je ne peux pas oublier cette date.

Bonjour Mademoiselle

Christophe a cinq ans. Son père est fran-çais, sa mère vient d’Allemagne. Christophe a deux frères : Laurent, huit ans et Emmanuel, quatre ans. Tous les trois, aiment rendre visite à leurs grands-parents allemands. Ils aiment venir à Kassel, faire de longues promenades dans le parc de Wilhelmshöhe, le plus grand parc en pente ⁴ d’Europe. C’est si agréable d’avoir des grands-parents et si utile, surtout pour les anniversaires et pour Noël. Et quel plaisir pour les grands-parents d’avoir des petits enfants si gentils.

Pendant les vacances scolaires, un des trois garçons vient toujours en Allemagne. Actuellement, c’est Christophe. On le connaît bien dans le quartier. Avec ses longs cheveux blonds, il a presque l’air d’une petite fille. Son accent français, quand il parle allemand, est charmant.

Un jour, il va à la boucherie avec sa grand-mère. Ils entrent. La bouchère lui sourit et dit en français : « Bonjour, Mademoiselle ». Christophe ne répond pas. Il n’aime pas le « Mademoiselle » de la bouchère. Cela se voit. Sa grand-mère achète les côtelettes pour le déjeuner et paie. Avant de sortir du magasin, Christophe se retourne, adresse son plus beau sourire à la bouchère et dit : « Au revoir, Monsieur. »

Merci Tonton

Regardez Laurent, il est tout énervé. Il a chaud, il est rouge. Vous savez pourquoi ? Aujourd’hui, c’est un grand jour : c’est son anniversaire. C’est pour cela qu’il ouvre de grands yeux ⁵ . Ils sont tous là. Toute la famille, même l’oncle d’Allemagne, son préféré. Il apporte toujours quelque chose de super, une surprise.

Laurent va encore à l’école maternelle ⁶ , mais bientôt il va aller à « la grande école ». « La grande école » les parents appellent ça « l’école primaire », un mot compliqué pour dire que c’est pour les « grands » enfants.

6 ans ! Ça fait beaucoup. Il faut déjà deux mains ⁷ pour calculer. Il sait déjà compter ⁸ jusqu’à 10. Il est bon en maths. Il veut être prof, comme Tonton Volker mais prof de maths, bien sûr.

Il regarde tous les cadeaux ⁹ et ouvre d’abord le petit paquet d’Allemagne : une montre ¹⁰ , une vraie montre comme pour les grands. Elle est superbe, on peut même la mettre sous l’eau. Laurent est heureux, son rêve. Enthousiasmé, il embrasse son oncle, « merci Tonton ».

– Dis-moi Laurent, quelle heure est-il ? Laurent est déconcerté ¹¹ : « Il est euh... hum... Alors... il est... euh... ». Il regarde son oncle, puis sa montre et encore son oncle et sa montre. – « Il est... Mais Tonton ce n’est pa...