Câest pendant les premiĂšres semaines de mon service militaire, en juin 1986, que jâai compris combien lâassimilation minutieuse des fondamentaux Ă©tait indispensable pour sâintĂ©grer dans un environnement inconnu. Chaque jour, lâapprentissage de gestes et de mouvements simples changeait notre attitude et notre comportement. Peu importe que nous apprĂ©ciions ou pas le fait de se mettre au garde-Ă -vous, de saluer, de prĂ©senter les armes ou de marcher au pas, ces actions devaient ĂȘtre intĂ©grĂ©es pour que nous puissions devenir de bons soldats.
Bien que dĂ©jĂ accoutumĂ© Ă la recherche du geste juste durant mes annĂ©es de pratique des arts martiaux, je nâavais pas imaginĂ© quâil en serait de mĂȘme dans lâarmĂ©e. Je ressentais la mĂȘme chose quâau moment de mes dĂ©buts en karatĂ©, la sensation dâĂȘtre un pantin dĂ©sarticulĂ© manquant de prĂ©cision dans ses mouvements. DĂšs que je donnais un coup de poing ou un coup de pied, mon corps bougeait dans tous les sens par manque de stabilitĂ©. Pour rĂ©ussir Ă toucher mes adversaires lors des combats, je devais faire preuve de constance et dâassiduitĂ© dans la rĂ©pĂ©tition des techniques.
La rigueur est lâantithĂšse de la superficialitĂ© : par sa structure, elle nous conduit Ă dĂ©velopper en profondeur un savoir-faire, un savoir-ĂȘtre et la confiance nĂ©cessaire pour passer Ă lâaction. Si ces trois compĂ©tences inter- agissent, de nouveaux espaces de rĂ©alisation personnelle et professionnelle peuvent sâouvrir en nous.
Ce 1er ENSEIGNEMENT â « Faire preuve de rigueur sans rigiditĂ© » â nĂ©cessite de comprendre que le travail et les rĂšgles sont un moyen dâaccĂ©der Ă ces espaces.
De nombreux moments clĂ©s mâont ouvert des perspectives dans ma vie en gĂ©nĂ©ral. Le premier sâest dĂ©roulĂ© au Mans, Ă la caserne Paixhans, au moment de ce que nous appelions Ă cette Ă©poque « les classes ». Cette formation initiale du service militaire qui durait deux mois permettait aux appelĂ©s â du moins ceux qui avaient envie de jouer le jeu â dâacquĂ©rir les rudiments pour se transformer en soldats. Huit semaines pour passer du statut de civil Ă celui de militaire, afin dâĂȘtre en mesure de servir pendant un an la collectivitĂ©. Ă lâissue de cette pĂ©riode, la majoritĂ© des recrues allaient renforcer les unitĂ©s des brigades dĂ©partementales implantĂ©es sur le territoire national et dans les DOM-TOM. Quant Ă ceux sĂ©lectionnĂ©s qui en avaient envie, ils pouvaient prolonger lâinstruction sur deux mois afin dâobtenir un grade. Cette formation plus poussĂ©e portait sur les bases du management en milieu militaire pour nous permettre de rejoindre la premiĂšre ligne managĂ©riale sur le terrain. Nous pouvions ainsi accĂ©der aux premiers grades dans lâarmĂ©e â brigadier, brigadier-chef et marĂ©chal des logis â et valider le souhait de nous impliquer davantage toute lâannĂ©e.
DĂšs mon arrivĂ©e dans lâarmĂ©e, jâai ressenti lâurgence de travailler le dĂ©veloppement de mes qualitĂ©s en matiĂšre dâorganisation et de discipline pour mâintĂ©grer au plus vite dans ce nouvel environnement ; peut-ĂȘtre le futur centre de ma vie.
Cette premiĂšre confrontation avec la gendarmerie a fait surgir en moi un conflit intĂ©rieur. Dâune part, jâavais du mal Ă supporter lâautoritĂ©, les ordres et directives parfois exagĂ©rĂ©s et amplifiĂ©s par des instructeurs pas toujours crĂ©dibles ; de lâautre, jâapprĂ©ciais le cadre structurant de lâarmĂ©e. Ă cette pĂ©riode, jâĂ©tais un jeune homme dĂ©sorientĂ©, rempli de doutes et de questionnements. Sur les bancs de lâĂ©cole, je ne me sentais pas Ă ma place, pas acteur de ma destinĂ©e, sans doute parce que jâignorais encore le mĂ©tier que je voulais faire. NĂ©anmoins, jâĂ©tais sĂ»r dâune chose : me donner les chances de rĂ©ussir, de trouver un travail qui me ferait vibrer. Ainsi, je plaçais mes espoirs dans cette pĂ©riode dâinstruction pour trouver un sens Ă mon existence. Câest la raison pour laquelle jâai souhaitĂ© prolonger la formation.
Sans en ĂȘtre vraiment conscient, je venais dâassimiler le premier enseignement militaire, comme le karatĂ© mâavait permis de le faire en son temps, câest-Ă -dire faire preuve de rigueur dans chacune de ses actions, le strict nĂ©cessaire ne suffisant pas. Quelle que soit la grandeur de la tĂąche ou la valeur de la mission, je mâinvestissais avec la mĂȘme conviction et le mĂȘme Ă©tat dâesprit : faire de mon mieux. PrĂ©parer un exercice tactique ? Reconditionner lâarmement collectif ? Nettoyer les bĂątiments de notre caserne ? Je rĂ©alisais ces tĂąches avec autant de motivation. Chaque situation me permettait dâapprendre, de tirer des enseignements ou de partager une expĂ©rience.
La premiĂšre semaine du service militaire sert Ă intĂ©grer les appelĂ©s dans leur nouvel environnement. Cette phase, nommĂ©e lâincorporation, conduisait chaque recrue Ă dĂ©couvrir Ă son insu un principe extraordinaire que je surnommais lâ« uniformisation ». Ce principe prenait forme Ă partir du moment oĂč les appelĂ©s passaient de lâĂ©tat de « civils » vĂȘtus dâhabits divers et variĂ©s Ă celui de « militaires » en uniforme. En une grosse demi-journĂ©e, une centaine de jeunes hommes Ă lâattitude dĂ©sinvolte et Ă la tenue disparate se transformaient en un ensemble uniforme et impeccable, ou presque, Ă quelques rĂ©glages prĂšs.
Cette mue, de civils Ă apprentis soldats, sâeffectuait en suivant un parcours dâintĂ©gration rythmĂ© et bien ordonnancĂ© au sein de notre unitĂ© dâaffectation, la 2e compagnie. La tradition voulait que lâon commence par lâincontournable coupe de cheveux dont le but, au-delĂ de lâhygiĂšne, Ă©tait de rĂ©frĂ©ner les vellĂ©itĂ©s en matiĂšre de crĂ©ation artistique capillaire. La quasi- totalitĂ© des arrivants Ă©tait concernĂ©e par cette Ă©tape, car leurs cheveux Ă©taient trop longs ou trop Ă©loignĂ©s de la coupe rĂ©glementaire. Beaucoup auraient aimĂ© retarder cette Ă©chĂ©ance, profiter encore un peu de leur chevelure, mais cette Ă©tape Ă©tait inĂ©vitable, et pour une question dâĂ©quitĂ©, aucun passe-droit nâĂ©tait possible.
Venait ensuite la distribution du matĂ©riel et des diffĂ©rentes tenues militaires que nous allions devoir porter Ă longueur de journĂ©e dans une sorte dâharmonie gĂ©nĂ©rale assez perturbante pour un nĂ©ophyte. Câest Ă ce moment prĂ©cis, lorsque je nous ai vus, arborant le mĂȘme treillis, la mĂȘme paire de rangers, le mĂȘme ceinturon, le mĂȘme calot, le mĂȘme sac Ă dos kaki et la mĂȘme coupe de cheveux, que jâai Ă©prouvĂ© lâĂ©trange sensation de ne plus exister, de mâeffacer, de disparaĂźtre au profit dâune masse emportant avec elle mes ambitions. Je ne vivais plus quâau travers dâun collectif humain, dâun ensemble plus grand que moi et que chacun de nous. Plus Ă©trange encore, ce sentiment au dĂ©part perturbant ne mâĂ©tait pas dĂ©sagrĂ©able. La premiĂšre transformation venait de sâopĂ©rer, lâuniforme mâavait uniformisĂ© !
Au fil des jours, jâai scrutĂ© les autres pour vĂ©rifier que ce principe dâuniformisation demeurait au sein du collectif. Il nây avait aucun doute, plus je regardais, plus la mutation paraissait Ă©vidente et durable. Cependant, avec le temps, je me suis aperçu que nos maniĂšres de rĂ©agir quant Ă ce que nous Ă©tions en train de vivre nâĂ©taient pas identiques, concernant le port de lâuniforme notamment. Il Ă©tait facile dâidentifier les diffĂ©rents comportements sur ce point, dâautant plus que durant ces premiers jours de familiarisation avec lâenvironnement militaire, lâencadrement insistait pour que notre tenue soit impeccable, propre et repassĂ©e en respectant les plis imposĂ©s, les rangers devaient briller et la boucle de ceinturon reluire. Nos instructeurs en avaient fait pour ainsi dire lâobjet de notre premiĂšre mission : « Avoir toujours une tenue impeccable. » Il aurait Ă©tĂ© dĂ©licat, voire mal vu, de nĂ©gliger ce qui devait ĂȘtre le sujet principal de notre attention⊠et difficile de chercher une excuse en cas de manquement. Impossible dâobjecter le manque de temps, la gendarmerie nous avait dĂ©chargĂ©s des tĂąches habituelles du quotidien. Nous Ă©tions logĂ©s et nourris, rien dâautre Ă faire que de penser Ă notre uniforme, faire en sorte quâil soit irrĂ©prochable. En fin de compte, cette histoire dâuniforme et dâuniformisation Ă©tait un bon moyen de rĂ©vĂ©ler la personnalitĂ© de chacun. Il Ă©tait intĂ©ressant dâobserver comment une injonction de base â prendre soin de son uniforme â placĂ©e dans un contexte particulier, fait ressortir des maniĂšres de penser et de se comporter face aux rĂšgles.
« Avoir toujours une tenue impeccable »
DĂ©velopper sa propre discipline pour donner le meilleur de soi-mĂȘme est indispensable pour rĂ©ussir. Les rĂšgles que nous nous fixons ou que nous acceptons de respecter constituent les meilleurs tuteurs de notre perfectionnement.
Ceux qui rejetaient la tenue militaire dĂ©pensaient leur Ă©nergie Ă essayer de limiter au maximum le port de lâuniforme en Ă©tant volontaires pour accomplir des tĂąches dans des domaines dâactivitĂ© nĂ©cessitant dâautres vĂȘtements comme la cuisine, la vaisselle, le jardinage, lâinfirmerie, lâatelier automobile⊠Ils tentaient dâajouter, dĂšs que possible, une touche personnelle en portant un objet contraire aux « rĂšgles vestimentaires » : tee-shirt de couleur vive, montre fluo, lunettes de soleil, chaĂźne ou gourmette. Ils tentaient de sâĂ©chapper ainsi, combattaient contre cette force invisible et puissante, terrifiĂ©s de voir leur personnalitĂ©, leur identitĂ©, leur ĂȘtre tout entier se faire happer.
Il Ă©tait inconcevable pour ceux qui respectaient les rĂšgles Ă la lettre de dĂ©roger Ă lâune dâentre elles, en particulier le port des tenues reçues le jour de notre incorporation. Ainsi, ils veillaient bien Ă ce que le col du treillis soit sur le col de la chemise modĂšle F1, le bas du pantalon entre les deux boucles des rangers, la fermeture Ăclair des deux poches de la veste de treillis fermĂ©e. Il nây avait pas dâalternative possible, la rĂšgle Ă©tait la rĂšgle, ils en Ă©taient devenus les gardiens. Ces appelĂ©s Ă©taient identifiables : lors des permissions, ils adoraient enfiler leur tenue militaire pour rentrer chez eux, fiers de leur uniforme, de le porter, ressentant le besoin de sâimprĂ©gner du poids rassurant et galvanisant de la tradition.
Et, enfin, venait une troisiĂšme catĂ©gorie de personnes, ceux qui avaient acceptĂ© le port de lâuniforme pour ce quâil Ă©tait : en lâoccurrence unir et simplifier le quotidien. Unifier les hommes en les uniformisant pour crĂ©er lâunitĂ© et faire Ă©merger une seule et mĂȘme force du collectif. Simplifier le quotidien en ne perdant pas de temps le matin Ă choisir une tenue pour essayer de nous diffĂ©rencier ou de nous faire remarquer.
Ces trois maniĂšres de se comporter face Ă cette exigence allaient avoir dâautres rĂ©percussions au sein du collectif au fil des semaines, nous faire prendre des chemins diffĂ©rents, le caractĂšre de chacun Ă©mergeant dans des situations diverses. Ceux qui rejetaient les rĂšgles, ces contraintes Ă©tant pour eux insupportables, nâarrivaient pas Ă cohabiter avec ceux qui en Ă©taient devenus les gardiens. Pour les uns comme pour les autres, les rĂšgles constituaient le sujet central de leurs dĂ©bats parfois chronophages et rĂ©ducteurs. Et puis il y avait ceux qui, comme moi, avaient dĂ©cidĂ© dâen faire un non-sujet, dâaccepter ces consignes qui nous simplifiaient la tĂąche au quotidien tout en nous permettant de rester concentrĂ©s sur lâapprentissage de notre futur mĂ©tier. Ne plus penser aux rĂšgles afin de sâouvrir Ă de nouvelles perspectives, tel Ă©tait mon Ă©tat dâesprit.
Le dĂ©veloppement de cette rigueur qui permet la constance dans la rĂ©alisation de nos tĂąches a Ă©tĂ© un point crucial de mon Ă©volution professionnelle et personnelle. Accepter de rĂ©pĂ©ter les mĂȘmes actions jour aprĂšs jour sans dĂ©faillir pour parfaire le geste juste mâa donnĂ© une belle leçon de vie. La rĂ©pĂ©tition Ă©tait un excellent moyen dâapprendre les fondamentaux nĂ©cessaires pour devenir plus performant. Auparavant, jâĂ©tais plutĂŽt habituĂ© Ă changer dâactivitĂ© avant dâen avoir acquis les subtilitĂ©s. La rigueur peut sembler contraignante au premier abord, nous imposant de suivre des rĂšgles, mais une fois intĂ©grĂ©es, elles libĂšrent notre esprit de la forme pour nous permettre de nous concentrer sur le fond.
Jâai obtenu la confirmation de cette dĂ©couverte en regardant une amie pratiquer le yoga Ashtanga avec une rigueur et une constance admirables. Tous les matins au rĂ©veil, elle rĂ©pĂ©tait des postures enchaĂźnĂ©es les unes aux autres dans des sĂ©quences prĂ©cises et identiques. Mon amie mâexpliquait quâaprĂšs quelques annĂ©es dâentraĂźnement, elle nâavait plus besoin de focaliser son attention sur la forme, sur la rĂ©alisation des postures, celles-ci Ă©tant inscrites en elle en profondeur. En consĂ©quence, elle arrivait Ă se concentrer sur le fond, sur toutes les sensations fines produites Ă lâintĂ©rieur de son corps.
La vraie difficultĂ© consiste Ă rĂ©ussir Ă maintenir lâeffort au quotidien, la rigueur au dĂ©part demandant des efforts et une volontĂ© Ă©nergivore. En gĂ©nĂ©ral, nous pensons quâil est possible de faire lâimpasse sur des tĂąches du quotidien de peu dâimportance, comme faire la vaisselle tout de suite aprĂšs le repas, ranger des documents dans les dossiers correspondants ou faire de lâordre dans son bureau. Cependant, en agissant ainsi, nous instaurons des mauvaises habitudes et plus encore un Ă©tat dâesprit qui deviendra un jour un frein Ă notre quotidien quand les enjeux seront plus grands.
Comme tout le monde, je nâavais pas envie au retour dâune mission de passer une heure de plus, au beau milieu de la nuit, Ă reconditionner mon matĂ©riel et Ă nettoyer mon armement, activitĂ©s que je pourrais a priori exĂ©cuter le lendemain dans la matinĂ©e. Mais si, entre-temps, une nouvelle mission venait Ă se dĂ©clencher, cela signifiait que je serais reparti avec du matĂ©riel mal prĂ©parĂ© et peut-ĂȘtre peu fiable. Je nâimaginais pas une seconde voir un tel laisser-aller sâinstaller en moi. Ce type de nĂ©gligence et ce manque de professionnalisme pouvaient me rendre un jour responsable dâun accident. Jâai donc toujours nettoyĂ© mon armement et remis en Ă©tat mon matĂ©riel avec minutie aprĂšs chaque mission.
Et câest la mĂȘme chose dans notre vie de tous les jours. La rigueur appliquĂ©e dans notre travail, nos relations amicales ou amoureuses contribue Ă faire sortir le meilleur de nous-mĂȘme, pour notre bien et celui des autres. La rigueur est une valeur en rĂ©sonance avec ce que nous faisons et avec qui nous sommes, car comme pour la tenue militaire impeccable, ce que nous inscrivons en nous progressivement finira par sâinstaller durablement.
Quelques annĂ©es plus tard, lorsque jâai intĂ©grĂ© le GIGN, une superbe occasion de repenser Ă mon service militaire et Ă lâimportance de la rigueur sâest prĂ©sentĂ©e Ă moi.
Jâai effectuĂ© un stage de quinze jours de survie en forĂȘt tropicale en Guyane, sur le fleuve Maroni prĂšs du Suriname. Dans ce milieu naturel hostile et inconnu, nous devions mettre Ă lâĂ©preuve notre matĂ©riel, notre armement, notre fonctionnement et notre capacitĂ© dâadaptation.
Aujourdâhui encore, la forĂȘt guyanaise surnommĂ©e la « profonde » peut, sans aucune hĂ©sitation, ĂȘtre qualifiĂ©e dâenvironnement extrĂȘme. Le terrain de jeu est immense, recouvrant plus de 95 % de la surface totale du territoire. Au fur et Ă mesure que nous pĂ©nĂ©trions dans la forĂȘt, nous Ă©prouvions de lâhumilitĂ© face Ă la grandeur de la nature qui sâimposait Ă nous et nous rappelait en permanence la fragilitĂ© de notre vie face aux dangers prĂ©sents. Ainsi, la moindre blessure pouvait sâaggraver, car, lĂ -bas, tout devient compliquĂ© ; des premiers soins pour Ă©viter lâinfection Ă la gestion de la douleur en passant par une longue Ă©vacuation en pirogue.
DĂšs les premiĂšres minutes de marche dans la jungle, nous Ă©prouvions la sensation bizarre de disparaĂźtre, dâĂȘtre happĂ©s par la densitĂ© de la vĂ©gĂ©tation au point de ne plus savoir oĂč aller.
Les lieux rĂ©servaient aussi de nombreux dangers : araignĂ©es, serpents, piranhas, moustiques Ă©normes, mouches Ă feu dont les piqĂ»res laissent de douloureux souvenirs, sans oublier un taux dâhumiditĂ© asphyxiant et une flore pour le moins surprenante. Quel contraste avec la jungle parisienne !
Le moins que lâon puisse...