Mon frere Yves
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Mon frere Yves

About this book

Mon frere Yves was written in the year 1883 by Pierre Loti. This book is one of the most popular novels of Pierre Loti, and has been translated into several other languages around the world.

This book is published by Booklassic which brings young readers closer to classic literature globally.

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Information

XCIX

Quand les vents me ramùnent en Bretagne, c’est aux derniers jours de mai, au plus beau du printemps breton.
Il y a dĂ©jĂ  six semaines qu’Yves est dans sa petite maison de Toulven, arrangeant ma chambre, prĂ©parant tout pour mon arrivĂ©e.
Le navire sur lequel je suis embarquĂ© a quittĂ© la MĂ©diterranĂ©e pour remonter dans l’OcĂ©an, vers les ports du Nord et dĂ©sarmer Ă  Brest.
18 mai, en mer. – DĂ©jĂ  on sent la Bretagne approcher. Il fait beau encore, mais un de ces beaux temps bretons qui sont tranquilles et mĂ©lancoliques. La mer unie est d’un bleu pĂąle, l’air salin est frais et sent le varech ; il y a sur toute chose comme un voile de brumes bleuĂątres, trĂšs transparentes et trĂšs tĂ©nues.
À huit heures du matin, doublĂ© la pointe de Penmarc’h. Les granits celtiques, les grandes falaises tristes peu Ă  peu se dessinent et s’approchent.
Maintenant ce sont de vrais bancs de brumes, – mais trĂšs lĂ©gers, brumes d’étĂ©, – qui se reposent partout sur les lointains de l’horizon.
À une heure, la passe des Toulinguets, et puis nous entrons à Brest.
19 mai. – Permission de huit jours. À midi, je suis en chemin de fer, en route pour Toulven.
Pluie tout le long du chemin sur les campagnes bretonnes. Dans les prĂ©s, dans les vallĂ©es ombreuses, tout est plein d’eau.
De Bannalec Ă  Toulven, une heure de voiture Ă  travers les bois. Le regard fixĂ© en avant, je cherche la flĂšche en granit de l’église au fond de l’horizon vert.
La voilĂ  qui paraĂźt, reflĂ©tĂ©e profondĂ©ment, en dessous, dans l’étang morne. Le beau temps est revenu avec un pĂąle ciel bleu.
Toulven !
 La voiture s’arrĂȘte. Yves est lĂ  Ă  m’attendre, tenant petit Pierre par la main.
Nous nous regardons tous deux, – et voilĂ  que d’abord une mĂȘme envie de rire nous prend en mĂȘme temps, Ă  cause de nos moustaches. Cela change nos figures et nous nous trouvons drĂŽles. Nous ne nous Ă©tions pas vus depuis que les marins ont le droit d’en porter. Yves exprime l’avis que cela nous donne un air beaucoup plus dĂ©gourdi.
AprĂšs, nous nous embrassons.
Comme il est encore devenu beau, le petit Pierre, et plus grand, et plus fort !
 Nous partons ensemble, traversant Toulven, oĂč les bonnes gens me connaissent, et sortent sur leur porte pour me voir arriver. Nous dĂ©filons dans l’étroite rue grise, aux maisons centenaires, aux murs de granit massif. Je reconnais la vieille Ă  profil de chouette qui a prĂ©sidĂ© Ă  la naissance de mon filleul ; elle me fait bonjour de la tĂȘte par une fenĂȘtre ouverte. Les grandes coiffes, les collerettes, les paillettes des corsages, se dĂ©tachent dans les embrasures profondes, sur les fonds obscurs, et tout cela me jette au passage ces impressions des vieux temps morts qui sont particuliĂšres Ă  la Bretagne.
Petit Pierre, que nous tenons par la main, marche maintenant comme un homme. Il n’avait encore rien dit, un peu saisi de me revoir ; mais le voilĂ  qui cause ; il lĂšve vers moi sa figure ronde et me regarde dĂ©jĂ  comme quelqu’un d’ami Ă  qui on fait part de ses rĂ©flexions. Petite voix douce que je n’ai pas encore beaucoup entendue. Comme il a l’accent de Bretagne !
« Parrain, tu m’as apportĂ© mon mouton ? »
Heureusement je m’étais rappelĂ© cette promesse de l’an dernier ; il Ă©tait dans ma malle, ce mouton Ă  roulettes, pour mon petit Pierre. Et j’apportais aussi des flambeaux, ayant des figures de perruches de France, que j’avais promis Ă  mon autre grand enfant, – Yves.
Voici la maison, gaie et blanche, toute neuve, avec ses entourages de fenĂȘtres en granit breton, ses auvents verts, son grenier Ă  lucarne, et, derriĂšre, l’horizon des bois.
Nous entrons. En bas, dans la cuisine à grande cheminée, Marie et la petite Corentine nous attendent.
Mais tout de suite, Yves me prie de monter, car il a hĂąte de me faire voir le haut, leur belle chambre blanche, avec ses rideaux de mousseline et ses meubles de cerisier verni.
Et puis il ouvre une autre porte :
« À prĂ©sent, frĂšre, voilĂ  chez vous ! »
Et il me regarde, anxieux de l’effet produit, aprĂšs tant de mal qu’ils se sont donnĂ©, sa femme et lui, pour que je trouve tout Ă  mon goĂ»t.
J’entre, touchĂ©, Ă©mu. Elle est toute blanche, ma chambre et on y sent un parfum dĂ©licieux, il y a partout des fleurs qu’on est allĂ© chercher trĂšs loin pour moi ; dans les vases de la cheminĂ©e, des touffes de rĂ©sĂ©da et de gros bouquets de pois de senteur ; dans le foyer, c’est rempli de bruyĂšres.
Ils n’ont pas pu se dĂ©cider, par exemple, Ă  y mettre des vieux meubles, des vieilleries bretonnes, et ils s’en excusent, n’ayant rien trouvĂ© Ă  leur idĂ©e d’assez joli ni d’assez propre. On est allĂ© Ă  Quimper m’acheter un lit comme le leur, en cerisier, qui est un bois clair, d’une couleur gaie, un peu rose. Les tables et les chaises sont pareilles. Les plus petits dĂ©tails sont arrangĂ©s avec tendresse ; sur les murs, il y a, dans des cadres dorĂ©s, des dessins que j’ai faits jadis et une grande photographie du clocher Ă  jour de Saint-Pol-de-LĂ©on, que j’avais donnĂ©e Ă  Yves du temps oĂč nous naviguions ensemble sur la mer brumeuse.
Par terre, les planches sont nettes comme du bois neuf :
« Vous voyez, frĂšre, c’est tout blanc comme Ă  bord », dit Yves, qui a lui-mĂȘme blanchi partout avec tant de soin, et qui se dĂ©chausse chaque fois qu’il monte pour ne pas salir ses escaliers.
Il faut tout voir, tout visiter, mĂȘme le grenier Ă  lucarne, oĂč sont rangĂ©es les pommes de terre et les cosses de bois pour l’hiver ; mĂȘme le vestibule de l’escalier, oĂč est suspendu, comme un ex-voto de marin dans une chapelle de la vierge, le bateau en miniature qu’Yves a construit pendant ses loisirs dans sa hune du Primauguet ; et puis le jardin oĂč des fraisiers et de petites salades commencent Ă  pousser le long des allĂ©es toutes fraĂźches.
Maintenant nous sommes Ă  table, Yves, Marie, la petite Corentine, le petit Pierre et moi, autour de la nappe bien blanche sur laquelle le dĂźner est posĂ©. Yves, mon frĂšre Yves, se trouve drĂŽle et s’intimide tout Ă  coup dans son rĂŽle de maĂźtre de maison. Alors c’est moi qui suis obligĂ© de dĂ©couper, et, comme c’est la premiĂšre fois de ma vie, je m’embrouille aussi.
À ce dĂźner, je mange pour leur faire plaisir ; mais ce bonheur si complet que je sens lĂ  prĂšs de moi et dont je suis un peu cause, cette reconnaissance si profonde qui m’entoure, tout cela m’impressionne trĂšs Ă©trangement. Être au milieu de ces choses rares, cela me surprend comme une nouveautĂ© dĂ©licieuse.
« Vous savez », me dit Yves, bas comme en confidence, « maintenant je vais à la messe le dimanche avec elle. »
Et il fait du cĂŽtĂ© de sa femme une petite grimace de soumission enfantine, trĂšs comique avec son air sĂ©rieux. D’ailleurs sa maniĂšre d’ĂȘtre avec Marie a tout Ă  fait changĂ©, et j’ai bien vu en entrant que l’amour Ă©tait enfin venu s’installer pour tout de bon dans la maison neuve. Alors mes chers amis n’ont plus rien Ă  attendre de meilleur sur terre ; comme Yves le dit, il faudrait seulement pouvoir arrĂȘter la pendule du temps pour que cette grande joie de leurs rĂȘves accomplis ne s’en aille plus.
Eux aussi sont silencieux dans leur bonheur, comme s’ils craignaient de l’effaroucher en parlant trop fort et trop gaiement.
D’ailleurs nous avons Ă  causer des morts, de cette petite Yvonne qui s’en est allĂ©e l’automne dernier sans attendre le retour du Primauguet, et qu’Yves n’a jamais vue ; puis du pauvre vieux Corentin, son grand-pĂšre, qui a fini pendant les froids de dĂ©cembre.
C’est Marie qui raconte :
« Il Ă©tait devenu trĂšs difficile sur sa fin, monsieur, lui qui Ă©tait un homme si doux. Il disait que nous ne savions pas le soigner et il ne faisait que demander son fils Yves : " Oh ! Si Yves Ă©tait ici, il m’aiderait, lui, il me prendrait dans ses bons bras pour me retourner dans mon lit. " La derniĂšre nuit, tout le temps, il l’appelait. »
Et Yves reprend :
« Ce qui me cause le plus de chagrin quand je pense Ă  notre pĂšre, c’est que justement nous nous Ă©tions un peu fĂąchĂ©s le jour que je suis parti, vous savez, pour ce partage ? Vous ne pouvez croire, frĂšre, comme cela me revient souvent en tĂȘte, cette dispute avec lui. »
Le dĂźner est fini ; c’est le soir, le long soir tiĂšde de mai. Nous nous acheminons, Yves et moi, vers l’église, pour faire visite Ă  une croix blanche qui est lĂ  sur un tertre avec des fleurs :
Yvonne Kermadec, treize mois.
« Il paraĂźt qu’elle me ressemblait tout Ă  fait », dit Yves.
Et cette ressemblance de la petite morte avec lui le rend trĂšs pensif.
En regardant la croix, le tertre et les fleurs, nous songeons tous deux Ă  ce mystĂšre : petite fille qui Ă©tait de son sang, issue de lui, qui avait ses yeux, et alors
 Probablement aussi une Ăąme pareille, et qui est dĂ©jĂ  rendue au sol breton. C’est comme si quelque chose de lui-mĂȘme s’en Ă©tait dĂ©jĂ  retournĂ© Ă  la terre ; c’est comme des arrhes qu’il aurait dĂ©jĂ  donnĂ©es Ă  la poussiĂšre Ă©ternelle

Dans quatre ans, cette petite croix qu’on voyait de loin n’existera plus ; on enlĂšvera Yvonne, son tertre et ses fleurs. MĂȘme ses petits os s’en iront aussi se mĂȘler aux autres, aux antiques, sous l’église, dans l’ossuaire.
Quatre ans encore on la verra, cette croix, et on y lira ce nom de petite fille

Elle est tout au bord de l’étang ; dans l’eau dormante et profonde, elle se reflĂšte Ă  cĂŽtĂ© de la haute flĂšche grise. Sur le tertre, des Ɠillets fleuris font des touffes blanches, dĂ©jĂ  indĂ©cises dans la nuit qui arrive. L’étang ressemble Ă  un miroir, d’un jaune pĂąle, couleur de lumiĂšre mourante, comme celle du ciel au couchant ; et, tout autour, on voit la ligne dĂ©jĂ  noire des grands bois.
Les fleurs des tombes donnent leurs odeurs douces du soir. – Un calme tiĂšde nous environne et semble s’épaissir

On entend dans le lointain les hiboux qui s’appellent, on ne distingue plus les Ɠillets blancs d’Yvonne
 La nuit d’étĂ© est venue

Alors un grand bruit nous fait frissonner tout Ă  coup, au milieu de ce silence oĂč nous songions aux morts. C’est l’Angelus qui sonne, lĂ , trĂšs prĂšs, au-dessus de nous, dans la clocher ; et l’air s’emplit de lourdes vibrations d’airain.
Pourtant nous n’avons vu personne entrer dans l’église, qui est fermĂ©e et obscure.
« Qui sonne ? dit Yves, inquiet, qui peut sonner ?
 Pas moi qui voudrais le faire, toujours
 Non, sĂ»r que je n’entrerais pas dans l’église Ă  l’heure qu’il est, et pas mĂȘme pour tout l’or du monde, encore !  »
Nous nous en allons de ce cimetiĂšre ; il s’y fait trop de bruit dĂ©cidĂ©ment ; l’Angelus y est Ă©trange ; il y Ă©veille des sonoritĂ©s inattendues, dans les eaux de l’étang, dans la terre des morts, dans la nuit. Non pas que nous ayons peur de la pauvre petite tombe aux Ɠillets blancs, mais ce sont les autres, ces bosses de gazon qui sont autour de nous, ces tertres d’inconnus

Dix heures. – Je vais dormir ma premiùre nuit sous le toit de mon frùre Yves.
Dix heures sonnĂ©es. – Nous nous sommes dĂ©jĂ  dit bonsoir, et le voilĂ  qui rouvre ma porte.
« C’est pour les fleurs. Elles pourraient peut-ĂȘtre vous faire du mal ; nous venons de penser cela  »
Et il emporte tout, les rĂ©sĂ©das, les pois de senteur, mĂȘme les gerbes de bruyĂšre.

C

La pendule du temps a continuĂ© de marcher, mĂȘme de marcher trĂšs vite. La semaine qu’on m’avait accordĂ©e va bientĂŽt finir.
Tous les jours dans les bois. – Un temps splendide. – Les bruyùres, les digitales, les silùnes roses, tout est fleuri.
Il y a eu un grand pardon, le dimanche, un des plus renommĂ©s de cette rĂ©gion de la Bretagne ; c’était autour de la chapelle de Notre-Dame de Bonne Nouvelle, – qui est seule au milieu des bois, comme si elle s’était endormie lĂ , et oubliĂ©e depuis le Moyen Âge.
La veille, le samedi, nous Ă©tions justement venus nous asseoir, Ă  l’ombre, Yves, petit Pierre et moi, auprĂšs de cette Ă©glise, Ă  l’heure du grand calme de midi. Un lieu trĂšs silencieux, au-dessus duquel des chĂȘnes et des hĂȘtres sĂ©culaires nouaient comme des bras leurs grosses branches moussues.
Deux femmes Ă©taient arrivĂ©es, l’une jeune, l’autre fort vieille et caduque ; elles portaient le costume de Rosporden et paraissaient avoir fait longue route. Elles tenaient Ă  la main de grandes clefs.
C’était pour ouvrir le vieux sanctuaire, qui reste fermĂ© tout le long de l’annĂ©e, et prĂ©parer l’autel pour la fĂȘte du lendemain.
Dans le demi-jour vert des vitraux et des arbres, nous les apercevions qui s’empressaient autour des vieux saints et des vieilles saintes, les Ă©poussetant, les essuyant ; puis balayant les dalles pleines de poussiĂšre et de salpĂȘtre.
Sur le pied de la Notre-dame, on avait posĂ© par pitiĂ© une tĂȘte de mort, trouvĂ©e dans la terre du bois. Le crĂąne crevĂ©, toute verdie, elle nous regardait du fond de la chapelle avec ses deux trous noirs :
« Dis parrain, qu’est-ce que c’est ?
 Dans la terre, on l’a trouvĂ©e, cette figure, dis ?
 »
C’est petit Pierre qui s’inquiĂšte vaguement de cette chose qu’il n’a jamais vue, comme si elle Ă©tait pour lui la premiĂšre rĂ©vĂ©lation d’un ordre d’objets sinistres habitant sous la terre

Un temps un peu morne, mais exquis, pour ce jour de pardon.
Dix heures durant, les binious ont sonnĂ© devant la chapelle, sous les grands chĂȘnes, – et les gavottes ont tournĂ© sur la mousse.
Ce je ne sais quoi des Ă©tĂ©s bretons qui est mĂ©lancolique, on ne sait comment le dire, c’est un composĂ© oĂč entrent mille choses : le charme de ces longs jours tiĂšdes, plus rares qu’ailleurs et plus vite partis ; les hautes herbes fraĂźches, avec l’extrĂȘme profusion des fleurs roses ; et puis un sentiment d’autrefois, qui dort, rĂ©pandu partout.
Vieux pays de Toulven, grands bois oĂč il y a dĂ©jĂ  des sapins noirs, arbres du Nord, mĂȘlĂ©s aux chĂȘnes et aux hĂȘtres ; campagnes bretonnes, qu’on dirait toujours recueillies dans le passé 
Grandes pierres que couvrent les lichens gris, fins comme la barbe des vieillards ; plaines oĂč le granit affleure le sol an...

Table of contents

  1. Titre
  2. I
  3. II
  4. III
  5. IV
  6. V
  7. VI
  8. VII
  9. VIII
  10. IX
  11. X
  12. XI
  13. XII
  14. XIII
  15. XIV
  16. XV
  17. XVI
  18. XVII
  19. XVIII
  20. XIX
  21. XX
  22. XXI
  23. XXII
  24. XXIII
  25. XXIV
  26. XXV
  27. XXVI
  28. XXVII
  29. XXVIII
  30. XXIX
  31. XXX
  32. XXXI
  33. XXXII
  34. XXXIII
  35. XXXIV
  36. XXXV
  37. XXXVI
  38. XXXVII
  39. XXXVIII
  40. XXXIX
  41. XL
  42. XLI
  43. XLII
  44. XLIII
  45. XLIV
  46. XLV
  47. XLVI
  48. XLVII
  49. XLVIII
  50. XLIX
  51. L
  52. LI
  53. LII
  54. LIII
  55. LIV
  56. LV
  57. LVI
  58. LVII
  59. LVIII
  60. LIX
  61. LX
  62. LXI
  63. LXII
  64. LXIII
  65. LXIV
  66. LXV
  67. LXVI
  68. LXVII
  69. LXVIII
  70. LXIX
  71. LXX
  72. LXXI
  73. LXXII
  74. LXXIII
  75. LXXIV LETTRE D'YVES
  76. LXXV
  77. LXXVI LETTRE D'YVES
  78. LXXVII
  79. LXXVIII
  80. LXXIX
  81. LXXX
  82. LXXXI
  83. LXXXII
  84. LXXXIII
  85. LXXXIV
  86. LXXXV
  87. LXXXVI
  88. LXXXVII
  89. LXXXVIII
  90. LXXXIX
  91. XC
  92. XCI
  93. XCII
  94. XCIII
  95. XCIV
  96. XCV
  97. XCVI LETTRE D'YVES
  98. XCVII
  99. XCVIII
  100. XCIX
  101. C
  102. CI
  103. CII
  104. À propos de cette Ă©dition Ă©lectronique