L'Esclave amoureuse
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L'Esclave amoureuse

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L'Esclave amoureuse

About this book

Avec ce roman, Gustave Le Rouge dynamite les conventions aimables du roman exotique a la Pierre Loti, et célebre les délices des amours déclassées et interraciales d'un riche planteur de la Nouvelle-Orléans, au début du XXe siecle. Cette «déchéance» nous vaut une description savoureuse des bouges de la Nouvelle-Orléans et de leur faune. L'auteur ne sacrifie pas au moralisme habituel (et désuet) du roman populaire: M. de Saint-Elme, notre planteur concupiscent, finira heureusement sa vie dans les bras de la mulùtresse Lina, dont il apprécie les petits seins durs, «levres appétissantes et poivrées comme deux piments rouges, le corps svelte et brun comme un cigare de la Havane.»

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Information

Chapitre 1

Il y avait plus de soixante ans que l’empereur NapolĂ©on, pressĂ© d’argent, avait vendu les provinces de la Louisiane Ă  la RĂ©publique des États-Unis ; mais, en dĂ©pit de l’infiltration yankee, les traditions des crĂ©oles français se perpĂ©tuaient.
M. de Saint-Elme, dont la plantation Ă©tait situĂ©e Ă  vingt milles de la Nouvelle-OrlĂ©ans, occupait plus de six cents esclaves qu’il traitait avec une bontĂ© devenue proverbiale.
On disait couramment : Heureux comme un noir de M. de Saint-Elme.
Ce matin-lĂ , M. de Saint-Elme se leva de bonne heure. Il se trouvait debout au moment mĂȘme oĂč le commandeur de la plantation, Vulcain – un pauvre diable boiteux de naissance – soufflait dans un coquillage pour appeler les noirs au travail et diriger les divers ateliers de travailleurs vers les acrĂ©ages de coton et de cannes Ă  sucre.
Vulcain faisait siffler sa « rigoise » d’un air de nonchalance tyrannique, mais les noirs, confortablement vĂȘtus de pantalons de cotonnade et de chemises de grosse toile, la face Ă©panouie d’un large sourire, aux dents blanches, hochaient la tĂȘte avec une bonhomie malicieuse et venaient s’aligner en ordre en face du bĂ©nĂ©vole commandeur.
Pour Vulcain, la « rigoise » Ă©tait un insigne luxueux, un meuble de parade, quelque chose de comparable au bĂąton de commandement que l’on voit figurer aux mains des gĂ©nĂ©raux mestres-de-camp dans les tableaux de Lebrun ou d’Hyacinthe Rigault.
Si Vulcain avait jetĂ© sa rigoise dans un buisson de cannes infestĂ© de serpents Ă  sonnette, il est hors de doute qu’elle lui eĂ»t Ă©tĂ© rendue beaucoup plus vite que le bĂąton du grand CondĂ©.
Les noirs se rendirent au travail avec une allĂ©gresse qui eĂ»t fait rĂ©flĂ©chir Fourier et Kropotkine et mĂȘme Krupp et Lebaudy.
Ces esclaves Ă©taient heureux parce qu’on les traitait paternellement.
AprĂšs le dĂ©part des noirs qui s’égaillĂšrent dans l’immense ocĂ©an des cultures, la plantation rentra pour un instant dans le silence.
L’habitation de M. de Saint-Elme Ă©tait fort ancienne. Par ses chaĂźnes de pierre blanche, ses murs de brique et son toit presque vertical et d’ardoises violettes que surmontaient des girouettes, par ses deux ailes en avancĂ©e sur la cour d’honneur que dĂ©coraient un jet d’eau et des sirĂšnes de bronze, elle Ă©voquait le souvenir du siĂšcle de Louis XIV.
Le parc, dessinĂ© d’aprĂšs Le NĂŽtre et retouchĂ© par la nature qui fait les forĂȘts vierges, Ă©tait riche de cyprĂšs et de lauriers centenaires, de palmiers Ă©normes dont les tĂȘtes fines s’encapuchonnaient d’une fourrure de lianes.
La maison Ă©tait situĂ©e sur une hauteur oĂč s’étageaient trois terrasses plantĂ©es de citronniers, d’orangers et de bananiers.
Un vrai jardin des HespĂ©rides avec, çà et lĂ , des faunes, des satyres, des fontaines et des stĂšles rongĂ©s d’humiditĂ©. Tout cela, enterrĂ© sous la verdure, n’en paraissait que plus beau.
DerriĂšre la demeure, sur l’autre versant de la colline, c’était les Ă©curies et la porcherie : tout le cĂŽtĂ© fumier d’une large exploitation.
DerriĂšre encore, s’alignaient les cases des nĂšgres, rĂȘve rĂ©alisĂ© d’un Jules Guesde crĂ©ole, avec leurs petits jardins symĂ©triques et leurs murailles de torchis ornĂ©es de verroteries et prĂ©cĂ©dĂ©es de parterres de fleurs criardes.
C’est vers ces communs que M. de Saint-Elme se dirigea. C’était un homme d’une trentaine d’annĂ©es, la barbe longue, les cheveux bouclĂ©s sous un feutre Ă  larges bords, le nez noble, un peu prononcĂ© : la physionomie d’un homme d’action rĂ©signĂ© au rĂȘve ou peut-ĂȘtre d’un homme de rĂȘve rĂ©signĂ© Ă  l’action.
Vulcain, dĂ©jĂ  revenu de la corvĂ©e matinale, tenait la bride d’un magnifique mustang croisĂ© d’arabe, une bĂȘte Ă  la poitrine large, au garrot fin, Ă  la tĂȘte intelligente, et qui n’avait jamais connu les horreurs du fouet ni de l’éperon.
M. de Saint-Elme monta en selle, suivi de deux noirs, Jupiter et Monsieur, qui devaient aider leur maĂźtre Ă  ramener Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans un troupeau d’une cinquantaine de mules arrivĂ©es de France sur un de ces grands clippers Ă  voile qui, Ă  cette Ă©poque, devançaient, dans leurs trajets, les bateaux Ă  vapeur.
Au moment de franchir la porte charretiĂšre donnant sur une longue avenue de palmiers, M. de Saint-Elme se retourna et agita la main en souriant.
La jalousie d’une des fenĂȘtres du premier Ă©tage s’écarta et le visage d’une jeune femme dans tout l’épanouissement de sa beautĂ© apparut joyeux. Elle accompagna de gentils gestes d’adieux le dĂ©part du planteur.
Mais sitĂŽt que le petit cortĂšge se fut perdu sous l’ombrage impĂ©nĂ©trable des palmiers, Mme de Saint-Elme fit claquer la jalousie d’un geste brusque et dit d’une voix haletante et comme oppressĂ©e d’amour :
– Allons ! Lina ! dĂ©pĂȘche-toi ; mon Pascalino doit attendre dĂ©jĂ  au bout du jardin prĂšs de la Cascade de l’Homme-Rouge. Dis-lui qu’il vienne en toute hĂąte. Nous avons toute la journĂ©e devant nous

Lina, une nĂ©gresse de quinze ans et d’une beautĂ© tout animale, eut un sourire de complicitĂ© et se hĂąta de disparaĂźtre, en faisant osciller ses hanches de ce mouvement du torse particulier aux nĂ©gresses et aux crĂ©oles et que les marins expriment familiĂšrement par le terme « chalouper ».
La chambre de Mme de Saint-Elme Ă©tait dĂ©corĂ©e avec richesse ! Les meubles Ă©taient de mahony et d’acajou. Çà et lĂ , luxe suprĂȘme, s’étalaient des bibelots venus d’Europe.
Mme de Saint-Elme tordit nĂ©gligemment ses lourds cheveux blonds violemment parfumĂ©s par l’eau de jasmin, revĂȘtit un peignoir de surah bleu ornĂ© de dentelles et mit Ă  ses pieds nus de splendides babouches brodĂ©es.
Sur un signe d’elle, une vieille nĂ©gresse, laide comme une sorciĂšre de Goya et dont les seins pendaient comme des gourdes, refit en un clin d’Ɠil le lit tiĂšde encore du sommeil des Ă©poux, secoua les moustiquaires, courut au jardin cueillir une brassĂ©e de fleurs fraĂźches, cependant que sa maĂźtresse donnait une derniĂšre touche Ă  sa toilette et polissait ses ongles Ă  l’aide d’une petite lime de vermeil.
Mme de Saint-Elme Ă©tait flamande d’origine et sa beautĂ© Ă©tait plus puissante que dĂ©licate. Avec sa peau trĂšs blanche, ses grands yeux bleus vicieux et ses lĂšvres trop fortes et trop rouges, c’était une vraie commĂšre de Rubens.
Sous son peignoir mal attachĂ©, ses seins, d’une rotonditĂ© majestueuse, dardaient leurs pointes vermeilles et dures comme en embuscade sous la dentelle.
Bien des Parisiennes anĂ©miques eussent enviĂ© ses bras blancs et roses comme ceux d’une belle bouchĂšre. Sa croupe Ă©tait puissante et nerveuse.
Mais ses mains et ses pieds étaient sans finesse.
Aucun idĂ©al ne se lisait dans ses regards larges et vides. Sous sa toison de blonde, presque rousse, Mme de Saint-Elme ou – comme ses noirs l’appelaient familiĂšrement – Mme LĂ©onore, Ă©tait un bel animal de luxure et rien de plus.
Sept ans auparavant, M. de Saint-Elme avait rencontrĂ© sur les quais de bois de la Nouvelle-OrlĂ©ans, une jeune fille tout en larmes. TrĂšs bon, trĂšs sentimental mĂȘme, le crĂ©ole avait consolĂ© l’inconnue et s’était fait raconter sa lamentable histoire.
LĂ©onore Prynker, l’aĂźnĂ©e de quatre enfants, Ă©tait partie pour l’AmĂ©rique avec un convoi d’émigrants. Elle devait trouver, en arrivant, une place de femme de chambre ; mais les racoleurs qui l’avaient embauchĂ©e et payĂ©e Ă  ses parents, dans un faubourg d’Anvers, la menĂšrent tout droit dans un des mauvais lieux de la ville.
On la fessa, on la battit et toute une semaine, elle fut en proie aux assauts furieux des riches mulùtres qui payaient sans compter pour posséder cette belle chair blanche, amoureuse et passive.
Dans un ressaut d’énergie et de honte, elle s’était enfuie.
M. de Saint-Elme, touchĂ© jusqu’au fond de l’ñme, prit la jeune fille sous sa protection.
Il l’emmena chez lui et lui donna provisoirement le poste de premiùre lingùre dans son magnifique domaine de l’Homme-Rouge.
Le créole, faible et bon, enthousiaste et crédule, était de cette race de vieux gentilshommes français qui sont amoureux de toutes les femmes et qui déploient envers toutes une galanterie délicate et raffinée.
Il fit Ă  la belle LĂ©onore une cour en rĂšgle. Les bouquets, les petits soins, les cadeaux occupĂšrent trois mois entiers. Les jours passĂšrent comme un rĂȘve.
TrÚs timide, la jeune fille eût cru abuser de la situation en brusquant les choses.
Pourtant, elle eĂ»t accordĂ© facilement Ă  celui qu’elle considĂ©rait comme son bienfaiteur, ce qu’elle avait laissĂ© prendre, de force il est vrai, Ă  tant de rĂ©pugnants inconnus, dans les nuits chaudes de la maison close.
Il y avait mĂȘme des soirs d’orage et de langueur oĂč elle se prenait Ă  regretter le choc brutal des mĂąles, les Ă©treintes sauvages des mulĂątres et des matelots.
M. de Saint-Elme rîdait autour d’elle, heureux des plus menues caresses, content pour tout un jour d’un baiser furtif.
Le hasard prĂ©cipita les Ă©vĂ©nements. Une nuit, un commencement d’incendie, causĂ© par l’imprudence d’une nĂ©gresse qui s’était endormie en fumant un de ces cigares minces et longs que l’on appelle « bouts de nĂšgres », se dĂ©clara dans les combles de l’habitation.
Léonore, demi-nue, affolée, se précipita hors de sa chambre.
M. de Saint-Elme l’accueillit dans la sienne.
Dans son Ă©garement, elle serrait dans ses bras son bienfaiteur dont la timiditĂ© et les scrupules s’évanouirent, peu Ă  peu, au contact de ce beau corps, ardent et jeune, tremblant de peur et encore moite de sommeil.
M. de Saint-Elme oublia toute retenue et plongea avidement son visage dans la flamboyante chevelure d’oĂč s’exhalait un bestial et entĂȘtant parfum.
Fou d’amour, il s’occupa Ă  peine de l’incendie que les noirs Ă©teignirent comme ils purent. Non seulement LĂ©onore ne fit aucune rĂ©sistance, mais elle se rĂ©vĂ©la, dĂšs cette premiĂšre nuit, comme une amoureuse pleine de fougue. On eĂ»t dit qu’elle avait l’intuition, la science des lentes caresses libertines.
Les gestes, appris pendant les huit jours d’orgie forcĂ©e passĂ©s Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans, elle se les rappelait et les complĂ©tait, en ayant devinĂ©, pour la premiĂšre fois, toute la portĂ©e.
Au matin, les amants furent réveillés par la conque marine de Vulcain appelant les noirs au travail.
Léonore était souriante et fraßche. M. de Saint-Elme était ravi ; mais, les reins brisés, il ne put se lever avant midi.
Il trouva LĂ©onore vĂȘtue d’une robe bleue Ă  pois rouges, une fleur de grenadier dans les cheveux. Souriante, elle le conduisit jusqu’à la vĂ©randa oĂč le couvert Ă©tait mis sous l’ombrage des jasmins de Virginie et des rosiers grimpants.
Les pyramides d’oranges, d’ananas et de bananes luisaient entre de larges feuilles sur les compotiers de cristal.
Des bouteilles du cĂ©lĂšbre madĂšre de Barnum rafraĂźchissaient dans des seaux pleins de glace ; un succulent rĂŽti de venaison faisait pendant Ă  un gigantesque saumon du lac Pontchartrain, couchĂ© sur un plat d’argent, une rose dans la gueule.
Le dĂ©jeuner s’écoula dĂ©licieusement et l’on n’était pas au dessert que M. de Saint-Elme avait dĂ©jĂ  demandĂ© officiellement la main de sa protĂ©gĂ©e.
Le bon gentilhomme se croyait obligĂ© de rĂ©parer l’outrage qu’il pensait avoir commis envers LĂ©onore. Les formalitĂ©s ne furent pas longues. Quinze jours aprĂšs LĂ©onore Ă©tait devenue Mme de Saint-Elme et une fĂȘte magnifique rĂ©unissait tous les riches crĂ©oles des environs.
Les trois terrasses plantĂ©es d’orangers Ă©taient illuminĂ©es. Les noirs de la plantation, habillĂ©s de neuf, comblĂ©s de cadeaux, ivres de tafia et de pulquĂ©, dansĂšrent la bamboula jusqu’au matin.
Les premiĂšres annĂ©es de cette union furent heureuses ; mais bientĂŽt Mme de Saint-Elme devint la proie d’un profond et incurable ennui.
Sentimental et naĂŻf, un peu poĂšte Ă  sa façon, M. de Saint-Elme n’était pas la brute puissante, l’étalon humain qui eĂ»t comblĂ© la furieuse soif d’amour dont Ă©tait brĂ»lĂ©e la jeune femme.
C’est alors qu’elle s’éprit d’une ardente amitiĂ© pour une petite nĂ©gresse nommĂ©e Lina, dont les grosses lĂšvres rouges et les yeux Ă©tincelants lui avaient plu.
La mÚre de Lina, la vieille Vénus, avait longtemps habité la Nouvelle-Orléans.
À cette Ă©poque, il Ă©tait d’usage, chez beaucoup de crĂ©oles, d’accorder une libertĂ© relative aux noirs en les laissant maĂźtres de gagner leur vie, comme ils l’entendaient, Ă  la condition qu’ils rapportassent Ă  leurs propriĂ©taires, chaque semaine, une somme fixĂ©e. C’était ce qu’on appelait « louer son corps » Ă  un esclave.
Beaucoup de créoles ne se faisaient pas faute de tirer de gros revenus de la prostitution de leurs belles esclaves, noires ou mulùtresses.
La vieille VĂ©nus, avant d’ĂȘtre achetĂ©e avec sa fille Lina par M. de Saint-Elme, avait traĂźnĂ© dans tous les bouges de la ville.
Elle avait conservé de cette existence de débauche des relations avec toutes les entremetteuses de la ville.
Avec l’hypocrisie caressante de sa race, elle s’insinua, peu à peu, avec l’aide de Lina, dans les bonnes grñces ...

Table of contents

  1. Titre
  2. Chapitre 1
  3. Chapitre 2
  4. Chapitre 3
  5. Chapitre 4
  6. Chapitre 5
  7. Chapitre 6
  8. À propos de cette Ă©dition Ă©lectronique