Les Aventures de Tom Sawyer
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Les Aventures de Tom Sawyer

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Les Aventures de Tom Sawyer

About this book

Mark Twain nous décrit, avec beaucoup de talent, les frasques et mésaventures de Tom Sawyer, jeune garçon a l'esprit vif et débordant d'imagination, élevé par sa tante, au bord du Mississipi. Tom ne loupe pas une occasion de se distinguer pour plaire a la jolie Becky, et il est toujours pret pour vivre des aventures en compagnie de son inséparable ami Huckleberry Finn, fils de l'ivrogne du village. Un soir dans un cimetiere, Tom et Huck sont témoins d'un meurtre. Muff Potter est accusé du crime, mais Tom et Huck savent que le véritable assassin est Joe l'Indien...
Les Aventures de Tom Sawyer est un des chefs-d'ouvre de la littérature américaine. Chacun y trouvera certainement des réminiscences de sa propre enfance et prendra un bain de jouvence a la description des exploits de ce petit diable qui a malgré tout un bon fond.

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Information

Chapitre 1

« Tom ! »
Pas de réponse.
« Tom ! »
Pas de réponse.
« Je me demande oĂč a bien pu passer ce garçon
 Allons, Tom, viens ici ! »
La vieille dame abaissa ses lunettes sur son nez et lança un coup d’Ɠil tout autour de la piĂšce, puis elle les remonta sur son front et regarda de nouveau. Il ne lui arrivait pratiquement jamais de se servir de ses lunettes pour chercher un objet aussi nĂ©gligeable qu’un jeune garçon. D’ailleurs, elle ne portait ces lunettes-lĂ  que pour la parade et les verres en Ă©taient si peu efficaces que deux ronds de fourneau les eussent avantageusement remplacĂ©s, mais elle en Ă©tait trĂšs fiĂšre. La vieille dame demeura un instant fort perplexe et finit par reprendre d’une voix plus calme, mais assez haut cependant pour se faire entendre de tous les meubles :
« Si je mets la main sur toi, je te jure que
 »
Elle en resta lĂ , car, courbĂ©e en deux, elle administrait maintenant de furieux coups de balai sous le lit et avait besoin de tout son souffle. MalgrĂ© ses efforts, elle ne rĂ©ussit qu’à dĂ©loger le chat.
« Je n’ai jamais vu un garnement pareil ! »
La porte était ouverte. La vieille dame alla se poster sur le seuil et se mit à inspecter les rangs de tomates et les mauvaises herbes qui constituaient tout le jardin. Pas de Tom.
« Hé ! Tom », lança-t-elle, assez fort cette fois pour que sa voix portùt au loin.
Elle entendit un lĂ©ger bruit derriĂšre elle et se retourna juste Ă  temps pour attraper par le revers de sa veste un jeune garçon qu’elle arrĂȘta net dans sa fuite.
« Je te tiens !J’aurais bien dĂ» penser Ă  ce placard. Que faisais-tu lĂ -dedans ?
– Rien.
– Rien ? Regarde-moi tes mains, regarde-moi ta bouche. Que signifie tout ce barbouillage ?
– Je ne sais pas, ma tante.
– Eh bien, moi je sais. C’est de la confiture. Je t’ai rĂ©pĂ©tĂ© sur tous les tons que si tu ne laissais pas ces confitures tranquilles, tu recevrais une belle correction. Donne-moi cette badine. »
La badine tournoya dans l’air. L’instant Ă©tait critique.
« Oh ! mon Dieu ! Attention derriÚre toi, ma tante ! »
La vieille dame fit brusquement demi-tour en serrant ses jupes contre elle pour parer Ă  tout danger. Le gaillard, en profitant, dĂ©campa, escalada la clĂŽture en planches du jardin et disparut par le chemin. DĂšs qu’elle fut revenue de sa surprise, tante Polly Ă©clata de rire.
« Maudit garçon ! Je me laisserai donc toujours prendre ! J’aurais pourtant dĂ» me mĂ©fier. Il m’a jouĂ© assez de tours pendables comme cela. Mais plus on vieillit, plus on devient bĂȘte. Et l’on prĂ©tend que l’on n’apprend pas aux vieux singes Ă  faire la grimace ! Seulement, voilĂ  le malheur, il ne recommence pas deux fois le mĂȘme tour et avec lui on ne sait jamais ce qui va arriver. Il sait pertinemment jusqu’oĂč il peut aller avant que je me fĂąche, mais si je me fĂąche tout de mĂȘme, il s’arrange si bien pour dĂ©tourner mon attention ou me faire rire que ma colĂšre tombe et que je n’ai plus aucune envie de lui taper dessus. Je manque Ă  tous mes devoirs avec ce garçon-lĂ . Qui aime bien, chĂątie bien, dit la Bible, et elle n’a pas tort. Je nous prĂ©pare Ă  tous deux un avenir de souffrance et de pĂ©chĂ© : Tom a le diable au corps, mais c’est le fils de ma pauvre sƓur et je n’ai pas le courage de le battre. Chaque fois que je lui pardonne, ma conscience m’adresse d’amers reproches et chaque fois que je lĂšve la main sur lui, mon vieux cƓur saigne. Enfin, l’homme nĂ© de la femme n’a que peu de jours Ă  vivre et il doit les vivre dans la peine, c’est encore la Bible qui le dit. Rien n’est plus vrai. Il va de nouveau faire l’école buissonniĂšre tantĂŽt et je serai forcĂ©e de le faire travailler demain pour le punir. C’est pourtant rudement dur de le faire travailler le samedi lorsque tous ses camarades ont congĂ©, lui qui a une telle horreur du travail ! Il n’y a pas Ă  dire, il faut que je fasse mon devoir, sans quoi ce sera la perte de cet enfant. »
Tom fit l’école buissonniĂšre et s’amusa beaucoup. Il rentra juste Ă  temps afin d’aider Jim, le nĂ©grillon, Ă  scier la provision de bois pour le lendemain et Ă  casser du petit bois en vue du dĂźner. Plus exactement, il rentra assez tĂŽt pour raconter ses exploits Ă  Jim tandis que celui-ci abattait les trois quarts de la besogne. Sidney, le demi-frĂšre de Tom, avait dĂ©jĂ , quant Ă  lui, ramassĂ© les copeaux : c’était un garçon calme qui n’avait point le goĂ»t des aventures.
Au dĂźner, pendant que Tom mangeait et profitait de la moindre occasion pour dĂ©rober du sucre, tante Polly posa Ă  son neveu une sĂ©rie de questions aussi insidieuses que pĂ©nĂ©trantes dans l’intention bien arrĂȘtĂ©e de l’amener Ă  se trahir. Pareille Ă  tant d’autres Ăąmes candides, elle croyait avoir le don de la diplomatie et considĂ©rait ses ruses les plus cousues de fil blanc comme des merveilles d’ingĂ©niositĂ©.
« Tom, dit-elle, il devait faire bien chaud Ă  l’école aujourd’hui, n’est-ce pas ?
– Oui, ma tante.
– Il devait mĂȘme faire une chaleur Ă©touffante ?
– Oui, ma tante.
– Tu n’as pas eu envie d’aller nager ? »
Un peu inquiet, Tom commençait à ne plus se sentir trÚs à son aise. Il leva les yeux sur sa tante, dont le visage était impénétrable.
« Non, rĂ©pondit-il
 enfin, pas tellement. »
La vieille dame allongea la main et tĂąta la chemise de Tom.
« En tout cas, tu n’as pas trop chaud, maintenant. »
Et elle se flatta d’avoir dĂ©couvert que la chemise Ă©tait parfaitement sĂšche, sans que personne pĂ»t deviner oĂč elle voulait en venir. Mais Tom savait dĂ©sormais de quel cĂŽtĂ© soufflait le vent et il se mit en mesure de rĂ©sister Ă  une nouvelle attaque en prenant l’offensive.
« Il y a des camarades qui se sont amusĂ©s Ă  nous faire gicler de l’eau sur la tĂȘte J’ai encore les cheveux tout mouillĂ©s. Tu vois ? »
Tante Polly fut vexĂ©e de s’ĂȘtre laissĂ© battre sur son propre terrain. Alors, une autre idĂ©e lui vint.
« Tom, tu n’as pas eu Ă  dĂ©coudre le col que j’avais cousu Ă  ta chemise pour te faire asperger la tĂȘte, n’est-ce pas ? DĂ©boutonne ta veste. »
Les traits de Tom se détendirent. Le garçon ouvrit sa veste. Son col de chemise était solidement cousu.
« Allons, c’est bon. J’étais persuadĂ©e que tu avais fait l’école buissonniĂšre et que tu t’étais baignĂ©. Je te pardonne, Tom. Du reste, chat Ă©chaudĂ© craint l’eau froide, comme on dit, et tu as dĂ» te mĂ©fier, cette fois-ci. »
Tante Polly Ă©tait Ă  moitiĂ© fĂąchĂ©e que sa sagacitĂ© eĂ»t Ă©tĂ© prise en dĂ©faut et Ă  moitiĂ© satisfaite que l’on se fĂ»t montrĂ© obĂ©issant, pour une fois.
Mais Sidney intervint.
« Tiens, fit-il, j’en aurai mis ma main au feu. Je croyais que ce matin tu avais cousu son col avec du fil blanc, or ce soir le fil est noir.
– Mais c’est Ă©vident, je l’ai cousu avec du fil blanc ! Tom ! »
Tom n’attendit pas son reste. Il fila comme une flùche et, avant de passer la porte, il cria :
« Sid, tu me paieras ça ! »
Une fois en lieu sĂ»r, Tom examina deux longues aiguilles piquĂ©es dans le revers de sa veste et enfilĂ©es l’une avec du fil blanc, l’autre avec du fil noir.
« Sans ce maudit Sid, elle n’y aurait rien vu, pensa-t-il. TantĂŽt elle se sert de fil blanc, tantĂŽt de fil noir. Je voudrais tout de mĂȘme bien qu’elle se dĂ©cide Ă  employer soit l’un soit l’autre. Moi je m’y perds. En attendant Sid va recevoir une bonne raclĂ©e. Ça lui apprendra. »
Tom n’était pas le garçon modĂšle du village, d’ailleurs il connaissait fort bien le garçon modĂšle et l’avait en horreur.
Deux minutes Ă  peine suffirent Ă  Tom pour oublier ses soucis, non pas qu’ils fussent moins lourds Ă  porter que ceux des autres hommes, mais ils pĂąlissaient devant de nouvelles prĂ©occupations d’un intĂ©rĂȘt puissant, tout comme les malheurs s’effacent de l’esprit sous l’influence de cette fiĂšvre qu’engendre toujours une nouvelle forme d’activitĂ©. Un nĂšgre venait de lui apprendre une maniĂšre inĂ©dite de siffler et il mourait d’envie de la mettre en pratique. Cela consistait Ă  imiter les trilles des oiseaux, Ă  reproduire une sorte de gazouillement liquide en appliquant Ă  intervalles rapprochĂ©s la langue contre le palais. Si jamais le lecteur a Ă©tĂ© un petit garçon, il se rappellera comment il faut s’y prendre. À force de zĂšle et d’application, Tom ne tarda pas Ă  mettre la mĂ©thode au point et, la bouche toute remplie d’harmonies, l’ñme dĂ©bordante de gratitude, il commença Ă  dĂ©ambuler dans les rues du village. Il se sentait dans un Ă©tat voisin de celui qu’éprouve un astronome ayant dĂ©couvert une nouvelle planĂšte et, sans aucun doute, d’ailleurs, sa jubilation Ă©tait encore plus grande.
Les soirĂ©es d’étĂ© Ă©taient longues. Il ne faisait pas encore nuit. BientĂŽt, Tom s’arrĂȘta de siffler. Un inconnu lui faisait face, un garçon guĂšre plus grand que lui. Dans le pauvre petit village de Saint-Petersburg, tout visage nouveau excitait une profonde curiositĂ©. De plus, ce garçon Ă©tait bien habillĂ©, trĂšs bien habillĂ© mĂȘme pour un jour de semaine.
C’était tout bonnement ahurissant. Sa casquette Ă©tait des plus Ă©lĂ©gantes et sa veste bleue, bien boutonnĂ©e, Ă©tait aussi neuve que distinguĂ©e. Il en allait de mĂȘme pour son pantalon. L’inconnu portait des souliers et une cravate de teinte vive. Il Ă©tait si bien mis, il avait tellement l’air d’un citadin que Tom en Ă©prouva comme un coup au creux de l’estomac. Plus Tom considĂ©rait cette merveille de l’art, plus il regardait de haut un pareil Ă©talage de luxe, plus il avait conscience d’ĂȘtre lui-mĂȘme habillĂ© comme un chiffonnier. Les deux garçons restaient muets. Si l’un faisait un mouvement, l’autre l’imitait aussitĂŽt, mais ils s’arrangeaient pour tourner l’un autour de l’autre sans cesser de se dĂ©visager et de se regarder dans le blanc des yeux. Enfin Tom prit la parole.
« J’ai bonne envie de te flanquer une volĂ©e, dit-il.
– Essaie un peu.
– Ça ne serait pas difficile.
– Tu dis ça, mais tu n’en es pas capable.
– Pas capable ?
– Non, tu n’oseras pas.
– Si !
– Non ! »
Un moment de silence pénible, puis Tom reprit :
« Comment t’appelles-tu ?
– Ça ne te regarde pas.
– Si tu le prends sur ce ton, gare à toi.
– Viens-y donc.
– Encore un mot et tu vas voir.
– Un mot
 un mot
 tiens, ça en fait des tas tout ça. Eh bien, vas-y !
– Oh ! Tu te crois malin, hein ? Tu ne sais pas que je pourrais te flanquer par terre d’une seule main si je le voulais.
– Qu’est-ce que tu attends ?
– Ça ne va pas tarder si tu continues.
– Je connais la chanson. Il y a des gens qui sont restĂ©s comme ça pendant cent sept ans avant de se dĂ©cider.
– DĂ©gourdi, va ! Tu te prends pour quelqu’un, hein ? Oh ! en voilĂ  un chapeau !
– Tu n’as qu’à pas le regarder, ce chapeau, s’il ne te plaüt pas. Seulement, ne t’avise pas d’y toucher, le premier qui y touchera ira mordre la poussiùre.
– Menteur !
– Toi-mĂȘme !
– Tu crñnes, mais tu n’as pas le courage d’aller jusqu’au bout !
– Va voir là-bas si j’y suis.
– Dis donc, tu vas te taire, sans ça je t’assomme.
– J’y compte bien.
– Attends un peu.
– Mais alors, dĂ©cide-toi. Tu dis tout le temps que tu vas me sauter dessus, pourquoi ne le fais-tu pas ? C’est que tu as peur.
– Je n’ai pas peur.
– Si.
– Non.
– Si. »
Nouveau silence, nouveaux regards furibonds et nouveau manÚge des deux garçons dont les épaules finirent par se toucher.
« Allez, file, déclara Tom.
– DĂ©barrasse donc le plancher toi-mĂȘme.
– Non.
– Eh bien, moi non plus. »
Pied contre pied, les deux garçons arc-boutĂ©s cherchĂšrent chacun Ă  faire reculer l’advers...

Table of contents

  1. Titre
  2. AVERTISSEMENT
  3. Chapitre 1
  4. Chapitre 2
  5. Chapitre 3
  6. Chapitre 4
  7. Chapitre 5
  8. Chapitre 6
  9. Chapitre 7
  10. Chapitre 8
  11. Chapitre 9
  12. Chapitre 10
  13. Chapitre 11
  14. Chapitre 12
  15. Chapitre 13
  16. Chapitre 14
  17. Chapitre 15
  18. Chapitre 16
  19. Chapitre 17
  20. Chapitre 18
  21. Chapitre 19
  22. Chapitre 20
  23. Chapitre 21
  24. Chapitre 22
  25. Chapitre 23
  26. Chapitre 24
  27. Chapitre 25
  28. Chapitre 26
  29. Chapitre 27
  30. Chapitre 28
  31. Chapitre 29
  32. Chapitre 30
  33. Chapitre 31
  34. Chapitre 32
  35. Chapitre 33
  36. Chapitre 34
  37. Chapitre 35
  38. Chapitre 36
  39. CONCLUSION
  40. À propos de cette Ă©dition Ă©lectronique
  41. Notes de bas de page