La San-Felice - Tome IV
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La San-Felice - Tome IV

Alexandre Dumas

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Alexandre Dumas

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Septembre 1798. Suite a son retour d'Aboukir ou il a vaincu Bonaparte, lord Nelson, accompagné de la flotte britannique, est reçu en triomphateur par la cour de Naples. L'ambassadeur français Garat fait irruption dans cette manifestation d'hostilité anti-française et promet la guerre au Royaume de Naples. Trop vite cependant: le soir meme, Salvato Palmieri, agent envoyé de Rome par le général Championnet, et qui devait l'informer de la situation des Français et l'inviter a gagner du temps, est attaqué par les sbires de la reine Marie-Caroline de Naples. Laissé pour mort, il est recueilli par Luisa San Felice, jeune Napolitaine épouse du chevalier San Felice, vieil homme de lumieres et bibliothécaire a la cour. Confié par le sort a ses soins, Salvato s'éprend de Luisa - et réciproquement. Marie-Caroline convainc le roi Ferdinand de la nécessité d'entrer sans retard en guerre contre les Français maßtres de Rome, en faisant valoir l'appui des Anglais que l'irrésistible Lady Hamilton a pu obtenir de Nelson. C'est bientÎt chose faite. Les Français sont repoussés, le général Mack s'empare de Rome, Ferdinand y triomphe, mais, contre toute attente, la riposte française est fulgurante et sans appel: ils reprennent la ville, l'armée napolitaine est déconfite, et le roi rentre piteusement chez lui. C'est la porte ouverte aux soldats de la République, qui marchent sur Naples. La cour fuit vers Palerme, en Sicile...

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Information

Publisher
Booklassic
ISBN
9789635255375

CXLI – LA JOURNÉE DU 13 JUIN.

Sans doute, des ordres avaient Ă©tĂ© donnĂ©s d’avance pour que ces trois coups de canon fussent un double signal.
Car Ă  peine le grondement du dernier se fut Ă©teint, que les deux prisonniers du ChĂąteau-Neuf, qui avaient Ă©tĂ© condamnĂ©s la surveille, entendirent, dans le corridor qui conduisait Ă  leur cachot, les pas pressĂ©s d’une troupe d’hommes armĂ©s.
Sans dire une parole, ils se jetĂšrent dans les bras l’un de l’autre, comprenant que leur derniĂšre heure Ă©tait arrivĂ©e.
Ceux qui ouvrirent la porte les trouvÚrent embrassés, mais résignés et souriants.
– Êtes-vous prĂȘts, citoyens ? demanda l’officier qui commandait l’escorte, et Ă  qui les plus grands Ă©gards avaient Ă©tĂ© recommandĂ©s pour les condamnĂ©s.
Tous deux rĂ©pondirent : « Oui, » en mĂȘme temps, AndrĂ© avec la voix, Simon par un signe de tĂȘte.
– Alors, suivez-nous, dit l’officier.
Les deux condamnĂ©s jetĂšrent sur leur prison ce dernier regard que jette, mĂȘlĂ© de regrets et de tendresse, sur son cachot celui que l’on conduit Ă  la mort, et, par ce besoin qu’a l’homme de laisser quelque chose aprĂšs lui, AndrĂ©, avec un clou, grava sur la muraille son nom et celui de son pĂšre.
Les deux noms furent gravés au-dessus du lit de chacun.
Puis il suivit les soldats, au milieu desquels son pÚre était déjà allé prendre place.
Une femme vĂȘtue de noir les attendait dans la cour qu’ils avaient Ă  traverser. Elle s’avança d’un pas ferme au-devant d’eux ; AndrĂ© jeta un cri et tout son corps trembla.
– La chevaliĂšre San-Felice ! s’écria-t-il.
Luisa s’agenouilla.
– Pourquoi Ă  genoux, madame, quand vous n’avez Ă  demander pardon Ă  personne ? dit AndrĂ©. Nous savons tout : le vĂ©ritable coupable s’est dĂ©noncĂ© lui-mĂȘme. Mais rendez-moi cette justice qu’avant que j’eusse reçu la lettre de Michele, vous aviez dĂ©jĂ  la mienne.
Luisa sanglotait.
– Mon frùre ! murmura-t-elle.
– Merci ! dit AndrĂ©. Mon pĂšre, bĂ©nissez votre fille.
Le vieillard s’approcha de Luisa et lui mit la main sur la tĂȘte.
– Puisse Dieu te bĂ©nir comme je te bĂ©nis, mon enfant, et Ă©carter de ton front jusqu’à l’ombre du malheur !
Luisa laissa tomber sa tĂȘte sur ses genoux et Ă©clata en sanglots.
Le jeune Backer prit une longue boucle de ses cheveux blonds flottants, la porta Ă  ses lĂšvres et la baisa avidement.
– Citoyens ! murmura l’officier.
– Nous voici, monsieur, dit AndrĂ©.
Au bruit des pas qui s’éloignaient, Luisa releva la tĂȘte, et, toujours Ă  genoux, les bras tendus, les suivit des yeux jusqu’à ce qu’ils eussent disparu Ă  l’angle de l’arc de triomphe aragonais.
Si quelque chose pouvait ajouter Ă  la tristesse de cette marche funĂšbre, c’étaient la solitude et le silence des rues que les condamnĂ©s traversaient, et pourtant ces rues Ă©taient les plus populeuses de Naples.
De temps en temps, cependant, au bruit des pas d’une troupe armĂ©e, une porte s’entre-bĂąillait, une fenĂȘtre s’ouvrait, on voyait une tĂȘte craintive, de femme presque toujours, passer par l’ouverture, puis la porte ou la fenĂȘtre se refermait plus rapidement encore qu’elle ne s’était ouverte : on avait vu deux hommes dĂ©sarmĂ©s au milieu d’une troupe d’hommes armĂ©s, et l’on devinait que ces deux hommes marchaient Ă  la mort.
Ils traversÚrent ainsi Naples dans toute sa longueur et débouchÚrent sur le Marché-Vieux, place ordinaire des exécutions.
– C’est ici, murmura AndrĂ© Backer.
Le vieux Backer regarda autour de lui.
– Probablement, murmura-t-il. Cependant, on dĂ©passa le MarchĂ©.
– OĂč vont-ils donc ? demanda Simon en allemand.
– Ils cherchent probablement une place plus commode que celle-ci, rĂ©pondit AndrĂ© dans la mĂȘme langue : ils ont besoin d’un mur, et, ici, il n’y a que des maisons.
En arrivant sur la petite place de l’église del Carmine, AndrĂ© Backer toucha du coude le bras de Simon et lui montra des yeux, en face de la maison du curĂ© desservant l’église, un mur en retour sans aucune ouverture.
C’est celui contre lequel est Ă©levĂ© aujourd’hui un grand crucifix.
– Oui, rĂ©pondit Simon.
En effet, l’officier qui dirigeait la petite troupe s’achemina de ce cĂŽtĂ©.
Les deux condamnés pressÚrent le pas, et, sortant des rangs, allÚrent se placer contre la muraille.
– Qui des deux mourra le premier ? demanda l’officier.
– Moi ! s’écria le vieux.
– Monsieur, demanda AndrĂ©, avez-vous des ordres positifs pour nous fusiller l’un aprĂšs l’autre ?
– Non, citoyen, rĂ©pondit l’officier, je n’ai reçu aucune instruction Ă  cet Ă©gard.
– Eh bien, alors, si cela vous Ă©tait Ă©gal, nous vous demanderions la grĂące d’ĂȘtre fusillĂ©s ensemble et en mĂȘme temps.
– Oui, oui, dirent cinq ou six voix dans l’escorte, nous pouvons bien faire cela pour eux.
– Vous l’entendez, citoyen, dit l’officier chargĂ© de cette triste mission, je ferai tout ce que je pourrai pour adoucir vos derniers moments.
– Ils nous accordent cela ! s’écria joyeusement le vieux Backer.
– Oui, mon pĂšre, dit AndrĂ© en jetant son bras au cou de Simon. Ne faisons point attendre ces messieurs, qui sont si bons pour nous.
– Avez-vous quelque derniùre grñce à demander, quelques recommandations à faire ? demanda l’officier.
– Aucune, rĂ©pondirent les deux condamnĂ©s.
– Allons donc, puisqu’il le faut, murmura l’officier ; mais, sang du Christ ! on nous fait faire lĂ  un vilain mĂ©tier !
Pendant ce temps, les deux condamnĂ©s, AndrĂ© tenant toujours son bras jetĂ© autour du cou de son pĂšre, Ă©taient allĂ©s s’adosser Ă  la muraille.
– Sommes-nous bien ainsi, messieurs ? demanda le jeune Backer.
L’officier fit un signe affirmatif. Puis, se retournant vers ses hommes :
– Les fusils sont chargĂ©s ? demanda-t-il.
– Oui.
– Eh bien, à vos rangs ! Faites vite et tñchez qu’ils ne souffrent pas : c’est le seul service que nous puissions leur rendre.
– Merci, monsieur, dit AndrĂ©.
Ce qui se passa alors fut rapide comme la pensée.
On entendit se succĂ©der les commandements de « ApprĂȘtez armes ! – En joue ! – Feu ! »
Puis une détonation se fit entendre.
Tout Ă©tait fini !
Les rĂ©publicains de Naples, entraĂźnĂ©s par l’exemple de ceux de Paris, venaient de commettre une de ces actions sanglantes auxquelles la fiĂšvre de la guerre civile entraĂźne les meilleures natures et les causes les plus saintes. Sous prĂ©texte d’enlever aux citoyens toute espĂ©rance de pardon, aux combattants toute chance de salut, ils venaient de faire passer un ruisseau de sang entre eux et la clĂ©mence royale ; – cruautĂ© inutile qui n’avait pas mĂȘme l’excuse de la nĂ©cessitĂ©.
Il est vrai que ce furent les seules victimes. Mais elles suffirent pour marquer d’une tache de sang le manteau immaculĂ© de la RĂ©publique.
Au moment mĂȘme oĂč les deux Backer, frappĂ©s des mĂȘmes coups, tombaient enlacĂ©s aux bras l’un de l’autre, Bassetti allait prendre le commandement des troupes de Capodichino, Manthonnet celui des troupes de Capodimonte, et Writz celui des troupes de la Madeleine.
Si les rues Ă©taient dĂ©sertes, en Ă©change toutes les murailles des forts, toutes les terrasses des maisons Ă©taient couvertes de spectateurs qui, Ă  l’Ɠil nu ou la lunette Ă  la main, cherchaient Ă  voir ce qui allait se passer sur cet immense champ de bataille qui s’étendait du Granatello Ă  Capodimonte.
On voyait sur la mer, s’allongeant de Torre-del-Annonciata au pont de la Madeleine, toute la petite flottille de l’amiral Caracciolo, que dominaient les deux vaisseaux ennemis, la Minerve, commandĂ©e par le comte de Thurn, et le Sea-Horse, commandĂ© par le capitaine Bail, que nous avons vu accompagner Nelson Ă  cette fameuse soirĂ©e oĂč chaque dame de la cour avait fait son vers, et oĂč tous ces vers rĂ©unis avaient composĂ© l’acrostiche de Carolina.
Les premiers coups de fusil qui se firent entendre, la premiĂšre fumĂ©e que l’on vit s’élever, fut en avant du petit fort du Granatello.
Soit que Tchudy et Sciarpa n’eussent point reçu les ordres du cardinal, soit qu’ils eussent mis de la lenteur Ă  les exĂ©cuter, Panedigrano et ses mille forçats se trouvĂšrent seuls au rendez-vous, et n’en marchĂšrent pas moins hardiment vers le fort. Il est vrai qu’en les voyant s’avancer, les deux frĂ©gates commencĂšrent, pour les soutenir, leur feu contre le Granatello.
Salvato demanda cinq cents hommes de bonne volontĂ©, se rua Ă  la baĂŻonnette sur cette trombe de brigands, les enfonça, les dispersa, leur tua une centaine d’hommes et rentra au fort avec quelques-uns des siens seulement hors de combat ; encore avaient-ils Ă©tĂ© atteints par les projectiles lancĂ©s des deux bĂątiments.
En arrivant Ă  Somma, le cardinal fut averti de cet Ă©chec.
Mais de Cesare avait été plus heureux. Il avait ponctuellement suivi les ordres du cardinal ; seulement, apprenant que le chùteau de Portici était mal gardé et que la population était pour le cardinal, il attaqua Portici et se rendit maßtre du chùteau. Ce poste était plus important que celui de Resina, fermant mieux la route.
Il fit parvenir la nouvelle de son succĂšs au cardinal en lui demandant de nouveaux ordres.
Le cardinal lui ordonna de se fortifier du mieux qu’il lui serait possible, pour couper toute retraite à Schipani, et lui envoya mille hommes pour l’y aider.
C’était ce que craignait Salvato. Du haut du petit fort du Granatello, il avait vu une troupe considĂ©rable, contournant la base du VĂ©suve, s’avancer vers Portici ; il avait entendu des coups de fusil, et, aprĂšs une courte lutte, la mousquetade avait cessĂ©.
Il Ă©tait clair pour lui que la route de Naples Ă©tait coupĂ©e, et il insistait fortement pour que Schipani, sans perdre un instant, marchĂąt vers Naples, forçùt l’obstacle et revĂźnt avec ses quinze cents ou deux mille hommes, protĂ©gĂ©s par le fort de Vigliana, dĂ©fendre les approches du pont de la Madeleine.
Mais, mal renseignĂ©, Schipani s’obstinait Ă  voir arriver l’ennemi par la route de Sorrente.
Une vive canonnade, qui se faisait entendre du cÎté du pont de la Madeleine, indiquait que le cardinal attaquait Naples de ce cÎté.
Si Naples tenait quarante-huit heures, et si les rĂ©publicains faisaient un suprĂȘme effort, on pouvait tirer parti de la position oĂč s’était mis le cardinal, et, au lieu que ce fĂ»t Schipani qui fĂ»t coupĂ©, c’était le cardinal qui se trouvait entre deux feux.
Seulement, il fallait qu’un homme de courage, de volontĂ© et d’intelligence, capable de surmonter tous les obstacles, retournĂąt Ă  Naples et pesĂąt sur la dĂ©libĂ©ration des chefs.
La position était embarrassante. Comme Dante, Salvato pouvait dire : « Si je reste, qui ira ? Si je vais, qui restera ? »
Il se dĂ©cida Ă  partir, recommandant Ă  Scipani de ne pas sortir de ses retranchements qu’il n’eĂ»t reçu de Naples un ordre positif qui lui indiquĂąt ce qu’il avait Ă  faire.
Puis, toujours suivi du fidĂšle Michele, qui lui faisait observer qu’inutile en rase campagne, il pourrait ĂȘtre fort utile dans les rues de Naples, il sauta dans une barque, se dirigea droit sur la flottille de Caracciolo, se fit reconnaĂźtre de l’amiral, auquel il communiqua son plan et qui l’approuva, passa Ă  travers la flottille, qui couvrait la mer d’une nappe de feu et le rivage d’une pluie de boulets et de grenades, rama droit sur le ChĂąteau-Neuf, et aborda dans l’anse du mĂŽle.
Il n’y avait pas un instant Ă  perdre, ni d’un cĂŽtĂ© ni de l’autre. Salvato et Michele s’embrassĂšrent. Michele courut au MarchĂ©-Vieux et Salvato au ChĂąteau-Neuf, oĂč se tenait le conseil.
Esclave de son devoir, il monta droit Ă  la chambre oĂč il savait trouver le directoire et exposa son plan aux directeurs, qui l’approuvĂšrent.
Mais on connaissait Schipani pour une tĂȘte de fer. On savait qu’il ne recevrait d’ordres que de Writz ou de Bassetti, ses deux chefs. On renvoya Salvato Ă  Writz, qui combattait au pont de la Madeleine.
Salvato s’arrĂȘta un instant chez Luisa, qu’il trouva mourante et Ă  laquelle il rendit la vie comme un rayon de soleil rend la chaleur. Il lui promit de la revoir avant de retourner au combat, et, s’élançant sur un cheval neuf qu’il avait ordonnĂ© pendant ce temps, il suivit au grand galop le quai qui conduit au pont de la Madeleine.
C’était le fort du combat. Le petit fleuve du Sebeto sĂ©parait les combattants. Deux cents hommes jetĂ©s dans l’immense bĂątiment des Granili faisaient feu par toutes les fenĂȘtres.
Le cardinal Ă©tait lĂ , bien reconnaissable Ă  son manteau de pourpre, donnant ses ordres au milieu du feu et affirmant dans l’esprit de ses hommes qu’il Ă©tait invulnĂ©rable aux balles qui sifflaient Ă  ses oreilles, et que les grenades qui venaient Ă©clater entre les jambes de son cheval ne pouvaient rien sur lui.
Aussi, fiers de mourir sous les yeux d’un pareil chef ; sĂ»rs, en mourant, de voir s’ouvrir Ă  deux battants pour eux les portes du paradis, les sanfĂ©distes, toujours repoussĂ©s, revenaient-ils sans cesse Ă  la charge avec une nouvelle ardeur.
Du cĂŽtĂ© des patriotes, le gĂ©nĂ©ral Writz Ă©tait aussi facile Ă  voir que, du cĂŽtĂ© des sanfĂ©distes, le cardinal. À cheval comme lui, il parcourait les rangs, excitant les rĂ©publicains Ă  la dĂ©fense comme le cardinal, lui, excitait Ă  l’attaque.
Salvato le vit de loin et piqua droit Ă  lui. Le jeune gĂ©nĂ©ral semblait ĂȘtre tellement habituĂ© au bruit des balles, qu’il n’y faisait pas plus attention qu’au sifflement du vent.
Si pressĂ©s que fussent les rangs des rĂ©publicains, ils s’écartĂšrent devant lui : on reconnaissait un officier supĂ©rieur, alors mĂȘme que l’on ne reconnaissait pas Salvato.
Les deux généraux se joignirent au milieu du feu.
Salvato exposa Ă  Writz le but de sa course. Il tenait l’ordre tout prĂȘt : il le fit lire Ă  Writz, qui l’approuva. Seulement, la signature manquait.
Salvato sauta Ă  bas de son cheval, qu’il donna Ă  tenir Ă  l’un de ses Calabrais, qu’il reconnut dans la mĂȘlĂ©e, et alla dans une maison voisine, qui servait d’ambulance, chercher u...

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