Le Lac Ontario
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Le Lac Ontario

About this book

Ce texte fait partie du «Roman de Bas de Cuir», vaste épopée en cinq volumes qui nous narre la conquête de l'Ouest, les guerres entre les indiens et la blancs, les pionniers, pendant la seconde moitié du 18e siècle.

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Information

Chapitre 1

« Le gazon sera mon autel de parfums ; cette arche dont tu couvres ma tête, ô Seigneur, sera mon temple, l’air des montagnes deviendra la fumée de mon encensoir, et mes pensées silencieuses seront mes seules prières. »
MOORE.
Il ne faut que des yeux pour concevoir l’idée de sublimité qui se rattache à une vaste étendue. Les pensées les plus abstraites, les plus perçantes, peut-être les plus châtiées du poète s’accumulent sur son imagination quand il jette un regard sur les profondeurs d’un vide sans limites. Il est rare que le novice voie avec indifférence l’étendue de l’océan, et l’esprit trouve, même dans l’obscurité de la nuit, un parallèle à cette grandeur qui semble inséparable d’images que les sens ne peuvent atteindre. C’était avec un sentiment semblable d’admiration respectueuse, née de la sublimité, que les différents personnages qui doivent commencer les premiers à figurer dans cette histoire, regardaient la scène qui s’offrait à leurs yeux. Ils étaient quatre ; deux de chaque sexe. Ils avaient réussi à monter sur des arbres empilés, déracinés par une tempête, pour mieux voir les objets qui les entouraient. C’est encore l’usage du pays d’appeler ces endroits wind-rows[2] . En laissant la clarté du ciel pénétrer dans les retraites obscures et humides de la forêt, ils forment une sorte d’oasis dans l’obscurité solennelle des bois de l’Amérique. Celui dont nous parlons en ce moment était sur le haut d’une petite éminence ; mais, quoique peu élevée, elle offrait à ceux qui pouvaient en occuper le sommet, une vue très-étendue, ce qui arrive rarement au voyageur dans les bois. Comme c’est l’ordinaire, l’espace n’était pas grand ; mais comme ce wind-row était situé sur le faîte de la hauteur, et que la percée pratiquée par le vent s’étendait sur la déclivité, il offrait à l’œil des avantages assez rares. La physique n’a pas encore déterminé la nature du pouvoir qui souvent désole ainsi dans les bois des endroits semblables ; les uns les attribuant aux tourbillons qui produisent des trombes sur l’océan, tandis que d’autres en cherchent la cause dans le passage subit et violent de courants de fluide électrique ; mais les effets qui en résultent dans les bois sont généralement connus. À l’entrée de la percée dont il est ici question, cette influence invisible avait empilé les arbres sur les arbres d’une manière qui avait permis aux deux hommes, non-seulement de monter à environ trente pieds au-dessus du niveau de la terre, mais, avec un peu de soins et d’encouragement, d’engager et d’aider leurs compagnes plus timides à les y accompagner. Les énormes troncs que la force du coup de vent avait renversés, brisés comme des fétus de paille, entrelacés ensemble, et dont le feuillage exhalait encore l’odeur de feuilles à demi desséchées, étaient placés de manière que leurs branches pouvaient offrir aux mains un appui suffisant. Un grand arbre avait été complètement déraciné, et ses racines élevées en l’air avec la terre qui en remplissait les interstices, fournit une sorte de plate-forme aux quatre aventuriers, quand ils eurent atteint cette élévation.
Le lecteur ne doit s’attendre à rien trouver qui lui fasse reconnaître des personnes de condition dans la description que nous allons faire de ce groupe. C’étaient des voyageurs dans le désert ; et quand ils ne l’auraient pas été, ni leurs habitudes préalables, ni la position qu’ils occupaient dans la société, ne les auraient accoutumés aux besoins du luxe du monde. Deux d’entre eux, un homme et une femme, faisaient partie des anciens propriétaires du sol, c’est-à-dire étaient Indiens et appartenaient à la tribu bien connue des Tuscaroras. Leurs compagnons étaient un homme que tout son extérieur annonçait comme ayant passé sa vie sur l’océan, et dans un rang peu élevé au-dessus de celui de simple matelot, et une fille qui ne paraissait pas d’une classe fort supérieure à la sienne, quoique sa jeunesse, la douceur de sa physionomie, et un air modeste, mais animé, lui prêtassent ce caractère d’intelligence et d’esprit qui ajoute tant de charmes à la beauté. En cette occasion son grand œil bleu réfléchissait le sentiment de sublimité que cette scène faisait naître en elle, et ses traits aimables offraient cette expression pensive que toutes les fortes émotions, même quand elles causent le plaisir le plus agréable, impriment sur la physionomie des êtres ingénus et réfléchis.
Et véritablement cette scène était de nature à faire une impression profonde sur l’esprit de quiconque en aurait été spectateur. Vers l’ouest, – et c’était de ce côté, le seul où l’on pût découvrir quelque chose, que nos quatre voyageurs avaient le visage tourné, – l’œil dominait sur un océan de feuilles riches et glorieuses de la verdure vive et variée d’une vigoureuse végétation, et nuancées de toutes les teintes qui appartiennent au 42e degré de latitude septentrionale. L’orme avec sa cime pleine de grâce, les belles variétés de l’érable, la plupart des nobles espèces de chênes des forêts d’Amérique, le tilleul à larges feuilles, entremêlaient leurs branches supérieures, et formaient un large tapis de feuillage en apparence interminable, qui s’étendait vers le soleil couchant et qui bornait l’horizon en se confondant avec les nuages, comme les vagues et le firmament semblent se joindre à la base de la voûte du ciel. Çà et là, par quelque accident des tempêtes, ou par un caprice de la nature, une petite clairière au milieu des géants de la forêt permettait à un arbre de classe inférieure de monter vers le ciel, et d’élever sa tête modeste presque au niveau de la surface de verdure qui l’entourait. De ce nombre étaient le bouleau, arbre qui n’est pas méprisé dans des contrées moins favorisées, le tremble à feuilles agitées, différentes espèces de noyers, et plusieurs autres, qui ressemblaient au vulgaire ignoble, jeté par les circonstances en présence des grands de la terre. Çà et là aussi, le tronc droit et élevé du pin perçait la vaste voûte, et surgissait bien au-dessus, comme un grand monument élevé par l’art sur une plaine de feuilles.
C’était la vaste étendue de cette vue, et la surface presque non interrompue de verdure, qui contenait le principe de grandeur. La beauté se trouvait dans les teintes délicates, rehaussées par de fréquentes gradations de jour et d’ombre ; et le repos solennel de la nature inspirait un sentiment voisin du respect.
– Mon oncle, – dit la jeune fille surprise mais charmée à son compagnon, dont elle touchait le bras plutôt qu’elle ne s’y appuyait pour donner de la stabilité à son pied léger mais ferme, – ceci est comme une vue de cet océan que vous aimez tant.
– Voilà ce que c’est que l’ignorance et l’imagination d’une fille, Magnet[3] , – terme d’affection que le marin employait souvent pour faire allusion aux attraits personnels de sa nièce ; – personne qu’une jeune fille ne songerait à comparer cette poignée de feuilles à la mer Atlantique. On pourrait attacher toutes ces cimes d’arbres à la jaquette de Neptune, et ce ne serait pour lui qu’un bouquet.
– Il y a dans ce que vous dites, mon oncle, plus d’imagination que de vérité, à ce que je crois. Regardez là-bas ! il doit y avoir des milles et des milles, et cependant vous ne voyez que des feuilles. Que verriez-vous de plus en regardant l’océan ?
– De plus ? – répéta l’oncle en faisant un geste d’impatience du coude que sa nièce touchait, car il avait les bras croisés, et les mains enfoncées dans une veste de drap rouge, suivant la mode du temps. – C’est de moins que vous voulez dire. Où sont vos vagues écumantes, votre eau bleue, vos brisants, vos baleines, vos trombes, et votre roulis perpétuel des ondes dans cette miniature de forêt, mon enfant ?
– Et où sont vos cimes d’arbres, votre silence solennel, vos feuilles odoriférantes et votre belle verdure, sur l’océan, mon oncle ?
– Verdure ! fadaise, ma nièce. Vous n’y entendez rien, sans quoi vous sauriez que l’eau verte est le fléau d’un marin.
– Mais la verdure des arbres est une chose toute différente. – Écoutez ! ce son est le souffle de l’air, qui respire entre les arbres.
– Il faudrait entendre le vent du nord-ouest respirer en pleine mer, enfant, pour parler de l’haleine du vent. Mais où y a-t-il des vents réguliers et des ouragans, des moussons et des vents alizés dans ce bouquet d’arbres ? Et quels sont les poissons qui nagent sous cette croûte de feuilles ?
– L’endroit où nous sommes prouve clairement qu’il y a eu ici des tempêtes, mon oncle ; et s’il ne se trouve pas de poissons sous ces arbres, il y existe des animaux.
– Je n’en sais trop rien, – répondit l’oncle avec le ton dogmatique d’un marin. – On nous contait à Albany bien des histoires des animaux sauvages que nous rencontrerions ; et cependant nous n’avons encore rien vu qui pût effrayer un veau marin. Je doute qu’aucun de vos animaux de l’intérieur des terres puisse se comparer à un requin des basses latitudes.
– Voyez ! – s’écria la nièce plus occupée de la beauté sublime de cette forêt interminable que des arguments de son oncle, – voilà là-bas une fumée qui s’élève par-dessus les arbres. – Croyez-vous qu’elle sorte d’une maison ?
– Je la vois, je la vois ; il y a dans cette fumée un air d’humanité qui vaut un millier d’arbres. Il faut que je la fasse voir à Arrowhead[4] , qui peut passer devant un port sans s’en douter. Là où il y a de la fumée, il est probable qu’il se trouve une caboose.
En terminant ces mots, le vieux marin tira une main de sa veste, et toucha légèrement sur l’épaule l’Indien, qui était debout près de lui, et lui montra la petite colonne de fumée qui s’échappait du sein du feuillage, à la distance d’environ un mille, et qui, se divisant en filaments presque imperceptibles, disparaissait dans l’atmosphère. Le Tuscarora était un de ces guerriers à noble physionomie qu’on rencontrait plus souvent il y a un siècle qu’aujourd’hui, parmi les aborigènes de ce continent ; et quoiqu’il eût assez fréquenté les colons pour avoir acquis quelque connaissance de leurs habitudes et même de leur langue, il n’avait presque rien perdu de la grandeur sauvage et de la dignité calme d’un chef d’Indiens. Les relations qu’il avait eues avec le vieux marin avaient été amicales, quoique mêlées de réserve, car l’Indien avait été trop accoutumé à voir les officiers des différents postes militaires où il avait été, pour ne pas s’apercevoir que son compagnon n’occupait parmi eux qu’un rang subalterne. Dans le fait, la supériorité tranquille de la réserve du Tuscarora avait été si imposante, que Charles Cap, – tel était le nom du vieux marin, – même dans son humeur la plus dogmatique ou la plus facétieuse, n’avait osé s’avancer jusqu’à la familiarité dans les rapports qu’ils avaient ensemble depuis plus de huit ans. Cependant la vue de la fumée avait frappé le marin comme l’apparition inattendue d’une voile en pleine mer, et pour la première fois il s’était hasardé à lui toucher l’épaule, comme nous venons de le dire.
L’œil vif du Tuscarora aperçut à l’instant la petite colonne de fumée, et pendant une minute il resta légèrement levé sur la pointe des pieds, les narines ouvertes, comme le chevreuil qui sent une piste, et les yeux aussi fixes que ceux du chien d’arrêt bien dressé qui attend le coup de fusil de son maître. Retombant alors sur ses pieds, une exclamation à voix basse, de ce ton doux qui forme un si singulier contraste avec les cris sauvages d’un guerrier indien, se fit à peine entendre, et, du reste, il ne montra aucune émotion. Sa physionomie était calme, et son œil, noir et perçant comme celui d’un aigle, parcourait tout ce panorama de feuillage, comme pour saisir, d’un seul regard, toutes les circonstances qui pouvaient l’éclairer. L’oncle et la nièce savaient fort bien que le long voyage qu’ils avaient entrepris pour traverser une large ceinture de déserts sauvages, n’était pas sans danger ; mais ils ne pouvaient décider si un signe qui annonçait la présence d’autres hommes dans leurs environs, était un bon ou un mauvais augure.
– Il faut qu’il y ait près de nous des Onéidas ou des Tuscaroras, Arrowhead, – dit Cap à l’Indien. – Ne ferions-nous pas bien d’aller les joindre, afin de passer commodément la nuit dans leur wigwam ?
– Pas de wigwam ici, – répondit Arrowhead avec son air tranquille, – trop d’arbres.
– Mais il faut qu’il y ait là des Indiens ; et il s’y trouve peut-être quelques-unes de vos anciennes connaissances, Arrowhead.
– Point de Tuscaroras, – point d’Onéidas, – point de Mohawks. – Feu de face-pâle.
– Comment diable ? – Eh bien ! Magnet, voilà qui surpasse la philosophie d’un marin. Nous autres, vieux chiens de mer, nous pouvons distinguer la chique d’un soldat de celle d’un matelot, et le nid d’un marin d’eau douce du hamac d’un élève de marine ; mais je ne crois pas que le plus ancien amiral au service de Sa Majesté puisse distinguer la fumée d’un vaisseau de ligne de celle d’un bâtiment charbonnier.
L’idée qu’il se trouvait des êtres humains dans leur voisinage, dans cet océan de feuilles, avait rendu plus vives les couleurs qui paraient les joues de la jeune fille et donné un nouvel éclat à ses yeux. Elle se tourna vers son oncle avec un air de surprise, et lui dit en hésitant, – car tous deux avaient souvent admiré les connaissances ou peut-être pourrions-nous dire l’instinct du Tuscarora : – Un feu de face-pâle ! sûrement, mon oncle, il ne peut savoir cela.
– C’est ce que j’aurais juré il y a dix jours, mon enfant ; mais à présent, je ne sais trop qu’en croire. – Puis-je prendre la liberté de vous demander, Arrowhead, pourquoi vous croyez que cette fumée est la fumée d’une face-pâle, et non celle d’une peau rouge ?
– Bois vert, – répondit le guerrier avec le même calme qu’un pédagogue expliquerait une règle d’arithmétique à son élève embarrassé. – Beaucoup d’humidité, beaucoup de fumée ; – beaucoup d’eau, fumée noire.
– Mais, sauf votre pardon, Arrowhead, cette fumée n’est pas noire, et il n’y en a pas beaucoup. À mes yeux, en ce moment, elle est aussi légère et aussi fantastique qu’aucune fumée qui soit jamais sortie du goulot de la bouilloire à thé d’un capitaine de vaisseau, quand il ne reste pour faire le feu que quelques copeaux dans la cale.
– Trop d’eau, – répondit Arrowhead en secouant la tête. – Tuscarora trop malin pour faire du feu avec de l’eau. Face-pâle, trop de livres, et brûle tout. Beaucoup de livres, peu de savoir.
– Eh bien ! cela est raisonnable, j’en conviens, – dit Cap, qui n’était pas grand admirateur de la science. – C’est un sarcasme qu’il lâche contre vos lectures, Magnet ; car le chef juge sensément des choses à sa manière. – Et maintenant, Arrowhead, à quelle distance croyez-vous que nous soyons de l’étang d’eau douce que vous appelez le Grand Lac, vers lequel nous nous dirigeons depuis tant de jours ?
Le Tuscarora regarda le marin avec un air de supériorité calme, et lui répondit :
– Ontario, semblable au ciel. – Encore un soleil, et le grand voyageur le verra.
– J’ai été un grand voyageur, je ne puis le nier ; mais de tous mes voyages, c’est celui-ci qui a été le plus long, le moins profitable, et qui m’a enfoncé davantage dans les terres. Mais si cette mare d’eau douce est si près, et qu’elle soit aussi grande qu’on le dit, on pourrait croire qu’une paire de bons yeux devrait l’apercevoir, car de l’endroit où nous sommes, il semble qu’on découvre tout jusqu’à environ trente milles.
– Regardez, dit Arrowhead, étendant un bras devant lui avec une grâce tranquille ; – l’Ontario !
– Mon oncle, vous êtes habitué à crier : Terre[5] ! mais non à crier : Eau ! et vous ne la voyez pas, dit sa nièce en riant comme les jeunes filles rient des paroles en l’air qui leur échappent.
– Quoi ! supposez-vous que je ne reconnaîtrais pas mon élément naturel, – s’il se trouvait à portée de la vue ?
– Mais votre élément naturel est l’eau salée, mon cher oncle, et l’Ontario est de l’eau douce.
– Cela pourrait faire quelque différence pour un marin novice, mon enfant ; mais cela n’en fait pas la moindre pour un vieux loup de mer comme moi. Je reconnaîtrais de l’eau quand ce serait dans la Chine.
– L’Ontario, – répéta Arrowhead avec emphase, en étendant encore la main vers le nord-ouest.
Cap regarda le Tuscarora presque avec un air de mépris, et c’était la première fois que cela lui arrivait depuis qu’il le connaissait. Cependant il suivit des yeux la direction du bras et de l’œil du guerrier, qui semblait indiquer un point dans le firmament, un peu au-dessus de la plaine de feuilles.
– Oui, oui, c’est à quoi je m’attendais, quand j’ai quitté la côte pour venir chercher une mare d’eau douce, – dit Cap en levant les épaules, en homme qui a pris une décision, et qui croit inutile d’en dire davantage. – L’Ontario peut être là, ou, quant à cela, au fond de ma poche. J’espère que lorsque nous y serons arrivés, nous y trouverons assez d’espace pour manœuvrer notre canot. Mais, Arrowhead, s’il y a des faces-pâles dans le voisinage, il me semble que je voudrais être à portée de les héler.
Le Tuscarora fit une inclination de tête, et tous quatre descendirent en silence des racines de l’arbre déraciné. Quand ils ...

Table of contents

  1. Titre
  2. Préface
  3. Chapitre 1
  4. Chapitre 2
  5. Chapitre 3
  6. Chapitre 4
  7. Chapitre 5
  8. Chapitre 6
  9. Chapitre 7
  10. Chapitre 8
  11. Chapitre 9
  12. Chapitre 10
  13. Chapitre 11
  14. Chapitre 12
  15. Chapitre 13
  16. Chapitre 14
  17. Chapitre 15
  18. Chapitre 16
  19. Chapitre 17
  20. Chapitre 18
  21. Chapitre 19
  22. Chapitre 20
  23. Chapitre 21
  24. Chapitre 22
  25. Chapitre 23
  26. Chapitre 24
  27. Chapitre 25
  28. Chapitre 26
  29. Chapitre 27
  30. Chapitre 28
  31. Chapitre 29
  32. Chapitre 30
  33. Notes de bas de page