Les fables de Jean de La Fontaine
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Jean De la Fontaine

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Jean De la Fontaine

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Le premier recueil de Fables correspond aux livres I à VI des éditions actuelles. Il a été publié en 1668 et était dédié au Dauphin. La Fontaine insiste sur la fonction éducative de son travail: « je me sers d'animaux pour instruire les hommes. »Fac-similé du manuscrit du Statuaire et la statue de JupiterLe deuxiÚme recueil correspond aux livres VII à XI des éditions modernes. Il est publié en 1678 et était dédié à Madame de Montespan, la maßtresse du roi.Le dernier recueil correspond au livre XII actuel. Il est publié en 1694, quelques mois avant la mort de l'auteur. Il est dédié au duc de Bourgogne, le petit-fils du roi.

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Information

Jahr
2019
ISBN
9782322151448
Auflage
1
Thema
Poesia

Livre huitiĂšme

La Mort et le Mourant

La Mort ne surprend point le sage :
Il est toujours prĂȘt Ă  partir,
S’étant su lui-mĂȘme avertir
Du temps oĂč l’on se doit rĂ©soudre Ă  ce passage.
Ce temps, hélas ! embrasse tous les temps :
Qu’on le partage en jours, en heures, en moments,
Il n’en est point qu’il ne comprenne
Dans le fatal tribut ; tous sont de son domaine ;
Et le premier instant oĂč les enfants des rois
Ouvrent les yeux Ă  la lumiĂšre,
Est celui qui vient quelquefois
Fermer pour toujours leur paupiĂšre.
DĂ©fendez-vous par la grandeur ;
Alléguez la beauté, la vertu, la jeunesse ;
La mort ravit tout sans pudeur :
Un jour le monde entier accroĂźtra sa richesse.
Il n’est rien de moins ignorĂ© ;
Et puisqu’il faut que je le die,
Rien oĂč l’on soit moins prĂ©parĂ©.
Un Mourant, qui comptait plus de cent ans de vie,
Se plaignait à la Mort que précipitamment
Elle le contraignait de partir tout à l’heure,
Sans qu’il eĂ»t fait son testament,
Sans l’avertir au moins. « Est-il juste qu’on meure
Au pied levé ? dit-il ; attendez quelque peu ;
Ma femme ne veut pas que je parte sans elle ;
Il me reste Ă  pourvoir un arriĂšre-neveu ;
Souffrez qu’à mon logis j’ajoute encore une aile.
Que vous ĂȘtes pressante, ĂŽ dĂ©esse cruelle !
– Vieillard, lui dit la mort, je ne t’ai point surpris ;
Tu te plains sans raison de mon impatience :
Eh ! n’as-tu pas cent ans ? Trouve-moi dans Paris
Deux mortels aussi vieux ; trouve-m’en dix en France.
Je devais, ce dis-tu, te donner quelque avis
Qui te disposĂąt Ă  la chose :
J’aurais trouvĂ© ton testament tout fait,
Ton petit-fils pourvu, ton bĂątiment parfait.
Ne te donna-t-on pas des avis, quand la cause
Du marcher et du mouvement,
Quand les esprits, le sentiment,
Quand tout faillit en toi ? Plus de goĂ»t, plus d’ouĂŻe ;
Toute chose pour toi semble ĂȘtre Ă©vanouie ;
Pour toi l’astre du jour prend des soins superflus :
Tu regrettes des biens qui ne te touchent plus.
Je t’ai fait voir tes camarades,
Ou morts, ou mourants, ou malades ;
Qu’est-ce que tout cela, qu’un avertissement ?
Allons, vieillard, et sans réplique.
Il n’importe Ă  la rĂ©publique
Que tu fasses ton testament. »
La Mort avait raison : je voudrais qu’à cet ñge
On sortüt de la vie ainsi que d’un banquet,
Remerciant son hîte ; et qu’on fit son paquet :
Car de combien peut-on retarder le voyage ?
Tu murmures, vieillard ; vois ces jeunes mourir,
Vois-les marcher, vois-les courir
À des morts, il est vrai, glorieuses et belles,
Mais sûres cependant, et quelquefois cruelles.
J’ai beau te le crier ; mon zùle est indiscret :
Le plus semblable aux morts meurt le plus Ă  regret.

Le Savetier et le Financier

Un Savetier chantait du matin jusqu’au soir :
C’était merveilles de le voir,
Merveilles de l’ouïr ; il faisait des passages,
Plus content qu’aucun des Sept Sages.
Son voisin, au contraire, Ă©tant tout cousu d’or,
Chantait peu, dormait moins encore :
C’était un homme de finance.
Si sur le point du jour parfois il sommeillait,
Le Savetier alors en chantant l’éveillait ;
Et le Financier se plaignait,
Que les soins de la Providence
N’eussent pas au marchĂ© fait vendre le dormir,
Comme le manger et le boire.
En son hĂŽtel il fait venir
Le chanteur, et lui dit : « Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an ? – Par an ? ma foi, monsieur,
Dit avec un ton de rieur,
Le gaillard Savetier, ce n’est point ma maniùre
De compter de la sorte ; et je n’entasse guùre
Un jour sur l’autre : il suffit qu’à la fin
J’attrape le bout de l’annĂ©e :
Chaque jour amĂšne son pain.
– Eh bien ! que gagnez-vous, dites-moi, par journĂ©e ?
– Tantît plus, tantît moins : le mal est que toujours
(Et sans cela nos gains seraient assez honnĂȘtes),
Le mal est que dans l’an s’entremĂȘlent des jours
Qu’il faut chĂŽmer ; on nous ruine en fĂȘtes :
L’une fait tort Ă  l’autre ; et monsieur le curĂ©
De quelque nouveau saint charge toujours son prÎne. »
Le Financier, riant de sa naïveté,
Lui dit : « Je vous veux mettre aujourd’hui sur le trĂŽne.
Prenez ces cen...

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