Creuser jusqu'où?
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Creuser jusqu'où?

Extractivisme et limites à la croissance

Yves-Marie Abraham, David Murray

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Extractivisme et limites à la croissance

Yves-Marie Abraham, David Murray

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Partout, l'heure est à l'intensification de l'exploitation industrielle des «ressources naturelles». Forêts, eau douce, minerais, sable, rivières, faune sauvage, gaz de schiste, pétrole, terres fertiles, paysages grandioses: tout y passe! La justification de ces efforts est partout la même: cette exploitation est un facteur de croissance essentiel dont il serait fou de ne pas profiter alors que les emplois manquent et que les États sont endettés. C'est le choix de l'extractivisme. Si ce phénomène suscite des débats, ceux-ci ne portent généralement que sur les conditions de l'exploitation de ces richesses: qui va vraiment profiter de ces ressources? Comment ne pas faire trop de dégâts en les mettant à profit? Est-ce le bon moment de les exploiter? Et si, au lieu de se préoccuper de la bonne façon de partager ce «gâteau» (sans trop salir la nappe), on s'interrogeait plutôt sur la pertinence même de le consommer? Avons-nous vraiment besoin d'harnacher de nouvelles rivières, d'exploiter toujours plus de gisements de pétrole et de minerais, d'ouvrir de nouveaux territoires aux touristes, d'intensifier les cultures et l'élevage animal? Ne s'agit-il pas d'une fuite en avant, sur un chemin qui ne mène nulle part, sinon à la destruction pure et simple de notre habitat terrestre et de nos sociétés? Ne pourrions-nous pas vivre aussi bien, voire mieux, sans pratiquer ce type d'exploitation? Si oui, à quelles conditions?Les auteur.e.s s'attaquent à ces questions difficiles en dénonçant la logique de l'extractivisme avant d'en souligner les principales limites physiques. Les effets destructeurs et irréversibles du processus économique sur les ressources naturelles dites «non renouvelables» (énergies fossiles, minerais, etc.) étant déjà à l'œuvre, les auteur.e.s s'attellent à décrire les alternatives possibles à ce «modèle de développement»: low-tech, transition énergétique, résistance autochtone et philosophie du buen vivir… Ils nous invitent à changer de paradigme pour penser les pistes d'actions nécessaires dans un futur post-extractiviste. Car à force de creuser, nous arrivons bel et bien aux limites de notre unique planète.

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Information

Jahr
2015
ISBN
9782897192242

Notes

1. Bien que le secteur du tourisme ne fasse pas l’objet d’un traitement spécifique dans ce livre, il y aurait énormément à dire sur les liens entre cette activité et l’extractivisme. Désormais première activité économique mondiale, le tourisme affiche toujours une croissance aussi soutenue, les déplacements internationaux ayant connu une croissance annuelle de 6,5% entre 1950 et 2006. Les effets du tourisme sont nombreux et non négligeables, que ce soit en matière de pollutions de toutes sortes, de consommation de ressources, de destruction des paysages, d’artificialisation, de bétonisation et de standardisation des territoires et infrastructures ou de déstructuration des communautés qui en dépendent trop fortement (comme on peut l’observer pour des régions mono-industrielles ou dont l’économie est fortement primarisée). Au point où l’on pourrait qualifier le touriste de «marginal destructeur», pour reprendre l’expression de Rodolphe Christin – d’autant plus que le tourisme n’est pratiqué que par environ 3,5% de la population mondiale. (Voir Rodolphe Christin, Manuel de l’antitourisme, Montréal, Écosociété, 2010.) Il participe en outre bien souvent d’une forme de primarisation de l’économie, au même titre que les autres activités abordées dans ce livre.
2. Luc Folliet, Nauru, l’île dévastée. Comment la civilisation capitaliste a détruit le pays le plus riche du monde, Paris, La Découverte, 2010, p. 42.
3. Ibid., p. 44.
4. Ibid., p. 65.
5. À la fin des années 1990, la Nauru Agency Corporation abritera jusqu’à 400 shell banks, ces entreprises qui n’ont aucune présence physique là où elles déclarent pourtant être domiciliées.
6. Voir Jared Diamond, Effondrement. Comment les sociétés décident de leur sort ou de leur survie, Paris, Gallimard, 2006.
7. Luc Folliet, op. cit., p. 9.
8. Naomi Klein, Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique, Montréal/Arles, Lux/Actes Sud, 2015, p. 193-194.
9. Voir Mike Davis, Le stade Dubaï du capitalisme, Paris, Les Prairies ordinaires, 2007.
10. Luc Folliet, op. cit., p. 146.
11. Alain Gras, Fragilité de la puissance. Se libérer de l’emprise technologique, Paris, Fayard, 2003, p. 7.
12. Ugo Bardi, Le grand pillage. Comment nous épuisons les ressources de la planète, Paris, Les Petits matins, 2015, p. 71.
13. Ibid., p. 73-74.
14. Ibid., p. 102.
15. Ibid., p. 104.
16. Ibid., p. 109.
17. Ibid., p. 195.
18. Simon Tremblay-Pepin, «Conclusion», dans Institut de recherche et d’informations socio-économiques (sous la direction de Simon Tremblay-Pepin), Dépossession. Une histoire économique du Québec contemporain – 1. Les ressources, Montréal, Lux, 2015, p. 266.
19. Guillaume Hébert et Simon Tremblay-Pepin, «Qu’est-ce que l’extractivisme?», IRIS, 12 février 2013, <http://iris-recherche.qc.ca/blogue/quest-ce-que-lextractivisme>.
20. Voir Nicolas Sersiron, Dette et extractivisme. La résistible ascension d’un duo destructeur, Paris, Utopia, 2014. C’est ce qu’il démontre aussi dans son texte (voir infra, p. 136-158).
21. Voir Anna Bednik, Extractivisme. Voyage au cœur de la planète-marchandise, Neuvy-en-Champagne, Le passager clandestin, 2015.
22. Ibid.
23. Simon Tremblay-Pepin, «Introduction», dans Dépossession, op. cit., p. 12.
24. Ibid.
25. Voir Henry Veltmeyer et James Petras (dir.), The New Extractivism: A Post-Neoliberal Development Model or Imperialism of the Twenty-First Century?, Londres, Zed Books, 2014.
26. Simon Tremblay-Pepin, Dépossession, op. cit., p. 23 et 267.
27. Naomi Klein, op. cit., p. 210.
28. Benjamin Dangl, «Politiques de la Pachamama: extraction des ressources naturelles vs droits autochtones et protection de l’environnement», Upside Down World, 1er juillet 2014, <www.ritimo.org/article5316.html>.
29. Antoine Dion-Ortega et Pierrick Blin, «L’Argentine fait le pari du schiste», Le Devoir, 19 et 20 juillet 2014.
30. Antoine Dion-Ortega et Pierrick Blin, «Stupeur et tremblements. Les poires d’Allen ne font plus le poids face à une invasion pétrolière qui semble irrésistible», Le Devoir, 19 et 20 juillet 2014.
31. Benjamin Dangl, op. cit..
32. Agence France-Presse, «Des projets miniers suscitent une vive opposition», 27 mai 2015.
33. Benjamin Dangl, op. cit.
34. Ibid.
35. Ibid. Voir aussi Ben Lefetey, «En Équateur, la politique anti-écologique et autoritaire de Rafael Correa est vivement contestée», Reporterre, 26 juin 2015, <www.reporterre.net/En-Equateur-la-politique-anti-ecologique-et-autoritaire-de-Rafael-Correa-est>.
36. Ibid.
37. Ibid.
38. Philippe Bihouix, L’âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable, Paris, Seuil, p. 17.
39. Pour une analyse approfondie du phénomène de raréfaction des ressources métallifères, voir Philippe Bihouix et Benoit de Guillebon, Quel futur pour les métaux? Raréfaction des métaux: un nouveau défi pour la société, Les Ulis, EDP sciences, 2010.
40. Agnès Rousseaux, «Quand le monde manquera de métaux», Basta!, 26 septembre 2012, <www.bastamag.net/Quand-le-monde-manquera-de-metaux>.
41. Colin J. Campbell, «L’ère du pétrole», dans Ugo Bardi, op. cit., p. 64.
42. Agnès Rousseaux, op. cit.
43. «Équateur. Le pétrolier Chevron gagne une 1ère manche face aux habitants de l’Amazone», Sciences et Avenir, 5 mars 2014, <www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20140305.OBS8537/equateur-l...

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