Génération Z— Nouvelle édition
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Génération Z— Nouvelle édition

L'humanité numérique en marche

Carol Allain

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Génération Z— Nouvelle édition

L'humanité numérique en marche

Carol Allain

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Nés une souris à la main, les jeunes de la génération Z sont au cœur d'une révolution numérique accentuée par l'avènement de l'intelligence artificielle. Parvenus au seuil de l'âge adulte, les Z sont en quête d'une place bien à eux dans une société marquée par le changement, le développement technologique, la dénatalité et le plein emploi. Qui sont-ils?? Qu'est-ce qui les distingue des générations précédentes?? Quelles sont leurs valeurs et leurs aspirations profondes?? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres que la troisième édition de ce livre tente de répondre. L'auteur décode les caractéristiques de cette cohorte bien ancrée dans la culture de l'écran, qui est en train de transformer radicalement son rapport à la santé et au bien-être et qui redéfinit la notion même de ce qu'est le sport. Friands de marques et consommateurs avisés, les Z sont néanmoins sensibles à la pauvreté et à l'injustice. Sur les réseaux sociaux, ils se mobilisent afin d'alerter la classe politique à propos de l'environnement, de la démocratie, de la lutte contre les inégalités sociales. Entre les désirs individuels et les aspirations collectives, les Z pourraient faire une différence dans cette nouvelle humanité numérique en marche en créant, en communiquant et en collaborant pour changer le monde.Cet ouvrage est destiné à toute personne qui s'intéresse à la question des relations intergénérationnelles. Aux gestionnaires et aux dirigeants, l'auteur propose aussi des conseils pour mieux attirer, recruter et fidéliser cette nouvelle génération, grâce notamment à des pratiques de gestion renouvelées.Les Z sont en construction et cet essai témoigne de leur cheminement.

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Información

Año
2019
ISBN
9782924847152

1

QUI SONT-ILS?

La vie, comme le mouvement, se prouve en marchant. Si bien que l’important est d’avancer – coûte que coûte – dans la résolution, la responsabilité et l’obstination.
Albert Camus
Au début des années 2000, les premiers représentants de la génération Z sortaient à peine de l’enfance. Rien encore ne permettait vraiment, si ce n’est pour quelques spécialistes en marketing publicitaire, de saisir les particularités culturelles de cette génération. Tentons d’en appréhender les contours et d’esquisser ses perspectives d’avenir.
Les Z amorcent maintenant leur entrée dans le marché du travail et influenceront à leur tour – et à leur manière – les destinées de ce monde.
Nés entre les années 1995 et 2010, les Z (appellation donnée pour faire suite à celles des deux générations précédentes) sont issus, pour une grande majorité d’entre eux, de parents de la génération X1. La lettre Z fait aussi référence au mot «zapping». Cette génération s’expose à l’accélération des besoins, des attentes et des demandes tout au long de sa vie. L’anthropologue et écologiste des médias américains Michael Lee Wesch les appelle les «emos» (diminutif du mot émotion), alors que William Strauss et Neil Howe les nomment «nouvelle génération silencieuse» ou «echo-boomers» (en «écho» pour certains Z à leurs parents baby- boomers). Ces deux sociologues américains soutiennent que, parce qu’elle évolue dans un monde marqué par les attentats du 11 septembre 2001 qui ont été suivis d’une crise économique mondiale à la fin de cette décennie, la génération Z a de nombreux points communs avec la génération silencieuse qui a grandi avec une grande lucidité à l’époque de la crise économique des années 1930. Attention, ces jeunes sont cependant loin d’être silencieux comme leurs aînés!
Certains sociologues désignent les Z comme la génération C. La lettre C précise d’ailleurs ses intentions: Connecter, Communiquer, Créer, Collaborer. Les C se concentrent plus particulièrement sur les connexions, les réseaux et les innovations technologiques.
Selon toute probabilité, la génération emos suivra les traces de la génération Y qui l’a précédée, d’autant plus qu’elle dispose comme elle d’une multitude d’objets pour s’exprimer. Les Z sont de vrais digital natives (ou natifs numériques), bercés par le Web 2.0 depuis leur naissance. Branchés à des réseaux de communication, les représentants de cette génération clament sans compromis: chacun son rythme, chacun ses goûts! Telle est la façon de penser de cette nouvelle génération silencieuse qui organise le monde selon ses préférences.
On a longtemps cru à une approche multitâche chez les Z. En fait, celle-ci est plutôt segmentée. Les Z ne font pas plusieurs choses en même temps, mais ils procèdent plutôt par séquences de plus en plus brèves. Sous l’influence des technologies, l’attention qu’ils portent à une image, à un texte, à un discours, est de plus en plus limitée dans le temps. Comme ils le font avec leur téléphone intelligent et leur portable, les Z ouvrent et ferment des fenêtres dans leur tête. Ils zappent, ils surfent, ils reviennent en arrière. L’économie d’attention, c’est-à-dire le temps consacré à faire une chose en particulier, est le plus grand défi du temps présent, et les Z n’y échappent pas. Cela a des répercussions importantes dans toutes les sphères de leur vie. Cette rapidité à laquelle les Z consentent à vivre tous les jours suscite un flot d’émotions, et, parfois, du stress et de l’anxiété, désormais si présents dans la vie de nombre d’entre eux.
Le branchement doit être permanent pour les Z: pas question de couper la connexion – la pire chose qui pourrait survenir – avec les amis lorsqu’on est au cinéma ou même en classe – où ils s’ennuient très souvent parce qu’ils ne s’y amusent pas. Télécharger une chanson (de manière illégale ou non, car les Z adorent flirter avec l’interdit), envoyer un commentaire sur un microblogue, écouter de la musique avec Apple Music, Google Play ou Spotify, visionner une vidéo sur YouTube, discuter avec des amis sur les réseaux sociaux Facebook ou Live Messenger ou texter leur est naturel en simultané et ils ne sauraient s’en priver. La génération Z ne peut concevoir le monde sans partage, sans affinités, sans ce regard venant de l’autre. Sur la toile, son œil se mondialise dans l’espoir d’une émotion à venir. Il n’y a pas de culture Z comme il y a une culture Y (interdit d’interdire), mais un mode de pensée Z où coexistent une multiplicité de possibles et une seule langue commune: le numérique.
Las de parler à des parents trop occupés, pressés ou absents, ces jeunes se mobilisent à travers la carte virtuelle et créent des liens avec un monde étranger en chattant, en échangeant des objets et en faisant l’achat de produits inédits en consommateurs avertis qu’ils sont déjà. Ils ont d’ailleurs une opinion sur tout – à l’exemple des Y ou millénariaux2 – et ne se gênent en rien pour la faire connaître. Tout cela en prenant soin de gérer leur image presque comme une marque, pour mieux se démarquer, réputation oblige, sur les réseaux sociaux. Car, encore davantage peut-être que la génération précédente, les Z aiment se distinguer de la masse et créer leur propre style. C’est pour cette raison notamment qu’ils adorent la pub et les marques. Par rapport aux générations précédentes, et plus encore que les Y, les Z sont parfaitement décomplexés.
Un autre aspect important distingue la génération Z de la précédente: elle préfère les influenceurs aux vedettes. Blogueurs respectés ou membres hyperactifs de Facebook, YouTube, Instagram ou Twitter à l’affût des dernières tendances et testant mille et un produits, les influenceurs sont suivis par une communauté importante. Leurs propos sont souvent drôles, légers, mais parfois tranchants et dévastateurs. Les Z adorent! Les grandes marques l’ont bien compris, et plusieurs d’entre elles s’associent maintenant à des influenceurs. Leurs icônes? Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, Travis Kalanick, fondateur de la société de partage de fichiers Red Swoosh et d’Uber, Gloria Bella, Alicia Moffet et PewDiePie, célèbres youtubeurs. Sans oublier les micro-influenceurs – une tendance à la hausse en cette fin de décennie –, qu’un nombre croissant de Z estiment plus authentiques et plus proches de leurs champs d’intérêt.
Si la culture de l’entertainment pousse aux plaisirs faciles et au narcissisme, elle n’empêche nullement les jeunes de vouloir comprendre leur monde, d’inventer, d’innover et de progresser – des caractéristiques propres à la génération Z. Tandis que monte le règne du consommacteur, paradoxalement, le présent voit se multiplier les désirs de création, d’expression et de participation en tout genre. Fabriquer ses personnages est tout l’intérêt du jeune sujet Z. Adolescent, il publie ses vidéos sur YouTube. Jeune adulte, il invente, seul ou en groupe, une nouvelle application ou un nouveau jeu vidéo. Tous les registres l’intéressent. Le Z aime se transformer en héros d’un jour, le temps d’un écrit, se métamorphoser pour émouvoir, faire rire, faire pleurer ou être complimenté, en être hypersensible qu’il est, chose que beaucoup d’enseignants ont pu remarquer. Tout déguisement le séduit pourvu qu’il lui permette une nouvelle incarnation susceptible de l’éclairer sur lui-même. Proposez un jeu de rôle en classe, et vous verrez l’effet mobilisateur immédiat que cela produira sur les élèves.
La génération Z s’abandonne et vit ses rêves. Elle a une façon bien à elle de quitter la maison dès 10 ans pour un camp de vacances à l’étranger sans se soucier de ses parents. On ressent déjà chez les jeunes de 12 ans leur volonté de s’emparer de la vie, de s’éloigner du quartier, de lancer un projet, de prendre le large et de saisir toutes les occasions. Il en est de même chez les jeunes de 20 ans qui cherchent activement à jumeler leur parcours scolaire à un travail à temps partiel, ainsi que les études à des voyages internationaux.
Je n’y vois que du bonheur. Apprendre tôt dans sa vie à aller à la rencontre de l’autre, expérimenter de mille et une façons la possibilité de développer de nouvelles habiletés, partager des idées, prendre des risques, apprivoiser l’inconnu et renforcer, par la même occasion, son estime de soi, voilà la vie à son meilleur. Les retombées inédites de ces expériences permettront de mieux composer avec l’adolescence, les débuts de l’âge adulte et les situations surprenantes de la vie, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel.
À ce sujet, on est stupéfié par l’exploit sans précédent d’une enfant de 9 ans, Amira Willighagen, gagnante de la finale de Holland’s Got Talent 2013, qui s’est découvert un talent inné de chanteuse d’opéra, et a remporté le concours en interprétant l’émouvant O mio babbino caro de Puccini… (plus de 38 millions de vues sur YouTube au moment d’écrire ces lignes en juin 2019). Aujourd’hui âgée de 15 ans, vedette internationale, cette jeune fille nous donne de l’espoir, elle incarne la fraîcheur de vivre, une jeunesse agile, talentueuse et courageuse.
À force de créer, de produire et d’échanger sur les réseaux sociaux, certains Z ambitionnent de devenir entrepreneurs, une tendance observée aux États-Unis et au Canada. C’est ce qui ressort de l’enquête «La Grande InvaZion», menée en 2015, qui révèle que plus de 50% d’entre eux souhaitent créer leur entreprise. Pour réussir, ils croient au «réseau» plutôt qu’aux diplômes et veulent une organisation horizontale (l’individu d’abord, principe de discussion, éthique du bien-être, mobilité, flexibilité, coopération) plutôt que hiérarchique (structure, objectifs, attentes, stabilité, principe des acquis, satisfaction du groupe). Et ils n’attendent pas l’âge adulte pour réaliser leurs rêves. Comme cette jeune PDG américaine de 14 ans, Alina Morse, qui a ouvert une entreprise fabriquant des bonbons qui ne causent pas de carie… Aujourd’hui, elle emploie sept personnes, dont son père qui l’empêchait de manger… des bonbons quand elle était petite, par crainte de la voir souffrir de caries.
Si tous les Z ne ressemblent pas à cette jeune entrepreneure, à tout le moins, ils espèrent trouver l’emploi de leur rêve où le stress et les conflits – dont leurs parents, majoritairement des X issus de la génération du No Future, se plaignent sans cesse – sont bannis. Et tout indique que les circonstances leur procureront un haut niveau d’employabilité, le faible taux de natalité et le vieillissement de la population se combinant pour créer une demande de main-d’œuvre sans précédent au Canada et dans la majorité des pays industrialisés dans les prochaines décennies.
L’espèce humaine régule actuellement ses effectifs et son rapport à la nature, la transition démographique posant les questions du déclin, avec l’augmentation du nombre de personnes âgées, et de la nouvelle donne économique. Les prévisions, il y a 10 ans, montraient une stabilisation de la population mondiale qui devait atteindre 10 milliards d’habitants en 2100 (selon les Nations Unies). Le même calcul aboutit aujourd’hui à une crête estimée à 8,5 milliards d’habitants avec un phénomène très rare d’inversion de la pyramide des âges en Occident et au Japon. En 2030-2040, la tranche d’âge des 60-65 ans sera plus nombreuse que celle des 0-50 ans. Les enfants des baby-boomers, les Y, auront probablement une vieillesse moins confortable que celle de leurs parents et grands-parents, car les problèmes financiers des caisses de retraite ne seront pas résolus. Il en sera de même pour les X.
Qu’est-ce qui attend alors les Z en Occident? Probable-ment, l’arrivée massive de gens venus des pays en voie de développement ou émergents, comme l’Inde ou les États du continent africain, en plus des autres pays développés qui viendront gonfler les rangs des travailleurs. Actuellement, plus des deux tiers de la population indienne, évaluée à 1,2 milliard d’habitants, ont moins de 35 ans, et près de 600 millions de personnes ont moins de 25 ans. Une population qui dépassera largement celle de la Chine, estimée à 1,5 milliard d’habitants, au cours des prochaines années. Le xxie siècle sera africain non seulement en raison de l’augmentation de sa population, mais aussi du fait de son essor économique. D’après les dernières prévisions du Fonds monétaire international, c’est la région du monde où le taux de croissance économique devrait connaître la plus forte accélération. Plus de la moitié de la croissance démographique dans le monde d’ici à 2050 se produira en Afrique, un continent dont la population augmentera d’environ 1,3 milliard d’habitants au cours de la période, selon les prévisions les plus récentes des Nations Unies.
Sans une forte immigration, il deviendra vite impossible de financer les retraites et de maintenir un niveau de vie confortable pour les Z et les générations subséquentes.
En attendant, les Z s’auto-initient au design, à la photo, à la vidéo. Ils sont curieux et futés! Sensibles à la pauvreté et à l’inj...

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