Vivre la Conquête, tome 2
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Vivre la Conquête, tome 2

à travers plus de 25 parcours individuels

Denis Vaugeois, Gaston Deschênes

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  1. 320 páginas
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à travers plus de 25 parcours individuels

Denis Vaugeois, Gaston Deschênes

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Ces quelque 25 nouvelles biographies montrent une variété d'itinéraires et de destins individuels. Elles touchent un éventail de personnes différentes par leur provenance, leur devenir et leurs fonctions.Dans ce second tome, les Bourdages, Robichaud et Thériault sont de beaux exemples de la pugnacité des Acadiens durement frappés par la guerre. Pour certains habitants, tels Louis Liénard de Beaujeu, Gabriel Cerré ou Pierre-Louis de Lorimier, l'avenir se trouve dans l'Ouest et ses territoires sans frontière.Les femmes ne sont pas en reste, qu'elles soient mère supérieure, bibliophile ou captive bien intégrée chez les Amérindiens. Finalement, l'étonnant et rare témoignage du chef huron Petit Étienne apporte un éclairage neuf sur le rôle des Amérindiens à la fin du conflit en Amérique.Militaire, noble, seigneur, prêtre, religieuse, chacun et chacune a vécu différemment ces années avant, pendant et après la Conquête et offre, à sa manière, une émouvante leçon de résistance et d'adaptation. Denis Vaugeois a Denis Vaugeois est historien. Il partage son temps entre l'édition et la recherche. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont La Mesure d'un continent et Les Premiers Juifs d'Amérique.Né à Saint-Jean-Port-Joli, Gaston Deschênes est titulaire d'une maîtrise en histoire de l'Université Laval. Il a publié de nombreux ouvrages dont Le Parlement de Québec et L'Année des Anglais.Avec la collaboration de René Bacon, Stéphanie Béreau, Robert Derome, Geneviève Désy, Robert Englebert, Marcel Fournier, Martin Fournier, Joseph Gagné, Caroline Galland, Fernand Grenier, Sophie Imbeault, Robert Larin, Rénald Lessard, Jacques Mathieu, Mario Mimeault, Jean-Pierre Raymond, Armand G. Robichaud, Julie Roy, Marjolaine Saint-Pierre, ­Jean-Daniel Thériault et AlexTremblay.

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Información

Año
2014
ISBN
9782896648177
Categoría
Storia
Louis Liénard de Beaujeu de Villemonde[340], officier canadien
(Canada, 1716 – Canada, 1802)
Un jeune militaire de bonne famille – de promotion en promotion – la mort frappe à plusieurs reprises – commandant au poste de Michilimackinac – quitte son poste après la capitulation de Montréal – un long périple jusqu’en Louisiane – La Nouvelle-Orléans devient espagnole – de retour au Canada – une dernière lutte contre les Américains.
Surnommé « le vieux lion[341] » à la fin de sa vie, Louis Liénard de Beaujeu de Villemonde[342] est présenté par Philippe Aubert de Gaspé comme un « brave et vaillant officier canadien[343] ». Effectivement, Beaujeu représente parfaitement le milieu qui l’a vu naître : un membre de la noblesse canadienne qui s’est taillé une place importante au sein des Compagnies franches de la Marine. Toutefois, la perte du Canada à la fin de la guerre de Sept Ans entraînera la perte de son acquis.
Beaujeu naît le 16 septembre 1716 à Montréal dans une famille de militaires. Son père, le capitaine Louis de Beaujeu, était arrivé au Canada en 1697 et avait épousé Thérèse Migeon de Branssat (ou Bransac) le 6 septembre 1706. Louis est le septième d’une famille d’une dizaine d’enfants. Suivant la tradition familiale, il embrasse une carrière militaire et devient enseigne en second dans les troupes de la marine en 1732[344]. Il gravit rapidement les rangs : en 1738, il devient enseigne en pied avant d’atteindre le grade de lieutenant en 1744[345]. On lui confie tour à tour le commandement des postes de Kaministiquia et Michipicoton pendant les années 1750[346]. Son influence auprès des peuples autochtones est rapidement connue. Dès 1751, selon le gouverneur La Jonquière, il « est parvenu à rétablir la tranquillité parmi les Indiens de son poste [à Michipicoton] et à les empêcher d’aller en guerre contre les Sioux […][347] ». La même année, Beaujeu est nommé capitaine et enfin, en 1759, il reçoit la croix de l’Ordre militaire et royal de Saint-Louis, tout comme son père[348].
La situation personnelle de l’officier s’améliore également : en 1754, il achète de Joseph Maillou (Mailloux) une maison de pierre « située en la haute ville dudit Québec, rue Saint-Louis, contenant quarante pieds de front […], sur cent vingt-trois pieds de profondeur […][349] ». Sa femme y demeurera sans doute tandis qu’il sera en poste dans le pays d’en haut. L’année suivante, il obtient une seigneurie sur les rives du lac Champlain, « quatre lieues de front, sur quatre lieues de profondeur, avec les îles et les îlots qui se trouveront au-devant dudit terrain[350] ». Toutefois, il n’obtiendra jamais la confirmation royale de cette terre, sans doute à cause de la guerre de Sept Ans[351].
Malgré ses promotions Beaujeu vit des moments difficiles : la mort le hante non seulement sur les champs de bataille, mais également dans son propre foyer. Il se marie une première fois à Québec, le 18 juillet 1747, avec Louise Charlotte Cugnet. Cette dernière meurt tragiquement de complications liées à la naissance de leur fille unique, Julie-Louise. Le 22 février 1753[352], Beaujeu se marie une deuxième fois à Québec. Ce mariage resserre ses liens avec l’élite, car il épouse Marie Geneviève Le Moyne de Longueuil Soulanges[353], fille de Paul-Joseph Le Moyne, chevalier de Longueuil, lieutenant du roi de Québec[354]. Dix enfants naîtront de cette union, dont au moins quatre décéderont à la naissance ou en bas âge[355]. Toutefois, la mort qui le marque davantage sur le plan professionnel est celle de son frère aîné, Daniel-Hyacinthe, en 1755[356]. La mort du « héros de Monongahéla[357] », comme on le surnommera, confère à Louis les droits et les honneurs en tant que le nouvel aîné de la famille. Vaudreuil écrit à son sujet en 1758 :
ce capitaine a toujours bien servi, […] et a marqué beaucoup de zèle dans tous les détachements qu’il a commandé sur le lac Saint-Sacrement. Il est maintenant commandant au poste de Michillimakinac, les sauvages m’ayant témoigné le désir de l’avoir en mémoire de feu son frère qui fut tué dans le combat qu’il livra à l’armée du général Braddock en 1755[358].
Effectivement, dès 1757, Beaujeu se trouve à ce poste en permanence[359]. Fondé en 1715, le fort Michilimackinac est le plus important lieu de traite des Grands Lacs, contrôlant le delta entre les lacs Michigan et Huron. Lorsque la guerre en Amérique éclate en 1754, la région fournit de nombreux guerriers amérindiens et métis. Alors que Beaujeu mène des opérations sur le corridor des lacs Champlain et Saint-Sacrement pendant les premières années du conflit, Charles-Michel Mouet de Langlade[360], son second et lui-même un métis outaouais, semble prendre sa relève[361].
Langlade se retrouve d’ailleurs à Montréal au début de septembre 1760. Les forces du chevalier de Lévis et du gouverneur Vaudreuil s’y rassemblent pour défendre la ville du siège britannique qui se prépare. Toutefois, l’état-major ne peut compter que sur environ 2 000 soldats. Abandonné par les miliciens canadiens et entouré par 17 000 soldats britanniques, Vaudreuil n’a d’autres choix que d’abandonner et de capituler en ce jour fatidique du 8 septembre 1760. Il ne reste plus au gouverneur qu’à transmettre la nouvelle à tous ses officiers à l’intérieur du continent, en particulier à ceux des forts Détroit et Michilimackinac. Une lettre d’instruction doit être remise à Beaujeu :
À Montréal le 9 7bre 1760.
Je vous apprends, Monsieur, que j’ai été dans la nécessité de capituler hier avec l’Armée du Général Amherst.
Cette Ville est comme vous savez sans défense. Nos troupes étoient considérablement diminuées, nos moyens et nos ressources totalement épuisées.
Nous étions entourés par trois armées qui réunies forment au moins 30 mille hommes.
Le général Amherst étoit du 6 de ce mois à la vue des murs de cette Ville.
Le général Murray à portée d’un de nos faubourgs.
Et l’armée du Lac Champlain étoit à la Prairie et à Longueuil.
Dans ces circonstances ne pouvant rien espérer des efforts ni même du sacrifice des troupes, j’ai pris sagement le parti de capituler avec le général Amherst à des conditions très avantageuses pour les colons et particulièrement pour les habitants poste de Michilimackinac.
En effet ils conservent le libre exercice de leur Religion, ils sont maintenant dans la possession de leurs biens, meubles, immeubles et de leurs pelleteries, ils ont aussi le commerce libre tout comme les propres sujets du Roi de la Grande-Bretagne.
M. Beaujeu à Michilimackinac
Les mêmes conditions sont accordées aux militaires et ils peuvent commettre des procureurs pour user en leur absence de leurs droits, eux et tous les citoyens en général peuvent vendre aux Anglois ou aux François leurs biens, en faire passer le produit en France ou l’emporter avec Eux, s’ils jugent à propos de s’y retirer à la Paix.
Ils conservent leurs Nègres et Panis mais ils sont obligés de vendre ceux qui ont été pris aux Anglois.
...

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