Oser le retour
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Oser le retour

  1. 120 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Oser le retour

À propos de ce livre

"Oser le retour": un retour au royaume d'enfance, un retour au pays natal commediraient les poètes Léopold Sédar SENGHOR et Aimé CESAIRE. "Oser": le mot est bienchoisi par l'auteur. Il traduit un sentiment de peur et d'incertitude.
Un sentiment certes justifié par les raisons du départ qui sont toujours là. Maisl'auteur, tel un thérapeute, un pédagogue suggère une méthodologie et une démarchepour réussir le retour. Aussi, tel un expert, l'auteur fait des propositions pertinentesd'accompagnement des candidats au retour sur le plan économique, institutionnel, technique et administratif. Une belle réflexion qui peut être versée dans la corbeille despolitiques publiques de développement.
A travers ce livre, Mr Karounga Camara se révèle et allie dans une aisance remarquableun style de narration digne du genre romanesque et un style technique qui renseignesur son profil d'expert. Je lui souhaite un plein succès.

Babacar NGOM, Magistrat - Ecrivain, Senegal.

Foire aux questions

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Informations

Éditeur
Celid
Année
2018
Imprimer l'ISBN
9788867891313

2. Pourquoi faut-il envisager le retour ?

Si tu veux enlever à un Homme
sa dignité et son humanité,
donne-lui chaque jour de quoi se nourrir.
À la longue tu feras de lui un animal.
Kocc Barma Fall

Aujourd’hui, en occident le système est à bout de souffle. Nombre des États européens ne veulent ni ne peuvent rembourser leurs dettes ; il paraît que les banques centrales ont injecté plus de monnaies dans le système qu’elles n’en avaient créé en un siècle ; l’édifice tout entier est au bord de la rupture. Selon certains spécialistes pessimistes, tôt ou tard, le socle fragile sur lequel repose cette pyramide de dettes, la valeur des monnaies, va céder et emporter avec lui non seulement la dette des États, mais aussi le système bancaire, les capacités de financement des économies et l’épargne de quelques millions de citoyens européens. L’occident, paraît-il, est au bord d’un gouffre abyssal.
Qu’importe, quoi qu’il en soit, la récente crise économique a déjà fait assez de dégâts. Pour les expatriés africains en occident, bon nombre d’entre eux n’arrivent plus à trouver un emploi, donc n’envoient plus d’argent. Certains ont de plus en plus du mal à supporter les charges des loyers, des factures et des dépenses quotidiennes. Jamais il n’y a eu autant de sans-abri et de mendiants d’origine africaine en Europe.
Même pour ceux qui ont un travail régulier, la vie n’est pas simple, car ils n’arrivent plus à subvenir à tous leurs besoins comme avant, encore moins épargner un peu d’argent pour le futur. Ils sont obligés de faire beaucoup d’efforts pour payer leurs charges, tout en continuant à transférer de l’argent en Afrique. Ils souffrent de ce manque d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, gagnés de plus en plus par ces maux qu’on appelle stress, fatigue, découragement, anxiété, désespoir, et même radicalisation.
À cela, il faut ajouter un autre phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur : la monté de l’extrémisme en Europe. Ce sont ces groupuscules qui inquiètent les démocraties occidentales et qui sont une des conséquences de la crise économique et du chômage. Cette vague déferle sur toute l’Europe et la mode est devenue : «les immigrés nous prennent nos emplois».
Ainsi des immigrés sont stigmatisés, agressés et même assassinés. Des Sénégalais ont été froidement abattus à Florence en Italie en 2011 par un néo-nazi, d’autres ont perdu la vie en Espagne dans des conditions presque semblables.
Partout en Europe, excepté l’Espagne et le Portugal qui ont encore en mémoire les régimes dictatoriaux, l’extrême droite a fait une percée considérable aux élections. Les discours xénophobes et racistes prennent de plus en plus d’ampleur et de plus en plus de jeunes Européens y adhèrent. Ce n’est pas forcément de leur faute, car les chefs de ces partis utilisent la crise et la fibre patriotique pour raconter des contrevérités sur l’immigration, ce qui mène forcément parfois à des dérives.
Ce phénomène a rendu encore plus difficile l’intégration des expatriés, surtout ces enfants d’expatriés africains qui sont nés sur place et qui ne s’y retrouvent plus, car ne se sentant pas acceptés comme cela se devait.
En 2013, alors que je vivais encore à Milan, le journal italien Metro a publié un article intitulé : «l’Université uniquement pour certains» dans lequel il faisait allusion aux frais des études universitaires qui devenaient de plus en plus chères, et sur le fait que l’obtention d’un diplôme supérieur était de plus en plus une aspiration réservée aux riches. En effet, selon toujours le même journal, les frais d’inscription avaient encore augmenté en Italie. Les fils d’ouvriers, de chômeurs, les fils des plus nantis doivent s’acquitter de la même somme.
Si les études supérieures deviennent de plus en plus chères, comment les expatriés africains, qui pour la plupart, vivent dans des conditions modestes, s’y prendront-ils pour financer celles de leurs enfants ? Cela veut dire tout simplement, que beaucoup de jeunes, fils d’immigrés, seront obligés d’arrêter leurs études plus tôt pour trouver un travail qui demandera moins de qualifications. De ce fait, ils seront dans les mêmes conditions de vie que leurs parents, pour ne pas dire dans des conditions encore plus difficiles. Cet état de fait n’est pas seulement réservé à l’Italie. Dans tous les pays d’Europe, les écarts continuent de se creuser entre les étrangers et les populations autochtones, même si ces dernières ne sont pas non plus dans une situation reluisante.
Sur les décombres de cette crise qui s’intensifie, crise économique et crise des valeurs, nous sommes amenés en tant qu’Africains à choisir dans quel type de monde nous souhaitons vivre. Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, il y a bel et bien une alternative : l’Afrique.
Kocc Barma Fall, de son vrai nom Birima Makhourédia Demba Kholé Fall, était un philosophe et un grand penseur sénégalais, certainement l’un des plus grands en Afrique. Ce sage utilisait des maximes métaphoriques qui font partie de la culture Wolof (ethnie majoritaire au Sénégal). Parmi ses célèbres citations, il y avait celle-ci : «Si un peuple pense qu’il doit quémander tout ce qui le nourrit à l’extérieur et qu’il en prenne l’habitude, toutes les générations de ce peuple ne connaîtront qu’un seul mot dans leur langage. Ce mot est : Merci».
Il pose ici effectivement le problème de la dépendance de l’Afrique envers l’occident. Ce qui a fait q...

Table des matières

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