Correspondance générale 1816–1818
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Correspondance générale 1816–1818

  1. 549 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Correspondance générale 1816–1818

À propos de ce livre

This tenth volume of the Correspondance générale, which covers the years 1816–1818, is a valuable document on the intellectual life of the period as well as on the relations of Benjamin Constant with his friends and family, on his literary activities (particularly, during a sojourn in England, the publication of Adolphe ) and on his career as publicist and champion of political and civil liberties, after his return to Paris in September 1816.

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Informations

Éditeur
De Gruyter
Année
2014
ISBN de l'eBook
9783110393767

CORRESPONDANCE

X
(1816–1818)

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2763

Benjamin Constant à Juliette Récamier
3 janvier 1816

Brusselles ce 3 Janvier
1816
Je ne vous écris plus, parce que votre silence m’a prouvé que vous ne vouliez plus me répondre. J’aurais cependant un vrai besoin de savoir de vos nouvelles, et je ne puis m’empêcher de profiter d’une occasion pour me rappeler à vous.
Je crains que des plaisanteries que j’ai faites sur la politique1 dans le seul dessein de rendre mes lettres moins ennuyeuses que si je vous parlais toujours de mon affection qui vous est si peu nécessaire ne vous ayent empechée de me répondre. Depuis je vous ai écrit, blessé que j’étais de ce qu’un an d’amitié et de dévouement ne me valoit pas un signe de vie, et je vous aurai peut être encore déplu2.
Quoi qu’il en soit, je trouve que tant d’indifférence n’est pas bien et elle m’afflige. Je vous suis toujours très attaché, et je voudrais croire que j’ai une place dans votre souvenir. Vous me ferez un plaisir réel, et j’en ai peu, si vous m’écrivez ici, sous l’adresse du correspondant de M. Recamier3. Il n’y a aucun inconvénient à m’ecrire. Je suis très paisible, et j’ai reçu de M. de Cazes un beau passeport4 pour aller et revenir d’Angleterre quand et comme je voudrais. Je vous dis cela non que je méconnoisse votre courage envers les amis proscrits, mais vous pourriez croire que je suis une ligne que vous désapprouvez, et votre silence serait alors non de la circonspection, mais du blâme.
Mes projets sont une course en Angleterre, et un retour à Paris je ne sais quand5. Je ne suis pas encore en état d’y aller. Je vous ai trop aimée pour vous revoir sitot : mais je m’intéresse tant à vous que j’ai besoin de quelques lignes. C’est encore vous qui décidez de mes projets malgré vous.
Depuis le 15 Novembre6 pas un mot ! Je vous en demande un et je ne cesserai jamais de penser à vous avec un sentiment qui est indestructible.

à Madame / Madame Recamier / Rue Basse du Rempart / n° 32 / à Paris
Manuscrit *Paris, BnF, N.a.fr. 13265, ff. 271–272 ; coté d’une main ancienne : « 149 » ; 4 pp., pp. 2–3 bl., l’adresse p. 4 ; cachet postal : 6 Janvier 1816 ; orig. autogr.
Éditions 1. Lenormant (1882), n° 132, pp. 280–282. 2. Harpaz (1977), n° 148, pp. 237–238. 3. Harpaz (1992), n° 160, pp. 306–307.
Texte 2 6 en surcharge sur 5

Notes

1
Voir la lettre 2756 du 20 novembre 1815. BC voit juste : Juliette avait étéblesseée, en effet, par une des lettres qu’elle avait reçue de lui.
2
Il s’agit sans doute de la lettre 2759 du 7 décembre 1815.
3
François-Joseph Meuss, banquier à Bruxelles ; voir la lettre 2753 du 8 novembre 1815, note 3.
4
Ministre de la police depuis le début septembre 1815, Élie Decazes (1780–1860) est le nouveau favori du roi. Voir, pour le passeport, Journal, 3 décembre 1815 : « passeport à Paris ».
5
BC partira pour l’Angleterre le 21 janvier 1816 et sera de retour à Paris le 7 octobre 1816.
6
BC recevra une lettre de Juliette le 11 janvier ; voir la lettre 2765.

2764

Jean-Joseph Fortin à Benjamin Constant
9 janvier 1816

Ce Neuf Jer 1816
J’ai recu votre lettre der à M. de Pavan1. Il faut absolument remettre votre creance2 dans votre main et accepter toute retrocession ou declaration qui vous en constitue propre il faut qu’il fasse une declaration qui portast que les soixante quinze mille franc qui vous restent dus sur le titre vous appartiennent ainsy que les interet échus depuis deux années car il est inutile de vous faire declaration que les 90M sont dus cela donneroit lieu à des droits d’enregistrement plus fort.
Il faut donc envoyer une copie de l’acte de revers. Ce que nous appelons une declaration. M. Loys et sa f. coe seuls heritiers3 de Mde de Nassau declareront par un acte devant Nor à Lausanne que les 75f M et 2 années d’interets sur le titre de Mde Duroure vous appartiennent et qu’ils ni pretendent rien. Cet acte sera sujet a l’enregistrement en France, il faut qu’ils joignent un extrait de l’inventaire qui constate leur qualité d’héritier.
Vous leur enverrez copie de l’acte de Revers et ensuite l’original quand vous aurez la declaration.
Manuscrit *Paris, BnF, N.a.fr. 18836, ff. 5v–6r ; copie de la main de Fortin.
Commentaire et Notes L’auteur de la lettre est Jean-Joseph Fortin, avocat parisien à qui BC avait acheté un terrain attenant au jardin de sa nouvelle maison, 6 rue Neuve-de-Berry. Le texte de la présente lettre est ajouté en annexe à celle que nous imprimons ci-dessous à la date du 10 septembre 1816 ; il est probable que BC n’a pas reçu l’original, ce qui expliquerait pourquoi Fortin lui en envoie une copie.
1
Pierre Fourcault Pavant, le notaire parisien de BC et de Mme Duroure, avait écrit à BC le 31 décembre 1815 (lettre 2762). Fortin fait sans doute allusion à une réponse non retrouvée à cette lettre.
2
Sur la créance de Mme Duroure voir la lettre 2615 (20 mars 1815), Commentaire.
3
Il est inexact de dire que Jean-Samuel et Pauline de Loys étaient les seuls héritiers de Mme de Nassau. En réalité, Mme de Nassau avait fait des legs précis à un certain nombre de personnes, dont BC ; sa sœur, Pauline de Loys, avait hérité du reste. Comme le testament ne fit aucune mention de la créance de Mme Duroure, celle-ci revint, légalement, à Pauline de Loys, d’où la nécessité pour BC d’entamer une correspondance complexe et prolongée pour récupérer son bien. Pour le texte du testament de Mme de Nassau, voir Delhorbe (1967), 156–158.

2765

Benjamin Constant à Juliette Récamier
11 janvier 1816

Bruxelles 10 1816.
Au moment où je recois votre lettre1, un jeune voyageur vient me demander mes commissions pour Paris. Je n’en ai qu’une, c’est de vous remercier du bien que vos deux pages m’ont fait. Je suis bien faché qu’une de mes lettres vous ait blessée2. Pour me juger, il faut toujours songer et à ce que j’ai souffert, et à l’impossibilité où je suis encore, où je serai peut-être toute ma vie, de me remettre dans une position calme. Je m’agite sous des souvenirs qui ne perdent rien de leur intensité, et quelquefois je suis aussi désespéré que si je pouvais espérer encore. Cependant, croyez moi, je suis plus juste que ce que j’éprouve ne sembleroit me le permettre. Je sens le prix de votre amitié, elle est la consolation d’une vie devenue bien triste et dont l’avenir est bien incertain. Je ne puis me résigner a l’idée que nous ne nous reverrïons plus, et je ne regarde l’Angleterre que comme une route plus longue pour n’arriver à vous que lorsque je serai certain d’etre plus raisonnable et moins importun.
Je pars pour Londres la semaine prochaine3. Je suis heureux de ne pas partir sans avoir recu de vos nouvelles, et c’est du fond du cœur que je vous remercie. Il n’y a que vous qui d’un mot puissiez faire autant de bien que vous faites malgré vous de mal. Malheureusement l’un est durable et l’autre passager. Mais ce n’est pas votre faute, et le ciel a voulu prouver que rien n’etoit bon qu’à sa place, et que les Anges ne valent rien sur la terre.
Je pars donc pour Londres, j’y serai dans dix à douze jours, à moins que je ne me noye en passant d’Ostende à Margate4, ce qui pourroit bien arriver à ce qu’on m’assure. Ecrivez moi je vous en conjure, sous l’enveloppe de Messrs Doxat et Divett5, Bloomsbury Square, Londres.
Canova6 a passé par ici comme vous savez. J’ai couru tout Brusselles pour le trouver, mais i...

Table des matières

  1. Couverture
  2. Page de titre
  3. Page de Copyright
  4. Sommaire
  5. Introduction au dixième volume
  6. Abréviations et sigles bibliographiques
  7. Chronologie 1816–1818
  8. CORRESPONDANCE - X (1816–1818)
  9. APPENDICES
  10. Tableau en annexe
  11. Répertoire
  12. TABLES ET INDEX
  13. Table alphabétique des correspondants
  14. INDEX DES NOMS PROPRES