This volume gives a detailed overview of the fundamentals of Romance linguistics. It deals with the history of Romance linguistics, lexicography and grammaticography, historical sources and text corpora, the history of the Romance languages and the Romana submersa as well as with Romance idioms of the Middle Ages and the state of the Romance languages today in a comparative perspective, and also takes into account Romance-based creoles.
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Les langues romanes dans une perspective comparative
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11 La Romanité balkanique
Victoria Popovici
11.1 Le roumain
Abstract : L’article présente des informations de base sur la structure du roumain standard actuel. Il fournit une description du système phonétique et phonologique, de la morphologie et de la syntaxe ainsi que des éléments constitutifs du lexique (formation de mots, emprunts). Dans une visée contrastive, la description est centrée sur les traits caractéristiques du roumain, comparé aux autres langues romanes. Elle tient compte particulièrement des phénomènes qui rapprochent le roumain aux langues appartenant à l’union linguistique balkanique.
Keywords : roumain, description structurale, histoire externe, union linguistique balkanique
Le roumain est parlé par environ 28.000.000 locuteurs en Roumanie (lors du recensement de 2011, on comptait 20.121.641 habitants dont 17.176.544 locuteurs natifs), en République de Moldavie (2.588.355 roumanophones en 2004), ainsi que dans les pays limitrophes : en Ukraine on comptait en 2001 409.600 roumanophones, tandis qu’en Serbie, en Hongrie et en Bulgarie n’existent que des minorités relativement faibles. Dans la Province autonome de Voïvodine en Serbie, où le roumain est parlé par 25.400 locuteurs, il jouit du statut de langue officielle (cf. http://www.recensamantromania.ro/rezultate-2/ (24.10.2013) ; http://www.statistica.md/pageview.php?l=ro&idc=295&id=2234 (24.10.2013) ; http://www.dprp.gov.ro/comunitati-romanesti/ (24.10.2013) ; http://lex.justice.md/document_rom.php?id=44B9F30E :7AC17731 (24.10.2013) ; Jernovei/Jernovei 2004).
S’y ajoutent les communautés d’émigrés : environ 1.200.000 Roumains vivent en Italie, 800.000 en Espagne, 300.000 en Allemagne, 100.000 au Royaume-Uni, 50.000 en France, 1.000.000 aux États-Unis et 200.000 au Canada.
Le nom officiel de la langue est limba română (‘langue roumaine’), sauf en Moldavie, où la dénomination officielle fixée par l’article 13.1. de la constitution est limba moldovenească, funcţionând pe baza grafiei latine (‘langue moldave utilisant la graphie latine’). En Moldavie et en Ukraine, la majorité des roumanophones désignaient lors des recensements de respectivement 2004 et 2001 leur langue par le terme « moldave ».
2 Structure dialectale
Le daco-roumain, qui est la base dialectale du roumain standard, est caractérisé par une variation dialectale assez faible.
On peut cependant distinguer plusieurs aires dialectales : un dialecte moldave (parlé dans la Moldavie historique, c.-à-d. dans la Moldavie roumaine, la République de Moldavie, la Bessarabie et la Bucovine, ainsi que dans une partie de la Transylvanie, de la Dobroudja et même de la Valachie), un dialecte valaque (parlé dans la Valachie, l’Olténie et le sud de la Transsylvanie), ainsi que les dialectes du Banat, de la Crişana et du Maramureş. Les parlers du centre de la Transsylvanie sont peu unitaires et constituent des aires de transition (Rusu 1984).
3 Phonétique et phonologie
3.1 Système vocalique
Le système vocalique du roumain comprend sept phonèmes, réalisés de façon identique en syllabe accentuée et inaccentuée :
Figure 1: Système vocalique du roumain standard
Le degré d’aperture des voyelles moyennes e, ă et o est différent selon les variantes diatopiques : e et o sont plus ouverts dans le roumain standard parlé en Transylvanie qu’elles ne le sont en Valachie et en Moldavie ; le ă final inaccentué est plus fermé en Moldavie que dans les autres régions.
À la différence du français et du portugais, le roumain ne connaît pas de voyelles nasales à valeur phonologique, mais uniquement des allophones nasales, notamment avant un n ou m suivis d’une consonne : arunca [aruŋ′ka] ‘jeter’.
Les phonèmes vocaliques caractéristiques du roumain sont les voyelles centrales non-arrondies ă [ǝ/ɐ] et â/î [ɨ]. Dans les autres langues romanes, le phonème /ǝ/ɐ/ non-arrondi ne se retrouve qu’en portugais standard. C’est en revanche un phonème bien représenté dans les langues du sud-est européen qui appartiennent au noyau de l’union linguistique balkanique (il existe en daco-roumain, en aroumain et en méglénoroumain, mais aussi en bulgare ъ et en albanais ë), ce qui explique l’hypothèse d’une origine substratique (Rosetti 1886, 225–228).
L’origine et surtout l’ancienneté du phonème /ɨ/, reproduit dans l’orthographe actuelle par <î> en position initiale et finale de mot et par <â> à l’intérieur du mot, est plus incertaine : en dehors du roumain il n’existe qu’en istroroumain et dans une partie des dialectes aroumains, et sa phonologisation en daco-roumain est assez tardive (avant le XVIe siècle dans les parlers valaques, plus tardivement dans les parlers moldaves, cf. Vasiliu 1968, 126–128).
Le roumain possède un nombre élevé de diphtongues et de triphtongues issues de la combinaison d’une voyelle avec les semi-voyelles e [ḙ], o
, i [j] et u [w] (Vasiliu 1989, 2s.).
– diphtongues ascendantes : ea [ḙa], eo [ḙo], ia [ja], ie [je], io [jo], iu [ju], oa
, ua [wa], uă [wǝ] ;
– diphtongues descendantes : ai [aj], au [aw], ăi [ǝj], ău [ǝw], ei [ej], eu [ew], iu [iw], îi [ɨj], îu [ɨw], oi [oj], ou [ow], ui [uj];
– triphtongues : eai [ḙaj], oai
, iai [jaj], eau [ḙaw], iau [jaw], ieu [jew], iei [jej], ioi [joj], eoa
, ioa
.
3.2 Le système consonantique
Le roumain standard a 22 phonèmes consonantiques :
Figure 2 : Système consonantique du roumain standard
La représentation graphique des consonnes présente les particularités suivantes :
– [ʃ] et [ts] sont transcrits par les graphèmes typiques du roumain ş et ţ;
– [tʃ], [dʒ], [k’] et [g’] sont transcrits par les groupes ce/ci [tʃ], ge/gi [dʒ], che/chi [k’] et ghe/ghi [g’], empruntés à l’italien.
– l’usage des graphèmes w, x et y est restreint aux emprunts néologiques.
En syllabe finale, devant le morphème -i [i] du pluriel masculin ou de la 2e et 5e personne des verbes, les consonnes -p, -b, -m, -f, -v, -ţ, -n, -ş, -j, -r, -h ont des variantes palatalisées (Coteanu 1985, 72; Sala 2001, 132–133).
3.3 Les alternances morpho-phonétiques
Sur le plan phonétique, le roumain se différencie des autres langues romanes standard par l’existence d’un grand nombre d’alternances vocaliques et consonantiques. Celles-ci apparaissent dans la flexion nominale et verbale, ainsi que dans la formation des mots.
Les alternances vocaliques sont en majorité de type métaphonique. Le phénomène le plus courant est la diphtongaison de [e] et de [o] accentués sous l’influence des voyelles désinentielles ouvertes et moyennes [a/e/ǝ/o] : lat. LEGEM > roum. ancien leage (XVIe s.), lat. SERAM > roum. seară, lat. FLOREM > roum. floare, lat. MOLAM > roum. moară. Dans l’évolution ultérieure, la diphtongue [ḙa] a été moins stable que
et s’est monophtongué au cours du XVIe siècle dans les mots à finale -e (roum. ancien leage > roum. lege). En conséquence on trouve en roumain contemporain :
– [e] accentué devant la finale de mot [Ø/u/i/e] ~ [ḙa] devant [a/ǝ/o] : deştept ‛intelligent’ (masc. sg.), deştepţi (masc. pl.), deştepte (fém. pl.) ~ deşteapta (fém. sg. avec article défini), deşteaptă (fém. sg.), deşteapto ! (fém. sg. vocatif).
D’autres phénomènes de monophtongaison concernent la diphtongue [ḙa] précédée d’une consonne labiale; après le XVIe siècle elle est passée à [a] devant une finale de mot non palatale et à [e] devant la finale [e] : lat. MENSAM > roum. ancien measă > roum. masă, pl. mese.
Un trait caractéristique du vocalisme roumain est la fermeture des voyelles radicales atones : cásă ‘maison’ → căsúţă ‘petite maison’, pot/poţi ‘je/tu peux’ > puteá ‘pouvoir’, putém ‘nous pouvons’, etc.
Les alternances consonantiques se produisent à la jonction entre le radical du mot et les morphèmes ou suffixes -i, -e ou commençant par -i ou -e. Il s’agit toujours d’une palatalisation de la consonne finale ou du groupe consonantique final du radical : [t] ~ [ts] (student ‘étudiant’ vs. studenţi masc. pl., studenţime ‘étudiants’ subst. collectif), [k] ~ [tʃ] (fac ‘je fais’ vs. faci ‘tu fais’, face ‘il fait’, facem ‘nous faisons’, facere ‘l’acte de faire’), [g] ~ [dʒ] lung ‘long’ vs. lungi pl., lungime ‘longueur’, [s] ~ [ʃ] (urs ‘ours’ vs. urşi pl.), [sk] ~ [ʃt] (muncesc ‘je travaille’, munceşti ‘tu travailles’, munceşte ‘il travaille’) etc.
4 Caractéristiques morphologiques193
4.1 Flexion nominale
En ce qui concerne la flexion nominale, le roumain se distingue des autres langues romanes par un inventaire plus riche, dont les éléments caractéristiques sont le genre neutre et le vocatif des substantifs, ainsi que les formes spécifiques du génitif-datif fém.sg.
La formation du nominatif-accusatif des substantifs masculins et féminins ressemble à celle de l’italien : Le modèle de la deuxième déclinaison latine se retrouve dans une grande partie des substantifs masculins : sg. consonantique dû à la chute du -u final et pluriel en -i [i] (bărbat, pl. bărbaţi ‘homme’). La première déclinaison latine s’est perpétuée dans une grande partie des noms féminins : sg. -ă, pl. -e (casă, pl. case ‘maison’). On retrouve également des éléments de la troisième déclinaison dans la flexion des masculins et des féminins : sg. -e et pluriel non-étymologique -i [i] (masc. frate, pl. fraţi ‘frère’, fém. floare, pl. flori ‘fleur’). Le pluriel en -i a remplacé également la désinence étymologique -e dans de nombreux substantifs féminins dont le sg. se termine en -ă (poartă, pl. porţi ‘porte’). Ce phénomène se répand progressivement dans la langue actuelle (şcoală, pl. şcoli ‘école’, tandis qu’au début du XXe siècle la forme usitée était şcoale ; ciocolată ‘chocolat’, pl. ciocolate, dans la langue parlée aussi ciocolăţi).
Parmi les types flexionnels moins fréquents, on peut signaler les féminins à finale accentuée (-á, -eá) avec un pluriel en -le. Ils trouvent leur origine dans les féminins latins en -ELLA (lat. STELLA, STELLAE) : roum. stea, pl. stele ‘étoile’. Cette classe flexionnelle s’est enrichie surtout par des emprunts au turc (cafea, pl. cafele ‘café’, para, pl. parale ‘petite monnaie’).
Le genre neutre est une particularité des substantifs inanimés. Du point de vue synchronique, on peut le qualifier d’ « ambigène », sa flexion étant respectivement masculine au singulier et féminine au pluriel. Le pluriel prend les désinences -e (forme non-étymologique, issue de la désinence ancienne -ă < lat. -A) ou-uri (< lat. -ORA par le biais de la forme ancienne -ure, bien attestée encore au XVIe siècle) : tunet, pl. tunete ‘tonnerre’, loc, pl. locuri ‘lieu’. Les désinences du pluriel neutre sont un des éléments caractéristiques qui rapprochent le roumain des dialectes italiens centraux et méridionaux.
Il n’existe pas de flexion propre au neutre en dehors de celle des substantifs ; les déterminants d’un substantif neutre sg. sont masculins, ceux d’un neutre pl. sont féminins.
Les substantifs animés ont des formes spécifiques du vocatif : masc. -e/-ule, fém. -o : băiete !/băiatule ! ‘garçon !’, ...
Table des matières
Manuals ofRomance Linguistics
Titel
Impressum
Manuals of Romance Linguistics
Inhaltsverzeichnis
0 Introduction
Références bibliographiques
Histoire de la linguistique romane
Lexicographie et grammaticographie des langues romanes
Les sources historiques et actuelles des données romanes
Les langues romanes avant la tradition écrite
Les langues romanes dans une perspective comparative