
- 209 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
À propos de ce livre
pubOne.info present you this new edition. La Confession de Talleyrand a ete composee avant la publication de ses Memoires; le Figaro en a donne des fragments anecdotiques dans son Supplement litteraire du 7 mars 1891, et l'Epigraphe du journal resume l'esprit du livre: C'est la le vrai Talleyrand.
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Informations
Sujet
LiteratureSujet
ClassicsMON BRÉVIAIRE
PRINCIPES ET MAXIMES
On a fait de moi un diseur de bons mots. Je n'ai jamais dit un bon mot de ma vie; mais je tâche de dire, après mûre réflexion, sur beaucoup de choses, le mot juste.
Je ne puis accepter cette réputation de faiseur de Nouvelles à la main au gros sel plus ou moins attique, telles que le Mercure du dix-neuvième siècle les a recueillies dans le Talleyrandana et l'Album perdu. Il eût été plus simple de les ajouter à un ouvrage que j'ai sur ma table et que je m'amuse souvent à feuilleter: L'Improvisateur, Recueil d'anecdotes et de bons mots, en 21 volumes in-12. C'est un Répertoire qui ne donnera jamais de l'esprit à personne, mais où on trouve des traits d'emprunt à placer dans la conversation, comme les lieux-communs de la rhétorique dans un discours.
On m'a ainsi attribué ces anas à l'usage des oisifs qui les apprennent par cœur, et on m'a chargé de tout le petit esprit des salons de Paris et de la province. Si on ne prête qu'aux riches, encore faut-il que ce ne soit pas de la fausse monnaie; il en est dont j'accepterais assez volontiers la paternité, parce qu'ils caractérisent un homme ou un événement. Mais rien ne dure comme un préjugé ou une légende; j'ai bien peur que le vulgaire ne me juge sur cette surface; cependant les esprits d'élite verront bien que le mien est d'une autre étoffe.
L'esprit n'est pas toujours un feu de cheminée, brillant comme sa flamme et qui s'envole avec ses étincelles, c'est parfois un flambeau qu'on ne promène pas sur deux siècles sans brûler des barbes vénérables et roussir quelques perruques. C'est aussi une arme de combat à deux tranchants, qu'il faut savoir manier comme un joujou pour ne pas se blesser. La flèche ne revient pas sur l'arc et, quand un mot est lâché, il est inutile de courir après; mais ces traits n'étaient pas lancés pour courir les ruelles avec les nouvelles du jour, et les sottises vont loin quand elles ont des ailes de papier.
L'esprit est une ressource; il sert à tout et ne mène à rien. Le silence m'a beaucoup mieux réussi. Mon esprit ne m'a servi qu'à faire hardiment des sottises pour réparer celles des autres; mais je suis trop vieux serpent pour changer de peau. Si c'était à recommencer, je recommencerais, peut-être autrement, et je tomberais de Charybde en Scylla.
Toute ma vie se résume dans mon Bréviaire. Il renferme l'ensemble des Principes et des Maximes des moralistes et des philosophes qui ont dirigé mes actes et ma conduite. Il ne me quitte jamais; je l'ai dans la tête et le voici:
Celui qui est hors de la danse sait bien des chansons.
Les méthodes sont les maîtres des maîtres.
L'Évangile anglais: «Fais aux autres ce qu'ils te font. »
Je n'oublie rien et je ne pardonne pas.
Il y a des fautes que j'excuse et des passions que je pardonne, ce sont les miennes.
L'inertie est une vertu, l'activité est un vice. Savoir attendre est une habileté en politique; la patience a fait souvent les grandes positions. On doit être actif quand l'occasion passe; on peut être paresseux et nonchalant quand on l'attend.
Il y a des occasions qui ont un faux chignon; quand on veut le saisir, il vous reste dans la main.
Pour prendre un parti, il faut d'abord savoir si celui qui nous conviendrait sera assez fort pour justifier l'espérance du succès, sans quoi il y aurait folie à se mêler de la partie.
Laplace, dans sa théorie scientifique, n'a pas eu besoin de Dieu, cette hypothèse; dans mon système politique, je me suis passé de la morale, où le cœur est la dupe de l'esprit.
Il faut traiter légèrement les grandes affaires et les choses d'importance, et sérieusement les plus frivoles et les plus inutiles. Cette méthode a l'avantage que les esprits ordinaires ne peuvent s'en servir.
Tout le monde peut être utile; personne n'est indispensable.
On n'est jamais indépendant des hommes, surtout dans une condition élevée.
Les hommes sont comme les statues, il faut les voir en place.
Un homme médiocre dans l'élévation est placé sur une éminence, du haut de laquelle tout le monde lui paraît petit et d'où il paraît petit à tout le monde.
L'art de mettre les hommes à leur place est le premier peut-être dans la science du gouvernement; mais celui de trouver la place des mécontents est à coup sûr le plus difficile; et présenter à leur imagination des lointains, des perspectives où puissent se prendre leurs pensées et leurs désirs, est je crois, une des solutions de cette difficulté sociale.
Les présomptueux se présentent; les hommes d'un vrai mérite aiment à être requis.
Quand vient la fortune, les petits hommes se redressent, les grands hommes se penchent.
Il faut mener les hommes sans leur faire sentir le joug, asservir les volontés sans les contraindre.
Le mépris doit être le plus mystérieux des sentiments.
Toutes les fois que le pouvoir parle au peuple, on peut être sûr qu'il demande de l'argent ou des soldats.
Un État chancelle quand on ménage les mécontents; il touche à sa ruine quand la crainte les élève aux premières dignités.
On ne respecte plus rien en France.
Faire garder les pauvres en bourgeron par les pauvres en uniforme, voilà le secret de la tyrannie et le problème des gouvernements.
En vain autour des trônes les genoux fléchissent, les fronts s'inclinent, les yeux veillent, les mains obéissent, nos cœurs sont à nous seuls.
Il faut avoir été berger pour apprécier le bonheur des moutons.
En voyant les petits à l'œuvre, on se réconcilie avec les grands.
Il y a beaucoup de mauvaises chances et il y en a aussi quelques bonnes; c'est le cheveu de l'Occasion. La Fortune frappe au moins une fois; si on n'est pas prêt à la recevoir, elle entre par la porte et sort par la fenêtre.
Le bon Dieu nous a mis des yeux dans le front pour que nous regardions toujours devant nous et jamais en arrière.
Dans l'incertitude d'un danger, il vaut mieux réserver son énergie pour le combattre quand il arrive, que de l'user à le voir venir de loin; il est toujours assez tôt de serrer la main du diable quand on le rencontre.
Si les choses ne vont pas comme on le comprend, le mieux est d'attendre et d'y peu penser.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Quand les cartes sont brouillées et que les affaires paraissent désespérées, il n'y a qu'à laisser aller les choses, comme l'eau coule à sa pente; elles finissent par se débrouiller toutes seules et s'arranger d'elles-mêmes. Rien faire et laisser dire.
Dans les choses d'importance, il ne faut pas demander de conseils; il faut peser, oser et agir.
On doit suivre ses inspirations, et ne jamais se repentir ni du bien, ni du mal, ni des sottises.
Quand tout est perdu, c'est l'heure des grandes âmes.
Les principes reposent sur leur certitude et leur utilité; la morale est fondée sur l'intérêt qui la sert.
Les hommes sont capricieux, ondoyants et divers, les événements mobiles, les idées changeantes; tout meurt, se transforme, se renouvelle, rien ferme ne demeure. Le cours naturel des choses offre de meilleures occasions que l'intelligence, l'imagination, l'ingéniosité, l'esprit, la volonté n'en peuvent faire naître, créer, trouver, inventer.
Tout arrive et doit arriver par la combinaison et le jeu des événements. Tout s'en va et tout revient. On revient de tout et on revient à tout. Ceux qui disent qu'ils sont revenus de tout ne sont jamais allés nulle part.
Rien de grand n'a de grands commencements, ni les chênes, ni les fleuves, ni les royaumes, ni les hommes de génie.
Il faut se garder des premiers mouvements, parce qu'ils sont presque toujours honnêtes.
À force de converser avec un sphinx, on se tire de ses énigmes.
Le pouvoir de tout faire n'en donne pas le droit.
Sois doux avec le faible et terrible au superbe.
C'est prodigieux tout ce que ne peuvent pas ceux qui peuvent tout.
Si c'est possible, c'est fait; si c'est impossible, cela se fera.
Celui qui ne comprend pas un regard ne comprendra pas davantage une longue explication.
La parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée.
Il faut imposer et en imposer.
Celui qui ne tient compte que des intérêts fait un calcul aussi faux que celui qui ne tient compte que des sentiments; il faut trouver le secret des affaires et posséder l'art de s'insinuer dans les cœurs.
Oui et Non sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui demandent le plus d'examen.
Un long discours n'avance pas plus les affaires qu'une robe traînante n'aide à la marche.
Une parfaite droiture est la plus grande des habiletés; la vérité devient un calcul et la franchise un moyen.
Il y a une arme plus terrible que la calomnie, c'est la vérité.
Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre.
Le vrai moyen d'être trompé, c'est de se croire plus fin que les autres.
La plus grande des illusions est de croire qu'on n'en a pas, ou qu'on n'en a plus.
Quand on part, on arrive toujours, mais il faut partir.
On ne va jamais si loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va.
Si on savait où l'on va, on ne marcherait pas.
Quand on a dix pas à faire et qu'on en a fait neuf, on n'est qu'à moitié chemin.
C'est toujours un rôle ingrat, pour ne pas dire inutile et dangereux, de jouer au prophète en son pays.
Le secret de plaire dans le monde est de se laisser apprendre des choses qu'on sait par des gens qui ne les savent pas.
Des sottises faites par des gens habiles, des extravagances dites par des gens d'esprit, des crimes commis par d'honnêtes gens, voilà les révolutions.
Le monde moral et politique, comme le monde physique, n'a plus ni printemps ni automne; on ne voit qu'opinions qui glacent ou opinions qui brûlent.
Une monarchie doit être gouvernée avec des démocrates, et une république avec des aristocrates.
C'est un grand malheur pour une nation qu'un bon homme dans une place qui exige un grand homme.
Il faut se défier de tout homme qui n'a pas été républicain avant trente ans, et de celui qui persiste à l'être passé cet âge.
Si quelqu'un vous dit qu'il n'est d'aucun parti, commencez par être sûr qu'il n'est pas du vôtre.
On peut quelquefois venir à bout des sentiments; des opinions, jamais.
Il n'y a qu'une seule chose que nous aimions à voir partager avec nous, quoiqu'elle nous soit bien chère, c'est notre opinion.
La Renommée est une grande causeuse, elle aime souvent à passer les limites de la vérité; mais cette vérité a bien de la force; elle ne laisse pas longtemps le monde crédule abandonné à la tromperie.
Les Anciens repr...
Table des matières
- AVERTISSEMENT
- LA CONFESSION DE TALLEYRAND
- MON BRÉVIAIRE
- L'École des diplomates.
- JEUNESSE
- Mon enfance.
- VOLTAIRE
- LE CERCLE DE MADAME DU BARRY
- LE PRINCE DE CONTI
- LE SACRE DE LOUIS XVI
- L'Assemblée des notables.
- LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
- La Messe de la Fédération.
- Mirabeau.
- ANGLETERRE
- AMÉRIQUE
- LE DIRECTOIRE
- MADAME GRAND
- BONAPARTE
- La Campagne d'Égypte.
- Ma Fortune.
- Le Dix-huit Brumaire.
- Montrond.
- Le Consulat.
- La Malmaison.
- Mes Crimes.
- NAPOLÉON
- L'Épée et la Plume.
- Séparation.
- Comœdia.
- Tragœdia
- L'Invasion.
- LA RESTAURATION
- Maubreuil.
- LE CONGRÈS DE VIENNE
- LES CENT-JOURS
- Le Roi Nichard.
- L'Hôtel Talleyrand.
- Le Grand Bourgeois.
- CHARLES X
- LA MONARCHIE DE JUILLET
- La Conférence de Londres.
- RETRAITE
- L'Éloge de Reinhard.
- La dernière scène.
- ÉMILE COLIN.—IMPRIMERIE DE BAGNY
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