
- 108 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
À propos de ce livre
Nous avons là, la réunion osée de poèmes de deux écrivains dont la singularité est d'être père et fils. Patrice Joseph Lhoni, écrivain et dramaturge congolais et Benoist Saul Lhoni, poète et essayiste. C'est un miroir dans lequel regarde le fils pour rendre sa copie. Le premier avec des mots d'hier et le second avec des interrogations d'aujourd'hui. Entre les deux une séparation de près de vingt cinq ans qui n'a en rien édulcoré le punch de l'un et l'autre en parlant sans retenue de leur société à une époque donnée.
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Informations
Macabre
Macabre
Nous disons macabre
Le temps s’est mis au diapason de l’instant
Le torchon a brûlé
Ils étaient tous
Très souvent
À la même messe
Pour ensemble
Entonner le même credo
Et la rupture
Fut consommée
Les lieux de pouvoir pour les uns
Et les forêts de la périphérie de Brazzaville
Pour les autres
Les slogans délivrés tantôt
Finirent en torrent de sang
La dialectique mise entre parenthèses
On promène les anciens camarades
Massacrés sans procès
Dans la pure tradition stalinienne
Dans les rues de Brazzaville
Transformées pour la circonstance
En arène expiatoire
Où le bourreau, soutenant
La tête de Ange Diawara
Renvoyait à cette autre funeste image
D’un Lumumba déjà ailleurs
Et dont la tête
Était le bilboquet
D’un de ses tortionnaires
Il ne reste plus dans mon esprit
Que la montée au pinacle
De la déraison collective
De tous les sycophantes
Et jusqu’à la coupe réglée
Des richesses de la nation
Qui par revers
S’appauvrissait
Et demeurait
La proie du néocolonialisme
De là sont nés
Tous les phallus mortifères
Qui nous violent
Encore et encore
Ne nous laissant
Aucun répit
Notre exil en contrefort
La soumission aux autres
Après un autre règlement de compte
Notre héroïsme s’est dilué
Dans la crasse de notre écrasement
Comme autant s’est dilué
Le brouhaha matinal
Dans les clameurs incestueuses
Des viols de femmes
Des viols de jeunes filles
À peine pubères
Un si long silence sacrificiel
Ce ne sont pas nos tortionnaires
Les plus forts
Mais les Congolais qui ont abdiqué leurs idéaux
De concorde de liberté de solidarité
Car nulle part
La dictature a fait le lit de son impéritie
Avec autant de facilité
Où le chef suprême de la mascarade paraît ailleurs
Niant jusqu’à l’évidence
Sans jamais provoquer
Que de l’indifférence coupable
comme si la rémission de notre indifférence lui
était définitivement acquise
Les parrains de cette agonie dans leurs palais
ourdissent encore et toujours les cataclysmes à
venir comme autant de notes de musique dévoyée
sur une multitude de portées sur lesquelles
dansent les gouttes de sang des suppliciés les
maux amers de notre sempiternelle négation
Je récuse ces petits matins
Ces vents contraires qui m’enchaînent
Ces égoïsmes exacerbés
Car même au-delà de nos oripeaux
Je suis homme-de-Palestine
Une femme Rohinga-de-Birmanie
Un non-africain d’Afrique du Sud
un homme-sandwich du Soudan du Sud
Les enfants-famines
Les hommes-incultes
les femmes torturées
On pouvait à tout moment les pendre
les brutaliser, les embastiller, les amputer
les lapider, les brûler, les gazer, sans jamais de
compte à rendre à personne
et encore moins témoigner de quelques émois.
Seuls comptent les cartels des matières premières
pillées sans contrepartie que celle de la connivence
assumée comme les danses sautes-prisons pieds
levés, les danses sautes-prisons les mains jointes
en signe de supplication, les danses
sautes-prisons balancelles craquant les épaules
craquant les talons d’Achille lorsque suspendus
têtes en bas tels des roussettes
Ohé ! Ohé ! De la City Ohé ! Ohé ! De Wall Street ! Ohé ! Ohé ! Du Cac 40 ! Ohé ! Ohé ! Les banques helvètes, coffres-forts liges des détournements des fonds publics de mon continent !
J’aurais beau m’époumoner, mon martyr sans fin vous laissera toujours indifférent, vos bourses liées tarent mon travail, tarent mes richesses, pendant que vos bons nègres ceux-là mêmes que vous introduisez dans vos cénacles cannibales leur faisant croire qu’ils sont de votre rang, vos grades et que sais-je encore ?
Et que vous régurgitez, feudataires de vos ignominie Me feront danser vos ritournelles vos mazurkas en valses closes nos pays étant devenus des prisons À ciel ouvert où la période de la chasse aux nègres irrévérencieux selon vos canaux est permanente et compagne fidèle des charniers essaimés ça et là avec votre sollicitude et bienveillance
Ce sont de bons nègres qui ne sont jamais sortis de la colonisation et bien avant, de l’esclavage encore moins qu’ils ne se soient révoltés quand toujours et encore on leur sérine qu’ils sont pauvres et assujettis en permanence
À tous les programmes de développement qui en réalité ne sont que des poncifs réduisant à néant Tout esprit de discernement et que surtout ils ne sont jamais entrés dans l’histoire ! Quelle aberration...
Table des matières
- À Acoria Éditions
- Dédicace
- Epigraphe
- Sommaire
- Brazzaville ma patrie
- La petite rivière, prédestinée !
- Sursum Corda
- L’inconnu
- Congo
- Kongo
- Crépuscule sur le pool
- Mpimpa
- Nuit et solitude
- Ngondà
- Makuela
- Alliances claniques
- Malaki
- Les piétons
- Notre devise
- Macabre
- Congolia
- Elle…
- Inéluctable
- Résurrection
- Comme un oiseau…
- Lorsque pèse la solitude…
- Triste légende…
- Nos pensées nos actions
- Nuit de pluie sur Abidjan
- Au-delà de nos passions
- Émotions dès l’instant
- Le temps de notre obsolescence
- Pauvre noir
- Gâta dia ba Kongo
- Lettre à Christiane
- Humanité, une devise ?
- Indication
- Page de copyright