Spaak et les Etats baltes 1939-1991
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Spaak et les Etats baltes 1939-1991

  1. 168 pages
  2. French
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Spaak et les Etats baltes 1939-1991

À propos de ce livre

L'ouvrage est publiĂ© Ă  l'occasion de la prĂ©sidence par la Lituanie du Conseil de l'Union europĂ©enne dans la seconde moitiĂ© de 2013 et par la Lettonie dans la premiĂšre moitiĂ© de 2015.Premier du genre sur cette thĂ©matique, il dĂ©rive Ă  la fois d'une initiative personnelle et d'un intĂ©rĂȘt scientifique.Les historiens n'ont manifestĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent aucun intĂ©rĂȘt pour l'histoire des relations de la Belgique avec les pays baltes entre 1920 et 1991. Notre contribution constitue donc une premiĂšre, sur base d'archives inĂ©dites se rĂ©vĂ©lant pourtant trĂšs riches et significatives.Les relations de la Belgique avec les Etats baltes dans la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle Ă©clairent d'un jour nouveau les relations belgo-soviĂ©tiques pendant la Seconde guerre mondiale et la guerre froide. Elles permettent de mieux comprendre les orientations de la politique Ă©trangĂšre adoptĂ©es par Paul-Henri Spaak pendant la guerre et le tournant du dĂ©but de l'annĂ©e 1948.Elles Ă©clairent d'un jour nouveau les circonstances du rĂ©tablissement des relations diplomatiques entre la Belgique et les trois Etats baltes en 1991, au moment mĂȘme de l'Ă©clatement de l'URSS.Enfin, elles dĂ©montrent les limites et les potentialitĂ©s de la diplomatie d'un petit Etat face aux dĂ©cisions prises unilatĂ©ralement par les grandes puissances mondiales.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2014
Imprimer l'ISBN
9782322026999
ISBN de l'eBook
9782322006816
Édition
1

IĂšre partie :

La Belgique et le sort des Etats baltes 1939-1945

A partir de 1920, la diplomatie belge dispose d’une lĂ©gation Ă  Riga (Lettonie) et d’un consulat Ă  Tallinn (Estonie). La lĂ©gation est accrĂ©ditĂ©e Ă  la fois auprĂšs des gouvernements de la Lettonie, de l’Estonie, et de la Lituanie. Les relations diplomatiques et consulaires de la Belgique, telles que reflĂ©tĂ©es dans les documents diplomatiques belges, semblent plus Ă©troites avec la Lettonie et l’Estonie. La reconnaissance diplomatique de la Lituanie par la Belgique a Ă©tĂ© en effet retardĂ©e en raison de la dispute territoriale avec la Pologne concernant la rĂ©gion de Vilnius.
Le Baron Florent de Selys–Fanson siĂšge Ă  la LĂ©gation de Belgique Ă  Riga, d’oĂč il reprĂ©sente la Belgique auprĂšs des trois pays baltes. Avant 1914, ce diplomate a Ă©tĂ© successivement attachĂ© Ă  l’ambassade belge Ă  Londres puis Ă  Saint-PĂ©tersbourg, qu’il quitte Ă  la suite de la rĂ©volution russe. AprĂšs avoir Ă©tĂ© conseiller notamment Ă  Varsovie en 1925, il est nommĂ© chargĂ© d’affaires Ă  Riga en janvier 1927. Fin aoĂ»t 1940, suite Ă  l’annexion soviĂ©tique des pays baltes, il se rĂ©fugie auprĂšs de la LĂ©gation de Belgique Ă  Stockholm. Il y dĂ©cĂšde en aoĂ»t 1941. En 1938, il est dĂ©crit par un diplomate français rĂ©cemment attachĂ© Ă  la LĂ©gation de France Ă  Riga, comme un « germanophile enragĂ© » 6, ce qui nous paraĂźt trĂšs exagĂ©rĂ©, car, Ă  aucun moment, dans ses rapports adressĂ©s Ă  Bruxelles, il n’exprime une sympathie particuliĂšre pour l’Allemagne nazie. Cette impression provient sans doute du fait que le reprĂ©sentant belge parle couramment l’allemand et le russe. Il entretient des relations privilĂ©giĂ©es avec la communautĂ© germanophone de Lettonie : aristocrates, anciens propriĂ©taires fonciers, hommes d’affaires. Il les reçoit volontiers lors de dĂźners et rĂ©ceptions Ă  la LĂ©gation. Une majoritĂ© du personnel de la LĂ©gation belge Ă  Riga appartient d’ailleurs Ă  la minoritĂ© allemande.
Le consulat de Belgique Ă  Tallinn est dirigĂ© par Michel Nicaise, homme d’affaires belge actif en Russie avant 1914, Ă  la tĂȘte d’une entreprise de produits chimiques et pharmaceutiques. Il devient en 1915 le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Chambre de commerce russobelge Ă  Moscou. En 1916, il organise un service de renseignements pour l’attachĂ© militaire belge Ă  PĂ©trograd. En fĂ©vrier 1918, il est chargĂ© du service d’évacuation des civils belges suite Ă  la rĂ©volution bolchevique, dont il est un tĂ©moin direct. En mars 1919, il est dĂ©signĂ© comme consul de Belgique Ă  Arkhangelsk, occupĂ©e par les forces alliĂ©es, principal port d’embarquement des Belges Ă©vacuĂ©s de Russie. L’efficacitĂ© dont il fait preuve lui vaut une distinction honorifique pour services rendus 7. Entre 1920 et 1939, M. Nicaise est consul honoraire de Belgique Ă  Reval (Tallinn) et adresse rĂ©guliĂšrement Ă  Bruxelles des rapports critiques et bien documentĂ©s sur l’évolution de la situation politique et Ă©conomique interne des pays baltes et de l’URSS. Parlant russe couramment, il est en contact avec d’anciens fonctionnaires impĂ©riaux opposĂ©s au bolchevisme, et avec des rĂ©fugiĂ©s politiques russes blancs installĂ©s dans les pays baltes. Les renseignements du consul M. Nicaise sur l’URSS proviennent notamment de ses contacts avec des capitaines et des marins appartenant Ă  la marine marchande balte ou soviĂ©tique qui font la navette entre les ports baltiques et les ports soviĂ©tiques. M. Nicaise est opposĂ© au systĂšme soviĂ©tique et cherche Ă  obtenir le maximum de renseignements Ă  caractĂšre Ă©conomique et militaire sur la situation intĂ©rieure de l’URSS. En juillet 1940, suite Ă  l’occupation de l’Estonie par l’URSS, il se rĂ©fugie en Finlande, puis en SuĂšde. Admis Ă  la retraite en 1945, il dĂ©cĂšde en 1951. Il est porteur de dĂ©corations honorifiques russe, estonienne et polonaise octroyĂ©es avant 1940, dĂ©montrant combien il Ă©tait une personnalitĂ© estimĂ©e dans ces trois pays.
Pendant le second conflit mondial, deux autres lĂ©gations belges vont jouer un rĂŽle majeur en tant qu’observatoires de la rĂ©alitĂ© balte : Helsinki et Stockholm.
La Légation de Belgique à Helsinki est dirigée par Georges Stadler, ingénieur civil de formation, entré en 1901 dans la carriÚre consulaire. AprÚs avoir été ministre de Belgique à Mexico en 1932, il est nommé ministre à Helsinki en janvier 1937.
Aux yeux de la diplomatie belge, le poste diplomatique le plus important de la rĂ©gion, outre Moscou, est celui de Stockholm, en raison des relations privilĂ©giĂ©es existantes dans l’entre-deux-guerres entre les monarchies belge et suĂ©doise. Une princesse suĂ©doise, Astrid, Ă©pouse depuis 1926 du prince hĂ©ritier LĂ©opold, devient une trĂšs populaire Reine des Belges en 1934, peu avant de succomber lors d’un accident mortel d’automobile en 1935. Le prince RĂ©ginald de CroĂż, issu de la haute noblesse belge, est ministre de Belgique Ă  Stockholm depuis janvier 1936. Pendant la guerre 1914-1918, il milite dans un rĂ©seau d’espionnage en faveur des AlliĂ©s et fait partie du cĂ©lĂšbre rĂ©seau fondĂ© par l’infirmiĂšre Edith Cavell, facilitant l’évasion des prisonniers alliĂ©s vers la frontiĂšre hollandaise 8. InformĂ© Ă  temps de son arrestation imminente, il s’enfuit en 1915 aux Pays-Bas. EntrĂ© dans la carriĂšre diplomatique en 1917, il occupe des fonctions Ă  Londres et Washington, avant de rejoindre Stockholm en 1936. Il termine sa carriĂšre comme ambassadeur de Belgique auprĂšs du Saint-SiĂšge entre dĂ©cembre 1945 et mars 1949. Il dĂ©cĂšde en 1961.
Les postes diplomatiques et consulaires belges en Scandinavie et dans les pays baltes sont, jusqu’en 1939, considĂ©rĂ©s par Bruxelles comme relativement tranquilles et d’importance secondaire. Entre 1939 et 1941, la situation change complĂštement, et les diplomates belges accrĂ©ditĂ©s dans cette rĂ©gion deviennent des tĂ©moins de premier plan du conflit. Ils vont ĂȘtre confrontĂ©s Ă  des responsabilitĂ©s exceptionnelles dans un contexte de plus en plus menaçant.

6 J. DE BEAUSSE, Diplomate en Lettonie 1938-1940, éd. M. BOISDRON, Parcay-sur-Vienne, 2011, p.14.
7 Archives du ministÚre belge des Affaires étrangÚres (Bruxelles) (désormais AMAEB), Pers 1771, P. Hymans à Albert Ier, 2 décembre 1920.
8 Prince who helped Edith Cavell Lands, in The New York Times, 28 août 1919.

1. L’évolution de la neutralitĂ© des pays baltes en 1939

Au cours de l’entre-deux-guerres, les relations politiques et Ă©conomiques de la Belgique avec les trois Etats baltes ne peuvent pas ĂȘtre qualifiĂ©es d’étroites.
La rĂ©serve diplomatique belge s’affirme, surtout Ă  partir de 1936, dans les conflits territoriaux de la Lituanie avec ses deux voisins, la Pologne (rĂ©gion de Vilnius) et l’Allemagne (port de Memel, aujourd’hui Klaipeda). En effet, Ă  la suite de la dĂ©nonciation du pacte de Locarno par Hitler en mars 1936, la Belgique, sous l’impulsion du Roi LĂ©opold III et du nouveau ministre des Affaires Ă©trangĂšres, Paul-Henri Spaak, proclame son retour Ă  une stricte neutralitĂ© l’empĂȘchant dĂ©sormais d’adopter une diplomatie active dans les conflits entre grandes puissances europĂ©ennes. Cette politique de stricte neutralitĂ© sera maintenue jusqu’à l’attaque allemande Ă  l’Ouest, le 10 mai 1940. Elle explique la passivitĂ© diplomatique belge Ă  l’égard des Ă©vĂ©nements se dĂ©roulant dans la Baltique 9.
MalgrĂ© la suggestion en ce sens de l’ambassadeur belge Ă  Riga, le Roi LĂ©opold III refuse, en fĂ©vrier 1939, d’adresser un message de fĂ©licitations Ă  l’occasion du 65e anniversaire du PrĂ©sident de l’Estonie, Konstantin PĂ€tz, cĂ©rĂ©monie prĂ©vue le 23 fĂ©vrier, soit la veille du 21e anniversaire de l’indĂ©pendance du pays, fĂȘtĂ©e le 24 fĂ©vrier. Le Roi LĂ©opold III souhaite s’abstenir car, le PrĂ©sident d’Estonie n’a jamais antĂ©rieurement adressĂ© un message de fĂ©licitations aux souverains belges lors des fĂȘtes nationales. Le cabinet du Roi laisse au ministre des Affaires Ă©trangĂšres, Paul-Emile Janson, la possibilitĂ© de s’adresser au PrĂ©sident Ă  cette occasion, du moins si les autres diplomates en poste Ă  Tallinn font de mĂȘme 10. Le reprĂ©sentant belge Ă  Riga, F. de Selys-Fanson participe aux cĂ©rĂ©monies de la fĂȘte nationale Ă  Tallinn le 21 et 22 fĂ©vrier et observe que les manifestations organisĂ©es par le gouvernement estonien ont Ă©tĂ© particuliĂšrement brillantes. Il souligne que le « caractĂšre actif » de l’entente baltique a Ă©tĂ© « particuliĂšrement mis en vedette » 11.
Certains hommes politiques baltes entretiennent des contacts avec leurs homologues belges. C’est le cas de Mihkel Martna (1860-1934), chef du parti socialiste estonien, qui calque l’organisation de son parti sur celle du Parti ouvrier belge (POB) et qui entretient des relations suivies avec des socialistes belges, surtout avec Emile Vandervelde 12. Contrairement à l’internationalisme de Vandervelde, son homologue socialiste P.-H. Spaak, par contre, n’entretient guùre de relations suivies avec les socialistes scandinaves et baltes avant 1939 13.
Du point de vue Ă©conomique, les Ă©changes sont rĂ©els, car une partie des exportations soviĂ©tiques Ă  destination d’Anvers transitent par l’intermĂ©diaire des ports baltes. La Fabrique Nationale (FN) Ă  Herstal reçoit des commandes importantes d’armements et de matĂ©riels militaires de la part de l’Estonie en 1939 et envoie Ă  Tallinn son reprĂ©sentant commercial, le colonel Chevalier 14.
L’instabilitĂ© gouvernementale belge en 1939 explique la briĂšvetĂ© du passage Ă  la tĂȘte des Affaires Ă©trangĂšres de plusieurs ministres : le socialiste Paul-Henri Spaak (de 1936 Ă  janvier 1939), le libĂ©ral Paul-Emile Janson (fin janvier - dĂ©but fĂ©vrier 1939), le socialiste EugĂšne Soudan (fĂ©vrier-mars 1939) et le catholique Hubert Pierlot (avrilaoĂ»t 1939). Il s’ensuit une absence de suivi de la question balte Ă  Bruxelles au cours de l’annĂ©e 1939. Jusqu’en avril 1940, les rapports provenant des consulats et lĂ©gations de Belgique dans les pays baltes sont traitĂ©s par la direction des affaires politiques, mais ne font pas l’objet d’une prise de connaissance par le ministre lui-mĂȘme. P.-H. Spaak redevient ministre des Affaires Ă©trangĂšres le 3 septembre 1939, Ă  la suite du dĂ©clenchement de la guerre en Europe, et il le restera jusqu’en juin 1949. Ce dernier joue dĂšs lors un rĂŽle dĂ©terminant quant Ă  l’orientation de la diplomatie belge Ă  l’égard du sort des pays baltes entre 1939 et 1949.
Sur le plan diplomatique nĂ©anmoins, la comparaison entre la neutralitĂ© des trois Etats baltes avec celle pratiquĂ©e par la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg explique l’intĂ©rĂȘt de la diplomatie belge Ă  l’égard du respect de la neutralitĂ© des pays scandinaves et des pays baltes, utile notamment pour prĂ©ciser la position belge notamment au sein de la SociĂ©tĂ© des Nations. A Riga, F. de Selys – Fanson observe avec intĂ©rĂȘt le renouveau de la coopĂ©ration entre les Etats baltes, notamment lors de la rencontre des ministres des Affaires Ă©trangĂšres des trois pays Ă  Kaunas, du 1er au 3 fĂ©vrier 1939 15. En raison de la crise Ă©conomique des annĂ©es 1930, les relations commerciales s’étaient tendues entre les trois pays baltes, mais les menaces extĂ©rieures de plus en plus prĂ©cises les poussent Ă  amĂ©liorer leur coopĂ©ration politique.
La premiĂšre alerte suivie de prĂšs par la diplomatie belge dans la rĂ©gion baltique concerne la Lituanie et les revendications du IIIe Reich Ă  l’encontre du port de Memel 16. Les accords de Munich de septembre 1938 suscitent une rĂ©elle anxiĂ©tĂ© dans les pays baltes, plus ...

Table des matiĂšres

  1. Remerciements
  2. Sommaire
  3. Introduction
  4. IĂšre partie : La Belgique et le sort des Etats baltes 1939-1945
  5. IIe partie : L’attitude de la diplomatie belge Ă  l’égard de la question balte aprĂšs 1945
  6. Conclusions générales
  7. Cahier photographique
  8. Annexe I : Extraits des discours de Paul-Henri Spaak relatifs aux Etats baltes
  9. Annexe II : Chronologie historique des Etats baltes 1920-1944
  10. Principales publications de Thierry Grosbois
  11. Page de copyright