Ma Provence Perdue
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Ma Provence Perdue

  1. 204 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Ma Provence Perdue

À propos de ce livre

Ma Provence Perdue est un ouvrage pluridisciplinaire sur la Haute Provence: cette terre riche en couleurs, traditions et histoire. Cet ouvrage permettra à certains de découvrir ce charmant coin de France mais aussi à d'autres de le redécouvrir.Sept chapitres rassemblés: Histoire, Théologie, Analyses démographiques, recueil de recettes de cuisine, photographies d'exception...

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Informations

CHAPITRE I

L'histoire de la Haute-Provence

La Haute-Provence demeure une terre occupée depuis l'Antiquité. On comptait près de quarante-quatre peuples différents dans les Alpes et treize d'entre eux étaient répartis dans les Basses-Alpes et le Haut-Var. D'autant plus que Marseille, grande métropole grecque de l'époque, se trouve non loin de là.
Ainsi de grandes familles ont donné leur nom aux toponymes de certains villages : comme la famille Verguni pour Vergons dans le Alpes de Haute-Provence, ou encore les Sencii pour Senez et les Reii pour Riez dans ce même département.
Après le Moyen-Âge, la Provence devint un marquisat, un territoire régit par un marquis qui tient les « marches du pays ». Plusieurs régions françaises sont administrées ainsi pour assurer les frontières du Royaume, c'est le cas pour la Bretagne, les Flandres… etc. De fait, de nombreux marquis vont se succéder : Lothaire Ier, Charles de Provence, Hugues d'Arles... pour finalement aboutir à une annexion de la Provence au domaine royal français en 1498. C'est Louis XI qui prendra cette décision.
La Haute-Provence demeure une terre naturellement protégée des envahisseurs. En effet, par le choix de l'établissement des villages, l’altitude et sa nature sauvage, il n'était pas chose aisée de la conquérir. Les romains ont d'ailleurs peiné longuement avant de s'imposer sur cette terre pour finalement en laisser de beaux édifices et de belles traces à l'instar des voies romaines ou encore des colonnes de Riez.
Le christianisme eut un impact important dans la région, comme en témoigne la forte présence d'édifices religieux qui ont proliféré tout au long des siècles. Certains, comme l'église de Châteauneuf-lès-Moustiers, ont été reconstruits après les guerres de religion opposant catholiques et protestants.
Les templiers ont aussi laissé leurs traces en Haute-Provence. Chevaliers des croisades pour christianiser les populations, on reconnaît le plus souvent leurs édifices par l'encadrement de leurs fenêtres et leur forme en croix du Christ. Le plus bel exemple de cette période historique demeure le château de Montfort-sur-Argens, à la limite du Haut-Var et du Centre-Var. Bien qu'assez simple, cet imposant monument domine le petit village provençal et, a la particularité d'avoir résisté aux différentes turbulences historiques grâce à ses précédentes fonctions (hôpital par exemple).
Le village de Montfort sur Argens, dominé par son château des templiers.
La cathédrale de Senez, un parfait exemple de l'importance du christianisme en Haute-Provence. Ce monument de grande envergure paraît d’ailleurs singulier au milieu de ce si petit village.
En outre, le peuple barbare qui a profondément marqué la Haute-Provence demeure celui des sarrasins ; ils ont complètement assiégé la région au VIII° siècle. Malgré les massacres qu'ils ont perpétré sur les provençaux, ils ont laissé d'importantes marques de leur présence. Un des plus beaux exemples reste les deux tours sarrasines du village de Cotignac. Perchées sur une falaise en tuf qui surplombe le bourg, elles couronnent avec beauté ce village de caractère dont la spécialité culinaire est le coing, cultivé en ces terres depuis l'Antiquité.
Les tours sarrasines de Cotignac, construites sur la falaise en tuf qui surplombent le village. Falaise, d'ailleurs à l’origine, d'habitats troglodytiques.
En 1348, la peste noire fit des ravages en Haute-Provence, dépeuplant des villages entiers, notamment dans l'Artuby comme au Bourguet ou à Brenon qui ont été les plus sévèrement touchés.
Le premier roi de France à traverser réellement la Haute-Provence est François Ier. Voici une anecdote à ce propos : à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) la fille du consul Antoine de Voland, regrettant d'avoir aguiché le roi par sa grande beauté, se défigura de son plein gré après la visite de celui-ci. En hommage à la jeune fille, François Ier surnomma la cité « pudique ».
François Ier repassera par la suite en 1524 par Manosque et Sisteron pour mener la terrible bataille de Pavie.
La Provence connaît une période d'accalmie après les guerres de religion (dont nous parlerons avec plus de précisions dans le chapitre qui y est consacré). Mais en 1629, la peste fit son grand retour sur les terres provençales anéantissant ainsi une part conséquente de la population.
Les savoyards, à la fin du XV° siècle et au début du XVI°, ravagèrent la Haute-Provence, et en particulier la ville de Manosque, dont ils ruinèrent les remparts. Pour surenchérir à ces attaques, l'année 1709 fut terrible pour la population locale. En effet, cette année-là, le rigoureux hiver détruisit l'ensemble des récoltes et amena de nombreuses familles à la disette.
La peste fit encore une nouvelle apparition en 1720 et certaines troupes, telles que celles des Austro-sardes envahirent la contrée. En parallèle, la Haute-Provence prospéra avec le développement de nouvelles cultures, comme celle du mûrier qui s'implanta surtout dans la Haut-Var et aux alentours de Forcalquier, Sisteron et Barcelonnette. Les systèmes d'irrigation et les canaux parsemèrent aussi le territoire, notamment celui des Mées pour ne citer que lui.
La Révolution de 1789 ébranla aussi la mentalité provençale. Mais cette province reculée fut tout de même largement épargnée par les nombreux conflits liés à la Révolution et à l'Empire, plus situés au sein des grandes métropoles et de la capitale.
Napoléon plus tard, en partant de Juan-les-Pins en mars 1845 et en passant par Grasse (Alpes-Maritimes), traversa les Alpes-de-Haute-Provence avec son bataillon de gardes formé de 800 hommes. Il fit de nombreuses haltes à Séranon, Barrême ou encore Castellane. Le trajet de l'empereur a d'ailleurs donné son nom à cette route sillonnant les Basses-Alpes et passant dans tout le sud du bassin dignois, notamment à Chaudon-Norante ou encore à Châteauredon.
La rue principale du minuscule village de Châteauredon (87 habitants),
situé sur le trajet de Napoléon.
Après les années1850 et un pic démographique conséquent, le Haut-Var et les Basses-Alpes vont devenir victimes de l'exode rural. De ce fait, peu à peu, certaines communes vont être laissées à l'abandon (nous verrons par la suite des exemples dans le massif du Montdenier). Enfin, la révolution industrielle de la fin du XIX siècle ne toucha pas réellement la Haute-Provence qui préserva plutôt sa ruralité.
Située loin du front, la Haute-Provence fut considérée pendant la première guerre mondiale, comme étant une zone relativement calme et disposant d'importantes ressources naturelles. Plusieurs usines furent construites, notamment celle de chlore militaire de Saint Auban, mais aussi, beaucoup d’hôpitaux édifiés un peu partout.
Durant l'entre-deux guerres, la Provence renforça ses frontières afin de pallier une éventuelle invasion qui aurait pu provenir de l'Italie fasciste de l'époque.
La Seconde Guerre-Mondiale a eu cependant beaucoup plus d'impact et de retentissement que la première. Un important réseau de résistance s’est développé et mis en place, facilité par la densité des forêts varoises et préalpines. Certains réseaux comme celui du Bésillon dans le Var ou celui de Montdenier dans les Alpes-de-Haute-Provence demeuraient très actifs. Un camp d'internement destiné aux « étrangers nuisibles » est ouvert en septembre 1939 et d'autres, plus tard, sont créés par la suite à Forcalquier ou encore Manosque et ont été en relation directe avec le plus important de la région : le camp des Milles, commune annexée à Aix en Provence.
En 1940, les offensives italiennes sont retardées dans les Basses-Alpes par des chutes de neige violentes et un brouillard épais. Ce n'est qu'en juin que les italiens feront leurs premiers prisonniers et, certaines communes comme Saint Paul sur Ubaye ou encore Larche seront occupées. Mais, la vague italienne fut par la suite stoppée par l'artillerie française qui fit près de 400 prisonniers italiens sans commettre trop de dégâts matériels.
En ce qui concerne le Var, le département entier est occupé par l'Italie fasciste de 1942 à 1943, il en va de même pour les Alpes-de-Haute-Provence. La résistance multiplie les actions et grand nombre de résistants sont fusillés par les armées italo-allemandes. À noter que le Var a joué un rôle essentiel lors de la Libération : en effet c'est à Sainte Maxime, sur les plages de la Nartelle, à Saint Tropez et à Saint Raphaël que les armées de Charles de Gaulle ont débarqué dans le but de réprimer l'ennemi nazi.
Ainsi, la Libération apaise la région, mais de nombreux hommes ont péri durant le conflit et certains villages sont dévastés.
En 1970, le département des Basses-Alpes est rebaptisé Alpes-de-Haute-Provence et Toulon redevient la préfecture varoise, remplaçant ainsi Draguignan.
Aujourd'hui, la Haute-Provence s'est redynamisée, après un autre exode rural dans les années qui précédèrent la Seconde Guerre-Mondiale. C'est actuellement une destination très prisée du tourisme de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Le château d'Entrecasteaux dans le Var date du XI° siècle, fut la propriété de François de Grignan, le gendre de Madame de Sevigné. Monument remarquable qu'il est possible de le visiter en période estivale. Il possède de plus un jardin à la française inspiré des créations de Lenôtre, classé monument historique.

CHAPITRE II

L'eau, une place prédominante

L'eau est présente sur l'ensemble de la Haute-Provence. Quelle soit sous forme naturelle : cours, fleuves, rivières... ou artificielle : lacs, canaux..., elle demeure essentielle pour l'irrigation des différentes cultures provençales et la vie quotidiennes des habitants.
Les fontaines ont une place fondamentale en Provence. Elles occupent souvent la place principale du village et les coins de ruelles. Dans certaines communes, leur nombre est réellement conséquent. À Barjols par exemple, surnommé « le village aux fontaines », on en dénombre plus de trente, dont certaines sont monumentales et classées. Aujourd'hui leur fonction est au premier abord décoratif, mais autrefois leur utilité était capitale pour approvisionner les habitants ...

Table des matières

  1. Epigraphe
  2. Dédicace
  3. Préface
  4. Avant-propos
  5. Sommaire
  6. Chapitre 1 – L'histoire de la Haute-Provence
  7. Chapitre 2 – L'eau, une place prédominante
  8. Chapitre 3 – La religion, berceau des mœurs provençales
  9. Chapitre 4 – Les cicatrices de l’exode rural
  10. Chapitre 5 – L'agriculture et les produits du terroir
  11. Chapitre 6 – Une faune et une flore d'exception
  12. Chapitre 7 – Les spécialités de la Haute-Provence
  13. Annexes
  14. Conclusion
  15. Remerciements
  16. Page de copyright