Ils racontent les Évangiles
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Ils racontent les Évangiles

Porteuse d'eau 7

  1. 184 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Ils racontent les Évangiles

Porteuse d'eau 7

À propos de ce livre

L'auteur a choisi de laisser s'exprimer les différents personnages que l'on rencontre dans les pages des évangiles, que ce soit un ange, un disciple, ou un personnage extérieur à la scène..Ces personnages racontent à la première personne les évènements auxquels ils ont participé ou assisté. Tout en suivant fidèlement les indications données par les textes, l'auteur a essayé de montrer ce que ces acteurs ont pu vivre dans leur coeur.Le but de ces écrits est de redonner une autre vie à ces passages qu'on lit parfois d'une manière automatique et moralisatrice.

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Informations

Année
2019
Imprimer l'ISBN
9782322032853
ISBN de l'eBook
9782322130559

DEUXIÈME PARTIE: RÉCITS

Dans cette deuxième partie, j'ai regroupé les textes postérieurs à Porteuse d'eau, tome 6. Comme ma veine s'était un peu tarie en 2018, année de mon baptême dans l'Esprit, les textes sont soit des textes datant de 2017, soit des textes qui naissent des textes proposés surtout cette année. Peut-être que la relative sécheresse a permis de forer de nouveaux puits, ce qui est important pour une Porteuse d'Eau.
Il ne faut pas être surpris de trouver des doublets, puisque dans les évangiles de semaine, d'une année sur l'autre on prend Marc, Matthieu et Luc, Jean servant pour les temps "hors du temps", temps entre Pâques et la Pentecôte, entre autre. Mais je pense que même si c'est le même texte, ma manière de l'aborder change avec les années qui passent. L'important étant peut-être que certains textes continuent à "me travailler" encore et encore.
Les récits que je propose, suivent de fait les textes proposés par la liturgie, donc Luc pour les dimanches, Marc pour la semaine, avec parfois un autre évangile, en fonction des fêtes, du moins pour l'année 2019 qui ne fait que commencer.

Textes de 2019

MATTHIEU

Jésus marche sur la mer. Mt 14, 23-33

Nous avons lu ce chapitre en groupe il y a quelques jours. Quand cet épisode est proclamé le dimanche, le prêtre parle en général de la barque de l'église qui est battue par les flots, par le mal; et en ce moment il semble bien que l'église vive quelque chose comme cela. Mais ce qui m'a intéressée, c'est que Jésus n'est pas reconnu, et que Pierre lui demande une preuve, comme Thomas le fera plus tard après la résurrection. Alors peut-être que le Christ est déjà là au milieu de ce qui se passe; encore faut-il lui faire confiance et penser à tous ceux qui, jour après jour, sont ses disciples.
J'ai donc tout d'abord repris simplement le texte, tel qu'il se donne à lire. Ensuite j'ai laissé Thomas raconter à sa manière "ses tempêtes".
Dans l'évangile de Matthieu on trouve, après le chapitre consacré aux paraboles, un chapitre relativement "actif". Jésus, qui a appris la mise à mort de Jean-Baptiste, préfère prendre ses distances et va dans un lieu désert; mais pas si désert que ça, puisque les foules le suivent. Il enseigne, et le soir venu ses disciples lui font remarquer, en parlant de nourriture, que peut-être ça serait bien qu'il s'arrête, qu'il s'occupe un peu d'eux, et qu'il renvoie tout le monde. Mais ça, c'est mal connaître Jésus: d'abord les autres.. Et il prend le pain prévu pour les siens, et nourrit plus de cinq mille hommes. Nous connaissons bien ces textes, mais il est évident que pour ceux qui participent à cela, un nouveau Moïse est là. Et Moïse, c'est le libérateur, celui qui a fait de grands miracles. Jésus ne veut pas être le nouveau Moïse, et avant même de renvoyer la foule il renvoie ses disciples...
La phrase "il obligea ses disciples à monter dans la barque" évoque un peu une résistance de leur part... Surtout qu'il ne les accompagne pas. Jésus les pousse à reprendre la mer, à ne pas voir ce qui se passe, et c'est lui tout seul qui renvoie la foule. J'ai un peu l'impression que les disciples ont pu se sentir lésés. Comme quoi obéir, ce n'est pas si facile.
Là-dessus, quelque chose se passe. Et là encore, tel que c'est décrit, il semble que le lac se déchaîne contre la barque, la harcèle comme dit la B.J., pour la faire chavirer, pour se débarrasser de ces hommes qui un jour continueront la lutte contre le mal. Comme ces forces savent qu'elles ne peuvent rien contre Jésus, elles s'attaquent, comme on dit, aux maillons plus faibles.
Là-dessus, alors que le jour n'est pas vraiment là, Jésus décide de rejoindre la barque. On peut imaginer la stupeur de ces hommes qui sont dans un demi jour, qui voient une silhouette un peu fantomatique, dans l'écume, qui s'approche: de là à le prendre pour un fantôme, un esprit du mal sorti des profondeurs, ce n'est pas difficile.
Mais le fantôme parle; et la phrase dite ne peut que résonner avec d'autres phrases adressées à des demandeurs de guérisons: "Confiance!…" Cela, c'est une phrase qui appartient bien à Jésus. Puis arrive: le "C'est moi, n'ayez pas peur", qui aurait dû les rassurer, mais la réaction de Pierre prouve qu'il n'en n'est rien. En fait il demande à cette silhouette de faire un miracle pour lui, pour lui prouver que justement c'est bien Lui, parce que ça Pierre en est sûr, si c'est son Maitre, il ne le laissera pas mourir.
Alors Pierre fait confiance, il "vient", et manifestement Jésus n'est pas tout près de la barque. Un peu comme un enfant qui fait ses premiers pas, Pierre, au lieu de regarder les bras de sa maman, regarde autour de lui, et voit ce que souvent nous appelons des moutons, ces vagues couronnées d'écume qui se chevauchent, qui vont vite et qui montrent combien ça remue. Et Pierre a peur, tellement peur qu'il perd pied au sens fort, qu'il se sent aspiré par cette eau et qu'il commence à se noyer. Et de là l'appel: "Seigneur sauve-moi". Et ce "sauve-moi", c'est sauve-moi de la mort; là il ne se pose plus de questions, Pierre, il sait que l'autre, c'est bien Jésus. Comme quoi parfois l'expérience de la mort proche peut ouvrir les yeux.
Le texte dit alors que Jésus étend la main et le saisit, ce qui laisse à supposer que Pierre avait déjà presque atteint Jésus, et que Jésus s'est déplacé pour aider son disciple. Le geste est beau, étendre la main vers, c'est presque un geste de bénédiction. Par contre saisir c'est autrement plus fort. Si on essaye de voir l'image, c'est comme si Pierre était en train de glisser et que Jésus le retient fermement.
Les deux montent dans la barque toujours secouée par les vagues et ce n'est qu'à ce moment-là que la tempête se cal-calme; et que ceux qui sont là se prosternent (pas facile dans une barque), et reconnaissent à ce moment-là en Jésus le Fils de Dieu.

Thomas raconte:

On venait d'apprendre qu'Hérode avait fait assassiner Jean dans sa prison et qu'il pensait que Jésus était comme une réincarnation de Jean. Alors il valait mieux prendre la fuite, au cas où il aurait eu envie de mettre Jésus en prison, comme Jean. On a pris la barque et on voulait trouver un endroit sur la rive, mais en dehors de la ville. Seulement voilà, le bouche à oreille à dû fonctionner, quand on a accosté il y avait une foule immense. Nous qui pensions avoir un peu notre maître pour nous tous seuls! Et bien sûr, il en a guéri tout plein; il leur a parlé, et parlé et encore parlé; et l'un dans l'autre le jour baissait. On s'est regardés, et on s'est dit qu'il fallait lui demander qu'il renvoie tout le monde parce qu'il allait faire nuit, et que bien sûr il n'y avait aucun endroit pour acheter à manger.
Là, il nous a demandé ce que nous avions, nous. On n'était pas trop contents, mais on lui a dit qu'on avait avec nous 7 gros pains et curieusement deux poissons. Et il a dit aux gens de s'asseoir. On ne comprenait pas ce qu'il comptait faire.
Alors là, vous n'allez pas en croire vos oreilles: il a pris un pain, il a regardé vers le ciel, longuement, il a prononcé la bénédiction sur le pain, il l'a rompu et il nous a dit de distribuer les morceaux; et là, des morceaux, il y a en a eu pour tout le monde! Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de pas qu'on a faits pour donner aux uns et aux autres. Pour les poissons c'était pareil. On avait l'impression d'une espèce de folie, mais une folie qui faisait du bien. On ne comprenait pas, on allait, on venait, on donnait encore et encore. Et au final il y a eu des restes; beaucoup de restes. On pensait pouvoir manger, nous, un peu tranquilles au lieu de grapiller un morceau par ci par là. Mais non, il nous a ordonné de prendre la barque, et d'aller sur l'autre rive. Je dois dire qu'on n'était pas trop contents, mais on lui a obéi. Une journée comme ça, c'est usant.
Bref on est repartis et voilà qu'à la fin de nuit, le vent s'est levé. Une vraie tempête, et on avait vraiment l'impression qu'elle était dirigée contre nous, et que les vagues qui venaient frapper la coque du bateau étaient bien plus nombreuses que les autres; et il faisait sombre. Et alors tout à coup on a vu une sorte de silhouette qui s'approchait vers nous. On a vraiment eu l'impression qu'elle sortait de l'eau, et qu'elle venait pour nous attirer dans les profondeurs. Mais le fantôme a parlé, et nous avons reconnu la voix de Jésus. Il nous disait d'être sans crainte. Pas si facile.
Et là, Simon, celui que Jésus a appelé Pierre, a voulu faire le malin. Ça c'est bien lui. Il voulait que la silhouette qui était là, debout dans les vagues, prouve qu'elle était bien Jésus. Des fois, les mauvais esprits, ça peut prendre la voix d'un vivant. Et il lui a demandé de lui ordonner d'aller jusqu'à lui. Et l'autre l'a fait, et Pierre est sorti de la barque!
On pensait vraiment qu'il allait se noyer. Mais non, il s'est mis à marcher vers la silhouette et puis tout d'un coup il s'est mis à hurler "au secours" et on a vu qu'il commençait à s'enfoncer. Alors Jésus, parce que là, nous avons enfin compris que c'était lui, lui a tendu la main; il s'est déplacé vers lui, et Pierre a attrapé la main, et tous deux sont arrivés au bateau et sont montés. On les a un peu aidés, mais qu'est-ce qu'on avait eu peur!
Et d'un coup la tempête s'est calmée. Là, ça a été plus fort que nous, nous nous sommes inclinés devant lui, lui qui avait été capable de marcher sur les vagues, lui qui avait fait marcher Pierre, lui qui avait fait tomber le vent; et on lui a dit que nous le reconnaissions vraiment comme le Fils du Très-Haut, Béni soit-il..
Puis nous avons accosté à Génésareth.
Au fond de moi je me demandais vraiment qui était ce Jésus, cet homme maître des éléments, et en même temps si attentif aux uns et aux autres.
Et puis du temps a passé, et nous avons connu la pire tempête qui puisse exister: Jésus a été arrêté, et crucifié comme un malfaiteur! Après, une femme est venue nous dire qu'elle avait vu Jésus, mais les femmes... Et nous nous terrions dans une salle, parce que nous avions peur des juifs. Ce premier jour de la semaine, je n'étais pas là. Les autres m'ont raconté que Jésus leur était apparu. Comme autrefois sur la mer déchaînée, ils ont cru que c'était un fantôme. Comme autrefois, il leur a dit de ne pas avoir peur, de ne pas craindre. Puis il leur a donné sa Paix. Alors là, c'est moi qui ai fait comme Pierre: qui ai voulu qu'il prouve que c'était bien lui. J'ai dit que je ne croirais que s'il montrait les trous des clous. Et voilà qu'une semaine plus tard il est venu, il s'est adressé à moi, il a montré les trous dans son corps. Là mon incrédulité a fondu comme neige au soleil. Comme autrefois, même si ce n'est pas rapporté par l'évangile, je me suis incliné devant lui, et en Lui j'ai reconnu Le Fils du Très-Haut, mais aussi celui qui était le Seigneur de ma vie: Dieu qui était présent. Et son Esprit est venu en moi, comme il était venu dans et sur les autres. Maintenant je suis vraiment son apôtre, son envoyé.

MARC

La résurrection de la fille de Jaïre Mc 5,21-43 racontée par son père

C'est un épisode bien connu, avec au milieu du récit, en sandwich comme on dit, la guérison de la femme qui perdait du sang. J'ai, il y a longtemps, raconté cette guérison. Aujourd'hui, je me suis centré sur cet homme qui est en train de perdre sa fille et qui, un peu en derniers recours, "saute" sur Jésus dès que celui-ci débarque de la Décapole. La phrase que Jésus dit est, pour moi, une des très rares phrases que j'ai vraiment reçue, non pas lors d'un groupe de prière, mais lors d'un baptême dans l'Esprit au cours d'une messe, il y a très longtemps. Et aujourd'hui cette phrase de vie reste fondamentale pour moi.
J'ai donc essayé de suivre Jaïre dans le chemin qui l'a mené au cours de cette journée là.

Jaïre…

Le trésor de ma vie refuse de manger depuis des semaines. Le trésor de ma vie ne veut rien, et sa maman et moi-même nous ne savons que faire. Et voilà qu'elle est couchée, qu'elle est tournée contre le mur, qu'elle ne parle plus, qu'elle ne veut même plus nous regarder. Si seulement Jésus était là, il pourrait faire quelque chose. Mais il n'est pas là. Et je ne sais que faire.
Et voilà que j'apprends qu'il vient de rentrer; alors je vais prévenir ma femme que je vais le chercher. Tant pis pour les pharisiens qui disent que ses miracles il les fait parce qu'il a fait un pacte avec le chef des démons. Moi je vais le chercher.
Je l'ai trouvé, et il me suit. Seulement il y a plein de gens dehors. Parfois je me demande ce qu'ils font de leurs journées. Et voilà que le Maître s'arrête. Il ne manquait plus que ça. Il veut savoir qui l'a touché. Et voilà que Salomé se jette à ses pieds, cette Salomé que personne ne visite plus, qui vit en recluse parce qu'elle perd du sang depuis des années, et dit que c'est elle qui l'a touché. Moi pendant ce temps là je bouillais. Et j'ai aperçu des gens de ma maison qui arrivaient, et j'ai eu peur quand je les ai vus. Et j'avais bien raison, car ils ont dit que la lumière de vie était éteinte.
Mais Jésus a dit qu'elle n'était pas morte, qu'elle dormait, et que ce qui comptait, c'était de ne pas écouter ces oiseaux de malheur et de croire en lui. On est arrivé chez moi, il y avait déjà les pleureuses. Jésus les a renvoyées en redisant qu'elle dormait. Tout le monde se moquait de lui, mais si je puis dire, il s'en moquait aussi.
On est montés dans la pièce où ma petite fille reposait. Les larmes nous sont montées aux yeux, à ma femme et à moi. Elle était si maigre, si légère, si petite. Jésus lui a pris la main, comme s'il voulait qu'elle se lève, comme on prend un enfant par la main. Il lui a dit "jeune fille lève toi" et j'ai vu ses ye...

Table des matières

  1. Du même auteur
  2. Sommaire
  3. En guise d'introduction
  4. PREMIÈRE PARTIE : AUTOUR DE NOËL
  5. DEUXIÈME PARTIE : RÉCITS
  6. "Ils racontent" Classification par évangile.
  7. Page de copyright