Encore plus de fleurs et d'épines

Luc A. Granger

• Éditeur: Books on Demand
• Année: 2017
• Imprimer l'ISBN: 9782322140466
• ISBN de l'eBook: 9782322098958
• Édition: 1
• Sujet: Littérature
• Sujet: Poésie

Aujourd'hui et DemainJ'étais en toi, Aujourd'huiMerci pour tes gazouillisMerci pour la caresse de ta briseMerci pour ton eauMerci pour tes fruitsMerci pour tes arômesMerci pour ta lumièreMerci pour tes couleursBientôt tu seras demain...Me comprendras-tu, Demain?

LE FRANÇAIS À LA LIVRE

Lettre d’un séminariste à son père (Novembre 1988)

Séminaire de Montréal

Le 01 novembre 1988

Cher père, comment allez-vous? Vous portez-vous mieux? J’ose le croire et sachez qu’en ce Jour des morts, je prie pour que vous viviez.

Je vous en supplie, père, accrochez-vous et attendez pour mourir que j’aie fini mon cours de prêtrise; je voudrais tant que vous soyiez le premier à profiter de l’enseignement que je reçois grâce à vos sous. Vous qui avez tant juré et sacré votre vie durant, j’aimerais pouvoir vous porter le Christ en hostie pour vos derniers sacrements!

Mais, laissez-moi vous raconter les événements qui se sont produits depuis hier matin lorsque je vous quittai pour pénétrer au séminaire.

Ce jour-là, jour triste il va sans dire, il pleuvait; cela m’eut plu plus qu’il ne plût plus! Cela m’a déplu, sans plus!

Chemin faisant, je rencontrai Paul, le frère de notre petite voisine avec qui, je m’en confesse aujourd’hui, je m’amusais à jouer au docteur? Avec la voisine, pas avec Paul! Nous jouions à nous en rendre malades! Figurez-vous que Paul a bien changé : se peut-il qu’il ait été ce laid mangeant son omelette qu’on a connu? Je me rappelle aussi que Paul me traitait souvent d’imbécile et moi, toujours, je niais…

Cette rencontre éveille un souvenir d’enfance qui m’est pénible : vous me punîtes à l’époque me reprochant d’avoir accepté d’un quidam un bonbon et de l’avoir mangé... le bonbon. Je vous l’ai affirmé alors afin que vous le sussiez : j’étais innocent! N’eût-il pas fallu que je le reçusse ce suçon pour que je le suçasse? À mes yeux d’enfant, c’est une réputation de père injuste que vous acquittes; aujourd’hui, cependant, puisque je vous quitte, je vous acquitte. Soyons quittes, voulez-vous?

Chemin faisant, deux jeunes filles court-vêtues, bien que fort jolies, parurent avec leur parure. Elles me hélèrent; étant peu prévenu au sujet du sexe opposé, fallait-il que j’ouisse ces demoiselles sans que vous le pûtes aussi? Ce que je falusse faire? Je ne savais pas… Puis j’ai pensé : «Ont-elles une maison qu’elles closent»? Finalement, je fuis et l’affaire resta pendante (et elle l’est toujours, rassurez-vous!)

Hier, lundi, premier jour de classe. Rien à voir avec la petite école! Le professeur parla d’abord de poésie : nous rîmes! Ensuite, il fut question d’oiseaux : nous nous plûmes à l’écouter. Le latin? Nous le massacrâmes et le sacrâmes summum de l’âme de l’homme! Non, pas amène, le latin… La leçon de musique fut cacophonique : pour que le maître fût content, il eût fallu que nous partissions en choeur sur l’air de «si la si si ré mi fa la ut*». Constructif, oui, mais totalement hors de notre portée! En math, il fut plus ou moins question de quotient, sans plus; nous ne comprimes rien! Question de quotient sans doute… Du professeur d’histoire naturelle, on dit : «Il est fort, il nous émeut même avec des émeus»; moi, je rétorquai : «Mais peu m’en chaut des manchots!» Puis nous lûmes un texte : «Nous, les cerfs, rayons sous les rayons du soleil qui, mâtin, le matin, point, point!» Voilà ce que nous apprîmes en prime.

La classe terminée, je me ruai aux toilettes : toute la journée, il m’avait fallu lutter pour ne pas que je me lâchasse. Demander de sortir était exclu : le professeur n’eût pas voulu que je l’interrompisse!

Repus de notre cène sans scène, nous allâmes nous coucher non sans une invocation au bon pape saint Pie VII si célèbre pour ses nombreuses érections : ses temples et ses statues, on les contemple toujours à Rome. Ce saint pape, dit-on, était doué d’une telle pénétration que cela tenait du miracle! Il méritât d’emblée d’être l’organe de notre sainte Mère l’Église. Comme j’aurais aimé avoir cette qualité de ce pape, un bout du moins…

Voilà! Je dois terminer ici ma lettre en espérant que le bon père censeur (qui est aussi sans sœur) permettra qu’elle se rende jusqu’à vous sachant quel réconfort elle pourra vous apporter. Faites-la donc lire à mon frère, qui est masseur, pour son édification.

Votre fils bientôt Père qui vous aime en esprit! Amen!

*Si la scie scie, Rémi fait (fa) la hutte

Sexagération en sextine (Mars 2017)

Je suis sexagénaire	«La sexothérapie
Un sex-symbol sexé	Te rendra très sexy»
Sexuellement actif	Me dit, le sexologue
Mais pas du tout sexiste	Consulté...

Table des matières

• Dédicace
• Sommaire
• Ô Musique!
• VIVRE/SOUFFRIR/MOURIR
• LA VIE DE MON PAYS
• VIVRE EN AMOUR (Mars 2017)
• LA VIE DES MIENS
• LE FRANÇAIS À LA LIVRE
• DES FLEURS ET DES ÉPINES (Finale)
• Page de copyright