Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall
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Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall

  1. 67 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall

À propos de ce livre

"Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall" ("The Unparalleled Adventure of One Hans Pfaall" dans l'édition originale) est une nouvelle d'Edgar Allan Poe, parue en juin 1835, dans l'édition du magazine mensuel "Southern Literary Messenger", conçue comme un canular journalistique par Poe. Elle fut traduite en français par Charles Baudelaire.Dans cette nouvelle, présentée sous la forme d'un journal, un homme nommé Hans Pfaall entame un voyage fantastique en ballon, partant de Rotterdam dans le but d'atteindre la Lune.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2015
ISBN de l'eBook
9783738614121
Édition
1

Aventure sans pareille d’un certain Hans Pfaall

Avec un cƓur plein de fantaisies dĂ©lirantes
Dont je suis le capitaine,
Avec une lance de feu et un cheval d’air,
À travers l’immensitĂ© je voyage.
Chanson de Tom O’Bedlam.
D’aprĂšs les nouvelles les plus rĂ©centes de Rotterdam, il paraĂźt que cette ville est dans un singulier Ă©tat d’effervescence philosophique. En rĂ©alitĂ©, il s’y est produit des phĂ©nomĂšnes d’un genre si complĂštement inattendu, si entiĂšrement nouveau, si absolument en contradiction avec toutes les opinions reçues, que je ne doute pas qu’avant peu toute l’Europe ne soit sens dessus dessous, toute la physique en fermentation, et que la raison et l’astronomie ne se prennent aux cheveux.
Il paraĂźt que le
 du mois de
 (je ne me rappelle pas positivement la date), une foule immense Ă©tait rassemblĂ©e, dans un but qui n’est pas spĂ©cifiĂ©, sur la grande place de la Bourse de la confortable ville de Rotterdam. La journĂ©e Ă©tait singuliĂšrement chaude pour la saison, — il y avait Ă  peine un souffle d’air, et la foule n’était pas trop fĂąchĂ©e de se trouver de temps Ă  autre aspergĂ©e d’une ondĂ©e amicale de quelques minutes, qui s’épanchait des vastes masses de nuages blancs abondamment Ă©parpillĂ©s Ă  travers la voĂ»te bleue du firmament.
Toutefois, vers midi, il se manifesta dans l’assemblĂ©e une lĂ©gĂšre mais remarquable agitation, suivie du brouhaha de dix mille langues ; une minute aprĂšs, dix mille visages se tournĂšrent vers le ciel, dix mille pipes descendirent simultanĂ©ment du coin de dix mille bouches, et un cri, qui ne peut ĂȘtre comparĂ© qu’au rugissement du Niagara, retentit longuement, hautement, furieusement, Ă  travers toute la citĂ© et tous les environs de Rotterdam.
L’origine de ce vacarme devint bientĂŽt suffisamment manifeste. On vit dĂ©boucher et entrer dans une des lacunes de l’étendue azurĂ©e, du fond d’une de ces vastes masses de nuages aux contours vigoureusement dĂ©finis, un ĂȘtre Ă©trange, hĂ©tĂ©rogĂšne, d’une apparence solide, si singuliĂšrement configurĂ©, si fantastiquement organisĂ©, que la foule de ces gros bourgeois qui le regardaient d’en bas, bouche bĂ©ante, ne pouvait absolument y rien comprendre ni se lasser de l’admirer.
Qu’est-ce que cela pouvait ĂȘtre ? Au nom de tous les diables de Rotterdam, qu’est-ce que cela pouvait prĂ©sager ? Personne ne le savait, personne ne pouvait le deviner ; personne, — pas mĂȘme le bourgmestre Mynheer Superbus Von Underduk, — ne possĂ©dait la plus lĂ©gĂšre donnĂ©e pour Ă©claircir ce mystĂšre ; en sorte que, n’ayant rien de mieux Ă  faire, tous les Rotterdamois, Ă  un homme prĂšs, remirent sĂ©rieusement leurs pipes dans le coin de leurs bouches, et, gardant toujours un Ɠil braquĂ© sur le phĂ©nomĂšne, se mirent Ă  pousser leur fumĂ©e, firent une pause, se dandinĂšrent de droite Ă  gauche, et grognĂšrent significativement, — puis se dandinĂšrent de gauche Ă  droite, grognĂšrent, firent une pause, et finalement — se remirent Ă  pousser leur fumĂ©e.
Cependant, on voyait descendre, toujours plus bas vers la bĂ©ate ville de Rotterdam, l’objet d’une si grande curiositĂ© et la cause d’une si grosse fumĂ©e. En quelques minutes, la chose arriva assez prĂšs pour qu’on pĂ»t la distinguer exactement. Cela semblait ĂȘtre, — oui ! c’était indubitablement une espĂšce de ballon, mais jusqu’alors, Ă  coup sĂ»r, Rotterdam n’avait pas vu de pareil ballon. Car qui — je vous le demande — a jamais entendu parler d’un ballon entiĂšrement fabriquĂ© avec des journaux crasseux ? Personne en Hollande, certainement ; et cependant, lĂ , sous le nez mĂȘme du peuple ou plutĂŽt Ă  quelque distance au-dessus de son nez, apparaissait la chose en question, la chose elle-mĂȘme, faite — j’ai de bonnes autoritĂ©s pour l’affirmer — avec cette mĂȘme matiĂšre Ă  laquelle personne n’avait jamais pensĂ© pour un pareil dessein. C’était une Ă©norme insulte au bon sens des bourgeois de Rotterdam.
Quant Ă  la forme du phĂ©nomĂšne, elle Ă©tait encore plus rĂ©prĂ©hensible, — ce n’était guĂšre qu’un gigantesque bonnet de fou tournĂ© sens dessus dessous. Et cette similitude fut loin d’ĂȘtre amoindrie, quand, en l’inspectant de plus prĂšs, la foule vit un Ă©norme gland pendu Ă  la pointe, et autour du bord supĂ©rieur ou de la base du cĂŽne un rang de petits instruments qui ressemblaient Ă  des clochettes de brebis, et tintinnabulaient incessamment sur l’air de Betty Martin.
Mais voilĂ  qui Ă©tait encore plus violent : — suspendu par des rubans bleus au bout de la fantastique machine, se balançait, en maniĂšre de nacelle, un immense chapeau de castor gris amĂ©ricain, Ă  bords superlativement larges, Ă  calotte hĂ©misphĂ©rique, avec un ruban noir et une boucle d’argent. Chose assez remarquable toutefois, maint citoyen de Rotterdam aurait jurĂ© qu’il connaissait dĂ©jĂ  ce chapeau, et, en vĂ©ritĂ©, toute l’assemblĂ©e le regardait presque avec des yeux familiers ; pendant que dame Grettel Pfaall poussait en le voyant une exclamation de joie et de surprise, et dĂ©clarait que c’était positivement le chapeau de son cher homme lui-mĂȘme. Or, c’était une circonstance d’autant plus importante Ă  noter, que Pfaall, avec ses trois compagnons, avait disparu de Rotterdam, depuis cinq ans environ, d’une maniĂšre soudaine et inexplicable, et, jusqu’au moment oĂč commence ce rĂ©cit, tous les efforts pour obtenir des renseignements sur eux avaient Ă©chouĂ©. Il est vrai qu’on avait dĂ©couvert rĂ©cemment, dans une partie retirĂ©e de la ville, Ă  l’est, quelques ossements humains, mĂȘlĂ©s Ă  un amas de dĂ©combres d’un aspect bizarre ; et quelques profanes avaient Ă©tĂ© jusqu’à supposer qu’un hideux meurtre avait dĂ» ĂȘtre commis en cet endroit, et que Hans Pfaall et ses camarades en avaient Ă©tĂ© trĂšs-probablement les victimes. Mais revenons Ă  notre rĂ©cit.
Le ballon (car c’en Ă©tait un, dĂ©cidĂ©ment) Ă©tait maintenant descendu Ă  cent pieds du sol, et montrait distinctement Ă  la foule le personnage qui l’habitait. Un singulier individu, en vĂ©ritĂ©. Il ne pouvait guĂšre avoir plus de deux pieds de haut. Mais sa taille, toute petite qu’elle Ă©tait, ne l’aurait pas empĂȘchĂ© de perdre l’équilibre, et de passer par-dessus le bord de sa toute petite nacelle, sans l’intervention d’un rebord circulaire qui lui montait jusqu’à la poitrine, et se rattachait aux cordes du ballon. Le corps du petit homme Ă©tait volumineux au delĂ  de toute proportion, et donnait Ă  l’ensemble de son individu une apparence de rotonditĂ© singuliĂšrement absurde. De ses pieds, naturellement, on n’en pouvait rien voir. Ses mains Ă©taient monstrueusement grosses, ses cheveux, gris et rassemblĂ©s par derriĂšre en une queue ; son nez, prodigieusement long, crochu et empourprĂ© ; ses yeux bien fendus brillants et perçants, son menton et ses joues, — quoique ridĂ©es par la vieillesse, — larges, boursouflĂ©s, doubles ; mais, sur les deux cĂŽtĂ©s de sa tĂȘte, il Ă©tait impossible d’apercevoir le semblant d’une oreille.
Ce drĂŽle de petit monsieur Ă©tait habillĂ© d’un paletot-sac de satin bleu de ciel et de culottes collantes assorties, serrĂ©es aux genoux par une boucle d’argent. Son gilet Ă©tait d’une Ă©toffe jaune et brillante ; un bonnet de taffetas blanc Ă©tait gentiment posĂ© sur le cĂŽtĂ© de sa tĂȘte ; et, pour complĂ©ter cet accoutrement, un foulard Ă©carlate entourait son cou, et, contournĂ© en un nƓud superlatif, laissait traĂźner sur sa poitrine ses bouts prĂ©tentieusement longs.
Étant descendu, comme je l’ai dit, Ă  cent pieds environ du sol, le vieux petit monsieur fut soudainement saisi d’une agitation nerveuse, et parut peu soucieux de s’approcher davantage de la terre ferme. Il jeta donc une quantitĂ© de sable d’un sac de toile qu’il souleva Ă  grand’peine, et resta stationnaire pendant un instant. Il s’appliqua alors Ă  extraire de la poche de son paletot, d’une maniĂšre agitĂ©e et prĂ©cipitĂ©e, un grand portefeuille de maroquin. Il le pesa soupçonneusement dans sa main, l’examina avec un air d’extrĂȘme surprise, comme Ă©videmment Ă©tonnĂ© de son poids. Enfin il l’ouvrit, en tira une Ă©norme lettre scellĂ©e de cire rouge et soigneusement entortillĂ©e de fil de mĂȘme couleur, et la laissa tomber juste aux pieds du bourgmestre Superbus Von Underduk.
Son Excellence se baissa pour la ramasser. Mais l’aĂ©ronaute, toujours fort inquiet, et n’ayant apparemment pas d’autres affaires qui le retinssent Ă  Rotterdam, commençait dĂ©jĂ  Ă  faire prĂ©cipitamment ses prĂ©paratifs de dĂ©part ; et, comme il fallait dĂ©charger une portion de son lest pour pouvoir s’élever de nouveau, une demi-douzaine de sacs qu’il jeta l’un aprĂšs l’autre, sans se donner la peine de les vider, tombĂšrent coup sur coup sur le dos de l’infortunĂ© bourgmestre, et le culbutĂšrent juste une demi-douzaine de fois Ă  la face de tout Rotterdam.
Il ne faut pas supposer toutefois que le grand Underduk ait laissĂ© passer impunĂ©ment cette impertinence de la part du vieux petit bonhomme. On dit, au contraire, qu’à chacune de ses six culbutes il ne poussa pas moins de six bouffĂ©es, distinctes et furieuses, de sa chĂšre pipe qu’il retenait pendant tout ce temps et de toutes ses forces, et qu’il se propose de tenir ainsi — si Dieu le permet — jusqu’au jour de sa mort.
Cependant, le ballon s’élevait comme une alouette, et, planant au-dessus de la citĂ©, finit par disparaĂźtre tranquillement derriĂšre un nuage semblable Ă  celui d’oĂč il avait si singuliĂšrement Ă©mergĂ©, et fut ainsi perdu pour les yeux Ă©blouis des bons citoyens de Rotterdam.
Toute l’attention se porta alors sur la lettre, dont la transmission avec les accidents qui la suivirent avait failli ĂȘtre si fatale Ă  la personne et Ă  la dignitĂ© de Son Excellence Von Underduk. Toutefois, ce fonctionnaire n’avait pas oubliĂ© durant ses mouvements giratoires de mettre en sĂ»retĂ© l’objet important, — la lettre, — qui, d’aprĂšs la suscription, Ă©tait tombĂ©e dans des mains lĂ©gitimes, puisqu’elle Ă©tait adressĂ©e Ă  lui d’abord, et au professeur Rudabub, en leurs qualitĂ©s respectives de prĂ©sident et de vice-prĂ©sident du CollĂšge astronomique de Rotterdam. Elle fut donc ouverte sur-le-champ par ces dignitaires, et ils y trouvĂšrent la communication suivante, trĂšs-extraordinaire, et, ma foi, trĂšs-sĂ©rieuse :
À Leurs Excellences Von Underduk et Rudabub, prĂ©sident et vice-prĂ©sident du CollĂšge national astronomique de la ville de Rotterdam.
Vos Excellences se souviendront peut-ĂȘtre d’un humble artisan, du nom de Hans Pfaall, raccommodeur de soufflets de son mĂ©tier, qui disparut de Rotterdam, il y a environ cinq ans, avec trois individus, et d’une maniĂšre qui a dĂ» ĂȘtre regardĂ©e comme inexplicable. C’est moi, Hans Pfaall lui-mĂȘme — n’en dĂ©plaise Ă  Vos Excellences — qui suis l’auteur de cette communication. Il est de notoriĂ©tĂ© parmi la plupart de mes concitoyens que j’ai occupĂ©, quatre ans durant, la petite maison de briques placĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la ruelle dite Sauerkraut, et que j’y demeurais encore au moment de ma disparition. Mes aĂŻeux y ont toujours rĂ©sidĂ©, de temps immĂ©morial, et ils y ont invariablement exercĂ© comme moi-mĂȘme la trĂšs-respectable et trĂšs-lucrative profession de raccommodeurs de soufflets ; car, pour dire la vĂ©ritĂ©, jusqu’à ces derniĂšres annĂ©es, oĂč toutes les tĂȘtes de la population ont Ă©tĂ© mises en feu par la politique, jamais plus fructueuse industrie n’avait Ă©tĂ© exercĂ©e par un honnĂȘte citoyen de Rotterdam, et personne n’en Ă©tait plus digne que moi. Le crĂ©dit Ă©tait bon, la pratique donnait ferme, on ne manquait ni d’argent ni de bonne volontĂ©. Mais, comme je l’ai dit, nous ressentĂźmes bientĂŽt les effets de la libertĂ©, des grands discours, du radicalisme et de toutes les drogues de cette espĂšce. Les gens qui jusque-lĂ  avaient Ă©tĂ© les meilleures pratiques du monde n’avaient plus un moment pour penser Ă  nous. Ils en avaient Ă  peine assez pour apprendre l’histoire des rĂ©volutions et pour surveiller dans sa marche l’intelligenc...

Table des matiĂšres

  1. Aventure sans pareille d’un certain Hans Pfaall
  2. Notes
  3. Page de copyright