
- 67 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall
Ă propos de ce livre
"Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall" ("The Unparalleled Adventure of One Hans Pfaall" dans l'édition originale) est une nouvelle d'Edgar Allan Poe, parue en juin 1835, dans l'édition du magazine mensuel "Southern Literary Messenger", conçue comme un canular journalistique par Poe. Elle fut traduite en français par Charles Baudelaire.Dans cette nouvelle, présentée sous la forme d'un journal, un homme nommé Hans Pfaall entame un voyage fantastique en ballon, partant de Rotterdam dans le but d'atteindre la Lune.
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Informations
Aventure sans pareille dâun certain Hans Pfaall
Avec un cĆur plein de fantaisies dĂ©lirantes
Dont je suis le capitaine,
Avec une lance de feu et un cheval dâair,
Ă travers lâimmensitĂ© je voyage.
Dont je suis le capitaine,
Avec une lance de feu et un cheval dâair,
Ă travers lâimmensitĂ© je voyage.
Chanson de Tom OâBedlam.
DâaprĂšs les nouvelles les plus rĂ©centes de Rotterdam, il paraĂźt que cette ville est dans un singulier Ă©tat dâeffervescence philosophique. En rĂ©alitĂ©, il sây est produit des phĂ©nomĂšnes dâun genre si complĂštement inattendu, si entiĂšrement nouveau, si absolument en contradiction avec toutes les opinions reçues, que je ne doute pas quâavant peu toute lâEurope ne soit sens dessus dessous, toute la physique en fermentation, et que la raison et lâastronomie ne se prennent aux cheveux.
Il paraĂźt que le⊠du mois de⊠(je ne me rappelle pas positivement la date), une foule immense Ă©tait rassemblĂ©e, dans un but qui nâest pas spĂ©cifiĂ©, sur la grande place de la Bourse de la confortable ville de Rotterdam. La journĂ©e Ă©tait singuliĂšrement chaude pour la saison, â il y avait Ă peine un souffle dâair, et la foule nâĂ©tait pas trop fĂąchĂ©e de se trouver de temps Ă autre aspergĂ©e dâune ondĂ©e amicale de quelques minutes, qui sâĂ©panchait des vastes masses de nuages blancs abondamment Ă©parpillĂ©s Ă travers la voĂ»te bleue du firmament.
Toutefois, vers midi, il se manifesta dans lâassemblĂ©e une lĂ©gĂšre mais remarquable agitation, suivie du brouhaha de dix mille langues ; une minute aprĂšs, dix mille visages se tournĂšrent vers le ciel, dix mille pipes descendirent simultanĂ©ment du coin de dix mille bouches, et un cri, qui ne peut ĂȘtre comparĂ© quâau rugissement du Niagara, retentit longuement, hautement, furieusement, Ă travers toute la citĂ© et tous les environs de Rotterdam.
Lâorigine de ce vacarme devint bientĂŽt suffisamment manifeste. On vit dĂ©boucher et entrer dans une des lacunes de lâĂ©tendue azurĂ©e, du fond dâune de ces vastes masses de nuages aux contours vigoureusement dĂ©finis, un ĂȘtre Ă©trange, hĂ©tĂ©rogĂšne, dâune apparence solide, si singuliĂšrement configurĂ©, si fantastiquement organisĂ©, que la foule de ces gros bourgeois qui le regardaient dâen bas, bouche bĂ©ante, ne pouvait absolument y rien comprendre ni se lasser de lâadmirer.
Quâest-ce que cela pouvait ĂȘtre ? Au nom de tous les diables de Rotterdam, quâest-ce que cela pouvait prĂ©sager ? Personne ne le savait, personne ne pouvait le deviner ; personne, â pas mĂȘme le bourgmestre Mynheer Superbus Von Underduk, â ne possĂ©dait la plus lĂ©gĂšre donnĂ©e pour Ă©claircir ce mystĂšre ; en sorte que, nâayant rien de mieux Ă faire, tous les Rotterdamois, Ă un homme prĂšs, remirent sĂ©rieusement leurs pipes dans le coin de leurs bouches, et, gardant toujours un Ćil braquĂ© sur le phĂ©nomĂšne, se mirent Ă pousser leur fumĂ©e, firent une pause, se dandinĂšrent de droite Ă gauche, et grognĂšrent significativement, â puis se dandinĂšrent de gauche Ă droite, grognĂšrent, firent une pause, et finalement â se remirent Ă pousser leur fumĂ©e.
Cependant, on voyait descendre, toujours plus bas vers la bĂ©ate ville de Rotterdam, lâobjet dâune si grande curiositĂ© et la cause dâune si grosse fumĂ©e. En quelques minutes, la chose arriva assez prĂšs pour quâon pĂ»t la distinguer exactement. Cela semblait ĂȘtre, â oui ! câĂ©tait indubitablement une espĂšce de ballon, mais jusquâalors, Ă coup sĂ»r, Rotterdam nâavait pas vu de pareil ballon. Car qui â je vous le demande â a jamais entendu parler dâun ballon entiĂšrement fabriquĂ© avec des journaux crasseux ? Personne en Hollande, certainement ; et cependant, lĂ , sous le nez mĂȘme du peuple ou plutĂŽt Ă quelque distance au-dessus de son nez, apparaissait la chose en question, la chose elle-mĂȘme, faite â jâai de bonnes autoritĂ©s pour lâaffirmer â avec cette mĂȘme matiĂšre Ă laquelle personne nâavait jamais pensĂ© pour un pareil dessein. CâĂ©tait une Ă©norme insulte au bon sens des bourgeois de Rotterdam.
Quant Ă la forme du phĂ©nomĂšne, elle Ă©tait encore plus rĂ©prĂ©hensible, â ce nâĂ©tait guĂšre quâun gigantesque bonnet de fou tournĂ© sens dessus dessous. Et cette similitude fut loin dâĂȘtre amoindrie, quand, en lâinspectant de plus prĂšs, la foule vit un Ă©norme gland pendu Ă la pointe, et autour du bord supĂ©rieur ou de la base du cĂŽne un rang de petits instruments qui ressemblaient Ă des clochettes de brebis, et tintinnabulaient incessamment sur lâair de Betty Martin.
Mais voilĂ qui Ă©tait encore plus violent : â suspendu par des rubans bleus au bout de la fantastique machine, se balançait, en maniĂšre de nacelle, un immense chapeau de castor gris amĂ©ricain, Ă bords superlativement larges, Ă calotte hĂ©misphĂ©rique, avec un ruban noir et une boucle dâargent. Chose assez remarquable toutefois, maint citoyen de Rotterdam aurait jurĂ© quâil connaissait dĂ©jĂ ce chapeau, et, en vĂ©ritĂ©, toute lâassemblĂ©e le regardait presque avec des yeux familiers ; pendant que dame Grettel Pfaall poussait en le voyant une exclamation de joie et de surprise, et dĂ©clarait que câĂ©tait positivement le chapeau de son cher homme lui-mĂȘme. Or, câĂ©tait une circonstance dâautant plus importante Ă noter, que Pfaall, avec ses trois compagnons, avait disparu de Rotterdam, depuis cinq ans environ, dâune maniĂšre soudaine et inexplicable, et, jusquâau moment oĂč commence ce rĂ©cit, tous les efforts pour obtenir des renseignements sur eux avaient Ă©chouĂ©. Il est vrai quâon avait dĂ©couvert rĂ©cemment, dans une partie retirĂ©e de la ville, Ă lâest, quelques ossements humains, mĂȘlĂ©s Ă un amas de dĂ©combres dâun aspect bizarre ; et quelques profanes avaient Ă©tĂ© jusquâĂ supposer quâun hideux meurtre avait dĂ» ĂȘtre commis en cet endroit, et que Hans Pfaall et ses camarades en avaient Ă©tĂ© trĂšs-probablement les victimes. Mais revenons Ă notre rĂ©cit.
Le ballon (car câen Ă©tait un, dĂ©cidĂ©ment) Ă©tait maintenant descendu Ă cent pieds du sol, et montrait distinctement Ă la foule le personnage qui lâhabitait. Un singulier individu, en vĂ©ritĂ©. Il ne pouvait guĂšre avoir plus de deux pieds de haut. Mais sa taille, toute petite quâelle Ă©tait, ne lâaurait pas empĂȘchĂ© de perdre lâĂ©quilibre, et de passer par-dessus le bord de sa toute petite nacelle, sans lâintervention dâun rebord circulaire qui lui montait jusquâĂ la poitrine, et se rattachait aux cordes du ballon. Le corps du petit homme Ă©tait volumineux au delĂ de toute proportion, et donnait Ă lâensemble de son individu une apparence de rotonditĂ© singuliĂšrement absurde. De ses pieds, naturellement, on nâen pouvait rien voir. Ses mains Ă©taient monstrueusement grosses, ses cheveux, gris et rassemblĂ©s par derriĂšre en une queue ; son nez, prodigieusement long, crochu et empourprĂ© ; ses yeux bien fendus brillants et perçants, son menton et ses joues, â quoique ridĂ©es par la vieillesse, â larges, boursouflĂ©s, doubles ; mais, sur les deux cĂŽtĂ©s de sa tĂȘte, il Ă©tait impossible dâapercevoir le semblant dâune oreille.
Ce drĂŽle de petit monsieur Ă©tait habillĂ© dâun paletot-sac de satin bleu de ciel et de culottes collantes assorties, serrĂ©es aux genoux par une boucle dâargent. Son gilet Ă©tait dâune Ă©toffe jaune et brillante ; un bonnet de taffetas blanc Ă©tait gentiment posĂ© sur le cĂŽtĂ© de sa tĂȘte ; et, pour complĂ©ter cet accoutrement, un foulard Ă©carlate entourait son cou, et, contournĂ© en un nĆud superlatif, laissait traĂźner sur sa poitrine ses bouts prĂ©tentieusement longs.
Ătant descendu, comme je lâai dit, Ă cent pieds environ du sol, le vieux petit monsieur fut soudainement saisi dâune agitation nerveuse, et parut peu soucieux de sâapprocher davantage de la terre ferme. Il jeta donc une quantitĂ© de sable dâun sac de toile quâil souleva Ă grandâpeine, et resta stationnaire pendant un instant. Il sâappliqua alors Ă extraire de la poche de son paletot, dâune maniĂšre agitĂ©e et prĂ©cipitĂ©e, un grand portefeuille de maroquin. Il le pesa soupçonneusement dans sa main, lâexamina avec un air dâextrĂȘme surprise, comme Ă©videmment Ă©tonnĂ© de son poids. Enfin il lâouvrit, en tira une Ă©norme lettre scellĂ©e de cire rouge et soigneusement entortillĂ©e de fil de mĂȘme couleur, et la laissa tomber juste aux pieds du bourgmestre Superbus Von Underduk.
Son Excellence se baissa pour la ramasser. Mais lâaĂ©ronaute, toujours fort inquiet, et nâayant apparemment pas dâautres affaires qui le retinssent Ă Rotterdam, commençait dĂ©jĂ Ă faire prĂ©cipitamment ses prĂ©paratifs de dĂ©part ; et, comme il fallait dĂ©charger une portion de son lest pour pouvoir sâĂ©lever de nouveau, une demi-douzaine de sacs quâil jeta lâun aprĂšs lâautre, sans se donner la peine de les vider, tombĂšrent coup sur coup sur le dos de lâinfortunĂ© bourgmestre, et le culbutĂšrent juste une demi-douzaine de fois Ă la face de tout Rotterdam.
Il ne faut pas supposer toutefois que le grand Underduk ait laissĂ© passer impunĂ©ment cette impertinence de la part du vieux petit bonhomme. On dit, au contraire, quâĂ chacune de ses six culbutes il ne poussa pas moins de six bouffĂ©es, distinctes et furieuses, de sa chĂšre pipe quâil retenait pendant tout ce temps et de toutes ses forces, et quâil se propose de tenir ainsi â si Dieu le permet â jusquâau jour de sa mort.
Cependant, le ballon sâĂ©levait comme une alouette, et, planant au-dessus de la citĂ©, finit par disparaĂźtre tranquillement derriĂšre un nuage semblable Ă celui dâoĂč il avait si singuliĂšrement Ă©mergĂ©, et fut ainsi perdu pour les yeux Ă©blouis des bons citoyens de Rotterdam.
Toute lâattention se porta alors sur la lettre, dont la transmission avec les accidents qui la suivirent avait failli ĂȘtre si fatale Ă la personne et Ă la dignitĂ© de Son Excellence Von Underduk. Toutefois, ce fonctionnaire nâavait pas oubliĂ© durant ses mouvements giratoires de mettre en sĂ»retĂ© lâobjet important, â la lettre, â qui, dâaprĂšs la suscription, Ă©tait tombĂ©e dans des mains lĂ©gitimes, puisquâelle Ă©tait adressĂ©e Ă lui dâabord, et au professeur Rudabub, en leurs qualitĂ©s respectives de prĂ©sident et de vice-prĂ©sident du CollĂšge astronomique de Rotterdam. Elle fut donc ouverte sur-le-champ par ces dignitaires, et ils y trouvĂšrent la communication suivante, trĂšs-extraordinaire, et, ma foi, trĂšs-sĂ©rieuse :
à Leurs Excellences Von Underduk et Rudabub, président et vice-président du CollÚge national astronomique de la ville de Rotterdam.
Vos Excellences se souviendront peut-ĂȘtre dâun humble artisan, du nom de Hans Pfaall, raccommodeur de soufflets de son mĂ©tier, qui disparut de Rotterdam, il y a environ cinq ans, avec trois individus, et dâune maniĂšre qui a dĂ» ĂȘtre regardĂ©e comme inexplicable. Câest moi, Hans Pfaall lui-mĂȘme â nâen dĂ©plaise Ă Vos Excellences â qui suis lâauteur de cette communication. Il est de notoriĂ©tĂ© parmi la plupart de mes concitoyens que jâai occupĂ©, quatre ans durant, la petite maison de briques placĂ©e Ă lâentrĂ©e de la ruelle dite Sauerkraut, et que jây demeurais encore au moment de ma disparition. Mes aĂŻeux y ont toujours rĂ©sidĂ©, de temps immĂ©morial, et ils y ont invariablement exercĂ© comme moi-mĂȘme la trĂšs-respectable et trĂšs-lucrative profession de raccommodeurs de soufflets ; car, pour dire la vĂ©ritĂ©, jusquâĂ ces derniĂšres annĂ©es, oĂč toutes les tĂȘtes de la population ont Ă©tĂ© mises en feu par la politique, jamais plus fructueuse industrie nâavait Ă©tĂ© exercĂ©e par un honnĂȘte citoyen de Rotterdam, et personne nâen Ă©tait plus digne que moi. Le crĂ©dit Ă©tait bon, la pratique donnait ferme, on ne manquait ni dâargent ni de bonne volontĂ©. Mais, comme je lâai dit, nous ressentĂźmes bientĂŽt les effets de la libertĂ©, des grands discours, du radicalisme et de toutes les drogues de cette espĂšce. Les gens qui jusque-lĂ avaient Ă©tĂ© les meilleures pratiques du monde nâavaient plus un moment pour penser Ă nous. Ils en avaient Ă peine assez pour apprendre lâhistoire des rĂ©volutions et pour surveiller dans sa marche lâintelligenc...
Table des matiĂšres
- Aventure sans pareille dâun certain Hans Pfaall
- Notes
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