Première partie
L’inconnu qui veut devenir quelqu’un…
Chapitre 1 : Qui suis-je?
Qui suis-je? C’est peut-être la question la plus difficile qu’un être humain ait eu à se poser dans sa vie. Qui je suis, pourquoi je vis? A l’heure actuelle il n’existe peu voire pas de personnes ayant cette réponse. Nous naissons, nous vivons, nous mourrons, mais si nous sommes condamnés à mourir alors pourquoi vivre? C’est pourquoi j’ai décidé de me donner un but, je veux savoir pourquoi je respire, pourquoi je me bats.
J’ai vu un film récemment, « Equalizer » avec Denzel Washington. Une phrase m’a réellement marquée et je me retrouve bien en elle.
« C’est l’histoire d’un chevalier en armure qui vit dans un monde où les chevaliers n’existent plus »
Cette phrase me définit parfaitement. Je suis un rêveur, un idéaliste, j’ai toujours regardé avec admiration ces héros des DC comics. Toujours en train de rêver de devenir le multimilliardaire qui devient un héros la nuit et qui attire toute les femmes, tel Bruce Wayne. J’ai d’ailleurs grandi avec ces héros, je grandis encore avec, puisque je n’ai toujours pas arrêté de regarder les séries racontant leurs histoires. Je me suis toujours imaginé secourir les personnes en détresse, combattant la misère et la violence, apportant de l’amour et de l’espoir sur mon passage.
La réalité me fait mal car je me rends compte qu’il ne suffit pas de se balader en costume moulant pour être un héros. On ne naît pas héros, on le devient ; je me le répète souvent. Mais quels sont ces actes qui nous permettent d’en devenir un? Là est la vraie question et de loin, la plus dure.
C’est de là qu’est née mon envie et même mon obsession de marquer le monde par mes actes.
J’aime bien le terme « guerrier de la lumière » pour me définir. La première fois que j’ai vu ce terme, c’était dans le livre « Manuel du guerrier de la lumière » de Paulo Coelho. Une page m’a réellement marquée, la voici :
« Tout guerrier de la lumière a eu peur de s’engager dans le combat. Tout guerrier de la lumière a trahi et menti par le passé. Tout guerrier de la lumière a déjà perdu foi en l’avenir. Tout guerrier de la lumière a souffert pour des choses sans importances.
Tout guerrier de la lumière a blessé quelqu’un qu’il aimait. C’est pour cela qu’il est un guerrier de la lumière ; par ce qu’il est passé par toutes ces expériences et n’a pas perdu l’espoir de devenir meilleur » Paulo Coelho.
Depuis mon plus jeune âge, je me sens différent. J’ai toujours vécu en décalage avec les autres. Pendant que certains admiraient des stars de foot, moi j’admirais des grandes causes. Pendant que certains disaient je vais m’instruire et vivre normalement, j’étais là à clamer que je changerai le monde. Je deviendrai riche, puissant, humble, sage, sauveur du monde, sauveur des autres, et j’en passe.
J’ai toujours été très dur avec moi-même, souvent trop. J’ai toujours voulu m’imposer la réussite et m’interdire l’échec. Mais sachez une chose, l’échec est aussi important que la réussite. Quand vous perdez vous apprenez. Quand vous apprenez, vous vous améliorez et, à la fin, vous gagnez. Je pense qu’en fait, j’avais peur de perdre. J’avais peur de ne pas atteindre mes rêves et qu’on me dise « Adrien, tu vois tu n’as rien fait dans ta vie ». Et cette peur m’anime encore… Oui j’ai peur de partir de ce monde et de n’avoir rien fait. De n’avoir été qu’un grain de sable que le temps balayera. Je ne peux pas permettre ceci. Je ne peux pas partir de cette façon car j’aurais la sensation d’avoir raté ma vie. Ce que certains appellent de la prétention, j’appelle ça de la détermination.
Au fond de moi, je suis une contradiction, je suis le ying et le yang. Je peux, par exemple, prôner la positivité et moi-même tomber dans la négativité. Tout cela me ronge, car je m’en rends compte. Je le comprends et je me dis qu’au lieu de faire un pas vers mes rêves, je recule… Oui il m’est arrivé d’imploser, de me demander si cette voie que j’ai choisis de suivre n’amène-t-elle pas au burnout à la fin? Moi qui prône vouloir être un guerrier de la lumière… Je ne suis pour le moment qu’une lueur dans une étendue de ténèbres qui attend pour s’embraser et briller.
Chapitre 2 : L’artiste trop sensible et incompris
Depuis mon plus jeune âge, je souffre de cette hypersensibilité. Je prends trop à cœur tout et n’importe quoi me dit-on. J’ai souffert, je souffre et je souffrirai de cette sensibilité. Certains diront que la sensibilité est une preuve d’intelligence. Oui ça l’est, être capable de comprendre quelqu’un, de ressentir de l’empathie, de souffrir avec une personne ou pour une personne même quand nous ne sommes pas liés. Oui ceci est une force car après tout, si tu veux aider les autres, les aimer, les comprendre, il faut pouvoir ressentir ce qu’ils ressentent. Il faut pouvoir souffrir et rire avec eux, comprendre leurs actes.
Mais la sensibilité peut, également, apparaitre comme une faiblesse. Pourquoi?
Car les gens s’en servent contre toi. Ils comprennent que tu prends tout à cœur, que même un petit détail peut te détruire émotionnellement. Alors ils appuient là ou ça fait mal, te forçant à pleurer, ou à exploser de colère pour te faire passer pour une personne instable, pour un colérique, incapable de se contrôler. Mais que savent-ils de toi? Comment peuvent-ils voir que tu ne t’énerves pas contre eux mais pour eux...
Que tu pleurs car...