A mon père...

Sylvie Touam

• Éditeur: Books on Demand
• Année: 2019
• Imprimer l'ISBN: 9782322123636
• ISBN de l'eBook: 9782322261628
• Édition: 1
• Sujet: Littérature
• Sujet: Poésie

Ce recueil de poèmes n'est absolument pas un ouvrage écrit "à la mémoire de". Un bel hommage a été rendu à la mort de mon père et il me semblerait inutile d'y rajouter ces lignes pour relater ce qui n'est plus.C'est une sélection de poèmes que j'ai écrits au jour le jour de notre histoire, alors qu'il était bien vivant, puis j'en ai joint quelques autres seulement, jusqu'au premier Noël sans lui.Regards sur l'accident, le handicap, la maladie, des mots posés sur ces évènements, ces inattendus, qui ont tant bousculé cette existence qu'il a tellement aimée. Des mots pour la vie, A mon père...

Poèmes écrits après le 25 AOUT 2018 :

Au-delà de la vie de mon père

« La vie est un passage »…

« La vie est un passage » et la mort le délivre

C’est la clé d’une brèche ouverte à la clarté

D’un voile insaisissable où le temps s’en va vivre

Peut-être une autre histoire en intime aparté

L’existence y conduit parfois jusqu’à l’extrême

De sa persévérance au-delà des confins

De sa propre vertu percevant l’anathème

Qui vient l’épiloguer si proche des défunts

C’est l’ouverture sur ce si lointain voyage

Qui seule vient permettre un affranchissement

De ce jour alité déliant son sillage

L’unique guérison comme un enfantement

Le vivant est captif c’est là son préalable

Il ne peut qu’éprouver cette rédemption

En ressentant partir la douleur incurable

D’un proche qu’il aimait, sa libération

Lorsque le jour s’éteint la nuit semble éternelle

Le chagrin est immense au coucher du soleil

Il faut se dire adieu fermer la fontanelle

Qui débutait l’histoire au seuil du grand sommeil….

Ton absence…

Ton absence au présent comme la nostalgie

De ce futur que tu ne partageras pas

Avec nous ton absence à jamais élargie

Au vide en devenir que signe ton trépas

Ton silence répond à nos éphémérides

Une chronologie où les temps suspendus

A la cosmologie ont les rêves arides

Et tous nos arguments sont ici confondus

Et notre spleen jaillit de cette incohérence

C’est le mal d’un pays où tu n’iras jamais

Et le manque précède un écart de carence

Qui pour autant n’aura de terme désormais

C’est cela le néant cet espace sans ligne

Où flotte un temps sans âge un non-être indistinct

Abîme sans retour que le tombeau désigne

Vêtu dans le lambeau d’un décor clandestin

Ton absence au présent comme la nostalgie

De ce futur que tu ne partageras pas

Avec nous une absence où l’on se réfugie

Dans la réalité toujours de ton trépas…

C’est un corps qui s’en va…

Lorsqu’il nous faut quitter la douceur d'être ensemble

L’amour devient défi plus loin que le réel

L’essence d’une grâce où plus rien ne ressemble

Au miroir du bonheur au reflet visuel

C’est un corps qui s’en va mais davantage encore

Un sourire une voix des gestes protecteurs

Un peu comme une preuve où l’étant s’édulcore

La mort vient dérober ces signes émetteurs

L’épreuve de l’absence est incommensurable

Comment le chérir dans un monde où il n’est plus

A-t-il une entité sa chair n’est pas palpable

N’est-il qu’un souvenir chimère d’un surplus

En disloquant le corps c’est l’âme qu’on disloque

Comme l’âme d’un « nous » qui n’a plus de statut

En dehors du passé déjà d’une autre époque

Une belle oraison qui n’est qu’un substitut

Ce « nous » sans avenir ou ce « je » malhabile

A cultiver l’amour sans l’enrichissement

D’une image visible et la perte obnubile

La quête du vivant sans attendrissement

Que ce qui fut vécu prolonge la tendresse

Est vite un alibi pour contrer le néant

Mémoire de l’affect ou présent qui ne cesse

Le mobile est complexe et le deuil désarmant

…/…

Quand tous les « plus jamais » ne sont là que souffrance

Sauront-ils devenir dans ce temps essaimé

De sereins « pour toujours » transcendant cette errance

Sur la foi d’un serment on ne peut désaimer

C’est un corps qui s’en va mais davantage encore

Un sourire une voix des gestes protecteurs

Et l’ombre des cyprès que la brume décore

Drape de son soupir l’infini de nos pleurs…

L’écho De Profundis…

Quel est donc ce tic-tac qui vibre au fond de soi

Alors qu’à la lumière on a vu les aiguilles

Arrêtées pour toujours n’est-ce donc qu’un émoi

Ou bien le mouvement de leurs tendres esquilles

Comme un membre fantôme « existe » dans l’esprit

De l’être mutilé qui le sent se débattre

Comme l’écho d’un son comme l’écho d’un cri

Qui n’en finit jamais le soir auprès de l’âtre

Et comme un tremblement qui reste bien réel

Après le choc passé comme aussi cette extase

Qui grise la raison juste à son seul rappel

D’un tout qui se prolonge émerge une autre phase

Ce sont des ricochets que l’on a dans la peau

Sont-ils là réflectifs ne sont-ils que mémoire

On dit n’être pas fous ce n’est pas du pipeau

Cette perception n’est en rien illusoire

A moins que tous nos sens ne soient de ce reflet

Nous tenant dans l’e...

Table des matières

• Epigraphe
• Indication
• À propos du livre
• Sommaire
• 200 000 mots dans la langue française…
• Si l’on savait…
• Accident de la vie…
• « 6ème sens »* …
• Toutes ces dernières fois…
• « Tout est UN… »
• Inappétence…
• Dans le creux de l'essence vitale...
• Solitude…
• Assentiment…
• Reconstruire autour du vide…
• Un accident…
• Faire un pas à la fois…
• Toucher jusqu’aux blessures….
• Etonnant garde-corps…
• Pour se reconstruire…
• Ressources insoupçonnées…
• Dans l’avant-goût du vacarme…
• Dernier acte de l’être…
• Je retiendrai mon souffle…
• A chaque paroi son versant…
• Si la pensée imagine la vie…
• De ce qui a existé…
• Juste le temps d’une saison…
• Tristes zombies…
• Indian Summer…
• Brèche ouverte….
• Est-ce un délit de fuite….
• Aller vers le silence…
• Derrière la porte…
• Apprivoiser l’image…
• Encore un peu de temps…
• Vers quel amour s’abandonner…
• De la même manière…
• L’intime vérité…
• Concerto pour une étoile…
• Si près de la tendresse…
• L’être par l’attribut…
• Dans les racines de demain…
• Espérer vivre…
• La conscience…
• Coupables d’oublier ? …
• Comme il se présentera….
• Quand aimer ne suffit plus...
• Demain n’en rien savoir…
• La peur de l’abandon…
• Quatre fois vingt ans
• Dernier été…
• Impuissance…
• Apaiser les vivants …
• Non moins lumineuse…
• Aimer l’avoir tressée…
• Quand le tourment fait rage…
• Poèmes écrits après le 25 AOUT 2018 : Au-delà de la vie de mon père
• Reconnaissance…
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