L'envers du décor
eBook - ePub

L'envers du décor

Le siècle de Louis XIV

  1. 336 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub

L'envers du décor

Le siècle de Louis XIV

À propos de ce livre

André Malraux, disait: " l'ombre parée de Versailles, nous cache son âme ravagée ". Lorsque vous franchissez les portes du château de Versailles, vous entrez dans un monument qui a une histoire. Vous serez étourdi d'ors et de marbres, et vous fatiguerez vos yeux sur les tableaux et les meubles. Des grands noms apparaissent, des dates pour mieux comprendre, que vous entrez dans le songe d'un Roi. Grandiose, subtilement démesuré, le château de Versailles, est une scène, un théâtre, face au Royaume, et à toute l'Europe, ou une famille s'exhibe, avec les courtisans, pour écrire une page de notre histoire de France. La cour s'installe à Versailles le 6 mai 1682, après des années de travaux, de plâtre etc... La vie réglée au geste près, surveillée, commentée, factice et en même temps terriblement humaine. La vie de tous et de chacun, s'organise autour de sa personne. La pyramide est en réalité une nébuleuse. On s'y pousse du coude pour paraître, on se croit ce que l'on n'est guère. On intrigue. La Bruyère dans ses Caractères, a peint, sous la brillante écorce, l'ambition nue du courtisan et l'obscène suffisance des Princes " peuple singe du maître ", a lâché La Fontaine dans la Fable " les obsèques de la Lionne ". Un tout petit monde, en vérité, où l'ami trahit, où l'idiot triomphe, où l'on rencontre aussi des âmes d'airain, des femmes fortes, des hommes d'Etat. Mais l'envers du décor, est-il, toujours aussi reluisant?...

Foire aux questions

Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
  • Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
  • Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Les deux forfaits sont disponibles avec des cycles de facturation mensuelle, de 4 mois ou annuelle.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à L'envers du décor par Chantal Grand en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Histoire et Histoire du 19ème siècle. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.

Informations

Année
2015
Imprimer l'ISBN
9782322013821
ISBN de l'eBook
9782322009695

L'homme au masque de fer.
Les faits Historiques - autopsie d'une énigme

Le 4 septembre 1687 en plein règne de Louis XIV, une gazette manuscrite Janséniste, qui se lisait sous le manteau, informait ses lecteurs, que, Monsieur de Saint-Mars, avait conduit «par ordre du roi» un prisonnier d'État au fort de l'île Sainte-Marguerite, en Provence «Personne ne sait qui il est ; il y a défense de dire son nom et ordre de le tuer s'il l'avait prononcé ; celui-ci était enfermé dans une chaise à porteurs ayant un masque d'acier sur le visage, et tout ce qu'on a pu savoir de Saint-Mars, était que ce prisonnier était depuis de longues années à Pignerol, et que les gens, que le public croient mort ne l'est pas».
Par la suite, le 29 septembre 1698, une autre gazette annonçait que «Monsieur de Saint-Mars, qui était gouverneur des îles de Saint-Honorat et de Sainte-Marguerite, est arrivé ici depuis quelques jours pour prendre possession du gouvernement de la Bastille, dont il a été pourvu par sa Majesté.»
Le 3 octobre, la même gazette rajoutait que «Monsieur de Saint-Mars a pris possession du gouvernement de la Bastille, où il a fait mettre un prisonnier qu'il avait avec lui, et il en a laissé un autre à Pierre-en-Cise, en passant par Lyon.»
La seconde mention qui a été faite du prisonnier au masque de fer se trouve dans un petit livre anonyme : mémoires secrètes pour servir à l'histoire de Perse (Amsterdam, 1745, in-12), qui n'est qu'une satire des intrigues politiques et galantes de la cour de Louis XIV, sous des noms persans.
On y raconte une visite du régent à un prisonnier d'État masqué. Ce prisonnier, transféré de la citadelle d'Ormus (îles Sainte-Marguerite), dans celle d'Ispahan (la Bastille), n'est autre que le comte de Vermandois, fils de Louis XIV et Louis de la Vallière, incarcéré pour avoir donné un soufflet au dauphin, et qu'on avait fait passer pour mort de la peste.
«Le commandant de la citadelle d'Ormus, traitait son prisonnier avec le plus profond respect ; il le servait lui-même et prenait les plats à la porte de l'appartement des mains des cuisiniers, dont aucun n'avait jamais vu le visage de Giafer (le comte de Vermandois). Le prince s'avisa un jour de graver son nom sur le dos d'une assiette avec la pointe d'un couteau. Un esclave, entre les mains de qui tomba cette assiette, crut faire sa cour en la portant au commandant, et se flatta d'en être récompensé ; mais ce malheureux fut trompé dans son espérance, et l'on s'en défit sur-le-champ, afin d'ensevelir avec lui un secret d'une si grande importance. Giafer resta plusieurs années dans la citadelle d'Ormus. Il la quitta que pour être transféré dans celle d'Is-pahan, que lorsque Cha-Abbas (Louis XIV), en reconnaissance de la fidélité du commandant, lui donna le gouvernement de celle d'Is-pahan qui vint à vaquer.
On prenait la précaution, autant à Ormus qu'à Ispahan, de faire mettre un masque au prince lorsque, pour cause de maladie ou pour tout autre sujet, on était obligé de l'exposer à la vue.
Plusieurs personnes dignes de foi ont affirmé avoir vu plus d'une fois ce prisonnier masqué, et ont rapporté qu'il tutoyait le gouverneur qui au contraire, lui rendait des respects infinis.» (extrait de l'article le masque de fer dans le Grand dictionnaire universel du XVIIIe siècle, tome 10, page 1304).
C'est Voltaire qui va lancer la légende en consacrant à «l'homme au masque de fer», une partie du chapitre XXV du Siècle de Louis XIV publié en 1751,(après la mort de Louis XIV). Affirmant que le personnage a été arrêté en 1661, année de la mort de Mazarin, il est le premier à mentionner le détail, propre à exciter l'imagination, du «masque dont la mentonnière avait des ressorts d'acier qui lui laissaient la liberté de manger avec le masque sur le visage», en ajoutant :
«On avait ordre de le tuer s'il se découvrait.» Il affirme également que le prisonnier était traité avec des égards extraordinaires, qu'on faisait de la musique dans sa cellule et que :
«Son plus grand goût était pour le linge d'une finesse extraordinaire et pour les dentelles.»
En 1752, la réédition du Siècle de Louis XIV ajoute l'anecdote de l'assiette d'argent sur laquelle le prisonnier inscrit son nom et qu'il lance par la fenêtre de la prison ; retrouvée par un pêcheur illettré, ce dernier l'aurait rapportée au gouverneur qui lui aurait dit, après s'être assuré qu'il n'avait pu déchiffrer l'inscription : «Allez, vous êtes bien heureux de ne pas savoir lire».
Pour s'en tenir aux faits avérés, le 19 novembre 1703 est mort à la Bastille un prisonnier ainsi mentionné sur le registre d'écrou de la prison, tenu par le lieutenant Étienne de Junca :
«Sainte-Marguerite, qu'il gardait depuis longtemps, lequel s'étant trouvé un peu mal en sortant de la messe, il est mort le jour d'hui sur les dix heures du soir (...) et ce prisonnier inconnu gardé depuis si longtemps a été enterré le mardi à quatre-heures de l'après-midi, 20 novembre dans le cimetière Saint-Paul, notre paroisse ; sur le registre mortuaire, on a donné un nom aussi inconnu que Monsieur de Rosarges, major, et Monsieur Reil, chirurgien, qui ont signé sur le registre.» Avec cette adjonction en marge :
«J'ai appris depuis qu'on l'avait nommé sur le registre Monsieur de Marchiel, qu'on a payé 40 l, d'enterrement.»
Le registre paroissial de Saint-Paul mentionne pour sa part :
«Le 20, Marchioly (ou Marchialy) âgé de quarante-cinq ans environ, est décédé dans la Bastille, duquel le corps a été inhumé dans le cimetière de Saint-Paul sa paroisse, le 20 du présent, en présence de Monsieur Rosage, majeur de la Bastille et de Monsieur Reil, chirurgien majeur de la Bastille qui ont signé.»
En 1769, dans son Traité des différentes sortes de preuves qui servent à établir la vérité dans l'histoire, le père Griffet (1698-1771) donnait les précisions suivantes :
«Le souvenir du prisonnier masqué s'était conservé parmi les officiers, soldats et domestiques de cette prison, et nombre de témoins oculaires l'avaient vu passer dans la cour pour se rendre à la messe.
Dès qu'il fut mort, on avait brûlé généralement tout ce qui était son usage comme linge, habits, couvertures, on avait regratté et blanchi les murailles de sa chambre. On avait changé les carreaux, et fait disparaître les traces de son séjour, de peur qu'il n'eût caché quelques billets ou quelque marque qui eût fait connaître son nom».
Plus d'une cinquantaine d'hypothèses ont été formulées, prétendant livrer l'identité du mystérieux détenu.
Certains ont suggéré qu'il s'agissait du duc de Beaufort, cousin germain de Louis XIV, un prince bouillonnant qui participa à plusieurs conspirations contre Richelieu et Mazarin, et qui fut l'un des chefs de la Fronde, avant de se réconcilier avec la monarchie. Pendant longtemps toutefois, trois autres théories ont tenu le haut du pavé.
La première voit dans l'homme au masque de fer Nicolas Fouquet, le surintendant des finances, tombé en disgrâce pour avoir osé défier le Roi-Soleil par sa richesse et ses prévarications.
Une deuxième hypothèse séduisante concerne le comte Ercole Mattioli, un juriste ambitieux devenu secrétaire d' État du duc de Mantoue.
L'hypothèse, la plus célèbre reste celle d'un supposé frère clandestin du roi, avancée par Voltaire au XVIIIe siècle. Bien qu'aucune preuve historique ne vienne l'étayer, elle s'appuie sur des faits réels.
Le prisonnier était arrivé avec son geôlier, Bénigne Dauvergne de Saint-Mars, fidèle de Louvois et ancien mousquetaire, quand celui-ci devint gouverneur de la Bastille en 1698.
Cela est confirmé par une autre entrée du registre d'écrou le 18 septembre 1698 :
«Du jeudi 18 de septembre à trois heures après-midi, Monsieur de Saint-Mars, gouverneur du château de la Bastille, est arrivé pour sa première entrée venant de son Gouvernement des îles Sainte-Marguerite et Honorat, ayant avec lui dans la litière un ancien prisonnier qu'il avait à Pignerol, lequel il fait tenir toujours masqué, dont le nom ne se dit pas (...), lequel prisonnier sera servi par Monsieur de Rosargues, que le Gouverneur nourrira.»
Il en ressort que le prisonnier masqué avait suivi Saint-Mars, lors de ses mutations successives : à l'île Sainte-Marguerite de Lérins (au large de Cannes), où il était arrivé le 30 avril 1687, et, auparavant, à Exilles, où il fut muté en 1681 et à la forteresse de Pignerol en Piémont, qu'il commanda de 1665 à 1681.
Lors de sa mutation à Exilles, Saint-Mars avait été accompagné de deux prisonniers :
«Sa Majesté (...) a trouvé bon de vous accorder le gouvernement d'Exilles (...), où elle fera transporter ceux des prisonniers qui sont à votre garde, qu'elle croira assez de conséquences pour ne pas les mettre en d'autres mains que les vôtres». (lettre de Louvois à Saint-Mars du 12 mai 1681).
«J'aurai en garde deux merles que j'ai ici, lesquels n'ont point d'autre nom que Messieurs de la tour d'en bas». (Saint-Mars à d'Estrades, 25 juin 1681). Ces prisonniers étaient jugés suffisamment importants pour qu'on leur construise, à Exilles, une prison spéciale, aménagements qui retardèrent d'ailleurs de plusieurs mois le transfert.
L'un des deux prisonniers en question décède fin 1686 ou début 1687, juste avant que Saint-Mars soit transféré à Sainte-Marguerite.
Le survivant arrive à Sainte-Marguerite le 30 avril 1687 dans une chaise à porteur hermétiquement close par une toile cirée. On lui fait aménager une prison spéciale, donnant sur la mer et à laquelle on n'accède qu'en franchissant trois portes successives.
Le prisonnier était arrivé à Pignerol le 24 août 1669.
Dès le 19 juillet, Louvois avait écrit à Saint-Mars à propos du prisonnier qu'il lui envoyait :
«Il est de la dernière importance qu'il soit gardé avec une grande sûreté et qu'il ne puisse donner de ses nouvelles en nulle manière et par lettre à qui que ce soit (...) de faire en sorte que les jours qu'aura le lieu où il sera ne donne point sur des lieux qui puissent être abordés de personne et qu'il y ait assez de portes, fermées les unes sur les autres, pour que vos sentinelles ne puissent rien entendre. Il faudra que vous portiez vous-même à ce misérable, une fois par jour, de quoi vivre toute la journée et que vous n'écoutiez jamais, sous quelque prétexte que ce puisse être, ce qu'il voudra vous dire, le menaçant toujours de le faire mourir s'il vous ouvre jamais la bouche pour vous parler d'autre chose que de ses nécessités.»
En 1691, lorsque Louvois meurt, son fils, Barbezieux, qui lui succède, écrivit à Saint-Mars pour confirmer ces instructions :
«Lorsque vous aurez quelque chose à me mander du prisonnier qui est sous votre garde depuis vingt ans, je vous prie d'user des mêmes précautions que vous faisiez quand vous suiviez à Monsieur de Louvois».
Ce prisonnier a enflammé les imaginations.
En réalité, rien ne permet de penser que le prisonnier était constamment masqué. Il semble plus probable qu'il n'a été astreint à porter un masque que pendant les transferts, pour éviter qu'un passant puisse le reconnaître.
Des scientifiques ont par ailleurs expliqué qu'il n'a pas pu porter ce masque constamment pour la bonne et simple raison qu'il aurait entraîné des maladies. De plus, il s'agissait d'un homme, donc la repousse des poils aurait eu lieu dans de mauvaises conditions.
Encore, le port d'un masque n'est-il véritablement avéré qu'en 1698, lors du transfert à la Bastille ; il est mentionné dans le registre d'écrou, ainsi que dans un récit (publié dans l'Année littéraire le 30 juin 1778)) de l'étape de Saint-Mars dans son château de Palteau, faite par son petit-neveu:
«En 1698, écrit Monsieur de Palteau, Monsieur de Saint-Mars passa du gouvernement des îles Sainte-Marguerite à celui de la Bastille. En venant, en prendre possession, il séjourna avec son prisonnier à sa terre de Palteau. L'homme au masque arriva dans une litière qui précédait celle de Monsieur de Saint-mars ; ils étaient accompagnés de plusieurs gens à cheval.
Les paysans allèrent au-devant de leur seigneur ; Monsieur de Saint-Mars mangea avec son prisonnier, qui avait le dos opposé aux croisées de la salle à manger qui donnent sur la cour ; les paysans que j'ai interrogés ne purent voir s'il mangeait avec son masque ; mais ils observèrent très bien que Monsieur de Saint-Mars, qui était à table vis-à-vis de lui, avait deux pistolets à côté de son assiette.
Ils n'avaient pour les servir qu'un seul valet de chambre, qui allait chercher les plats qu'on lui apportait dans l'anti-chambre, fermant soigneusement sur lui la porte de la salle à manger. Lorsque le prisonnier traversait la cour, il avait toujours son masque noir sur le visage ; les paysans remarquèrent qu'on lui voyait les dents et les lèvres, qu'il était grand et avait les cheveux blancs. Monsieur de Saint-Mars coucha dans un lit qu'on lui avait dressé auprès de lui, de l'homme au masque».
Selon Émile Laloy, auteur du livre le Masque de Fer : Jacques Stuart de la Cloche, l'Abbé Prignani ; Roux de Marsilly (1913), Louis XV est le dernier roi connaissant ce secret.
«Louis XV est le dernier roi auquel la légende attribue la connaissance de ce grand secret : Louis XVI l'ignorait complètement ; son Premier ministre, Malesherbes, fit faire des recherches dans les archives de la Bastille pour l'élucider : chevalier, major de cette prison, en envoya le 19 novembre 1775 le résultat au ministre : il n'avait rien trouvé au-delà de ce qu'on savait déjà.
Par une tradition communiquée par Mme d'Abrantès à Paul Lacroix, Napoléon aurait désiré vivement connaître le secret de l'énigme. Il ordonna des recherches qui restèrent sans résultat ; ce fut en vain que pendant plusieurs années le secrétaire de Monsieur de Talleyrand fureta dans les archives des Affaires étrangères et que Monsieur le duc de Bassano appliqua toutes les lumières de son esprit judicieux à éclaircir les abords de ce ténébreux mystère historique.»
Michel Chamillart, ministre de la guerre en 1703, connaissait aussi ce secret. Son gendre, duc de la Feuillade, essaya de découvrir ce secret comme l'explique Voltaire.
«Monsieur de Chamillart fut le dernier ministre qui eut cet étrange secret. Le second maréchal de la Feuillade, son gendre, m'a dit qu'à la mort de son beau-père, il le conjura à genoux de lui apprendre ce que c'est que cet homme, qu'on ne connut que sous le nom de l'homme au masque de fer. Chamillart lui répondit que c'était le secret de l'État, et qu'il avait fait serment de ne le révéler jamais.»
Selon l'hist...

Table des matières

  1. Sommaire
  2. Introduction
  3. Le siècle de Louis XIV de Monsieur de Voltaire
  4. Louis XIV le Roi-Soleil de 1638 à 1715
  5. Hygiène de Louis XIV
  6. LA MEDECINE À L'ÉPOQUE DE LOUIS XIV
  7. La face cachée duy Roi-Soleil
  8. La Reine, Marie-Thérèse d'Autriche
  9. Le secret de Marie-Thérèse
  10. Monsieur, frère de Louis XIV
  11. Élisabeth-Charlotte de Bavière
  12. La mauvaise éducation des enfants de Louis XIV
  13. La Fille du Duc de Chartres
  14. Le Duc de Chartres, fils de Monsieur Frère du Roiet d' Elisabeth-Charlotte de Bavière
  15. Melle de Blois, fille de Louis XIV, et épouse duDuc de Chartres
  16. Descendance de Louis XIV
  17. Mme de Maintenon, épouse de Louis XIV
  18. Dureté du Roi, par le Duc de Saint-Simon
  19. Question du Roi-Soleil à la Princesse Palatine
  20. Le prince de Conti
  21. L'apparence du Roi-Soleil
  22. Le grand Dauphin fils légitime de Louis XIV
  23. Paule-Marguerite-Françoise de Gondi
  24. Mme de Sévigné destinataire des mémoires duCardinal de Retz
  25. La Fronde
  26. La Duchesse de Hohensollern
  27. Le comte de Horn
  28. Le Duc de Vendôme
  29. Mort du Duc de Vendôme
  30. Les apparences
  31. La princesse d'Harcourt
  32. Les observations de Liselotte
  33. Scudéry
  34. Pélisson
  35. L'Académie Française
  36. Les Grands HommesHyacinthe Rigaud
  37. Racine
  38. Molière
  39. Jean-Baptiste Colbert
  40. Louvois
  41. LAW
  42. l'espionnage des lettres
  43. La pension du Gascon
  44. Les monarques étrangers
  45. François Harlay de Champvallon
  46. L'église à cette époque
  47. Les rapports de police sous Louis XIV
  48. Intrigues et jalousies à la cour
  49. Le Terrible Hiver de 1709
  50. La vie de chaque jour sous Louis XIV
  51. Une société fondée sur l'inégalité
  52. Paris sous Louis XIV
  53. L'homme au masque de fer
  54. Les mentalités en France au XVIIe siècle
  55. Le corsaire malouin Duguay-Trouin
  56. Le Roi d'Angleterre
  57. Le Maroc
  58. Un ambassadeur douteux
  59. Le Ier septembre 1715
  60. Le Roi peu regretté
  61. Liselotte, Princesse Palatine
  62. Conclusions
  63. Référencement et outils au livre
  64. Page de copyright