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101 scènes pittoresques de l'histoire d'Espagne
Des Ibères et Wisigoths à nos jours
- 436 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
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À propos de ce livre
"101 scènes pittoresque de l'Histoire d'Espagne" propose un parcours original, et visuellement évocateur, tout au long de plus de mille ans d'histoire hispanique. À travers cent-une scènes brèves, richement documentées et illustrées, et rédigées dans un style alliant la clarté et la rigueur à l'élégance du verbe, le lecteur revit des moments clés du passé : batailles, traités, naissances, cérémonies, conspirations, hauts faits culturels, rencontres mémorables...
L'ouvrage, destiné aux lecteurs curieux, enseignants, étudiants ou passionnés d'histoire, ne se présente ni comme un manuel académique, ni comme un roman historique, mais comme une galerie de tableaux vivants où chaque chapitre peut être lu indépendamment, tout en s'inscrivant dans une chronologie progressive, depuis l'Ibérie wisigothe jusqu'à la monarchie constitutionnelle moderne.
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Informations
1 – HANNIBAL
L’an 237 av. J.-C., à Peñiscola

1-1 Peñiscola de nos jours
Le château a été construit par les Templiers de 1294 à 1307
sur les restes de l’Alcázar arabe
C’est une curieuse petite cité méditerranéenne bâtie sur un roc à peine rattaché au rivage par une courte langue de sable6. Elle est située à environ cent-vingt kilomètres à vol d’oiseau de la future Valence7 (voir la carte, fig. 1a), en remontant la côte vers le nord. Deux millénaires plus tard, on dira que le roc de Peñiscola tient le milieu entre Gibraltar et le Mont Saint Michel français. Il est aux mains des Carthaginois, qui l’ont conquis sur les Ibères8, premiers habitants de la Péninsule, qui lui ont donné son nom. Les Carthaginois sont des Africains, et Carthage, leur capitale, est une ville puissante, bâtie sur la côte d’Afrique, en un lieu voisin de celui qu’occupera un jour Tunis. Carthage est la grande rivale de Rome. Deux puissances pour une seule Méditerranée (cf. carte 2-3, scène 2), deux ambitions pour un seul objet. Établis en Sicile et Sardaigne, les Carthaginois ont dû céder ces deux îles à l’issue de ce qui fut la Première guerre punique – les Romains appellent les Carthaginois : Poeni –, lors du traité de paix de 241 av. J.-C., et payer une lourde indemnité.
Peñiscola est ceinte de remparts et elle est déjà couronnée par un château massif, qui achève de lui donner un aspect formidable. Dans la cour de ce château sont en présence un homme et un enfant. L’homme est Hamilcar Barca. Les Barca constituent la plus riche et la plus illustre famille de Carthage, et Hamilcar en est le représentant le plus fameux. Grand chef des armées carthaginoises et grand capitaine, il s’est illustré sur terre et sur mer lors de la Première guerre punique, puis dans l’écrasement de la révolte des mercenaires, mécontents de leurs soldes insuffisantes, qu’il vient d’exterminer en 237 av. J.-C. L’enfant est son fils Hannibal. Il n’a pas dix ans, mais il a déjà l’audace et la volonté d’un homme. Il vit dans l’admiration éperdue de son père, qui l’emmène avec lui aux armées, où il l’élève à la dure, lui faisant partager les fatigues des soldats.
Sous le soleil qui fait étinceler sa cuirasse, Hamilcar a une main sur l’épaule de son fils agenouillé devant lui. L’abandon aux Romains des possessions insulaires carthaginoises, quatre années auparavant, est devenu le tourment du vieux conquérant. Il se voit vieillir, il craint de ne pas avoir le temps de prendre sa revanche sur l’ennemi séculaire9. Alors il va faire jurer au petit Hannibal de suivre sa trace, et sous sa dictée, le futur vainqueur de Cannes10, celui qui fera passer les cols des Pyrénées et des Alpes à un escadron d’éléphants et ira porter la terreur jusqu’aux portes mêmes de Rome, s’écrie avec feu : « Oui père, je jure une haine éternelle aux Romains. Je le jure ! Je le jure sur tous les Dieux ! »
6 Les mots soulignés se rapportent aux illustrations. Il en sera de même dans les scènes suivantes.
7 Valence sera fondée par les Romains un siècle plus tard.
8 Le fleuve Èbre se dit Iberus en latin (cf. carte 2-3).
9 À cette heure, Hamilcar Barca a encore huit longues années à vivre, qu'il mettra à profit pour conquérir l'Espagne sur les Ibères. L'objectif était d'en faire une base pour de nouvelles offensives contre Rome.
10 Célèbre bataille de la Seconde guerre punique qui mettra en présence les troupes carthaginoises et celles, deux fois plus nombreuses, des consuls romains Varro et Paullus, le 2 août 216 av. J.-C, près de la ville de Cannes (latin : Cannae : cf. carte 2-3) au sud-est de l'Italie (des vestiges de l'antique ville et citadelle subsistent de nos jours á Canne della Battaglia, près de Barletta). Cette bataille, encore étudiée de nos jours dans les écoles militaires, est considérée comme un chef-d'œuvre tactique d'encerclement.
2 – SAGONTE
L’an 219 av. J.-C., sur la côte est de l’Espagne

2-1 Sagonte : Les fortifications et le château de nos jours, qui portent encore les traces de ses occupants successifs : Romains, Wisigoths, Arabes et chrétiens
La ville de Sagonte, à une centaine de kilomètres au sud de Peñiscola – et vingt-cinq kilomètres au nord de la future Valence –, occupe une longue colline baignée par la Méditerranée, qui reculera plus tard de plusieurs kilomètres. Elle est peuplée par les Ibères, et est défendue par une enceinte démesurée. Aujourd’hui encore, ses ruines énormes couronnent entièrement la colline.
Enrichie par son commerce, Sagonte est puissante. Centre de la résistance aux Carthaginois, elle s’est alliée au protecteur romain en 221. Par le traité de paix de cette année-là, qui avait consacré la défaite carthaginoise au terme de la Première guerre punique, Rome avait déjà obtenu de Carthage l’engagement de ne rien tenter contre Sagonte. Par surcroît, un autre traité, celui de l’Èbre, signé auparavant en 226, a stipulé que le fleuve Júcar, dont l’embouchure se situe à une soixantaine de kilomètres au sud de la ville (cf. carte, fig. 1a), marquerait définitivement la limite de la domination carthaginoise. Sagonte commerce donc sans inquiétude et connaît une prospérité croissante.
Or, en cet an 219, le grand Hannibal se présente devant la ville à la tête d’une armée de cent cinquante mille hommes, et il l’attaque aussitôt par trois côtés à la fois. Hannibal a vingt-huit ans. Hamilcar, le père qu’il a tant admiré et vénéré, est mort depuis dix ans dans une embuscade tendue par les Ibères. Il a tenté de leur échapper en se jetant, à cheval, dans le rio Júcar : les eaux étaient en crue : elles l’ont emporté. Il a laissé à son fils, abîmé de douleur, la lourde tâche de combattre et de vaincre enfin l’ennemi romain.
Hannibal garde vivant en lui le serment de haine qu’il a fait à son père. Ce serment, il le tient en violant le traité. Il considère aussi que Sagonte est une tête de pont pour les Romains, qui méditent, pense-t-il, de prendre pied dans la Péninsule. Et enfin, il a soif de gloire, comme, cent ans avant lui, le jeune Alexandre, mais lui n’a pas à répéter les mots du fils de Philippe de Macédoine, désespéré chaque fois qu’il apprenait une nouvelle conquête de son père : « Il ne me laissera donc rien à faire ! » Merci à Zeus, il reste à faire en Méditerranée ! Il ignorait encore que le siège de Sagonte déclencherait la Seconde guerre punique (cf. carte 2-3 des territoires respectifs des deux puissances ennemies, ci-dessous). Il ne savait pas davantage que cette guerre à épisodes verrait Rome menacée au point de presque disparaître11.
Sur la colline, les trompes d’alarme retentissent. Tous les Sagontins valides courent aux remparts. Aucun siège, peut-être, dans l’Histoire, n’égalera celui-là, en acharnement, en héroïsme, en endurance, en désespoir. Relevant sans cesse les murailles au fur et à mesure que les béliers et les catapultes y creusent des brèches, les Sagontins résisteront pendant huit mois. Ils inventeront de nouvelles armes, défensives et offensives. Affamés, ils en arriveront à manger leurs morts. Un jour, enfin, décharnés, épuisés et désespérés, les assiégés survivants feront incendier la ville par leurs femmes, et quand Sagonte ne sera plus qu’un immense brasier, leurs enfants dans les bras, les Sagontines se jetteront dans les flammes, préférant, en dignes compagnes de héros, mourir par le feu qu’être violées et éventrées par les soudards carthaginois. Ce jour-là, les assaillants verront la plus grosse des tours s’écrouler sous la poussée de l’incendie. Ils s’élanceront par la brèche, réduiront à merci les derniers défenseurs sagontins et les passeront au fil de l’épée. Sagonte aura vécu, et Rome aura été défiée.
Mais dès l’année suivante, et tandis qu’Hannibal franchit les Alpes et fonce sur l’Italie, les légions romaines envahissent la Péninsule. Douze ans plus tard, en 206, Scipion l’Africain achève d’y détruire la puissance carthaginoise, réduisant l’Espagne au simple statut de province romaine. Mais la guerre reprendra, et un nouvel épisode de cinq années verra la déroute complète de Carthage et le démantèlement de son empire.

2-2 Buste présumé d’Hannibal Barca, découvert à Capoue
Musée archéologique de Naples
Musée archéologique de Naples

11 Victorieux à Cannes (cf. note 10, scène 1), Hannibal renonça au siège de Rome, alors défendue par une enceinte fortifiée, ou muraille servienne, du nom de son bâtisseur, Servius Tullius, 6éme roi de Rome. Les machines de siège manquaient, les effectifs avaient fondu, et le gouvernement carthaginois, en proie à des luttes d'influence, ne se décida pas á les lui fournir. Dans l'attente, Hannibal et ses troupes prirent leurs quartiers d'hiver à Capoue, ville réputée pour les plaisirs qu'elle pouvait dispenser–les plaisirs de Capoue –, ce qui peut-être émoussa leur ardeur guerrière et...
Table des matières
- DU MÊME AUTEUR
- Epigraphe
- INTRODUCTION
- 1 – HANNIBAL
- 2 – SAGONTE
- 3 – JUIFS ET WISIGOTHS
- 4 – WAMBA
- 5 – RODÉRIC
- 6 – PRISE D’ORIHUELA
- 7 – RONCEVAUX
- 8 – UNE NUIT TOLÉDANE
- 9 – LE TRIBUNAL DES EAUX
- 10 – LES CLOCHES DE SAINT-JACQUES
- 11 – LE CID TEL QU’EN LUI-MÊME
- 12 – LE CID EXILÉ
- 13 – SIÈGE DE VALENCE
- 14 – CHIMÈNE ASSIÉGÉE
- 15 – DÉFI AUX ARABES
- 16 – LAS NAVAS DE TOLOSA
- 17 – ENTRÉE DE FERDINAND III À SÉVILLE
- 18 – LA MESTA
- 19 – GUZMÁN le BON
- 20 – PIERRE le CRUEL
- 21 – SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE
- 22 – ORDONNANCE CONTRE LES JUIFS
- 23 – MORT DE BENOÎT XIII
- 24 – FERDINAND AMOUREUX
- 25 – LA CHEMISE D’ISABELLE
- 26 – BOABDIL
- 27 – COLOMB
- 28 – TORQUEMADA
- 29 – LE PARTAGE DU MONDE
- 30 – LA FIANCÉE DE DON JUAN
- 31 – JEANNE la FOLLE
- 32 – FUNÉRAILLES D’ISABELLE
- 33 – LA MORT DE PHILIPPE LE BEAU
- 34 – LA GUERRE DES COMMUNAUTÉS DE CASTILLE
- 35 – IGNACIO DE LOYOLA
- 36 – CUAUHTÉMOC
- 37 –BAPTÊME DE L’ENFANT ROYAL
- 38 – LA CONTROVERSE DE VALLADOLID
- 39 – CHARLES QUINT A YUSTE
- 40 – TROISIÈME MARIAGE DE PHILIPPE II
- 41 – PHILIPPE II et L’INQUISITION
- 42 – L’INFANT DON CARLOS
- 43 – LÉPANTE
- 44 – LES FLANDRES
- 45 – FRAY LUIS DE LEON
- 46 – UN AMOUR DE PHILIPPE II
- 47 – MORT DE THÉRÈSE D’AVILA
- 48 – AUSTÈRE PHILIPPE II
- 49 – L’INVINCIBLE ARMADA
- 50 – LA DERNIÈRE ÉPREUVE
- 51 – CHANGEMENTS DE CAPITALE
- 52 – EXPULSION DES MORISQUES
- 53 – GÉNÉREUX PHILIPPE IV
- 54 – PHILIPPE IV ET LA NONNE
- 55 – NOURRITURE DE PHILIPPE IV
- 56 – RETROUVAILLES
- 57 – LE PANTHÉON DES ROIS
- 58 – LE TESTAMENT DE CHARLES II
- 59 – RENCONTRE OFFICIELLE À FIGUERAS
- 60 – L’AFFRONT
- 61 – GRANDES EAUX DANS LES
- 62 – L’ÉMEUTE D’ESQUILACHE
- 63 – DIVERTISSEMENTS DE CHARLES IV
- 64 – SOULÈVEMENT À ARANJUEZ
- 65 – GUET-APENS À BAYONNE,
- 66 – CAPITULATIONS FRANÇAISES
- 67 – JOSEPH Ier, LE ROI INTRUS
- 68 – CATÉCHISME ESPAGNOL
- 69 – LE SUPPLICE DU CANTINIER
- 70 – LA BATAILLE DE VITORIA
- 71 – RETOUR DE FERDINAND le DÉSIRÉ
- 72 – VIOLENCE D’OLÓZAGA
- 73 – EXPLOSION DE L’USS MAINE,
- 74 – LIBÉRATION
- 75 – LA SEMAINE TRAGIQUE
- 76 – ACHATS À MADRID
- 77 – UNE SÉANCE HOULEUSE
- 78 – LA CINQUIÈME COLONNE
- 79 – ASSASSINAT DE CALVO SOTELO
- 80 – LA PASIONARIA
- 81 – DISTRIBUTION D’ARMES
- 82 – L’ORDRE RÈGNE À SÉVILLE
- 83 – UN SPECTACLE À BARCELONE
- 84 – DU SUBLIME À TOLÈDE
- 85 – NON-INTERVENTION DE LA FRANCE
- 86 – MORT DE FEDERICO GARCÍA LORCA
- 87 – MESURES DE RÉQUISITION
- 88 – TENTATIVES DE MÉDIATION
- 89 – L’OR DE MOSCOU
- 90 – AUTORITÉS RÉPUBLICAINES
- 91 – MASSACRES À BILBAO
- 92 – HÔTEL FLORIDA
- 93 – REPRÉSAILLES SUR ALMERÍA
- 94 – LES FRÈRES ENNEMIS
- 95 – LE TUNNEL
- 96 – ESPAGNE ÉTERNELLE
- 97 – PROPAGANDE FRANQUISTE
- 98 – VAINQUEURS ET VAINCUS
- 99 – DÉFILÉS DE LA VICTOIRE
- 100 – EL VALLE DE LOS CAÍDOS
- 101 – FONDATION DE L’ESPAGNE MODERNE :
- Figure 1 Les étapes de la Reconquista, de 800 à 1200
- Figure 2 Le royaume espagnol aux 14ème – 15ème siècles
- FIGURE 3-a : Chronologie comparée des monarchies et de la papauté : 1400-1600
- FIGURE 3-b : Chronologie comparée des monarchies et de la papauté : 1600 – 1800
- Figure 4 Espagne contemporaine : Provinces, Autonomies et capitales
- LISTE DES CARTES
- ILLUSTRATIONS : Sources et crédits
- INDEX
- SOMMAIRE
- Page de copyright