Pensées et autres maux
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Pensées et autres maux

Nouvelle version

  1. 184 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Pensées et autres maux

Nouvelle version

À propos de ce livre

Pensées et autres maux est un condensé de réflexions sur l'humain, sur notre réalité et ses failles.Ce recueil rassemble mes pensées sur autant de sujets qu'il n'y a d'étoiles. Parce que s'épanouir, c'est ouvrir les yeux sur le monde et ses milliers de facettes, c'est accepter et respecter la pluralité des possibles…Je vous invite à découvrir mon univers poétique, à la fois porté par l'esthétique du verbe et ouvert sur la réalité du monde.

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Informations

Année
2015
Imprimer l'ISBN
9782322017867
ISBN de l'eBook
9782322009992
Édition
1
Sujet
Poetry
Particules de pensée

Sinister et dexter

De gauche et puis de droite, nature foisonnante.
Mais qui donc est celui qui y cherche constance ?
Est-ce le tourmenté si craintif de ses maux,
Si brouillé que le geste lui semble immobile ?
Celui-là que le trouble offrirait aux contraires
Verrait en la verdure l’immuabilité,
Mais la nature se meut et s’exprime à loisirs
Si tant est que l’on puisse cerner son langage…
Voir le calme en la brise et le doux en l’azur ;
Rêver à l’achromie dans la magie du jour ;
Éprouver l’oppression de la non-pesanteur ;
Se méprendre et s’offrir corps et âme à la nuit.
Regarder de ses yeux l’abstrait que voit le cœur ;
Qualifier d’harmonie le chaos infernal ;
Croire entendre la harpe et s’imprégner du cor ;
Penser voir en la terre une étendue stérile.
Faussement voir l’endroit à l’envers de ses jours ;
Croire à tort la nature dépourvue de nuances ;
Se défaire de l’étreinte offerte par l’idylle ;
Se jeter, éperdu, dans l’instabilité…

Péri tès shrinkos

De la lyre…
C’est depuis ce jour que la lyre se lamente,
Depuis que l’émotion effleura le stoïque.
—Quand le solitaire composa ses cantiques,
Une source en un cœur fit couler le léthé…—
C’est à lors que l’Orphée qui tendrement chantait
Laissa d’être subtile pour s’offrir au lyrique,
Et de tous ses poèmes combien symphoniques
La douleur fit les miasmes d’un supplice parfait.
« Lyre, tu ne chantes plus la beauté éternelle,
Mais tu deviens l’écho des torsions de l’âme… »
Depuis que la Nuit lui déroba sa belle,
L’Orphée crie son malheur au crépuscule du soir,
Et la lyre dont l’air dissipe l’illusoire
Prend la forme du cor en son pénible appel.
« À jamais fleuriront les noires chrysanthèmes,
Parsemées en mémoire à ta figure pastelle ! »…

L’oubli, mon existence

Ainsi vont mes pensées qui m’échappent alors
Tout aussi promptement que ma force et mon corps.
Où vont-ils tous mes songes d’un jour, d’une nuit
Que je mis tant d’années à porter à la vie ?
J’avais milles acquis et plus rien aujourd’hui,
Toutes mes certitudes s’écoulent en pluie.
Que sais-je maintenant et que savais-je avant ?
Quel est donc ce savoir qui me quitte instamment ?...
Cependant je vois l’autre à la sereine allure,
Ignorant du trouble qui ronge mon armure.
Je vois l’apaisement qu’offre le vide au cœur.
—L’envie me viendrait-elle d’aimer sa liqueur ?—
Car il n’a de regrets et ne souffre jamais
Des remords de ciguë qui abreuvent ma peine.
Il se meut sans contrainte et son esprit est libre.
—Seulement, sa quiétude vient de l’ignorance…—
Moi qui vis tant de choses et perdis la lumière,
Moi qui vois le regret, le trouble de l’oubli,
J ’ai acquis la fierté du majestueux éclair
Qui au gré des caprices illumine la nuit.
Ma mémoire n’est fidèle qu’à son puissant contraire,
Mais cet éclat futile m’assure mon vécu.
Qu’il est bon de sentir le savoir éphémère ;
Mieux vaut tout oublier que ne rien avoir su…

À rebours

Tu me guettes dans l’ombre abhorré Damoclès
Cependant que ma vie est au jour et aux liesses.
Ta lame dit aux Moires de montrer mon fil,
Tu le limes sans bruit et ris de mon péril.
Tu jubiles de voir l’impotente au grand cœur
Qui répand l’allégresse en songeant à demain ;
Ce demain que toi-même feras n’être jamais,
Ce demain dont je rêve ainsi qu’une éphémère.
Combien de jours encore, ou même combien d’heures
As-tu daigné laisser avant que soit décembre ?
Combien de filaments retiennent encore mes membres
Agités fébrilement pour ravir tes heures ?
Quelle année, quel mois, quel jour ou quel instant
Sanctionnera ma course et l’ouvrage des Moires ;
Quand te lasseront-ils, les milliers de déboires
Imposés à mon cœur qui ne craint plus le temps ?...

Pensée polyphonique

Des milliers d’âmes planent au-dessus de nos têtes ;
Sans repos, sans répit, elles scrutent nos cœurs ;
Elles attendent en patience le moment opportun
Où s’emparer de nous ; où entrer en nos yeux.
L’un était philosophe, l’autre romancier,
Tous deux portaient des maux et en faisaient des mots
Qui aujourd’hui perdurent et menacent l’idée
De celui qui jamais veut clamer sa pensée.
« C’est ceci que disait Untel à ce sujet »
Et l’auteur de la phrase est ramené au monde.
« Toutefois vient un autre qui dit autrement »
Et l’argumentation est discours d’outre-tombe.
On me dit de confier mon être et à ces esprits
Qui longtemps ont vécu et survivent en nous.
On me dit de laisser leur voix me posséder
Afin qu’en m’exprimant leurs mots sortent en mon cœur.
Il parait que ma ...

Table des matières

  1. Sommaire
  2. Le silence est d’or, la parole est d’argent
  3. Réflexion introductive
  4. Post pulvis
  5. Réversibilité
  6. Parti cules de pensée
  7. Why’z panthera
  8. Page de copyright