Descriptif des ouvrages
(Liste non-exhaustive)
Les ponts de Coulommiers, tels que nous les connaissons actuellement, ont majoritairement été érigés vers la fin du XIXe siècle. Le spectaculaire essor industriel de cette période, l'avènement de véhicules toujours plus lourds et imposants, les inondations destructrices de 1853, 1861, 1866 et 1868 ont convaincu de la nécessité de redessiner et renforcer les berges, de remplacer les ponts et passerelles en bois, vieillissants et inadaptés à cette nouvelle ère moderne. Les chantiers de Gustave Eiffel, alors considérés comme des prouesses techniques, ont ouvert des perspectives nouvelles et ravivé des procédés déjà utilisés par les romains et oubliés pendant des siècles.
Pont du moulin de l'Arche
On ne peut parler de ce pont sans évoquer le moulin de l'Arche auquel cet ouvrage donnait accès. Ce pont portait, à l'origine, le nom de 'pont de la tour aux moines'. Cette tour, édifiée en 1215 en même temps que les nouveaux remparts de la ville, au bord du brasset Brenneur (puis brasset des religieuses), abritait un modeste moulin à blé. Le pont prit ensuite les noms de 'pont du moulin de la tour aux moines' puis, 'pont du moulin de l'Arche', nom sous lequel on le connaît encore aujourd’hui. Cette appellation vient, selon Martial Cordier, du fait qu'on y accédait par une voûte qui avait servi, paraît-il, de cave au monastère de Sainte-Foy, car cet édifice était une dépendance de cet établissement.
1 Emplacement de l'ancienne Tour aux Moines.
2 Emplacement de l'ancien Moulin de l'Arche.
3 Passerelle privée du Presbytère.
4 Passerelle Bouvenot.
(Accès sur le brasset des religieuses entre le square Bouvenot situé rue du Palais de Justice et la bibliothèque).
5 Passerelle des Vannages.
(Passerelle technique, non accessible au public)
Le pont en pierre, édifié en 1215, jeté sur le brasset, donnait la communication aux moines entre 'l'île' et le monastère. C'était l'une des portes fortifiées de la ville.
La communication avec la rive gauche du Morin s'effectuait alors à l'aide d'une passerelle en bois. Elle débouchait sur le chemin dit 'de Chailly', qui longeait la rive gauche jusqu'à la via Agrippa, à PontMoulin.
Plus tard, au XVIe siècle, on établit un moulin plus important sur la rive droite du Morin qui reprit le nom de 'Moulin de l'Arche'. Ce moulin, en dernier exploité par M. Chasles, brûle en 1945 malgré le secours des soldats Américains accourus pour le sauver des flammes.
Aujourd’hui démoli, seuls subsistent le vannage, sa passerelle et une petite maison ayant vraisemblablement abrité sa roue d'entraînement.
Le pont du moulin de l'Arche au début du XXe siècle.
A partir du début du XXe siècle le pont du moulin de l'Arche est populairement nommé 'pont aux gendarmes'. Cette appellation lui vient de ce que la gendarmerie tenait casernement dans les bâtiments situés immédiatement après le brasset des religieuses où une passerelle, aujourd'hui supprimée, assurait la communication avec le pourpris de la prison.
Le pont en pierre du moulin de l'Arche, que l'on voit sur la photographie de la page précédente, est démoli en 1975 puis reconstruit afin d'aménager un passage plus large et mieux sécurisé, faisant suite à une nouvelle route : la voie du Président Georges Pompidou.
Le pont du Moulin de l'Arche en 2013.
Pont du Parking de l'Île
La passerelle en bois, dont nous parlions précédemment, dressée il y a des siècles pour rejoindre la rive droite du Morin, a été mainte fois réparée, repensée et reconstruite. Cette passerelle n'assurait pas la continuité du pont du moulin de l'Arche avec la rive gauche du Grand Morin.
Elle se situait plus en amont, là où la rivière est moins large, vraisemblablement à l'emplacement actuel de la 'passerelle du Bord de l'Eau', bien à l'extérieur des premiers remparts.
A l'avènement du projet de la construction de la voie du Président Georges Pompidou il a été nécessaire de jeter un pont routier, assez large et robuste pour supporter la circulation envisagée, en prolongement du chemin débouchant du pont du moulin de l'Arche. Dans le même temps de cette année 1975, les terres cultivées et les vergers situés en face, sur l'emplacement dit 'l'île aux tanneurs', sont rachetés par la municipalité. Cette surface est transformée peu après en un parking appelé : 'le parking de l'île'.
La 'passe à poissons' du moulin de l'Arche fut aménagée en 1950 après la destruction du moulin et avant la construction du pont.
Le pont du parking de l'île et la passe à poissons vus du parking (en 2018).
Pont Rouge
Au XVIIe siècle, ce pont fut construit en bois sur le lit de la rivière du Grand-Morin en même temps que le 'pont de la Petite Arche' sur le brasset des Tanneurs. Cette période correspond à l'élévation du 'Château-Neuf' voulu par Catherine de Gonzague, duchesse de Longueville. Cet accès était, à l'origine, exclusivement réservé aux passages des chevaux qui allaient et revenaient du château à l'écurie de l'hôtel des Salles.
Ce pont tient son nom du fait que ses parapets étaient peints en rouge. La croyance populaire voulait que l'animal passerait expressément le pont, effrayé par la couleur des bordures.
Les écuries de l'hôtel des Salles se situaient alors à l'emplacement des bâtiment actuels de la poste.
L'hôtel des Salles était un bâtiment administratif pouvant s’apparenter à la mairie contemporaine. Il servait de lieu de réunion, d'archivage et de prises de décisions aux affaires de la cité.
Lorsque les religieuses s'installèrent dans leur monastère, situé sur l'île (aux alentours de l'actuelle impasse Venet Rotival), l'accès au pont devient public. La voie permettait ainsi de rejoindre l'église Saint-Denis par le pont de la Boucherie, ou pont du Vieux-Château, depuis les margas des faubourgs sud de la ville. Il prit plus tard le nom d...