Au diapason
eBook - ePub

Au diapason

  1. 92 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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Au diapason

À propos de ce livre

Quand un douloureux deuil s'abat sur une famille, celle-ci oscille entre espoir d'une continuité différente et certitude de la fin absolue. Mais si entre vrai et faux, la réalité n'était pas aussi manichéenne.Et si la mort s'invitait dans la vie et qu'elles se retrouvaient unies au diapason...

Foire aux questions

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Informations

Année
2016
Imprimer l'ISBN
9782322076932
ISBN de l'eBook
9782322078783

1

-En allant donner à manger aux oiseaux du jardin, j’ai croisé un chat.
-Un chat ?
-Oui mais il est peureux. J’ai entendu miauler. Je me suis approché mais il s’est reculé. Je suis allé chercher quelques croquettes achetées pour nourrir les hérissons du jardin et lui en ai laissé un petit tas duquel il ne s’est approché que quand je me suis éloigné.
25 novembre, la nuit tombe vite et on sent l’air frais s’épandre rapidement. Alexandre, mon mari, passionné d’oiseaux, a pour habitude de les nourrir. Ainsi il leur évite d’avoir faim et surtout il peut assouvir sa passion de la photographie. Il peut passer des heures derrière une vitre à plat ventre par terre pour photographier un merle, une bergeronnette, un moineau. Deux heures derrière une vitre pour se faire apprivoiser par une mésange et pouvoir en photographier son repas, darder sa langue, se tenir sur une patte, amorcer son envol. Deux heures à ouvrir progressivement avec douceur la vitre pour finir par sortir sur la terrasse sans qu’elle ne soit effrayée. J’admire sa patience et son talent qui va de pair.
La retraite verra sûrement des escapades nature pour élargir son florilège aux animaux sauvages marchant, rampant etc Mais en attendant, il vit sa passion dans notre jardin et rentrant dans la maison ce soir là, nous nous réjouissons de la présence de ce minou.
Le lendemain, sacrifiant au rituel du nourrissage, je lui demande s’il a vu le chat. Il me répond que oui qu’il lui a laissé son petit tas de croquettes et qu’il a pu lui faire un léger gratouillis sur la tête. -Y a du progrès dis donc lui dis-je en souriant
Les jours enfin les soirées suivantes sont identiques : léger gratouillis sur la tête et petit tas de croquettes. Jusqu’à ce qu’un soir à la porte fenêtre du salon j’entrevois une silhouette collée à la vitre qui en miaulant crée une aura de buée sur la vitre. J’interpelle mon mari qui me confirme que c’est bien le minou qu’il croise tous les soirs.
J’entrouvre délicatement la fenêtre dont le cliquetis de la poignée suffit à l’effrayer. Je lui adresse doucement la parole, en lui tendant ma main pour qu’il vienne la sentir mais sans succès. Nous le voyons déguerpir dans le champ tout proche.
Par chez nous, la nature règne sans partage, c’est sans nul doute le seul élément qui nous fit tomber amoureux du coin. Nous sommes entourés de champs abritant une jolie faune sauvage : chevreuils, biches, hérissons, renards, d’un petit ruisseau peuplé de grenouilles et d’écrevisses bref le paradis sur terre s’il n’y avait la présence de ces maudits « chiasseurs » que je ne cesse de repousser avec véhémence et conviction affirmée.
Quelques jours plus tard, la silhouette furtive revient silencieuse souffler un miaulement sur la vitre. Cette fois le cliquetis de la poignée ne l’effraie pas et à la faveur d’une coupelle de croquettes, Il ose même faire un pas à l’intérieur mais point trop n’en faut, que les pattes de devant. Nous lui approchons délicatement la gamelle tout en lui parlant doucement et en lui faisant sentir nos mains. Il nous adresse un regard apeuré avec ses grands yeux verts bordés de noir à la pupille. Son regard nous transperce, la partie réfléchissante des yeux de notre nyctalope luit à chaque battement de paupière, des yeux surnaturels qui nous séduisent aussitôt. Il finit par pénétrer dans la maison et tout en restant aux aguets dévore sa gamelle de bon cœur.
Mon mari et moi nous installons sur le canapé pour ne pas lui faire peur en bougeant et lui permettre d’apprivoiser les lieux et ses occupants sans stress.
Il ou elle adopte tout de suite le dessous de notre table de salon. Le moelleux du tapis assorti à la bassesse du meuble doivent lui créer une sorte de cocon rassurant. Nous l’y laissons tout en lui parlant de temps en temps. Il lève cependant la tête en plissant les yeux. Je lui dis avec douceur : tu fais les yeux amour à maman ? Cette expression je la tiens de ma maman qui disait ça à notre chat quand il la regardait comme ça. Il y avait tellement d’amour entre notre chat Malo (chamallow ça ne faisait rire que nous) et ma maman-tellement.
Notre visiteur du soir est resté couché sous la table toute la soirée. Quand nous avons quitté le salon pour aller nous coucher, il s’est levé aussi, s’est approché de la porte fenêtre que nous avons ouverte et il est parti dans la nuit non sans lui avoir dit que cela nous ferait plaisir de le revoir, qu’il n’hésite pas à revenir.
Le lendemain matin, le réveil sonne toujours fort tôt à la maison mais nous tardons à nous lever, ce matin, cela semble différent.
Alexandre se lève tout de suite et je l’entends ouvrir la porte fenêtre du salon. Puis je l’entends farfouiller dans le sac de croquettes. Je lui crie depuis la chambre :
-Le chat est là ?
-Oui me répond-il
-Oh petit cœur viens voir maman dis-je
Mais il ne vint pas, c’est donc moi rattrapée par le temps qui ai fini par le rejoindre. Il m’accueillit d’un léger miaulement et je tendis la main pour lui donner une caresse qu’il accepta et repartit derechef vers sa gamelle.
Il reste ainsi assis auprès de son bol quelques instants et demande à sortir. Je m’exécute en lui ouvrant la fenêtre. Cette fois à contrario de la première fois, il ne sort que les pattes de devant, faisant mine de vouloir refermer, il rentre à nouveau et d’un pas assuré prend son élan pour monter sur le canapé et se coucher en rond à ma place. Lui redonnant une autre caresse qu’il accepte également, je pars me préparer à affronter ma journée de boulot.
Après ma toilette, je regagne le salon et je trouve le loustic toujours en bonne place sur le canapé. L’heure de partir approchant, je m’inquiète de savoir que faire ? Je ne rentre pas à l’heure méridienne et toute une journée le laisser enfermé : JAMAIS.
Du coup, je lui dis :
-Qu’est-ce qu’on fait mon cœur ? Je dois partir et je ne peux pas te laisser seul ici.
Là-dessus il se lève et se dirige vers la porte-fenêtre et demande à sortir. Interloquée mais le hasard faisant quelquefois bien les choses, je ferme la maison en lui disant à ce soir.
Au retour d’Alexandre, je lui envoie un texto lui demandant s’il a vu notre « mimichat »? Ce à quoi il me répond non ; il faudra attendre ce soir je pense.
Rentrant à mon tour, à la nuit tombante, je tente de l’appeler par cette onomatopée de pincement des lèvres à laquelle seuls les chats répondent mais là, pas de succès. Alexandre me dit que c’est encore trop tôt, qu’hier il est arrivé vers 19h30-20h.

2

19h30 sonnantes, Alexandre et moi les yeux rivés sur la porte-fenêtre, nous voyons arriver d’un bel élan notre félin. Nous nous précipitons pour lui ouvrir et d’un miaulement, il se jette sur sa gamelle qu’il trouve maintenant à la même place qu’hier et elle est accompagnée d’un bol d’eau. Le territoire de notre adoptant s’étend et se fixe.
Nous tentons pendant qu’il mange de vaquer aussi à nos occupations tout en veillant à ne pas le stresser. Le temps qu’il vide sa gamelle nous préparons le repas, mettons la table le tout dans une ambiance de bruits suspects aux oreilles non habituées de notre fauve.
Pendant le repas, nous gardons un œil bienveillant sur lui et me vient à l’idée :
-Comment on l’appelle ?
Alexandre me répond :
-Un nom ? Si vite ? Si ça se trouve on ne le reverra pas.
-Oui lui répondè-je il l’emportera avec lui s’il ne souhaite pas revenir.
Plusieurs propositions furent évoquées des plus nunuches aux plus extravagantes mais rien de concluant.
Petit cœur-tel fut le surnom provisoire dont je l’affublai- passa la soirée avec nous mais au moment d’aller se coucher, il ne fut pas question de sortir. Alexandre, comme un diable sortant de sa boite et comme s’il avait attendu cette opportunité, dit :
-On n’a qu’à le garder. S’il miaule je l’entendrai et s’il fait ses besoins ou des bêtises et ben il les fera.
Nous partîmes nous coucher et avons dormi sans avoir été dérangés.
Au petit matin, Alexandre, en se levant, le trouve derrière la porte du couloir comme s’il l’attendait. Aucun dégât n’est à déplorer même dans le sac de croquettes ouvert et offert à sa fantaisie. Il lui renouvelle donc son quota de nourriture, sa ration d’eau et revient dans la salle de bain pour se préparer.
Dans la pénombre de notre chambre seulement éclairée par le halo émanant de la cuisine, je l’appelle doucement :
-Petit cœur. Petit cœur, viens voir maman.
Dans un premier temps cela reste infr...

Table des matières

  1. Dédicace
  2. Sommaire
  3. Chapitre 1
  4. Chapitre 2
  5. Chapitre 3
  6. Chapitre 4
  7. Chapitre 5
  8. Chapitre 6
  9. Chapitre 7
  10. Chapitre 8
  11. Chapitre 9
  12. Chapitre 10
  13. Chapitre 11
  14. Chapitre 12
  15. Chapitre 13
  16. Chapitre 14
  17. Chapitre 15
  18. Chapitre 16
  19. Remerciements
  20. Page de copyright