Marquises

Willy Missonnier

• Éditeur: Books on Demand
• Année: 2014
• Imprimer l'ISBN: 9782322035397
• ISBN de l'eBook: 9782322029075
• Édition: 1
• Sujet: Littérature
• Sujet: Poésie

Quelques galanteries écrites, et quelques textes romantiques, comme un parcours initiatique autour du beau sentiment.Pour toutes les marquises, et pour ceux qui les aiment.

Maïtena

Au loin, si fraiche, l’onde salée ne cesse de rafraîchir

Ma main endormie sur le banc de sable d’or.

Bercé par le doux ressac sur les piles du port,

Je rêve que les chevaux du pont se mettent à hennir.

La pluie de fin d’été redouble soudain,

Mais je reste sous les doigts du palmier,

Laissant l’eau glisser sur le tissu si fin

Que la moiteur de la baie finit par me gagner.

Tu arrives enfin, légère, dans ta robe foncée

Par l’orage qui cesse déjà.

Et, de ta jolie bouche grenat

Les mots m’envoûtent et je ne peux m’empêcher,

Laissant mes yeux divaguer le long de ton corps,

Conquis par l’envie naissant de mes sens gourmands,

De penser t’emmener bien vite dans d’autres décors,

Se laisser flotter comme deux corps morts,

Fusionnés à faire fondre l’or.

Je veux t’entendre encore parler

De ta journée dans les pommiers

Voir tes mains en douceur cueillir

Ton dos sous l’effort tressaillir.

Pouvoir tendrement te réconforter

Tous deux serrés fort contre les rochers.

Tes mots roulent comme les coquillages

Emportés par les vagues du rivage

Les miens se mêlent et chahutent, malins,

Révélant ton rire et tes yeux mutins.

Ta main fine chavire mon esprit

Et je savoure chaque moment de cette vie,

Grimpant ensemble l’Urgull et ses sentiers,

Feignant d’ignorer les feuilles déjà tombées.

Autour du café et des marconas suaves,

Ton regard se fait parfois grave.

Sous les boucles noires je devine, je sais

Ce qui me rend triste ce beau visage mordoré.

Plus de mots, les regards suffisent

Tant de choses qu’on ne se dise…

Vers la lumière vive venant de la rue

Tu te lèves et t’éloignes comme tu es venue.

Ton image fugace se délite avec le soleil

Et je m’agace de ne trouver le sommeil.

Les traits irisés par le néon coulent trop vite

Sur la vitre de ce miroir sans tain

Je m’abandonne au temps qui passe, malsain,

Dans cette voiture, où les regards s’évitent.

Claire obscure

En descendant de la forteresse malouine,

Je vis un dos couronné d’une chevelure admirable.

L’air me renvoyait un parfum sublime

Mêlé d’embruns et d’une douceur aimable.

Je pris dans mes bras ses épaules désirées

Et la serrais tendrement, le regard au Grand Bé.

Alors je me lançais dans un compliment facile ;

Parlant d’un souffle et d’une voix malhabile.

Je lui disais que son regard et sa bouche me troublaient,

Que mon âme enfermée en était retournée

D’un mot, d’un geste elle me passionnait.

Je lui disais que tout ceci n’était que nécessaire,

Que le soir, le matin, elle comblait mon désert.

Mon audace n’était peut-être que pour cesser de rêver.

Rien ne dépendait plus de ses yeux princiers

Et, d’une rose, ma folie je venais terminer.

L’acrostiche des libertines

Audience de marbre et lumières tamisées

Usant de charmes nouveaux de femmes naissantes,

Dentelles blanches sur de fins et peu sages corsets,

Roulant des hanches aux courbes douces et dansantes,

Elles volent autour de moi, je suis le renard noir.

Ysopets charnels, elles papillonnent,

Le sway man...

Table des matières

• Epigraphe
• Sommaire
• Sable
• L’ombre
• Un galet
• Humer
• Amour
• Amélie
• Mignonne de Junon
• Les mensonges
• Les versets de la dame en noir
• Le fil d’Ariane
• Le miroir
• Béatitude
• Cantate
• Ad memoriam
• L’esprit des vagues
• L’écume
• Tarentelle
• Mon madrigal merlé
• Tourbillon
• Promenade par les puys d’Auvergne
• Ôde
• Ses hauts talons
• En guêpe hier (hommage aux piqueurs des hôtels-dieu)
• Le reflet du miroir
• L’innocent
• La fugue
• La petite du député
• Mon cher amour
• Maïtena
• Claire obscure
• L’acrostiche des libertines
• Le badinage du merisier
• Ôde à ma brouette
• Impatience
• La danseuse
• Western
• Dernière (concaténation)
• Page de copyright