
- 336 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Ă propos de ce livre
des éléments sur la musique vocale, instrumentale, la danse, et la poésie dans la Bible
Foire aux questions
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Informations
A â La musique dans lâAncien Testament 8
La premiĂšre Ă©vocation de la musique se trouve dĂ©jĂ dans la GenĂšse (Gn 4,21). Il peut sâagir sans doute de groupes de musiciens ambulants comparables aux aĂšdes et rhapsodes des Grecs ou aux bardes, jongleurs et mĂ©nestrels du Moyen-Ăge. Le livre des Nombres (21, 27) parle de poĂštes et faiseurs de sentences, Ă la fois compositeurs et chanteurs de paroles mises en rythme. Le poĂšte pouvait ĂȘtre une femme (cantique de DĂ©bora, Jg 5) 9. Chanteurs et conteurs sâassociaient en groupes organisĂ©s solidaires, des sortes de guildes, oĂč lâon se communiquait lĂ©gendes et chants par transmission orale de maĂźtre Ă disciple. Le chant et la danse font partie de la vie du peuple hĂ©breux, dans la liturgie mais aussi dans sa vie courante. Comme le dit QohĂ©let, il y a un temps pour geindre et un autre pour danser (Qo 3, 4). JĂ©sus Ben Sirah multiplie les recommandations aux vieillards trop bavards, dont les discours couvriraient la musique et toute expression artistique (Si 32, 3-6).
Ces musiciens-chanteurs des temps anciens en IsraĂ«l permettaient de corser les programmes de fĂȘte (Ez 33, 32). Leur sort devait ĂȘtre assez misĂ©rable et surtout celui des chanteuses davantage considĂ©rĂ©es comme des courtisanes (Is 23, 15). Puis leur situation sâamĂ©liora sensiblement, surtout pour ceux et celles que les rois prenaient Ă leur service. Amos fait allusion aux chants du palais (Am 8, 3 ; cf. 2 S 19, 35 ; Si 2, 8). Pour son plaisir et celui de la cour, le roi entretenait des chanteurs et des chanteuses. Ces musiciens et musiciennes Ă©gayaient les repas. CâĂ©tait mĂȘme une insigne faveur dâĂȘtre admis Ă la table royale, « comme lâun des fils du roi » (2 S 9, 7, 13 ; 19, 29.34 ; cf. Lc 22, 30). Le souvenir des musiciens de Salomon est conservĂ© par Qo 2, 8. Un document assyrien nous apprend que des musiciens et musiciennes firent partie du tribut quâĂzĂ©chias dut remettre au roi SennachĂ©rib, ou SanchĂ©rib [704 Ă 681 avant notre Ăšre] (2 R 18, 13).
Mais câest dans les Psaumes 10 que nous trouvons le plus dâĂ©vocations de la musique vocale ou instrumentale. Les cent cinquante psaumes, groupĂ©s en cinq livres rappelant la division de la Loi en cinq parties, le Pentateuque, sont rĂ©unis en un recueil unique. Le mot âpsautierâ lui-mĂȘme vient du grec psaltĂ©rion, lâinstrument Ă cordes qui accompagnait le chant des psaumes. Autre mot grec peut-ĂȘtre encore plus proche : psalmos, indique quâil sâagit dâune piĂšce Ă chanter Ă lâaide dâun instrument Ă cordes pincĂ©es. En hĂ©breu, le titre complet du recueil mizmorei tehilĂźm, « chants de louanges », souligne tout autant cet aspect musical. En effet, beaucoup de psaumes se prĂ©sentent de façon prĂ©cise comme des chants liturgiques Ă entonner dans le Temple, accompagnĂ©s par un instrument Ă cordes, ou quelques percussions. Câest cela un psaume, une façon de chanter, de cantiler, avec ou sans accompagnement musical, pour implorer, exhorter, rĂ©flĂ©chir et surtout cĂ©lĂ©brer. Les Psaumes devaient ĂȘtre interprĂ©tĂ©s sur divers modes musicaux, comme lâattestent les titres inscrits en tĂȘte de certains dâentre eux. Pour Ădouard Dhorme, le mizmor, le psaume, « est en rĂ©alitĂ© une mĂ©lodie sacrĂ©e dont la musique sâinspire de quelque chant profane ⊠le Ps IX se chantera sur lâair de « Mort au Fils », le Ps XLV est lâair des « Lis », chant dâamour, tandis que le Psaume XLVI est sur lâair des « Vierges ». Câest probablement le dĂ©but dâune mĂ©lodie populaire commençant par « Malade ⊠» qui donne le ton au Psaume LIII. « La colombe muette au loin » fournit lâair du Psaume LVI » 11.
Ainsi le roi David [1029-974] chante-t-il par des psaumes 12 son amour pour Dieu. Il est surnommĂ© le âChantre des Cantiques dâIsraĂ«lâ (2 S 23, 1). Cinquante cinq sur les soixante-douze premiers psaumes du psautier sont attribuĂ©s Ă David et seize autres dans les cinquante derniers. Cela ne signifie pas quâil les ait effectivement tous composĂ©s au sens moderne du mot. Lâauteur du psaume sâidentifie Ă David, Ă sa vie de roi, Ă sa pensĂ©e et se met Ă rĂ©diger comme sâil Ă©tait couvert de son autoritĂ©. Ce qui par contre est certain, câest que David Ă©tait poĂšte. Berger, il chantait avec son instrument. Il est donc la source de cette veine poĂ©tique en IsraĂ«l : David a créé et promu ce genre littĂ©raire des Psaumes, ce magnifique jaillissement de priĂšres inspirĂ©es. David a Ă©tĂ© un musicien rĂ©putĂ© dĂšs son jeune Ăąge (1 S 16, 16), inventeur dâinstruments de musique, selon Am 6, 5, ou tout au moins de cantique et de harpes (Am 5, 23). Il Ă©tait mĂȘme considĂ©rĂ© comme musicien et prophĂšte (1 Ch 23, 5 ; Ne 12, 24), profĂ©rant les oracles de YAHVE (2 S 23, 2-3). Câest David lui-mĂȘme qui dĂ©clare dans ce passage du second livre de Samuel : « LâEsprit (le souffle) du SEIGNEUR a parlĂ© par moi, et sa parole est sur ma langue ». Cette intervention du souffle divin est un trait prophĂ©tique qui sâapplique prĂ©cisĂ©ment Ă David en tant que prophĂšte.
Notons au passage que le Coran mentionne lâorigine davidique des psaumes dans les Sourates 4, 163 et 17, 55. La tradition islamique cĂ©lĂšbre en David le chantre et le musicien.
Selon le Chroniste (1 Ch 24-26), David aurait instituĂ© 24 classes sacerdotales, les chanteurs et les portiers. Ceci dĂ©crit une situation tardive oĂč portiers et chantres avaient Ă©tĂ© incorporĂ©s aux lĂ©vites. Cependant ces auxiliaires des prĂȘtres existaient dĂ©jĂ dans le premier Temple bien que les textes antĂ©rieurs Ă lâExil nâen parlent jamais. Car tout grand sanctuaire ancien les possĂ©dait et le service liturgique du Temple en a toujours eu besoin. Am 5, 23 parle de la musique religieuse au sanctuaire de BĂ©thel. YAHVE devait avoir ses chantres comme le roi avait les siens Le nom des familles des chantres est connu : Asaph, HĂ©mĂąn et ĂtĂąn. Ces deux derniers, HĂ©mĂąn et ĂtĂąn, sont mentionnĂ©s par 1 R 5, 11 avec Kalkol et Darda comme des sages en cela comparables Ă Salomon. Or les chanteurs de lâantiquitĂ© donnaient aussi des leçons de sagesse. Dâailleurs, HĂ©mĂąn, Kalkol et Darda sont appelĂ©s les « fils du chĆur », les choristes. Les noms de Kalkol et Darda ne sont pas israĂ©lites. Il se pourrait donc que le premier chĆur de chanteurs du Temple de JĂ©rusalem ait Ă©tĂ© recrutĂ© en dehors dâIsraĂ«l. Ensuite, dans les listes de retour dâexil, les fils dâAsaph, chantres au temple, sont mis Ă part des lĂ©vites. Puisque des chantres et des portiers sont revenus de lâExil (Esd 2, 41-42 ; Ne 7, 44-45), cela signifie bien que ces fonctions existaient avant la ruine du Temple, mais Ă ce temps lĂ elles nâĂ©taient pas exercĂ©es par des lĂ©vites.
Les lĂ©vites-chantres se rĂ©clament donc avant tout du roi David. Dans 2 Ch 8, 14, il est dit que Salomon [973-933 avant notre Ăšre], Ă©tablit, selon la rĂšgle de David son pĂšre, les classes de prĂȘtres dans leur service, les lĂ©vites dans leur fonction pour louer et officier prĂšs des prĂȘtres selon le rituel quotidien, car tels avaient Ă©tĂ© les ordres de David « homme de Dieu ». En effet câest bien Ă Salomon, le roi « pacifique » (1Ch 22, 8-10 ; 28, 3), quâa Ă©tĂ© confiĂ©e la construction du Temple et non Ă David, homme de guerre qui avait versĂ© le sang. De fait, tout en continuant dâanciennes traditions musicales attestĂ©es dĂšs le temps de lâExode (Ex 15, 20 ; 32, 8), les lĂ©vites-chantres ont conscience dâinaugurer une Ă©poque nouvelle sous le patronage de David, musicien et prophĂšte (1 Ch 23, 5 ; Ne 12, 24). LâintĂ©rĂȘt pour la musique sacrĂ©e est un trait dominant du Chroniste dans sa description du second Temple. Le chant avait pris une grande place dans la liturgie et les chantres Ă©taient montĂ©s en dignitĂ©. DĂšs le retour dâexil, [539 avant notre Ăšre], la musique sacrĂ©e jouera un rĂŽle de plus en plus grand et la situation des chantres gagnera en importance. Cyrus, le roi de Perse est plein de sollicitude pour eux ; ils sont dispensĂ©s de tout impĂŽt (Esd 6, 8 ; 7, 24 ; Ne 11, 23). Finalement rĂ©partis en trois confrĂ©ries, ils habitent aux environs de JĂ©rusalem des villages qui leur sont propres et leurs vingt-quatre classes disposent de chambres particuliĂšres quand elles sont tour Ă tour de service au Temple (1 Ch 9, 33 ; 15, 19 ; 25 ; Ne 12, 29 ; Ez 40, 44). La valeur de leur chant est si apprĂ©ciĂ©e quâil est mis au rang de la prophĂ©tie par lâauteur des Chroniques (1 Ch 25, 1).
A la suite de David, les lĂ©vites-chantres ont eu une vive conscience dâĂȘtre des prophĂštes cultuels, inspirĂ©s par Dieu : « Câest de toi que vient ma louange dans la grande assemblĂ©e » (Ps 22-21, 26 ; de mĂȘme Ps 40-39, 4 ; avec lâexpression « dans ma bouche », « par ma bouche » Ps 71-70, 15 ; 89-88, 2 ; 109-108, 30 ; 145-144, 21). Le Chroniste considĂšre les chantres comme des « inspirĂ©s ». Il est vrai que la composition et le chant des psaumes sâapparente Ă un certain genre dâinspiration, et dans 1 Ch 25, 6, « prophĂ©tiser » alterne avec « chanter ». Cette activitĂ© de type prophĂ©tique, les lĂ©vites lâont exercĂ©e Ă la cĂ©lĂ©bration de la PĂąque sous le roi ĂzĂ©chias. Dans 2 Ch 29, 25, il est Ă©crit que le roi ĂzĂ©chias plaça les lĂ©vites dans la Maison du SEIGNEUR avec des cymbales, des lyres et des cithares selon lâordre de David, de Gad le voyant [Targum : le prophĂšte] et de Nathan le prophĂšte, car cet ordre venait du SEIGNEUR par lâintermĂ©diaire de ses prophĂštes. A lâoccasion, le prophĂšte rentrait en transe et cette transe prophĂ©tique pouvait sembler relever parfois de pratiques chamaniques, et tout particuliĂšrement lâusage de la musique (1 S 10, 5). Sur la demande du roi Joram [852-841 avant notre Ăšre], le prophĂšte ĂlisĂ©e obtient un oracle de Dieu mais pour cela il a besoin de se faire aider par la musique : « amenez-moi un musicien ! ». Tandis que le musicien jouait, la main du SEIGNEUR fut sur ĂlisĂ©e et il dit alors : « ainsi parle le SEIGNEUR ⊠» (2 R 3, 15). VĂ©ritables prophĂštes cultuels ayant David pour modĂšle, les lĂ©vites-chantres composent pour toute la communautĂ© des formulaires de priĂšres et dâhymnes dans le style des anciens prophĂštes, - enseignement des anciens prophĂštes prĂ©sentĂ© par exemple en Dt 32 sous forme didactique - , Ă chanter le jour et mĂȘme la nuit en lâhonneur de la Gloire et du Nom de YAHVE (Ps 16-15, 7 ; 17-16, 3 ; 42-43 - 41-42, 9 ; 63-62, 7 ; 92-91, 3 ; 119-118, 62 ; 134-133, 1). Les lĂ©vites offic...
Table des matiĂšres
- Dédicace
- Sommaire
- Préface
- Introduction
- A. La Musique dans lâAncien Testament
- B. La Musique dans le Nouveau Testament
- C. Iconographie musicale de lâantiquitĂ© au 1er siĂšcle de notre Ăšre dans et autour du bassin mĂ©diterranĂ©en
- D. Et aujourdâhui ?
- Pour conclure
- Principales Références bibliques de notre étude
- Remerciements
- Bibliographie
- Page de copyright