"Que tout ce qui respire loue le Seigneur"
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"Que tout ce qui respire loue le Seigneur"

La musique dans la Bible

  1. 336 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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"Que tout ce qui respire loue le Seigneur"

La musique dans la Bible

À propos de ce livre

des éléments sur la musique vocale, instrumentale, la danse, et la poésie dans la Bible

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2019
Imprimer l'ISBN
9782322164127
ISBN de l'eBook
9782322089468

A – La musique dans l’Ancien Testament 8

La premiĂšre Ă©vocation de la musique se trouve dĂ©jĂ  dans la GenĂšse (Gn 4,21). Il peut s’agir sans doute de groupes de musiciens ambulants comparables aux aĂšdes et rhapsodes des Grecs ou aux bardes, jongleurs et mĂ©nestrels du Moyen-Âge. Le livre des Nombres (21, 27) parle de poĂštes et faiseurs de sentences, Ă  la fois compositeurs et chanteurs de paroles mises en rythme. Le poĂšte pouvait ĂȘtre une femme (cantique de DĂ©bora, Jg 5) 9. Chanteurs et conteurs s’associaient en groupes organisĂ©s solidaires, des sortes de guildes, oĂč l’on se communiquait lĂ©gendes et chants par transmission orale de maĂźtre Ă  disciple. Le chant et la danse font partie de la vie du peuple hĂ©breux, dans la liturgie mais aussi dans sa vie courante. Comme le dit QohĂ©let, il y a un temps pour geindre et un autre pour danser (Qo 3, 4). JĂ©sus Ben Sirah multiplie les recommandations aux vieillards trop bavards, dont les discours couvriraient la musique et toute expression artistique (Si 32, 3-6).
Ces musiciens-chanteurs des temps anciens en IsraĂ«l permettaient de corser les programmes de fĂȘte (Ez 33, 32). Leur sort devait ĂȘtre assez misĂ©rable et surtout celui des chanteuses davantage considĂ©rĂ©es comme des courtisanes (Is 23, 15). Puis leur situation s’amĂ©liora sensiblement, surtout pour ceux et celles que les rois prenaient Ă  leur service. Amos fait allusion aux chants du palais (Am 8, 3 ; cf. 2 S 19, 35 ; Si 2, 8). Pour son plaisir et celui de la cour, le roi entretenait des chanteurs et des chanteuses. Ces musiciens et musiciennes Ă©gayaient les repas. C’était mĂȘme une insigne faveur d’ĂȘtre admis Ă  la table royale, « comme l’un des fils du roi » (2 S 9, 7, 13 ; 19, 29.34 ; cf. Lc 22, 30). Le souvenir des musiciens de Salomon est conservĂ© par Qo 2, 8. Un document assyrien nous apprend que des musiciens et musiciennes firent partie du tribut qu’ÉzĂ©chias dut remettre au roi SennachĂ©rib, ou SanchĂ©rib [704 Ă  681 avant notre Ăšre] (2 R 18, 13).
Mais c’est dans les Psaumes 10 que nous trouvons le plus d’évocations de la musique vocale ou instrumentale. Les cent cinquante psaumes, groupĂ©s en cinq livres rappelant la division de la Loi en cinq parties, le Pentateuque, sont rĂ©unis en un recueil unique. Le mot “psautier” lui-mĂȘme vient du grec psaltĂ©rion, l’instrument Ă  cordes qui accompagnait le chant des psaumes. Autre mot grec peut-ĂȘtre encore plus proche : psalmos, indique qu’il s’agit d’une piĂšce Ă  chanter Ă  l’aide d’un instrument Ă  cordes pincĂ©es. En hĂ©breu, le titre complet du recueil mizmorei tehilĂźm, « chants de louanges », souligne tout autant cet aspect musical. En effet, beaucoup de psaumes se prĂ©sentent de façon prĂ©cise comme des chants liturgiques Ă  entonner dans le Temple, accompagnĂ©s par un instrument Ă  cordes, ou quelques percussions. C’est cela un psaume, une façon de chanter, de cantiler, avec ou sans accompagnement musical, pour implorer, exhorter, rĂ©flĂ©chir et surtout cĂ©lĂ©brer. Les Psaumes devaient ĂȘtre interprĂ©tĂ©s sur divers modes musicaux, comme l’attestent les titres inscrits en tĂȘte de certains d’entre eux. Pour Édouard Dhorme, le mizmor, le psaume, « est en rĂ©alitĂ© une mĂ©lodie sacrĂ©e dont la musique s’inspire de quelque chant profane 
 le Ps IX se chantera sur l’air de « Mort au Fils », le Ps XLV est l’air des « Lis », chant d’amour, tandis que le Psaume XLVI est sur l’air des « Vierges ». C’est probablement le dĂ©but d’une mĂ©lodie populaire commençant par « Malade 
 » qui donne le ton au Psaume LIII. « La colombe muette au loin » fournit l’air du Psaume LVI » 11.
Ainsi le roi David [1029-974] chante-t-il par des psaumes 12 son amour pour Dieu. Il est surnommĂ© le “Chantre des Cantiques d’IsraĂ«l” (2 S 23, 1). Cinquante cinq sur les soixante-douze premiers psaumes du psautier sont attribuĂ©s Ă  David et seize autres dans les cinquante derniers. Cela ne signifie pas qu’il les ait effectivement tous composĂ©s au sens moderne du mot. L’auteur du psaume s’identifie Ă  David, Ă  sa vie de roi, Ă  sa pensĂ©e et se met Ă  rĂ©diger comme s’il Ă©tait couvert de son autoritĂ©. Ce qui par contre est certain, c’est que David Ă©tait poĂšte. Berger, il chantait avec son instrument. Il est donc la source de cette veine poĂ©tique en IsraĂ«l : David a créé et promu ce genre littĂ©raire des Psaumes, ce magnifique jaillissement de priĂšres inspirĂ©es. David a Ă©tĂ© un musicien rĂ©putĂ© dĂšs son jeune Ăąge (1 S 16, 16), inventeur d’instruments de musique, selon Am 6, 5, ou tout au moins de cantique et de harpes (Am 5, 23). Il Ă©tait mĂȘme considĂ©rĂ© comme musicien et prophĂšte (1 Ch 23, 5 ; Ne 12, 24), profĂ©rant les oracles de YAHVE (2 S 23, 2-3). C’est David lui-mĂȘme qui dĂ©clare dans ce passage du second livre de Samuel : « L’Esprit (le souffle) du SEIGNEUR a parlĂ© par moi, et sa parole est sur ma langue ». Cette intervention du souffle divin est un trait prophĂ©tique qui s’applique prĂ©cisĂ©ment Ă  David en tant que prophĂšte.
Notons au passage que le Coran mentionne l’origine davidique des psaumes dans les Sourates 4, 163 et 17, 55. La tradition islamique cĂ©lĂšbre en David le chantre et le musicien.
Selon le Chroniste (1 Ch 24-26), David aurait instituĂ© 24 classes sacerdotales, les chanteurs et les portiers. Ceci dĂ©crit une situation tardive oĂč portiers et chantres avaient Ă©tĂ© incorporĂ©s aux lĂ©vites. Cependant ces auxiliaires des prĂȘtres existaient dĂ©jĂ  dans le premier Temple bien que les textes antĂ©rieurs Ă  l’Exil n’en parlent jamais. Car tout grand sanctuaire ancien les possĂ©dait et le service liturgique du Temple en a toujours eu besoin. Am 5, 23 parle de la musique religieuse au sanctuaire de BĂ©thel. YAHVE devait avoir ses chantres comme le roi avait les siens Le nom des familles des chantres est connu : Asaph, HĂ©mĂąn et ÉtĂąn. Ces deux derniers, HĂ©mĂąn et ÉtĂąn, sont mentionnĂ©s par 1 R 5, 11 avec Kalkol et Darda comme des sages en cela comparables Ă  Salomon. Or les chanteurs de l’antiquitĂ© donnaient aussi des leçons de sagesse. D’ailleurs, HĂ©mĂąn, Kalkol et Darda sont appelĂ©s les « fils du chƓur », les choristes. Les noms de Kalkol et Darda ne sont pas israĂ©lites. Il se pourrait donc que le premier chƓur de chanteurs du Temple de JĂ©rusalem ait Ă©tĂ© recrutĂ© en dehors d’IsraĂ«l. Ensuite, dans les listes de retour d’exil, les fils d’Asaph, chantres au temple, sont mis Ă  part des lĂ©vites. Puisque des chantres et des portiers sont revenus de l’Exil (Esd 2, 41-42 ; Ne 7, 44-45), cela signifie bien que ces fonctions existaient avant la ruine du Temple, mais Ă  ce temps lĂ  elles n’étaient pas exercĂ©es par des lĂ©vites.
Les lĂ©vites-chantres se rĂ©clament donc avant tout du roi David. Dans 2 Ch 8, 14, il est dit que Salomon [973-933 avant notre Ăšre], Ă©tablit, selon la rĂšgle de David son pĂšre, les classes de prĂȘtres dans leur service, les lĂ©vites dans leur fonction pour louer et officier prĂšs des prĂȘtres selon le rituel quotidien, car tels avaient Ă©tĂ© les ordres de David « homme de Dieu ». En effet c’est bien Ă  Salomon, le roi « pacifique » (1Ch 22, 8-10 ; 28, 3), qu’a Ă©tĂ© confiĂ©e la construction du Temple et non Ă  David, homme de guerre qui avait versĂ© le sang. De fait, tout en continuant d’anciennes traditions musicales attestĂ©es dĂšs le temps de l’Exode (Ex 15, 20 ; 32, 8), les lĂ©vites-chantres ont conscience d’inaugurer une Ă©poque nouvelle sous le patronage de David, musicien et prophĂšte (1 Ch 23, 5 ; Ne 12, 24). L’intĂ©rĂȘt pour la musique sacrĂ©e est un trait dominant du Chroniste dans sa description du second Temple. Le chant avait pris une grande place dans la liturgie et les chantres Ă©taient montĂ©s en dignitĂ©. DĂšs le retour d’exil, [539 avant notre Ăšre], la musique sacrĂ©e jouera un rĂŽle de plus en plus grand et la situation des chantres gagnera en importance. Cyrus, le roi de Perse est plein de sollicitude pour eux ; ils sont dispensĂ©s de tout impĂŽt (Esd 6, 8 ; 7, 24 ; Ne 11, 23). Finalement rĂ©partis en trois confrĂ©ries, ils habitent aux environs de JĂ©rusalem des villages qui leur sont propres et leurs vingt-quatre classes disposent de chambres particuliĂšres quand elles sont tour Ă  tour de service au Temple (1 Ch 9, 33 ; 15, 19 ; 25 ; Ne 12, 29 ; Ez 40, 44). La valeur de leur chant est si apprĂ©ciĂ©e qu’il est mis au rang de la prophĂ©tie par l’auteur des Chroniques (1 Ch 25, 1).
A la suite de David, les lĂ©vites-chantres ont eu une vive conscience d’ĂȘtre des prophĂštes cultuels, inspirĂ©s par Dieu : « C’est de toi que vient ma louange dans la grande assemblĂ©e » (Ps 22-21, 26 ; de mĂȘme Ps 40-39, 4 ; avec l’expression « dans ma bouche », « par ma bouche » Ps 71-70, 15 ; 89-88, 2 ; 109-108, 30 ; 145-144, 21). Le Chroniste considĂšre les chantres comme des « inspirĂ©s ». Il est vrai que la composition et le chant des psaumes s’apparente Ă  un certain genre d’inspiration, et dans 1 Ch 25, 6, « prophĂ©tiser » alterne avec « chanter ». Cette activitĂ© de type prophĂ©tique, les lĂ©vites l’ont exercĂ©e Ă  la cĂ©lĂ©bration de la PĂąque sous le roi ÉzĂ©chias. Dans 2 Ch 29, 25, il est Ă©crit que le roi ÉzĂ©chias plaça les lĂ©vites dans la Maison du SEIGNEUR avec des cymbales, des lyres et des cithares selon l’ordre de David, de Gad le voyant [Targum : le prophĂšte] et de Nathan le prophĂšte, car cet ordre venait du SEIGNEUR par l’intermĂ©diaire de ses prophĂštes. A l’occasion, le prophĂšte rentrait en transe et cette transe prophĂ©tique pouvait sembler relever parfois de pratiques chamaniques, et tout particuliĂšrement l’usage de la musique (1 S 10, 5). Sur la demande du roi Joram [852-841 avant notre Ăšre], le prophĂšte ÉlisĂ©e obtient un oracle de Dieu mais pour cela il a besoin de se faire aider par la musique : « amenez-moi un musicien ! ». Tandis que le musicien jouait, la main du SEIGNEUR fut sur ÉlisĂ©e et il dit alors : « ainsi parle le SEIGNEUR 
 » (2 R 3, 15). VĂ©ritables prophĂštes cultuels ayant David pour modĂšle, les lĂ©vites-chantres composent pour toute la communautĂ© des formulaires de priĂšres et d’hymnes dans le style des anciens prophĂštes, - enseignement des anciens prophĂštes prĂ©sentĂ© par exemple en Dt 32 sous forme didactique - , Ă  chanter le jour et mĂȘme la nuit en l’honneur de la Gloire et du Nom de YAHVE (Ps 16-15, 7 ; 17-16, 3 ; 42-43 - 41-42, 9 ; 63-62, 7 ; 92-91, 3 ; 119-118, 62 ; 134-133, 1). Les lĂ©vites offic...

Table des matiĂšres

  1. Dédicace
  2. Sommaire
  3. Préface
  4. Introduction
  5. A. La Musique dans l’Ancien Testament
  6. B. La Musique dans le Nouveau Testament
  7. C. Iconographie musicale de l’antiquitĂ© au 1er siĂšcle de notre Ăšre dans et autour du bassin mĂ©diterranĂ©en
  8. D. Et aujourd’hui ?
  9. Pour conclure
  10. Principales Références bibliques de notre étude
  11. Remerciements
  12. Bibliographie
  13. Page de copyright