
- 675 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Le Nabab
À propos de ce livre
Un homme s'étant enrichi en Tunisie tente de s'intégrer à l'élite sociale du Second Empire. Riche, il est surnommé « le Nabab » par les gens qu'il croise et qui le sollicitent pour des prêts d'argent. Le roman évoque son ascension sociale puis sa chute finale.
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Informations
1
Le Nabab
Alphonse Daudet
2
…
Il y a cent ans, Lesage écrivait ceci en tête de Gil Blas :
« Comme il y a des personnes qui ne sauraient lire sans faire des
applications des caractères vicieux ou ridicules qu’elles trouvent dans
les ouvrages, je déclare à ces lecteurs malins qu’ils auraient tort
d’appliquer les portraits qui sont dans le présent livre. J’en fais un
aveu public : Je ne me suis proposé que de représenter la vie des
hommes telle qu’elle est… »
Toute distance gardée entre le roman de Lesage et le mien, c’est
une déclaration du même genre que j’aurais désiré mettre à la
première page du Nabab, dès sa publication. Plusieurs raisons m’en
ont empêché. D’abord, la peur qu’un pareil avertissement n’eût trop
l’air d’être jeté en appât au public et de vouloir forcer son attention.
Puis, j’étais loin de me douter qu’un livre écrit avec des
préoccupations purement littéraires pût acquérir ainsi tout d’un coup
cette importance anecdotique et me valoir une telle nuée
bourdonnante de réclamations. Jamais en effet, rien de semblable ne
s’est vu. Pas une ligne de mon œuvre, pas un de ses héros, pas même
un personnage en silhouette qui ne soit devenu motif à allusions, à
protestations. L’auteur a beau se défendre, jurer ses grands dieux que
son roman n’a pas de clé, chacun lui en forge au moins une, à l’aide
de laquelle il prétend ouvrir cette serrure à combinaison. Il faut que
tous ces types aient vécu, comment donc ! qu’ils vivent encore,
identiques de la tête aux pieds… Monpavon est un tel, n’est-ce pas ?
… La ressemblance de Jenkins est frappante… Celui-ci se fâche d’en
être, tel autre de n’en être pas, et cette recherche du scandale aidant,
il n’est pas jusqu’à des rencontres de noms, fatales dans le roman
3
moderne, des indications de rues, des numéros de maisons choisis au
hasard, qui n’aient servi à donner une sorte d’identité à des êtres bâtis
de mille pièces et en définitive absolument imaginaires.
L’auteur a trop de modestie pour prendre tout ce bruit à son
compte. Il sait la part qu’ont eue dans cela les indiscrétions amicales
ou perfides des journaux ; et sans remercier les uns plus qu’il ne
convient, sans en vouloir aux autres outre mesure, il se résigne à sa
tapageuse aventure comme à une chose inévitable et tient seulement
à honneur d’affirmer, sur vingt ans de travail et de probité littéraires,
que cette fois, pas plus que les autres, il n’avait cherché cet élément
de succès. En feuilletant ses souvenirs, ce qui est le droit et le devoir
de tout romancier, il s’est rappelé un singulier épisode du Paris
cosmopolite d’il y a quinze ans. Le romanesque d’une existence
éblouissante et rapide, traversant en météore le ciel parisien, a
évidemment servi de cadre au Nabab, à cette peinture des mœurs de
la fin du Second Empire. Mais autour d’une situation, d’aventures
connues, que chacun était en droit d’étudier et de rappeler, quelle
fantaisie répandue, que d’inventions, que de broderies, surtout quelle
dépense de cette observation continuelle, éparse, presque
inconsciente, sans laquelle il ne saurait y avoir d’écrivains
d’imagination. D’ailleurs, pour se rendre compte du travail
« cristallisant » qui transporte du réel à la fiction, de la vie au roman,
les circonstances les plus simples, il suffirait d’ouvrir le Moniteur
officiel de février 1864 et de comparer certaine séance du corps
législatif au tableau que j’en donne dans mon livre. Qui aurait pu
supposer qu’après tant d’années écoulées ce Paris à la courte
mémoire saurait reconnaître le modèle primitif dans l’idéalisation
que le romancier en a faite et qu’il s’élèverait des voix pour accuser
d’ingratitude celui qui ne fut point certes « le commensal assidu » de
son héros, mais seulement, dans leurs rares rencontres, un curieux en
qui la vérité se photographie rapidement et qui ne peut jamais effacer
de son souvenir les images une fois fixées ?
J’ai connu le « vrai Nabab » en 1864. J’occupais alors une
position semi-officielle qui m’obligeait à mettre une grande réserve
dans mes visites à ce fastueux et accueillant Levantin. Plus tard je fus
lié avec un de ses frères mais à ce moment-là le pauvre Nabab se
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débattait au loin dans des buissons d’épines cruelles et l’on ne le
voyait plus à ...
Table des matières
- Pages de titre
- IV – Un début dans le monde
- V – La famille Joyeuse
- VI – Félicia Ruys
- VII – Jansoulet chez lui
- VIII – L’œuvre de Bethléem
- IX – Bonne-Maman
- domestiques !
- XI – Les fêtes du Bey
- XII – Une élection corse
- XIII – Un jour de spleen
- XIV – L’exposition
- l’antichambre
- XVI – Un homme public
- XVII – L’apparition
- XVIII – Les perles Jenkins
- XIX – Les funérailles
- XX – La baronne Hemerlingue
- XXI – La séance
- XXII – Drames parisiens
- Derniers feuillets
- XXIV – À Bordighera
- XXV – La première de Révolte
- Page de copyright