
- 101 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Discours de la Méthode
À propos de ce livre
Le Discours de la méthode (sous-titré Pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences) est un texte philosophique publié anonymement par René Descartes à Leyde le 8 juin 1637. Dans les premières éditions, ce discours servait d'introduction à trois traités scientifiques mettant en application cette méthode: La Dioptrique, Les Météores et La Géométrie. Pour Descartes, il s'agit « d'en dire assez pour faire juger que les nouvelles opinions, qui se verraient dans la Dioptrique et dans les Météores, n'étaient point conçues à la légère ». Toutefois, sa célébrité est devenue telle, qu'il est désormais souvent publié seul, comme un essai indépendant.
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Informations
Cinquième Partie
Je serais bien aise de poursuivre, et de faire voir ici toute la chaîne
des autres vérités que j’ai déduites de ces premières. Mais, à cause
que, pour cet effet, il sciait maintenant besoin que je parlasse de
plusieurs questions, qui sont en controverse entre les doctes, avec
lesquels je ne désire point me brouiller, je crois qu’il sera mieux que
je m’en abstienne, et que je dise seulement en général quelles eues
sont, afin de laisser juger aux plus sages, s’il serait utile que le public
en fût plus particulièrement informé. Je suis toujours demeuré ferme
en la résolution que j’avais pris de ne supposer aucun autre principe,
que celui dont je viens de me servir pour démontrer l’existence de
Dieu et de l’âme, et de ne recevoir aucune chose pour vraie, qui ne
me semblât plus claire et plus certaine que n’avaient fait auparavant
les démonstrations des géomètres. Et néanmoins, j’ose dire que, non
seulement j’ai trouvé moyen de me satisfaire en peu de temps,
touchant toutes les principales difficultés dont on a coutume de traiter
en la philosophie, mais aussi, que j’ai remarqué certaines lois, que
Dieu a tellement établies en la nature, et dont il a imprimé de telles
notions en nos âmes, qu’après y avoir fait assez de réflexion, nous ne
saurions douter qu’elles ne soient exactement observées en tout ce
qui est ou qui se fait dans le monde. Puis, en considérant la suite de
ces lois, il me semble avoir découvert plusieurs vérités plus utiles et
plus importantes, que tout ce que j’avais appris auparavant ou même
espéré d’apprendre.
Mais pour ce que j’ai taché d’en expliquer les principes dans un
traité, que quelques considérations m’empêchent de publier, je ne les
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savais mieux faire connaître, qu’en disant ici vraiment ce qu’il
contient.
J’ai eu dessein d’y comprendre tout ce que je pensais savoir, avant
que de l’écrire, touchant la nature des choses matérielles. Mais, tout
de même que les peintres, ne pouvant également bien représenter
dans un tableau plat toutes les diverses faces d’un corps solide, en
choisissent une des principales qu’ils mettent seule vers le jour, et
ombrageant les autres, ne les font paraître qu’en tant qu’on les peut
voir en la regardant : ainsi, craignant de ne pouvoir mettre en mon
discouru tout ce que j’avais en la pensée, j’entrepris seulement d’y
exposer bien amplement ce que je concevais de la lumière ; puis, à
son occasion, d’y ajouter quelque chose du soleil et des étoiles fixes,
à cause qu’elle ne procède presque toute ; des cieux, à cause qu’ils la
transmettent ; des planètes, des comètes et de la terre, à cause
qu’elles la font réfléchir ; et en particulier de tous les corps qui sont
sur la terre, à cause qu’ils sont ou colorés, ou transparents, ou
lumineux ; et enfin de l’homme, à cause qu’on en est le spectateur.
Mettre, pour ombrager, un peu toutes ces choses, et pouvoir dire
plus librement ce que j’en jugeais, sans être obligé de suivre ni de
réfuter les opinions qui sont reçues entre les doctes, je me résolus de
laisser tout ce monde à leurs disputes, et de parler seulement de ce
qui arriverait dans un nouveau, si Dieu créait maintenant quelque
part, dans les espaces imaginables, assez de matière pour le
composer, et qu’il agitât diversement et sans ordre les diverses
parties de cette matière, en sorte qu’il m composât un chaos aussi
confus que les poètes en puissent feindre, et que, par après, il ne fit
autre chose que prêter son concours ordinaire à la nature, et la laisser
agir suivant les lois qu’il a établies.
Ainsi premièrement, je décrivis cette matière et tâche de la
représenter telle qu’il n’y a rien au monde, ce me semble, de plus
clou ni plus intelligible, excepté ce qui a tantôt été dit de Dieu et de
l’âme : car même je suppose, expressément, qu’il n’y avait en elle
aucune de ces formes ou qualités dont on dispute dans les écoles ni
généralement aucune chose, dont la connaissance ne fût si naturelle à
nos âmes, qu’on ne pût pas même feindre de l’ignorer. De plus, je fis
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voir quelles étaient les lois de la nature ; et, sans appuyer mes raisons
sur aucun autre principe que sur les perfections infinies de Dieu, je
tâche à démontrer toutes celles dont on eût pu aveu quelque doute, et
à faire voir qu’elles sont telles, qu’encore que Dieu aurait créé
plusieurs mondes, il n’y ...
Table des matières
- Pages de titre
- Première Partie
- Deuxième Partie
- Troisième Partie
- Quatrième Partie
- Cinquième Partie
- Sixième Partie
- Page de copyright