
- 391 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Envers et contre tous
À propos de ce livre
La suite des «Coups d'épée de M. de La Guerche». Vers l'an de grâce 16..., il n'était pas, dans l'ancienne province de la Marche, d'ennemis plus irréconciliables, ni d'amis plus intimes, que le jeune huguenot Armand-Louis de la Guerche, et son voisin, le catholique Renaud de Chaufontaine. Lorsque, après la prise de La Rochelle par les troupes de Richelieu, M. de la Guerche s'enfuit en Suède, chargé de documents précieux pour le roi Gustave-Adolphe, il retrouve dans des circonstances dramatiques son ami Renaud ainsi que la ravissante Adrienne de Souvigny. De multiples péripéties entraîneront alors les jeunes gens jusqu'au siège de Magdebourg, où l'histoire se dénouera à la satisfaction des héros, et par le châtiment de leurs adversaires.
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Informations
XXXII. LES COUPS DU SORT.
Tout dans le camp présentait le spectacle d’une sourde agitation. Les escadrons et les bataillons prenaient leur rang de combat. On savait que le roi de Suède et Wallenstein devaient se mesurer le lendemain. Les officiers allaient et venaient, distribuant des ordres. Les canons roulaient, les plus vieux soldats examinaient leurs armes.
Armand-Louis se rendit chez Gustave-Adolphe, qui lui ouvrit ses bras ; il fut frappé de l’air de gravité qu’avait le roi.
– Je vous amène ce qui reste vivant des dragons de la Guerche, dit-il après qu’il eut mis le roi, en quelques mots, au fait de la situation de ses affaires.
– Tant mieux, répondit Gustave-Adolphe, nous n’aurons pas trop de nos meilleurs soldats.
– Pensez-vous, Sire, que Wallenstein soit plus redoutable que le comte de Tilly ? Le bourg de Lutzen sera pour Votre Majesté comme la ville de Leipzig, il baptisera une victoire nouvelle.
– Dieu est le maître, puisse-t-Il vous entendre !
D’une main ferme, Gustave-Adolphe fit voir à M. de la Guerche le plan des positions occupées par les deux armées.
– Je ne suis pas en état d’attendre l’hiver, non plus que Wallenstein, reprit-il ; je lui offre la bataille, et il l’acceptera pour ne pas mériter le reproche qu’on lui fait depuis Nuremberg, de ne pas oser se mesurer contre les armes du roi de Suède. Wallenstein est un grand général. Tout ce que le génie d’un homme peut inventer de combinaisons pour assurer la victoire à son drapeau, il le trouvera. Combien qui vivent aujourd’hui dormiront demain du sommeil éternel ! Vous serez près de moi, la Guerche.
– C’est la place la plus dangereuse ; merci de me l’avoir donnée, Sire.
En sortant de la tente du roi, Armand-Louis demanda à M. de Brahé des nouvelles du duc de Lauenbourg.
– Voilà deux jours qu’il est parti, répondit Arnold.
– Dieu veuille qu’il ne revienne plus ! s’écria M. de la Guerche.
Quelques heures séparaient encore la nuit du moment solennel où la grande bataille devait commencer. Armand-Louis sortit du camp pour voir Adrienne encore une fois. Comme il en franchissait l’enceinte, il rencontra Magnus qui marchait sur la piste d’un homme de mince apparence, qui poussait des talons et de la voix un cheval maigre et chétif.
– Si Magnus est toujours l’homme que j’ai connu, dit le vieux reître, m’est avis que j’ai vu la mine de ce coquin dans l’hôtellerie où le seigneur Mathéus portait le froc d’un moine.
– Et que t’importe ! murmura M. de la Guerche.
– On dit que dans les pays d’Afrique, les chacals précèdent les hyènes qui vont à la curée. Maître Innocent pourrait bien être l’éclaireur d’un bandit qui a nom Jacobus, et dont j’ai cru reconnaître le profil anguleux et la barbe rouge au moment où vous entriez chez le roi… C’est une idée dont je veux causer avec lui.
Mais au moment où Magnus faisait mine de tourner bride, maître Innocent joua de l’éperon, et le cheval maigre et chétif partit comme la foudre ; en quelques minutes, il fut hors d’atteinte.
– Eh ! eh ! murmura Magnus, voilà qui m’enracine dans mes soupçons… nous verrons la hyène après le chacal.
– Eh bien ! répliqua Armand-Louis, ne sommes-nous pas là pour les recevoir ?
Tandis que tout se préparait dans le camp suédois pour l’action décisive du lendemain, Wallenstein était en conférence avec le duc François-Albert, qui lui faisait part de la résolution prise par le roi Gustave-Adolphe.
– J’ai perdu deux fois vingt-quatre heures à vous chercher dans les montagnes, entre Cambourg et Weissenfels, et à battre les bords de la Saale. À votre tour, ne perdez pas une heure. Le roi de Suède sera sur vous demain.
– En êtes-vous bien sûr ? s’écria Wallenstein, qui se leva. Hier le roi marchait sur la Saxe.
– Il a levé le camp qu’il avait à Naunbourg et s’avance à marches forcées sur Weissenfels.
– Le comte Kolloredo s’y trouve ?
– Il tient le fort, mais il n’empêchera pas le roi Gustave-Adolphe de passer. Croyez-le, monseigneur, la bataille est inévitable.
– Elle ne sera inévitable que si je consens à l’accepter.
– Et si Votre Altesse la refuse, ses ennemis assureront qu’elle n’ose pas rencontrer le roi de Suède en rase campagne.
Wallenstein rougit.
– Ah ! on a dit cela !
– Ceux qui ne vous connaissent pas, monseigneur, se font un malin plaisir de colporter partout ces calomnies.
– Combien de soldats Gustave-Adolphe a-t-il dans sa main ?
– Vingt mille.
– C’est plus d’hommes que je ne puis lui en opposer.
– Mais, vous êtes Wallenstein et vous les commandez. Vous avez d’ailleurs l’avantage de la position. Si vous reculez, ne craignez-vous pas de perdre, par cette retraite, le prestige de vingt victoires ? Le roi de Suède vous a attaqué, ce me semble, dans vos retranchements de Nuremberg. Le vainqueur de Tilly a-t-il pu vous entamer ?
– C’est vrai ; mais, voyez le hasard, hier, par mon ordre et dans la conviction où j’étais que la campagne était finie, le comte de Pappenheim s’est séparé de moi et marche sur Mortzbourg.
– Il faut le rappeler en toute hâte ; il ne peut pas être à plus de sept ou huit lieues.
– Vous chargeriez-vous de l’atteindre ?
– Oui ; et, le comte ramené au camp, je cours rejoindre le roi de Suède.
– Partez alors. Voici l’ordre signé et revêtu de mon sceau. Moi, je vais prendre conseil de mes généraux.
Mais c’était moins le comte Kolloredo ou Piccolomini que le duc de Fridland allait consulter que l’astrologue Seni.
L’entretien qu’il venait d’avoir avec le duc de Lauenbourg était loin d’avoir déterminé Wallenstein à accepter la bataille dont le menaçait Gustave-Adolphe ; il était dans sa politique de temporiser, et, bien qu’ébranlé par les arguments à l’aide desquels l’astucieux François-Albert avait piqué son amour-propre, il faisait dépendre sa résolution de la réponse des astres.
L’astrologue Seni occupait une maison au sommet de laquelle les ouvriers du camp avaient élevé une terrasse sur une sorte de tour où l’habile homme vivait au milieu d’un arsenal d’instruments. On ne voyait sur les murs que figures cabalistiques et calculs algébriques.
Au moment où Wallenstein entra dans la tour, Seni observait la marche des astres.
À la vue du firmament tout resplendissant d’étincelles, à la vue surtout de cet homme silencieux qui traçait sur une feuille de papier d...
Table des matières
- Envers et contre tous
- I. LES CONSEILS DU DÉSESPOIR.
- II. MAGDEBOURG.
- III. LES PROPHÉTIES DE MAGNUS.
- IV. LA TORCHE ET L’ÉPÉE.
- V. PRIS AU PIÈGE.
- VI. BADINAGES AUTOUR D’UN PÂTÉ.
- VII. UN CHŒUR DE MOINES.
- VIII. L’HÔTELLERIE DE MAÎTRE INNOCENT.
- IX. LE SERMENT DE MAGNUS.
- X. COUPS D’ÉPINGLE ET COUPS DE GRIFFES.
- XI. LES SECOURS DU HASARD.
- XII. CHACUN SON VERRE.
- XIII. LA BATAILLE.
- XIV. LES ROUERIES D’UNE FILLE D’ÈVE.
- XV. OÙ Mlle DE PARDAILLAN ET Mlle DE SOUVIGNY CONNAISSENT TOUT À LA FOIS LES PLAISIRS DE LA VILLE ET CEUX DE LA CAMPAGNE.
- XVI. LE CHÂTEAU DE DRACHENFELD.
- XVII. PROPOSITIONS ET PROVOCATIONS.
- XVIII. LA PETITE MAISON DE NUREMBERG.
- XIX. QUATRE CONTRE UN.
- XX. LES ARGONAUTES À CHEVAL.
- XXI. UNE HALTE AUTOUR D’UN MUR.
- XXII. CE QUE FEMME VEUT.
- XXIII. LA POTERNE DE DRACHENFELD.
- XXIV. REQUIESCAT IN PACE !
- XXV. LA RETRAITE DES TROIS CENTS.
- XXVI. LE PARLEMENTAIRE.
- XXVII. LA VOIX DU CANON.
- XXVIII. LE MARAIS.
- XXIX. LA LOUVE ET LE LOUP.
- XXX. À TOUTE OUTRANCE.
- XXXI. UN TIGRE AUX ABOIS.
- XXXII. LES COUPS DU SORT.
- XXXIII. LES MORTS VONT VITE.
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