MANSFIELD PARK
eBook - ePub

MANSFIELD PARK

  1. 640 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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MANSFIELD PARK

À propos de ce livre

Arrachée à ses parents, à ses soeurs, et surtout à William, son frÚre complice, Fanny leur écrit réguliÚrement pour raconter sa vie à Mansfield Park. Pauvre, mal habillée, devant supporter frustration et petites vexations, Fanny est mal à l'aise dans cette nouvelle demeure.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2020
ISBN de l'eBook
9782322183340
Édition
1

CHAPITRE VII-2.

Les rapports des deux familles Ă©taient Ă  ce moment beaucoup plus proches de ce qu’ils avaient Ă©tĂ© en automne aucun des membres de l’ancienne intimitĂ© n’avait cru que cela eĂ»t encore Ă©tĂ© possible. Le retour de Henry Crawford, et l’arrivĂ©e de William Price y Ă©taient pour beaucoup, mais aussi et surtout le fait que Sir Thomas accueillait avec plus que de la tolĂ©rance les tentatives de voisinage du PresbytĂšre. Son esprit, maintenant dĂ©gagĂ© des soucis qui l’avaient accablĂ© en premier lieu, Ă©tait en mesure de trouver que les Grant et leurs jeunes invitĂ©s valaient rĂ©ellement la peine d’ĂȘtre invitĂ©s ; et bien que ne s’abaissant pas Ă  faire des plans ou des projets quant Ă  ce mariage, un des plus heureux qui pussent ĂȘtre dans les possibilitĂ©s de n’importe lequel de ceux qu’il chĂ©rissait, et considĂ©rant mĂȘme comme la moindre des choses le fait de ne pas approfondir de telles choses, il ne pouvait s’empĂȘcher de percevoir, d’une façon nĂ©gligente, que M. Crawford distinguait quelque peu sa niĂšce – ni peut-ĂȘtre se retenir (sans doute inconsciemment) de donner des consentements plus bienveillants aux invitations qui se rapportaient Ă  ce sujet.
Son empressement, cependant, d’accepter de dĂźner au PresbytĂšre, quand l’invitation gĂ©nĂ©rale fut finalement hasardĂ©e, aprĂšs de nombreux dĂ©bats et de nombreuses doutes pour savoir si cela en valait la peine « car Sir Thomas semblait si mal disposĂ© ! et Lady Bertram Ă©tait si indolente ! » – provenait seulement de sa bonne Ă©ducation et de sa bonne volontĂ©, et n’avait rien Ă  faire avec M. Crawford, il y allait parce que ce serait une rĂ©union agrĂ©able ; car ce fut dans le courant de cette visite-lĂ  qu’il commença Ă  penser que quiconque, habituĂ© Ă  remarquer de si futiles dĂ©tails, aurait pensĂ© que M. Crawford Ă©tait l’admirateur de Fanny Price.
La rĂ©union fut en gĂ©nĂ©ral plaisante, Ă©tant composĂ©e dans une bonne proportion de narrateurs et d’auditeurs ; et le dĂźner lui-mĂȘme Ă©tait Ă©lĂ©gant et plantureux, selon l’habitude des Grant, et trop accordĂ©e aux habitudes de tous pour crĂ©er aucune Ă©motion, exceptĂ© chez Mme Norris qui ne pouvait jamais regarder avec patience la large table ni le nombre de plats s’y trouvant et qui s’arrangeait toujours pour faire quelque mauvaise expĂ©rience lors du passage des servantes derriĂšre sa chaise et pour se convaincre une fois de plus qu’il Ă©tait impossible que, parmi tant de plats, certains ne fussent pas froids.
Dans la soirĂ©e on dĂ©couvrit, d’aprĂšs Mme Grant et sa sƓur, qu’aprĂšs avoir organisĂ© la table de whist, ils resteraient assez nombreux pour jouer et tout le monde Ă©tant d’accord, la spĂ©culation fut dĂ©cidĂ©e presque aussi vite que le whist ; et Lady Bertram se trouva rapidement dans la situation critique de devoir choisir entre les deux jeux et fut priĂ©e de tirer une carte pour le whist ou non. Heureusement, Sir Thomas Ă©tait Ă  portĂ©e de sa main.
– Que vais-je faire, Sir Thomas ? Whist ou spĂ©culation : quel jeu m’amusera le plus ?
Sir Thomas aprĂšs un moment de rĂ©flexion, recommanda la spĂ©culation. Il Ă©tait un joueur de whist lui-mĂȘme et pouvait peut-ĂȘtre penser que cela ne l’amuserait pas beaucoup d’avoir sa femme comme partenaire.
– TrĂšs bien, rĂ©pondit avec joie Lady Bertram, la spĂ©culation alors, s’il vous plaĂźt, Mme Grant. Je ne connais rien Ă  ce jeu, mais Fanny me l’enseignera.
Ici, Fanny s’interposa cependant, en parlant anxieusement de sa propre ignorance ; elle n’avait jamais jouĂ© ce jeu et ne l’avait jamais vu jouer de sa vie ; et Lady Bertram Ă©prouva de nouveau un moment d’indĂ©cision – mais d’aprĂšs les assurances de chacun que rien n’était aussi facile, que c’était le plus facile des jeux de cartes, et aprĂšs que Henry Crawford eut introduit, la plus instante requĂȘte pour ĂȘtre admis Ă  s’asseoir entre sa Seigneurie et Mlle Price et Ă  leur enseigner le jeu Ă  toutes deux, il en fut dĂ©cidĂ© ainsi ; et Sir Thomas, Mme Norris, le Dr. et Mme Grant Ă©tant assis Ă  la table avec majestĂ© et dignitĂ©, les six autres, sous la direction de Mlle Crawford, furent installĂ©s autour de l’autre table. C’était un bel arrangement pour Henry Crawford, qui Ă©tait tout contre Fanny, et avec un grand rĂŽle Ă  remplir, ayant les jeux de deux personnes Ă  conduire aussi bien que le sien ; bien qu’il fĂ»t impossible pour Fanny de ne pas se sentir maĂźtresse des rĂšgles du jeu au bout de trois minutes, il avait cependant Ă  inspirer son jeu, aiguiser son avarice et acquĂ©rir son cƓur, ce qui, spĂ©cialement en compĂ©tition avec William, n’était pas sans quelque difficultĂ©. En ce qui concerne Lady Bertram, il dut consentir Ă  se charger d’elle toute la soirĂ©e, et, s’il fut assez rapide pour l’empĂȘcher de regarder Ă  ses cartes quand la partie commença il dut la diriger dans tout ce qu’elle eut Ă  faire jusqu’à la fin du jeu.
Il Ă©tait dans un brillant Ă©tat d’esprit, faisant chaque chose avec une aisance heureuse, et surtout dans tous les tours vifs, les ressources rapides et l’imprudence hasardeuse qui pouvaient faire honneur au jeu ; et la table ronde Ă©tait en trĂšs beau contraste avec la calme sobriĂ©tĂ© et le silence ordonnĂ© de l’autre.
Sir Thomas s’était enquis deux fois du plaisir et du succĂšs de son Ă©pouse, mais en vain ; aucune pause n’était assez longue pour le temps que ses maniĂšres mesurĂ©es nĂ©cessitaient ; et presque rien de son Ă©tat ne put ĂȘtre connu jusqu’à ce que Mme Grant fĂ»t capable, Ă  la fin de la premiĂšre partie, d’aller vers elle et de la complimenter.
– J’espùre que le jeu amuse votre Seigneurie ?
– Oh oui, chùre. Trùs amusant, en effet. Un trùs bizarre jeu. Je ne sais pas de quoi il s’agit. Je ne vois jamais mes cartes. M. Crawford fait tout le reste.
– Bertram, dit Crawford, quelque temps aprĂšs, mettant Ă  profit une petite dĂ©tente dans le jeu, je ne vous ai jamais dit ce qui m’arriva hier lors de ma chevauchĂ©e vers la maison.
Ils avaient Ă©tĂ© chasser ensemble, et Ă©taient au milieu d’une bonne course, et Ă  quelque distance de Mansfield, quand, s’étant aperçu que son cheval avait perdu un fer, Henry Crawford avait Ă©tĂ© obligĂ© d’abandonner et de faire Ă  pied la meilleure partie de son chemin du retour.
« Je vous ai dit que j’avais perdu mon chemin aprĂšs avoir dĂ©passĂ© cette vieille ferme avec les ifs, parce que je ne sais jamais me rĂ©soudre Ă  demander ; mais je ne vous ai pas dit que, avec ma chance habituelle – car je ne fais jamais une erreur sans y gagner – je me trouvai en temps voulu exactement oĂč je dĂ©sirais ĂȘtre. J’arrivai soudainement, aprĂšs avoir trouvĂ© un champ encaissĂ©, dans le milieu d’un petit village retirĂ© entre deux collines aux pentes douces ; un torrent Ă©troit devant moi Ă  franchir Ă  guĂ© ; une Ă©glise se dressant sur une sorte de tertre, Ă  ma droite – Ă©glise apparemment large et Ă©lĂ©gante pour l’endroit, et pas une maison de gentilhomme ni une maison de demi-gentilhomme Ă  voir, exceptĂ© une – le PresbytĂšre, je prĂ©cise Ă  un jet de pierre des prĂ©citĂ©s tertre et Ă©glise. Je me trouvai, en rĂ©sumĂ©, Ă  Thornton Lacey.
– Cela paraĂźt ĂȘtre ainsi, dit Edmond, mais dans quel chemin avez-vous tournĂ© aprĂšs avoir dĂ©passĂ© la ferme de Sewell ?
– Je ne rĂ©ponds pas Ă  des questions si irrĂ©vĂ©rentes et si insidieuses ; bien que je rĂ©ponde Ă  tout ce que vous pourriez demander en une heure, vous ne seriez jamais capable de prouver que ce n’était pas Thornton Lacey, car ce l’était certainement.
– Vous vous ĂȘtes informĂ©, alors ?
– Non, je ne m’informe jamais. Mais je dis Ă  un homme occupĂ© Ă  tailler une haie que cela Ă©tait Thornton Lacey, et il approuva.
– Vous avez une bonne mĂ©moire, j’avais oubliĂ© vous avoir jamais dit la moitiĂ© de ceci au sujet de cet endroit.
Thornton Lacey Ă©tait l’endroit oĂč il irait bientĂŽt vivre, ainsi que Mlle Crawford le savait ; et son intĂ©rĂȘt dans une nĂ©gociation pour le valet de William Price augmenta.
– Bien, continua Edmond, et avez-vous aimĂ© ce que vous avez vu ?
– Beaucoup, en vĂ©ritĂ©. Le jardin de la ferme doit ĂȘtre dĂ©placĂ©, je suis d’accord, mais je n’ai conscience de rien d’autre. La maison n’est nullement mauvaise et quand le jardin sera dĂ©placĂ©, il pourra y avoir une entrĂ©e trĂšs tolĂ©rable.
« Le jardin doit ĂȘtre entiĂšrement nettoyĂ© et plantĂ© pour cacher la maison du forgeron. La maison doit ĂȘtre tournĂ©e le front vers l’est ou bien vers le nord – l’entrĂ©e et les chambres principales, je veux dire, doivent ĂȘtre de ce cĂŽtĂ©, oĂč la vue est rĂ©ellement belle ; je suis sĂ»r que cela peut se faire. Et lĂ  doit ĂȘtre votre entrĂ©e, – Ă  travers ce qui est Ă  prĂ©sent le jardin. Vous devez faire un jardin lĂ  ou se trouve maintenant l’arriĂšre de la maison, ce qui lui donnera le meilleur aspect du monde, en pente vers le sud-est. Le terrain semble prĂ©cisĂ©ment formĂ© pour cela. J’ai parcouru Ă  cheval environ cinquante yards de la ruelle entre l’église et la maison afin de regarder autour de moi ; et j’ai vu comment tout cela pourrait ĂȘtre. Rien n’est plus facile. Les prĂ©s derriĂšre ce qui sera le jardin, aussi bien que ce qui est maintenant, s’étendant aux alentours de la ruelle oĂč j’étais vers le nord-est, Ă  travers la route principale traversant le village ; cela doit ĂȘtre rĂ©uni Ă©videmment, ce sont de trĂšs beaux prĂ©s, joliment parsemĂ©s de bois. Ils appartiennent au bĂ©nĂ©fice de l’Église, je suppose. Si pas, vous devez les acheter. Alors, le torrent – quelque chose doit ĂȘtre fait avec le torrent ; mais je ne peux pas exactement dire quoi. J’avais deux ou trois idĂ©es.
– Et j’ai aussi deux ou trois idĂ©es, dit Edmond, et l’une d’elles est que trĂšs peu de votre plan pour Thornton Lacey sera jamais mis en pratique. Je dois ĂȘtre satisfait avec moins d’ornement et de beautĂ©. Je pense que la maison et l’entrĂ©e peuvent ĂȘtre confortables, et avoir l’apparence d’une maison d’un gentleman sans aucune dĂ©pense trĂšs lourde, et cela doit me suffire et, je l’espĂšre, peut suffire Ă  tous ceux qui s’intĂ©ressent Ă  moi.
Mlle Crawford, un peu soupçonneuse et pleine de ressentiment, d’un certain ton de voix et d’un certain demi-regard exprimant la derniĂšre expression de son espoir se dĂ©pĂȘcha de finir sa partie avec William Price ; et assurant son valet Ă  un prix exorbitant, elle s’exclama :
– VoilĂ , je veux achever le jeu comme une femme d’esprit. Pas de froide prudence pour moi. Je ne suis pas nĂ©e pour m’asseoir tranquillement Ă  ne rien faire. Si je perds le jeu, ce ne sera pas sans avoir luttĂ©.
Le jeu cessa, et ne la paya pas en retour. Une autre partie s’engagea et Crawford reprit la conversation à propos de Thornton Lacey.
– Mon plan peut ne pas ĂȘtre le meilleur ; je n’ai pas eu beaucoup de temps pour le former ; mais vous devez faire une bonne partie. L’endroit le mĂ©rite et vous ne vous sentirez pas satisfait si vous faites beaucoup moins que ce qu’on peut faire. (Excusez-moi, votre Seigneurie, on ne doit pas voir vos cartes. LĂ , laissez-les posĂ©es devant vous.) La place le mĂ©rite, Bertram. Vous parlez de lui donner l’air d’une maison de gentilhomme. Cela sera fait, par le dĂ©placement du jardin, car, indĂ©pendamment de cette terrible disgrĂące, je n’ai jamais vu une maison de cette espĂšce ressemblant autant Ă  une rĂ©sidence de gentleman, elle a tout Ă  fait l’air d’ĂȘtre quelque chose de plus que la maison d’un simple personnage – au-dessus d’un train de vie de quelques centaines l’an. Ce n’est pas un mĂ©lange compliquĂ© de simples chambres basses, – ce n’est pas le vulgaire assemblage compact d’une ferme carrĂ©e. C’est solide, spacieux ; l’on peut supposer qu’une respectable vieille famille de la rĂ©gion y a vĂ©cu de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, pendant deux siĂšcles au moins, et y vit maintenant en dĂ©pensant de deux Ă  trois mille l’an.
Mlle Crawford écoutait, et Edmond approuva ceci :
– L’air d’une rĂ©sidence de gentleman
 Vous ne pouvez pourtant le lui donner si vous ne faites rien. Mais elle est capable de beaucoup plus. (Laissez-moi voir, Mary : Lady Bertram, ne misez pas une douzaine pour cette reine ; non, non, une douzaine est plus que cela ne vaut. Lady Bertram ne mise pas une douzaine. Elle n’aura rien Ă  dire Ă  cela. Allez, continuez !) Par certaines amĂ©liorations comme celles que j’ai suggĂ©rĂ©es (je ne demande rĂ©ellement pas que vous suiviez mon plan, quoique je doute que quelqu’un en prĂ©sente un meilleur), vous pouvez lui donner un caractĂšre plus Ă©levĂ©. Vous pouvez en faire une place. Ayant Ă©tĂ© la simple maison d’un gentleman, elle devient, par de judicieuses amĂ©liorations, la rĂ©sidence d’un homme ayant de l’éducation, du goĂ»t, des maniĂšres modernes et de bonnes relations. Tout cela peut se marquer sur elle ; et cette maison reçoit un air tel que son propriĂ©taire sera reconnu le grand propriĂ©taire de la paroisse par chacun qui passera sur la route ; spĂ©cialement parce qu’il n’y a pas de rĂ©el chĂąteau dans cet endroit ; une circonstance, entre nous, capable de rehausser la valeur d’une telle situation au point que ce soit un privilĂšge et d’une indĂ©pendance au-delĂ  de tout calcul. Vous pensez comme moi, j’espĂšre ? Il se tourna avec une voix adoucie vers Fanny :
– Avez-vous dĂ©jĂ  vu l’endroit ?
Fanny rĂ©pondit rapidement non, et essaya de cacher son intĂ©rĂȘt pour le sujet par une intense attention envers son frĂšre, qui Ă©tait occupĂ© Ă  conduire un dur marchĂ© ; mais Crawford poursuivit :
– Non, non, vous ne devez pas vous sĂ©parer de la reine. Vous l’avez achetĂ©e trop cher et votre frĂšre ne vous en offre pas la moitiĂ© de sa valeur. Non, non, Monsieur, les mains dehors, les mains dehors. Votre sƓur ne se sĂ©pare pas de la reine. Elle est complĂštement dĂ©terminĂ©e. Le jeu sera Ă  vous – il se tourna vers elle de nouveau – il sera certainement Ă  vous.
– Et Fanny aurait beaucoup prĂ©fĂ©rĂ© qu’il soit Ă  William, dit Edmond, souriant vers elle. Pauvre Fanny, qui ne peut se duper comme elle le souhaite !
– Monsieur Bertram, dit Mlle Crawford, quelques minutes aprĂšs, vous savez que Henry fait de tels embellissements que vous ne pouvez vous engager dans rien d’aucune sorte Ă  Thornton Lacey sans accepter son aide. Pensez seulement comme il a Ă©tĂ© utile Ă  Sotherton ! Pensez seulement combien de grandes choses furent faites lĂ  parce que nous sommes tous allĂ©s avec lui, un jour chaud d’aoĂ»t, pour le conduire Ă  travers les champs, et voir son gĂ©nie s’enflammer. Nous allĂąmes lĂ , et nous revĂźnmes de nouveau Ă  la maison ; et ce qui a Ă©tĂ© fait lĂ  n’est pas Ă  dire.
Les yeux de Fanny se tournĂšrent un moment vers Crawford, avec une expression plus que grave, mĂȘme pleine de reproches, mais elle les dĂ©tourna immĂ©diatement en rencontrant les siens. Avec quelque chose de conscient, il secoua sa tĂȘte vers sa sƓur et rĂ©pondit en riant :
– Je ne peux pas dire que beaucoup a Ă©tĂ© fait Ă  Sotherton ; mais c’était un jour chaud et nous marchions tous aprĂšs l’un l’autre, et dĂ©sorientĂ©s.
AussitĂŽt qu’un murmure gĂ©nĂ©ral lui permit de ne pas ĂȘtre entendu, il ajouta Ă  voix basse, uniquement pour Fanny et s’adressant directement Ă  elle :
– Je devrais ĂȘtre triste de pouvoir faire des projets en si peu de temps Ă  Sotherton. Je vois les choses tout Ă  fait diffĂ©remment maintenant. Ne pensez pas Ă  moi comme j’étais alors.
Sotherton Ă©tait un mot qui saisit Mme Norris, et Ă©tant justement Ă  ce moment contente d’avoir gagnĂ© en suivant Sir Thomas qui menait le jeu contre le Dr. et Mme Grant, elle l’interpella d’un ton de bonne humeur :
– Sotherton ! Oui, c’est un endroit, en vĂ©ritĂ©, oĂč nous eĂ»mes une si charmante journĂ©e
 William, vous n’avez vraiment pas de chance, mais j’espĂšre que la prochaine fois que vous viendrez, ces chers M. et Mme Rushworth seront Ă  la maison, et je suis sĂ»re que je peux rĂ©pondre de ce que vous serez reçu aimablement par eux deux. Vos cousines ne sont pas une sorte de gens qui oublient leurs amis, et M. Rushworth est un homme des plus aimable. Ils sont Ă  Brighton maintenant, vous savez – dans une des plus belles maisons de lĂ -bas, comme la belle fortune de M. Rushworth lui donne le droit d’ĂȘtre. Je ne connais pas exactement la distance, mais quand vous retournerez Ă  Portsmouth, si ce n’est pas trop loin, vous devez aller jusque lĂ  et leur porter vos respects ; et je pourrais envoyer par vous un petit colis que je dĂ©sire faire parvenir Ă  vos cousines.
– J’en serais trĂšs heureux, tante, mais Brighton n’est pas trĂšs loin de Beachey Head ; et si je pouvais arriver si loin, je ne pourrais prĂ©sumer ĂȘtre le bienvenu dans un endroit si Ă©lĂ©gant, pauvre diable de sous-officier que je suis !
Mme Norris commençait Ă  dĂ©ployer une extrĂȘme assurance de l’affabilitĂ© Ă  laquelle il pourrait s’attendre, quand elle fut arrĂȘtĂ©e par ces paroles de Sir Thomas prononcĂ©es avec autoritĂ© :
– Je ne vous conseill...

Table des matiĂšres

  1. MANSFIELD PARK
  2. PREMIÈRE PARTIE.
  3. CHAPITRE PREMIER.
  4. CHAPITRE II.
  5. CHAPITRE III.
  6. CHAPITRE IV.
  7. CHAPITRE V.
  8. CHAPITRE VI.
  9. CHAPITRE VII.
  10. CHAPITRE VIII.
  11. CHAPITRE IX.
  12. CHAPITRE X.
  13. CHAPITRE XI.
  14. CHAPITRE XII.
  15. CHAPITRE XIII.
  16. CHAPITRE XIV.
  17. CHAPITRE XV.
  18. CHAPITRE XVI.
  19. CHAPITRE XVII.
  20. CHAPITRE XVIII.
  21. DEUXIÈME PARTIE.
  22. CHAPITRE I.
  23. CHAPITRE II-2.
  24. CHAPITRE III-2.
  25. CHAPITRE IV-2.
  26. CHAPITRE V-2.
  27. CHAPITRE VI-2.
  28. CHAPITRE VII-2.
  29. CHAPITRE VIII-2.
  30. CHAPITRE IX-2.
  31. CHAPITRE X-2.
  32. CHAPITRE XI-2.
  33. CHAPITRE XII-2.
  34. CHAPITRE XIII-2.
  35. TROISIÈME PARTIE.
  36. CHAPITRE I-3.
  37. CHAPITRE II-3.
  38. CHAPITRE III-3.
  39. CHAPITRE IV-3.
  40. CHAPITRE V-3.
  41. CHAPITRE VI-3.
  42. CHAPITRE VII-3.
  43. CHAPITRE VIII-3.
  44. CHAPITRE IX-3.
  45. CHAPITRE X-3.
  46. CHAPITRE XI-3.
  47. CHAPITRE XII-3.
  48. CHAPITRE XIII-3.
  49. CHAPITRE XIV-3.
  50. CHAPITRE XV-3.
  51. CHAPITRE XVI-3.
  52. CHAPITRE XVII-3.
  53. Page de copyright