L'Aigle-Noir des Dacotahs
eBook - ePub

L'Aigle-Noir des Dacotahs

  1. 139 pages
  2. French
  3. ePUB (adapté aux mobiles)
  4. Disponible sur iOS et Android
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L'Aigle-Noir des Dacotahs

À propos de ce livre

Un nouveau roman du grand Ouest paru sous la double signature de Gustave Aimard et Jules Berlioz d'Auriac.

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Informations

Année
2020
ISBN de l'eBook
9782322165773

IV. Charles et Hélène.

L’Amérique s’est transformée avec une telle rapidité, qu’on trouve aujourd’hui des palais et des villes dans les lieux où l’on ne voyait, il y a cinquante ans, que des cabanes sauvages. Les forêts vierges ont disparu, leurs hôtes timides ont fui, les sentiers mystérieux n’ont plus d’ombre ; on voit à leur place des villas luxueuses, des jardins, des serres, des volières, des oiseaux apprivoisés, des singes savants ; le rail-way a tué le sentier ; des domestiques en livrée prennent le thé en disant des insolences sur leurs maîtres, là où la squaw indienne était l’esclave du guerrier, son seigneur et tyran.
Dans une de ces somptueuses demeures, vivait la famille Saint-Clair, une des plus riches qui habitassent les environs de Saint-Louis.
Un jeune homme de vingt-quatre ans, seul héritier de ce nom, Charles Saint-Clair, demeurant avec sa mère, était possesseur de ce beau domaine. Ses goûts aristocratiques étaient dignes de sa grande fortune ; chaque année il dépensait des sommes considérables à l’agrandissement de ses propriétés.
Son grand-père, Marius Saint-Clair, Français d’origine, avait fait partie de la grande compagnie de la Baie d’Hudson formée pour le commerce des fourrures ; il y avait réalisé des bénéfices énormes. Ainsi que la plupart de ses associés, il avait épousé une fille des Dacotahs, tribu considérable qui s’intitulait Ochente Shacoan (nation du conseil aux sept feux), et que les trafiquants désignaient sous le nom de Sioux.
Marius Saint-Clair, une fois riche, décida sa femme à abandonner les forêts, et vint à Saint-Louis pour y faire donner à son fils unique une éducation soignée.
Peu de temps après ce retour à la vie civilisée, le père et la mère moururent. L’orphelin resta encore deux ans au collège ; à peine en fut-il sorti qu’il rencontra dans le monde une charmante jeune Française, fille d’un noble émigré, dont les grâces ingénues étaient accompagnées de vertus solides.
Georges Saint-Clair devint éperdument amoureux d’elle et, quoiqu’elle fût presque sans fortune, il l’épousa. Cette union, amenée par des circonstances tout à fait fortuites, fut plus heureuse que ne le sont d’ordinaire les mariages d’inclination ; les deux jeunes époux se créèrent un vrai paradis terrestre, où bientôt la naissance d’un petit ange vint compléter leur bonheur.
Quelques années s’écoulèrent ainsi, rapides comme le sont les années heureuses ; tout souriait au couple fortuné, la vie n’avait pour eux que des roses, le ciel et la terre que des sourires.
Une nuit, l’ange noir de la mort s’abattit sur cette maison fortunée ; en se réveillant la jeune femme trouva son mari glacé à côté d’elle : il avait été foudroyé par une congestion cérébrale.
Restée seule avec son petit Charles, madame Saint-Clair se résigna noblement au veuvage, quoique jeune, jolie, et adorée de tout ce qui l’entourait. Tout en continuant les traditions hospitalières et somptueuses de sa maison, elle sut éviter les écueils redoutables à sa position, et garder intact le patrimoine d’honneur qu’elle réservait à son fils.
Après avoir été un gracieux baby, Charles devint un beau jeune homme, plein de grâce et de distinction. Dans son teint chaud et coloré, sa chevelure noire et soyeuse, ses yeux d’aigle, sa démarche souple et libre, on retrouvait un reflet charmant de son origine indienne ; dans sa voix douce et vibrante, dans ses mains et ses pieds finement aristocratiques, dans son esprit fin et intelligent, on reconnaissait sa filiation française.
Il était d’ailleurs parfaitement élevé, gentleman dans toute l’acception du mot : hardi cavalier, beau danseur, adroit à tous les exercices du corps, il possédait en outre une instruction aussi solide que variée.
Il avait une délicatesse de sentiments, très rare chez les jeunes gens de son âge, surtout en la délicate matière d’amour. Pour lui, cette passion était une chose sacrée et sérieuse ; les femmes, à ses yeux, étaient des anges ; une promesse d’amour lui semblait plus inviolable qu’un serment.
Charles Saint-Clair était amoureux ; mieux que cela, il était fiancé.
Un soir, sa mère qui l’attendait sur son balcon tout enguirlandé de fleurs, le vit arriver de la ville au grand galop. Au pied du perron, il sauta impatiemment à terre, laissa tomber la bride de son cheval aux mains du domestique qui l’attendait, et monta l’escalier sans avoir dit un mot.
En entendant ses pieds frapper, sur leur passage, les moelleux tapis, sa mère reconnut bien vite qu’il était fortement ému.
Quand il ouvrit la porte du salon, madame Saint-Clair était assise près de la fenêtre sur un petit canapé en velours cramoisi ; le jeune homme s’arrêta un moment pour adresser un sourire à sa mère, – un rayon de soleil entre deux nuages. Plus d’un peintre aurait ambitionné de reproduire ce charmant tableau d’intérieur ; la belle patricienne, toujours jeune et belle, demi-noyée dans les fleurs et la verdure, disputant sans peine le prix de la grâce et de la beauté à deux exquises statues antiques placées sur le balcon derrière elle ; l’appartement riche en couleurs, doré par les plus chauds reflets du soleil couchant ; et debout, au milieu de cette auréole lumineuse, le jeune homme redressant fièrement sa tête expressive, sa taille souple et élégante.
Après avoir réfléchi quelques instants, Charles ne trouva rien de mieux que ce mot, toujours le premier quand le cœur parle :
– Mère !
Elle tressaillit, laissa tomber son livre et appuya une main sur son cœur.
– Qu’y a-t-il, mon enfant ?
– Pouvez-vous m’entendre ? Ne vous ai-je pas dérangée ?
– Nullement ! j’étais plongée dans la lecture… un peu dans les nuages… je vous remercie de me ramener à la réalité.
Le jeune homme ramassa le volume, et sans y penser, regarda le titre : c’était un ouvrage médical traitant des maladies de cœur.
– Mon Dieu ! ma mère ! que lisez-vous là ?
– Oh ! rien, je ne sais… cela m’est tombé sous la main. Mais qu’avez-vous, Charles, vos yeux sont animés !
– Vous trouvez, mère ? il y a de quoi, je viens vous annoncer que je ne me marierai jamais avec Hélène Worthington.
– Enfant ! encore quelque querelle d’amour ?
– Non ! non ! ce n’est pas ce que vous pensez, Hélène n’a pas de cœur, je ne veux plus penser à elle.
– Hélène, sans cœur ! cher enfant, vous la traitez bien sévèrement, il me semble.
– Je la traite comme elle le mérite, mère. Nos mutuels engagements sont pour elle comme une toile d’araignée qu’elle balaie d’un revers de main. Il n’y a pas une heure que je l’ai vue dans la plus populeuse rue de Saint-Louis, suspendue au bras de ce misérable avorton, le jeune Houston.
– Oh ! ce n’es...

Table des matières

  1. L'Aigle-Noir des Dacotahs
  2. I. À l’Occident.
  3. II. Un noble cœur.
  4. III. L’apôtre.
  5. IV. Charles et Hélène.
  6. V. La prisonnière des Dacotahs.
  7. VI. L’eau !
  8. VII. La cavalcade des Mormons.
  9. VIII. Le feu dans la prairie.
  10. IX. Cœur-Droit.
  11. X. Complications.
  12. XI. Le cavalier solitaire.
  13. XII. Un guide imprévu.
  14. XIII. Pauvre Waupee !
  15. XIV. Tribulations d’un prophète.
  16. XV. Un duel au désert.
  17. Épilogue.
  18. Page de copyright