
- 712 pages
- French
- ePUB (adapté aux mobiles)
- Disponible sur iOS et Android
eBook - ePub
Belle-Rose
À propos de ce livre
Belle-Rose, gentilhomme et soldat, ne peut obtenir la main de sa belle, car il ne peut prétendre à la fortune, ou à la noblesse de son rival. Il annonce qu'il les gagnera et qu'il reviendra... Suivent les années de combat pendant lesquelles il gagne l'amitié indéfectible de la Déroute et de son fidèle Grippard, mérite l'amitié des soldats et l'inimitiés des intriguants et des puissants. Le destin de notre héros sera bien sûr de retrouver sa belle et de se marier... Au-delà des aventures de Belle-Rose, ce roman est également un beau tableau de la vie militaire et civile sous Louis XIV.
Foire aux questions
Oui, vous pouvez résilier à tout moment à partir de l'onglet Abonnement dans les paramètres de votre compte sur le site Web de Perlego. Votre abonnement restera actif jusqu'à la fin de votre période de facturation actuelle. Découvrez comment résilier votre abonnement.
Pour le moment, tous nos livres en format ePub adaptés aux mobiles peuvent être téléchargés via l'application. La plupart de nos PDF sont également disponibles en téléchargement et les autres seront téléchargeables très prochainement. Découvrez-en plus ici.
Perlego propose deux forfaits: Essentiel et Intégral
- Essentiel est idéal pour les apprenants et professionnels qui aiment explorer un large éventail de sujets. Accédez à la Bibliothèque Essentielle avec plus de 800 000 titres fiables et best-sellers en business, développement personnel et sciences humaines. Comprend un temps de lecture illimité et une voix standard pour la fonction Écouter.
- Intégral: Parfait pour les apprenants avancés et les chercheurs qui ont besoin d’un accès complet et sans restriction. Débloquez plus de 1,4 million de livres dans des centaines de sujets, y compris des titres académiques et spécialisés. Le forfait Intégral inclut également des fonctionnalités avancées comme la fonctionnalité Écouter Premium et Research Assistant.
Nous sommes un service d'abonnement à des ouvrages universitaires en ligne, où vous pouvez accéder à toute une bibliothèque pour un prix inférieur à celui d'un seul livre par mois. Avec plus d'un million de livres sur plus de 1 000 sujets, nous avons ce qu'il vous faut ! Découvrez-en plus ici.
Recherchez le symbole Écouter sur votre prochain livre pour voir si vous pouvez l'écouter. L'outil Écouter lit le texte à haute voix pour vous, en surlignant le passage qui est en cours de lecture. Vous pouvez le mettre sur pause, l'accélérer ou le ralentir. Découvrez-en plus ici.
Oui ! Vous pouvez utiliser l’application Perlego sur appareils iOS et Android pour lire à tout moment, n’importe où — même hors ligne. Parfait pour les trajets ou quand vous êtes en déplacement.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Veuillez noter que nous ne pouvons pas prendre en charge les appareils fonctionnant sous iOS 13 ou Android 7 ou versions antérieures. En savoir plus sur l’utilisation de l’application.
Oui, vous pouvez accéder à Belle-Rose par Amédée Achard en format PDF et/ou ePUB ainsi qu'à d'autres livres populaires dans Littérature et Fiction historique. Nous disposons de plus d'un million d'ouvrages à découvrir dans notre catalogue.
Informations
XXXIX. LE NEVEU DU JARDINIER.
Après les premières effusions d’une affection mutuelle que l’absence avait augmentée, Suzanne prit les deux mains de Claudine.
– Voyons, Claudine, ne me cache rien ; Belle-Rose ?…
– Serais-je si joyeuse s’il n’était ici ? s’écria la jeune fille.
– Ici ! répéta Suzanne, qui devint toute pâle de bonheur.
– Nous y sommes tous : mon frère, Cornélius, la Déroute et notre pauvre Grippard aussi ; c’est une conspiration.
– Raconte-moi vite tout cela. Qu’a dit Jacques en apprenant ma captivité ? Comment a-t-il quitté l’Angleterre ? Lequel de vous a découvert ma retraite ? Que comptez-vous faire ? M. de Louvois ne sait-il rien de votre arrivée ? Voyons, parle donc !
– Mais, ma pauvre sœur, tu ne m’en laisses pas le temps. Tu interroges toujours.
– C’est que tu ne réponds jamais.
– Eh bien ! je répondrai, mais ailleurs.
– Ce banc ne te semble-t-il pas fort bon pour cela ? Cette charmille nous protège et nous cache.
– Si elle nous cache, elle peut en cacher d’autres.
Suzanne tressaillit et jeta un regard furtif autour d’elle.
– Que veux-tu dire ? reprit-elle.
– Je dis qu’il faut se défier de tout au couvent ; les arbres sont creux et les murs transparents ; il y a des oreilles et des yeux partout. Je ne vois pas un sureau ou quelque chèvrefeuille que je ne me rappelle l’histoire du roi Midas et de ses roseaux qui parlaient ; allons ailleurs.
Claudine entraîna Suzanne et s’arrêta tout au fond du parc, sous un berceau d’où l’on pouvait s’échapper en cas de surprise ; il y avait un petit gazon tout autour, et l’on voyait de tous côtés à la fois.
– Maintenant l’ennemi peut venir, dit Claudine en s’asseyant ; à la moindre alerte, tu prends par là, derrière ces grands ormes, et moi par ici, le long de ce mur.
Suzanne se fit répéter vingt fois les mêmes détails ; mais Claudine l’interrompant enfin :
– Tu me fais perdre tous mes instants, et ils sont précieux, dit-elle ; Belle-Rose te racontera tout cela, et tu prendras plus de plaisir à l’entendre. Il faut d’abord te délivrer.
– C’est bien difficile ! j’ai tant d’ennemis qui me haïssent !
– Mais tu as tant d’amis qui t’aiment !
– J’en ai quatre.
– Sais-tu beaucoup de gens qui puissent en dire autant ?
– Pardonne-moi, Claudine ; la liberté avec vous, ce serait le bonheur, et j’ai tant souffert que je n’y crois plus.
– Je laisse à mon ami Jacques le soin de t’y faire croire un peu, et c’est un soin dont il s’acquittera volontiers. Mais ne parlons plus de cela : dans quelle partie du couvent es-tu logée ?
– Dans l’aile droite ; tu peux voir ma chambre d’ici. Là-bas tout au bout.
– Celle qui fait le coin ?
– Précisément.
– Elle est à vingt pieds du sol ?
– À peu près.
– Au besoin on pourrait descendre avec les draps du lit noués ensemble ?
– Je le crois ; mais il y a les chiens.
– Castor et Pollux.
– Ah ! tu les connais ?
– Je connais tout.
– Alors tu sais qu’ils sont lâchés la nuit ?
– Parfaitement. Te souviens-tu de la mythologie, Suzanne ?
– Un peu.
– Eh bien ! nous traiterons Castor et Pollux comme on traita Cerbère. Notre ami la Déroute aura soin de se munir d’un quartier d’agneau. Le gâteau de miel n’est plus de notre temps.
– Tu ris toujours, Claudine.
– Vaut-il mieux pleurer ?
– Mais après les chiens, il y a les jardiniers.
– On les endormira.
– Et puis les murs !
– On les franchira.
– Et il y a encore M. de Louvois.
– On s’en moquera.
– Et M. de Charny.
– Oh ! celui-là fera bien de ne pas se présenter devant notre ami Jacques !
– Tiens ! Claudine, reprit Suzanne, qui n’avait pu prononcer le nom du ministre et de son favori sans frémir, si cette tentative devait faire courir le moindre danger à Jacques, j’aimerais mieux prendre le voile et mourir ici.
– Et si tu devais rester au couvent seulement quinze jours de plus, Jacques aimerait mieux entrer tout de suite à la Bastille et n’en sortir jamais.
– Pauvre ami !
– Eh bien ! ma sœur, pour ce pauvre ami, nous pouvons bien nous exposer un peu.
– Tu sais bien que ce n’est pas pour moi que j’ai peur.
– Ma foi ! je n’ai pas grande crainte pour eux ; ils sont quatre de force à tailler en pièces toute la maréchaussée du royaume, dit Claudine d’un petit air crâne, bien qu’elle ne fût pas très rassurée au fond du cœur sur l’issue de leur entreprise.
Les deux amies s’embrassèrent pour se donner du courage.
– Voyons ! reprit Claudine, il faut bien nous entendre ! Cornélius vient tous les deux jours au parloir.
– C’est un peu beaucoup.
– Mais il y vient avec toutes sortes de bonnes choses pour les sœurs et toutes sortes de belles choses pour le couvent.
– Si bien qu’on regrette seulement qu’il ne vienne pas tous les jours.
– Tout juste. Il m’instruit des projets qu’ils ont combinés, Belle-Rose, la Déroute et lui ; tandis qu’il...
Table des matières
- Belle-Rose
- I. LE FILS DU FAUCONNIER.
- II. LES PREMIÈRES LARMES.
- III. UN PAS DANS LA VIE.
- IV. L’ESCARMOUCHE.
- V. UN INTÉRIEUR DE CASERNE.
- VI. LES ILLUSIONS PERDUES.
- VII. LES GOUTTES DU CALICE.
- VIII. UNE MAISON DE LA RUE CASSETTE.
- IX. UN AMI CONTRE UN ENNEMI.
- X. UNE FILLE D’ÈVE.
- XI. L’ÉCLAIR D’UNE PASSION.
- XII. LES RÊVES D’UN JOUR D’ÉTÉ.
- XIII. UN SERPENT DANS L’OMBRE.
- XIV. L’AGONIE.
- XV. UN PAS VERS LA TOMBE.
- XVI. LA VEILLE DU DERNIER JOUR.
- XVII. LA MAIN D’UNE FEMME.
- XVIII. L’ÉTOURDERIE D’UN HOMME GRAVE.
- XIX. LE BON GRAIN ET L’IVRAIE.
- XX. JEU DE CARTES ET JEU DE DÉS.
- XXI. LE BIEN ET LE MAL.
- XXII. LA CONFESSION D’UNE MADELEINE.
- XXIII. UN GUET-APENS.
- XXIV. UNE ÂME EN PEINE.
- XXV. VILLE GAGNÉE.
- XXVI. UNE MISSION DIPLOMATIQUE.
- XXVII. DEUX CŒURS DE FEMME.
- XXVIII. LES ARGUMENTS D’UN MINISTRE.
- XXIX. CE QUE FEMME VEUT, DIEU LE VEUT.
- XXX. UN COUP DE FEU.
- XXXI. LE REVERS DE LA MÉDAILLE.
- XXXII. UNE PROFESSION DE FOI.
- XXXIII. LE COUVENT DE LA RUE DU CHERCHE-MIDI.
- XXXIV. UNE NUIT BLANCHE.
- XXXV. LA RENONCIATION.
- XXXVI. LA DERNIÈRE HEURE.
- XXXVII. UNE BONNE FORTUNE.
- XXXVIII. LE SIÈGE DU COUVENT.
- XXXIX. LE NEVEU DU JARDINIER.
- XL. UN COUP DE POIGNARD.
- XLI. LE SECOURS DU FEU.
- XLII. LE MENDIANT.
- XLIII. L’ABBESSE DU COUVENT DE SAINTE-CLAIRE.
- XLIV. UN NID DANS UN COUVENT.
- XLV. LE CHEVALIER D’ARRAINES.
- XLVI. PAR MONTS ET PAR VAUX.
- XLVII. UN LOUVETEAU.
- XLVIII. VAINCRE OU MOURIR.
- XLIX. LE PRINTEMPS DE 1672.
- L. UN VOYAGE D’AGRÉMENT.
- LI. LE RHIN.
- LII. UN RAYON DE SOLEIL.
- LIII. LA RUE DE L’ARBRE-SEC.
- Page de copyright