Les fables de Jean de La Fontaine
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Les fables de Jean de La Fontaine

Jean De la Fontaine

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Jean De la Fontaine

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À propos de ce livre

Le premier recueil de Fables correspond aux livres I à VI des éditions actuelles. Il a été publié en 1668 et était dédié au Dauphin. La Fontaine insiste sur la fonction éducative de son travail: « je me sers d'animaux pour instruire les hommes. »Fac-similé du manuscrit du Statuaire et la statue de JupiterLe deuxiÚme recueil correspond aux livres VII à XI des éditions modernes. Il est publié en 1678 et était dédié à Madame de Montespan, la maßtresse du roi.Le dernier recueil correspond au livre XII actuel. Il est publié en 1694, quelques mois avant la mort de l'auteur. Il est dédié au duc de Bourgogne, le petit-fils du roi.

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Informations

Éditeur
Books on Demand
Année
2019
ISBN
9782322151431
Édition
1
Sous-sujet
Poesie

Livre quatriĂšme

Le Lion amoureux

à Mademoiselle de Sevigné.
Sévigné, de qui les attraits
Servent aux GrĂąces de modĂšle,
Et qui naquĂźtes toute belle,
À votre indiffĂ©rence prĂšs,
Pourriez-vous ĂȘtre favorable
Aux jeux innocents d’une fable,
Et voir, sans vous Ă©pouvanter,
Un Lion qu’Amour sut dompter ?
Amour est un Ă©trange maĂźtre.
Heureux qui peut ne le connaĂźtre
Que par récit, lui ni ses Coups !
Quand on en parle devant vous,
Si la vérité vous offense,
La fable au moins se peut souffrir :
Celle-ci prend bien l’assurance
De venir à vos pieds s’offrir,
Par zĂšle et par reconnaissance.
Du temps que les bĂȘtes parlaient,
Les lions entre autres voulaient
Être admis dans notre alliance.
Pourquoi non ? puisque leur engeance
Valait la nĂŽtre en ce temps-lĂ ,
Ayant courage, intelligence,
Et belle hure outre cela.
Voici comment il en alla :
Un Lion de haut parentage,
En passant par un certain pré,
Rencontra BergÚre à son gré :
Il la demande en mariage.
Le pÚre aurait fort souhaité
Quelque gendre un peu moins terrible.
La donner lui semblait bien dur ;
La refuser n’était pas sĂ»r ;
MĂȘme un refus eĂ»t fait, possible,
Qu’on eĂ»t vu quelque beau matin
Un mariage clandestin.
Car outre qu’en toute maniùre
La belle Ă©tait pour les gens fiers,
Fille se coiffe volontiers
D’amoureux à longue criniùre.
Le pĂšre donc ouvertement
N’osant renvoyer notre amant,
Lui dit : « Ma fille est délicate ;
Vos griffes la pourront blesser
Quand vous voudrez la caresser.
Permettez donc qu’à chaque patte
On vous les rogne, et pour les dents,
Qu’on vous les lime en mĂȘme temps :
Vos baisers en seront moins rudes,
Et pour vous plus délicieux ;
Car ma fille y répondra mieux,
Étant sans ces inquiĂ©tudes. »
Le Lion consent Ă  cela,
Tant son ùme était aveuglée !
Sans dents ni griffes le voilĂ ,
Comme place démantelée.
On lĂącha sur lui quelques chiens :
Il fit fort peu de résistance.
Amour, Amour, quand tu nous tiens
On peut bien dire : « Adieu prudence. »

Le Berger et la Mer

Du rapport d’un troupeau, dont il vivait sans soins,
Se contenta longtemps un voisin :
Si sa fortune Ă©tait petite,
Elle était sûre tout au moins.
À la fin, les trĂ©sors dĂ©chargĂ©s sur la plage
Le tentùrent si bien qu’il vendit son troupeau,
Trafiqua de l’argent, le mit entier sur l’eau.
Cet argent périt par naufrage.
Son maßtre fut réduit à garder les brebis,
Non plus berger en chef comme il Ă©tait jadis,
Quand ses propres moutons paissaient sur le rivage :
Celui qui s’était vu Corydon ou Tircis
Fut Pierrot, et rien davantage.
Au bout de quelque temps il fit quelques profits,
Racheta des bĂȘtes Ă  laine ;
Et comme un jour les vents, retenant leur haleine,
Laissaient paisiblement aborder les vaisseaux :
« Vous voulez de l’argent, ĂŽ mesdames les Eaux,
Dit-il ; adressez-vous, je vous prie, Ă  quelque autre :
Ma foi ! vous n’aurez pas le nĂŽtre. »
Ceci n’est pas un conte Ă  plaisir inventĂ©.
Je me sers de la vérité
Pour montrer, par expérience,
Qu’un sou, quand il est assurĂ©,
Vaut mieux que cinq en espérance ;
Qu’il se faut contenter de sa condition ;
Qu’aux conseils de la mer et de l’ambition
Nous devons fermer les oreilles.
Pour un qui s’en louera, dix mille s’en plaindront.
La mer promet monts et merveilles :
Fiez-vous-y, les vents et les voleurs viendront.

La Mouche et la Fourmi

La Mouche et la Fourmi contestaient de leur prix.
« Ô Jupiter ! dit la premiĂšre,
Faut-il que l’amour-propre aveugle les esprits
D’une si terrible maniùre,
Qu’un vil et rampant animal
À la fille de l’air ose se dire Ă©gal !
Je hante les palais, je m’assieds à ta table :
Si l’on t’immole un bƓuf, j’en goĂ»te devant toi ;
Pendant que celle-ci, chétive et misérable,
Vit trois jours d’un fĂ©tu qu’elle a traĂźnĂ© chez soi.
Mais, ma mignonne, dites-moi,
Vous campez-vous jamais sur la tĂȘt...

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